Sophie de Lafont
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Angélique de Lafont (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Sophie de Lafont, née Dubuisson (en russe : Sophia Ivanovna de Lafon, Софья Ивановна де Лафо́н), le 8 (19) en France et morte le 9 (20) [1] à Saint-Pétersbourg, est la fondatrice de l'institut Smolny pour l'instruction des jeunes filles de la noblesse. Elle avait le rang de dame de la suite (stats-dama) de Sa Majesté Impériale.

Biographie modifier

Elle naît en France dans une famille huguenote chassée de France par la révocation de l'édit de Nantes et installée à Saint-Pétersbourg dans le négoce du vin. Son père, Jean Dubuisson, ouvre un des premiers hôtels de voyageurs de la ville, fondée en 1703. Elle épouse à l'âge de quinze ans le général Guillaume de Lafont, d'origine française et au service de l'Armée impériale russe; mais bientôt il perd la raison et meurt la laissant avec deux filles en bas âge[2] et sans ressources.

Ses talents d'éducatrice sont remarqués par Ivan Betskoï (1704-1795), grand réformateur de l'instruction en Russie et proche de la cour. Il l'encourage à fonder en 1764 l'institut Smolny avec l'accord de l'impératrice Catherine la Grande. Ce pensionnat est destiné à former l'élite féminine de la noblesse russe, à l'image des demoiselles de Saint-Cyr en France. Elle le dirige pendant plus de trente ans. Madame de Lafont est élevée au rang de dame de la Suite en 1796. Elle reçoit l'ordre de Sainte-Catherine (petite-croix), le jour du couronnement de Paul Ier.

Madame de Lafont est enterrée au cimetière luthérien de Saint-Pétersbourg, mais sa tombe a disparu.

Le , une rue Lafont et une place Lafont (aujourd'hui place de la Dictature du prolétariat) en face de l'institut Smolny, sont baptisées de son nom.

Notes et références modifier

  1. Selon le dictionnaire biographique russe
  2. Une des filles, Angélique, épousera le baron Karl von Heyking (1751-1809), futur sénateur et auteur de Mémoires sur le règne de Paul Ier

Bibliographie modifier