Sonia Gaskell
Sonia Gaskell en 1966.
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Sara GaskelyteVoir et modifier les données sur Wikidata
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Sara Gaskelyte connue comme Sonia Gaskell est une danseuse, chorégraphe et pédagogue lituanienne et néerlandaise née à Vilkaviškis (Empire russe) le et morte à Bourg-la-Reine le [1],[2].

Biographie modifier

Sara Gaskelyte est la fille de Solomon Gaskelyte, marchand de céréales, et d'Anna Karnovsky. Elle est née à Vilkaviškis, dans l'Empire russe, maintenant situé en Lituanie, de parents juifs russes. Elle étudie d'abord le ballet à Kharkov, en Ukraine.

Elle quitte la Russie très jeune pour échapper aux pogroms russes contre les juifs. En 1921, elle arrive en Palestine et travaille au nouveau kibboutz Eïn-Harod.

En 1924, elle quitte la Palestine et avec son mari, Abraham Goldenson, et se rendent à Paris où elle prend des cours avec Lioubov Iegorova et Léo Staats à Paris. Gaskell prétend avoir dansé avec les ballets russes de Diaghilev, mais cela n'a jamais été confirmé[3]. Elle se produit dans des boîtes de nuit, au Casino de Paris[4]. En 1933, avec une amie, elle réalise un numéro acrobatique, sous le nom d'Ariane et Arielle, avec lequel elles se produisent au Casino de Palavas-les-Flots[4], aux Echoliers à Paris[5]. En 1936, elle ouvre sa propre école de ballet sur les Champs Elysées : « Les ballets de Paris » jusqu'en 1939, date à laquelle elle s'installe à Amsterdam avec son second mari le néerlandais Heini Bauchhenss[3].

Pour des raisons de santé, elle arrête de danser et se consacre à l'enseignement à Amsterdam, Elle se cache des nazis pendant la Seconde Guerre mondiale, en continuant d'enseigner toujours. Après la seconde guerre mondiale, elle fonde Studio '45 avec Lili Green. En 1949, Sonia Gaskell forme sa première compagnie, Ballet Recital[6].

En 1958, elle fonde le Nederlands Ballet à La Haye. Benjamin Harkarvy (en) et Karel Shook en sont les maîtres de ballet avec Abdurahman Kumysnikov (ru)[7]. En 1959, le Ballet der Lage Lander[8] fusionne avec le Ballet de l'Opéra d'Amsterdam et, en 1961, l'Amsterdam Ballet et le Nederlands Ballet fusionnent, après une longue et quelque peu désagréable « guerre du ballet », pour former le National Ballet. Deux leaders artistiques, Sonia Gaskell et Mascha ter Weeme, sont nommés. Les grandes divergences de politique artistique font partir Mascha ter Weeme au bout d'une saison, et Sonia Gaskell en devient l'unique directrice[3],[7],[9].

Le Nationale Ballet couvre tous les types de ballet ; Sonia Gaskell ajoute de nouveaux ballets pour constituer un répertoire unique au monde. On y retrouve les grands classiques du XXe siècle[9]. La personnalité de Sonia Gaskell, entraîne parfois des conflits au sein de la compagnie qui entraînent le départ de Benjamin Harkarvy (en) et de certains des meilleurs solistes tels que Willy de la Bije, Jaap Flier (en) et Aart Verstegen[10].

En 1968, Sonia Gaskell commence à jouer un rôle moins actif dans l'administration de la compagnie, la partageant avec Rudi van Dantzig et le maître de ballet et chorégraphe belge Robert Kaesen et bientôt ils prennent complètement la relève [9]..

Elle est fondatrice et directrice artistique de l'Académie néerlandaise de ballet à La Haye

Gaskell a pris sa retraite en tant que directrice en 1969, puis siège au conseil d'administration de l'UNESCO et travaille pour des productions télévisées.

Les élèves de Gaskell sont entre autres Audrey Hepburn[11],[12] et les chorégraphes Hans van Manen et Rudi van Dantzig[2],[7],[13].

Vie privée modifier

Elle se mariée deux fois, de 1922 à 1936 environ avec le mathématicien Abraham Goldenson, dont elle divorce, et en 1939 avec l'architecte d'intérieur Philipp Heinrich Bauchhenss (1894-1948). Elle n'a pas d'enfants[14].

Notes et références modifier

  1. Transcription de l'acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Bourg-la-Reine, à la mairie de Paris 17e, n° 919, vue 3/11.
  2. a et b Miss Sonia Gaskell : Ballet in Holland. The Times. 1974. consulté le 27 janvier 2022
  3. a b et c (en) International dictionary of ballet, Detroit, St. James Press, (ISBN 978-1-55862-084-1, 978-1-55862-157-2 et 978-1-55862-158-9, lire en ligne)
  4. a et b « La Dépêche », sur Gallica, (consulté le )
  5. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  6. (en) Judith A. Steeh, History of ballet and modern dance, Wigston, Leicester, Magna Books, (ISBN 978-0-948509-55-1, lire en ligne)
  7. a b et c (en) Fernando Reyna, Concise encyclopedia of ballet, Chicago, Follett, (ISBN 978-0-695-80470-1, lire en ligne)
  8. (en) « Ballet Der Lage Landen », sur Oxford Reference (DOI 10.1093/oi/authority.20110803095443475, consulté le )
  9. a b et c (en) Mike Davis, The world of ballet and dance, Feltham, Hamlyn, (ISBN 978-0-600-03980-8, lire en ligne)
  10. (nl) Ine Rietstap, Alexandra Radius, een danscarrière, Haarlem, Gottmer, (ISBN 978-90-257-1576-2, lire en ligne)
  11. (en) Robyn Karney, Audrey Hepburn : a star danced, New York, Arcade Pub., (ISBN 978-1-55970-300-0, lire en ligne)
  12. (en) Alexander Walker, Audrey : her real story, New York :, St. Martin's Griffin, (ISBN 978-0-312-18046-1, lire en ligne)
  13. Nancy Reynolds, No fixed points, Yale University Press, (ISBN 978-0-300-09366-7, lire en ligne)
  14. Dantzig 2013.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Document utilisé pour la rédaction de l’article : documents utilisés comme source pour la rédaction de cet article :
  • (nl) Rudi van Dantzig, Herinneringen aan Sonia Gaskell, Utrecht, De Arbeiderspers, (ISBN 978-90-295-8757-0, lire en ligne).

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