Sonia Francius

haute-fonctionnaire et écrivaine française d'origine guyanaise
Sonia Francius
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Naissance
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Sonia Francius, née le à Saint-Laurent-du-Maroni, est une haute-fonctionnaire française d'origine guyanaise et une écrivaine. Jusqu'en 2023 elle est Directrice de l’Institut National Supérieur du Professorat et de l’Éducation de Guyane, première femme guyanaise à être nommée à cette fonction. Elle est également la première guyanaise directrice du cabinet d'un recteur de la Guyane ; première inspectrice d'académie, directrice des services départementaux de l'éducation nationale guyanaise, première femme et guyanaise directrice d'un service déconcentré de l'état : la jeunesse, les sport et la cohésion sociale.

Biographie modifier

Sonia Francius naît sous le nom de Sonia Glorie le 19 mai 1957 à Saint-Laurent-du-Maroni en Guyane. Elle est la fille d’une aide-soignante et d’un médecin, tous deux guyanais. Sonia Francius passe son enfance principalement dans sa ville natale, puis en Martinique.

Parcours scolaire et universitaire modifier

Elle est scolarisée dans le primaire à l’école privée de Saint Léon, en Guyane et à l’école publique communale de Saint-Laurent du Maroni[1]. Puis, elle part en Martinique afin de poursuivre sa scolarité. Elle effectue ses études secondaires au collège Perrinon de Fort-de-France puis au lycée de jeunes filles de Fort-de-France.

Elle est titulaire d’un diplôme d’études universitaires générales de droit, d’une maîtrise de langue créole et d’un master de gestion et d’administration des établissements du système éducatif.

Vie privée modifier

Sonia Yves Glorie épouse Serge Francius ; ils ont trois filles.

Elle défend les causes du droit à l’Éducation et à l’Égalité, elle est la présidente de l’association Cercle guyanais pour l’égalité et l’excellence[2].

Carrière modifier

Elle commence sa carrière en Martinique en tant qu’institutrice et enseigne pendant 6 ans. À ce titre, en 1986, elle est avec deux autres collègues, Arsène Bouyer d’Angoma et Emmanuella Rattier, chargée de la fonction de médiatrice culturelle pour l’introduction du créole à l’école en Guyane[3]. Par la suite elle est nommée conseillère pédagogique pour l’enseignement de la langue et la culture créole en primaire[1].

Après cette première expérience, Sonia Francius réussit en 1991 au concours d’Inspecteur de l’Éducation Nationale. Elle publie un ouvrage en langue créole avec Aline Chanol[4],[5].

À la suite de la création du Rectorat de Guyane, en 1997, elle assure auprès de Christian Duverger, premier Recteur de l’Académie de Guyane[1], les fonctions cumulées[6] de déléguée académique à la coopération transfrontalière et aux relations internationales (DARIC), déléguée académique à l’action culturelle, directrice de la communication.

En 2000, auprès du recteur Jean-François Bellegarde[1], Sonia Francius devient la première femme guyanaise à exercer la fonction de directrice de Cabinet au sein du tout nouveau Rectorat de Guyane[6]. En 2004, Sonia Francius est nommée Inspectrice d’Académie[3] adjointe au recteur- DSDEN de Guyane - Jean-Michel Blanquer. Puis auprès du recteur Bernard-Marie Grossat en 2006.

À partir de 2007, Sonia Francius occupe le poste d’Inspectrice d’académie[7] - directrice des services de l’Éducation Nationale du département des Landes, académie de Bordeaux de septembre 2007 à janvier 2011[8], auprès des recteurs William Marois, puis, Jean-Louis Nembrini. À cette époque, elle est la seule et l’unique femme guyanaise à assurer ce niveau de responsabilité dans une académie.

En 2011, à la suite de la Réorganisation Administrative Territoriale de l’État (REATE), elle retourne à sa Guyane natale et devient Directrice de la Jeunesse, des sports et de la Cohésion sociale[9] de Guyane[10], cela fait d’elle la première femme guyanaise à être directrice d’un service déconcentré de l’État en Guyane.

En 2016, elle arrête sa fonction à la tête de la direction de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion sociale (DDJSCS)[11]. De 2016 à 2018, Sonia Francius est nommée Directrice régionale aux droits des femmes et à l’égalité[12].

EN 2018, elle est, par nomination ministérielle, la directrice de l’École supérieure du professorat et de l'éducation (ESPE)[13] de l'académie de Guyane au sein de l'université de Guyane. L'ESPE est devenue en 2019, l’Institut national supérieur du professorat et de l'éducation (INSPE), qui délivre le diplôme de master des métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation, le master MEEF. Elle quitte ce poste le [14].

Distinctions modifier

Sonia Francius est promue[1]:

Publications modifier

  • avec Aline Belfort (écriture en créole), Sigré bounyon wara : kont di lagwiyàn / mèt lékriti-a Sonia Francius, Aline Chanol, Cayenne, Rakaba, , 26 p. (lire en ligne)
  • avec Aude Thérèse, Pipiri : langues et cultures créoles guyanaises : cycle III, Paris, Servedit, , 64 p. (ISBN 9782868771261, lire en ligne)
  • Mieux connaître la Guyane : programme d'histoire, de géographie, d'éducation à l'environnement, de langues et de cultures créoles, Matoury, Ibis Rouge, (1re éd. 1997), 148 p. (ISBN 9782375205303, présentation en ligne)
  • Directrices d'école de Guyane : en leur honneur !, Cayenne, Canopé ; Cercle Guyanais pour l'Excellence et l’Égalité, , 81 p. (ISBN 9782240049391, lire en ligne)
  • avec Aline Belfort, Ho-Sack-Wa, Mireille Badamie, Tomou Dinguiou, Awalawaara Masak - Endjen laro bwa Wara !, Guyane, Ibis Rouge, , 64 p. (ISBN 9782375205648, lire en ligne)

Notes et références modifier

  1. a b c d et e « Femmes guyanaises : Sonia Francius », sur Guyane la 1ère, (consulté le )
  2. « Cercle Guyanais pour l'excellence et l'égalité », sur www.net1901.org (consulté le )
  3. a et b Aline Belfort et Emmanuella Rattier, « La tribune de PAYPAYO : L’enseignement du créole en Guyane : Une histoire paradoxale », sur Guyane la 1ère, (consulté le )
  4. Raphaël Confiant, « Les grandes dates de la langue créole (version n° 18) », sur Montray Kréyol, (consulté le )
  5. Blaise Bitegue Dit Manga, « La Littérature guyanaise de demain, d'où vient-elle? », Nouvelles Études Francophones, vol. 23, no 2,‎ , p. 155–176 (ISSN 1552-3152, lire en ligne, consulté le )
  6. a et b Directrice, « Des guyanaises brillantes…Un exemple à suivre ! », sur circo-matoury-1.eta.ac-guyane.fr, (consulté le )
  7. « Au JO et au BO du 21 juin : L'ESPE de Guyane, Parcoursup, l'organisation du MEN », sur ToutEduc, (consulté le )
  8. Jean-François Renaut, « Landes : L'inspectrice d'académie repart pour la Guyane », sur SudOuest.fr, (consulté le )
  9. « Drajes (Délégations régionales académiques à la jeunesse, à l'engagement et aux sports) », sur drdjscs.gouv.fr, (consulté le )
  10. « Jeunesse, sports, cohésion sociale / Politiques publiques / Accueil - Les services de l'État en Guyane », sur www.guyane.gouv.fr (consulté le )
  11. « Sonia Francius tire sa révérence », sur France-Guyane, (consulté le )
  12. « La Direction régionale aux droits des femmes et à l’égalité (DRDFE) | La préfecture et les services de l'État en région Centre-Val de Loire », sur www.prefectures-regions.gouv.fr (consulté le )
  13. « Nomination », sur Ministère de l'Education Nationale et de la Jeunesse (consulté le )
  14. Georgy Wilson, « [Éducation] Départ de Sonia Francius, directrice de l'institut national supérieur du professorat et de l'éducation : la CTG salue son engagement - Collectivité Territoriale de Guyane », sur www.ctguyane.fr, (consulté le )
  15. « Ordre national du Mérite », sur www.service-public.fr (consulté le )
  16. « Légion d'honneur : promotion du 14 juillet (II) », sur Le Figaro, (consulté le )
  17. « Cérémonie de remise des décorations dans l'ordre des palmes académiques », sur Académie Guyane (consulté le )

Liens externes modifier