Sortu

parti politique

Sortu
Image illustrative de l’article Sortu
Logotype officiel.
Présentation
Secrétaire général Arkaitz Rodriguez
Fondation
Siège Plaza Haro, 3, 5º-C, Bilbao
Coalition Euskal Herria Bai (en France)
Euskal Herria Bildu (en Espagne)
Positionnement Gauche[1]
Idéologie Gauche abertzale
Nationalisme basque
Écologisme
Féminisme
Anticapitalisme
Nationalisme de gauche
Internationalisme
Site web sortu.eus
Représentation
Députés
1  /  350
Sénateurs
1  /  266
Parlement européen
1  /  54
Parlement basque
13  /  75
Parlement de Navarre
4  /  50

Sortu (« créer » en basque, prononciation approximative en français : shortou) est un parti politique basque dans la communauté autonome du Pays basque et en Navarre. Il a été créé le . Il est idéologiquement situé dans la gauche abertzale, et depuis sa fondation il a été considéré comme l'héritier de Batasuna non légalisée[2],[3],[4],[5].

La Gauche unie (IU) et la plupart des partis politiques ont salué la création du parti et ont demandé qu'il puisse participer aux élections sans condition, tandis que le Parti populaire (PP) et l'Union, progrès et démocratie (UPyD) considèrent Sortu comme étant la continuité de Batasuna et, par conséquent, sympathisant d'ETA, et pensent qu'il ne devrait pas être légalisé. Le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) a considéré que le rejet de la violence par Sortu est une importante avancée, mais insuffisante. Pour leur part, les promoteurs de Sortu affirment n'être « la continuité de rien parce qu'ils parlent de principes et compromis qui n'ont pas une identification avec de précédents modèles d'organisations non légalisées » tandis qu'ils rejettent toute « subordination ou tutorat »[6],[7].

Histoire modifier

le , La formation indépendantiste basque Sortu a été légalisée par le Tribunal constitutionnel espagnol par une voix (6 contre 5).

Lors des dernières estimations livrées en par le faculté des sciences politiques de Saint-Sébastien (Euskobarometro), on créditait Sortu de 23 parlementaires s'il y avait aujourd'hui des élections au Parlement Basque, contre 29 pour le centre droit nationaliste du PNV. Les autres partis (PSOE, PP, IU...) totalisaient ensemble autant de parlementaires que le seul Sortu (23 en tout).

Contexte politique modifier

Depuis l'interdiction en Espagne, en 2003, de Batasuna (successeur de Herri Batasuna) et d'Euskal Herritarrok, sous le coup de la Loi des Partis par son lien supposé avec l'organisation ETA, la gauche abertzale a essayé de se présenter aux élections sous diverses marques : Autodeterminaziorako Bilgunea (AuB) (élections forales, navarraises et municipales de 2003), Herritarren Zerrenda (HZ) (européennes de 2004), Aukera Guztiak (AG) et Parti communiste des terres basques (EHAK/PCTV) (basques de 2005), Abertzale Sozialisten Batasuna (ASB) Demokrazia Hiru Milioi (D3M) (parlement basque 2009). Toutes ont été non légalisées sous la loi des partis[3]. Elle a également soutenu la candidature d'Iniciativa Internacionalista, laquelle a finalement été légalisée, pour les élections européennes de 2009, sans obtenir une représentation[3].

Au moment de la fondation de Sortu la seule représentation institutionnelle de la gauche abertzale, issue de Batasuna, était dans des mairies d'Euskad et de Navarre et dans les Assemblées Générales d'Alava et du Guipuscoa.

En , la gauche abertzale[8] a présenté le document Zutik Euskal Herria (Debout Pays basque), dans lequel on assumait les Principes Mitchell[9] pour permettre une sortie du conflit basque, « un processus démocratique en l'absence de violence » et l'« accumulation de forces souverainistes». Dans le document on a écarté l'utilisation de la violence comme façon de faire de la politique en faisant appel « à la lutte de masses, la lutte institutionnelle et la lutte idéologique » comme seules voies, tandis qu'elle s'engageait dans la création d'un nouveau parti politique indépendantiste et des gauches[10],[11].

La présentation du document a été suivie de la « Déclaration de Pampelune »[12] où la gauche abertzale faisait appel pour la première fois à ETA, en public[13], exigeant de celle-ci et du gouvernement espagnol l'accomplissement de la Déclaration de Bruxelles[14] rédigée par plusieurs fondations et Prix Nobel de la paix (parmi lesquels, l'ex président sud-africain Frederik de Klerk, l'archevêque Desmond Tutu, et des ex premiers ministres irlandais, John Hume et Mary Robinson)[15],[16]. Le , ETA a annoncé une cessation des « actions armées offensives », qui a été comprise comme un « cessez un feu »[17],[18].

Dans cette ligne, le , des membres d'Eusko Alkartasuna et des ex dirigeants de Batasuna ont présenté à Bilbao l'accord de bases Lortu Arte (« Jusqu'à réussir » en basque), signé entre EA et la gauche abertzale pour collaborer à l'indépendance du Pays basque, dans lequel ils ratifiaient que « le dialogue multi partis doit être développé sur la base « des Principes Mitchell » », y compris « le compromis de renoncer à l'utilisation de la violence, et au rejet à toute tentative par d'autres à l'utilisation de la force, ou d'utiliser la menace, pour essayer d'influencer le cours ou le résultat des négociations multipartis »[19],[20],[21].

Le , quelques jours après qu'ETA déclarait un cessez-le-feu « permanent, général et vérifiable », cet accord a été étendu avec la participation d'Alternative (scission d'Ezker Batua), avec le compromis de long terme que les trois formations politiques travaillent « conjointement et prioritairement » dans « la défense de la souveraineté d'Euskal Herria », mais dans une perspective de gauches « qui cherche une transformation profonde du modèle socio-économique ». L'accord était circonscrit aux territoires de Navarre, Biscaye, Guipuscoa et d'Alava, et avait pour but « de faire face à la droite dans tous les domaines » et de produire « des alternatives qui dépassent et pénètrent les actuels systèmes de domination »[22].

Présentation publique modifier

Manifestation avec les portraits de Lasa et Zabala en 2008.

Le a finalement eu lieu la présentation, organisée par Lokarri[23], des statuts du nouveau parti propulsé par la gauche abertzale et présenté par le dirigeant abertzale historique Rufi Etxeberria (ancien membre de la Table Nationale de Herri Batasuna) et l'avocat Íñigo Iruin (sénateur pour HB en 1989, défenseur d'ANV devant le Tribunal Constitutionnel et avocat dans l'affaire Lasa et Zabala[24]), au cours de laquelle on annonce que la nouvelle formation rejetterait l'utilisation de la violence, y compris celle du groupe ETA, et qu'elle suivrait la loi des partis. Pour cette présentation sont venus des membres du PNB, d'EA, Aralar, Alternativa, EB et AB, ainsi que d'ELA, LAB, STEE-EILAS, ESK, Hiru et des représentants de CCOO à titre personnel. De nombreuses personnalités en rapport avec Batasuna, comme Joseba Permach, Juan Jose Petrikorena, Aitor Vezares, Tasio Erkizia, Joseba Álvarez, Txelui Moreno, Pernando Fore, Marian Beitialarrangoitia, Rafaël Diez Usabiaga, Eugenio Etxebeste "Antxon", Karmelo Landa, Itziar Aizpurua et les avocats Jone Goirizelaia et Kepa Landa étaient présentes[25],[26]. Le président du PSE-EE, Jesus Eguiguren, a été aussi invité à la présentation mais a décliné l'invitation[27].

Le a eu lieu une conférence de presse en castillan et en basque à Bilbao par 10 promoteurs du parti où ils réclamaient la légalisation de celui-ci, ils niaient être la continuité de formations politiques précédentes et affirmaient se conformer à la loi sur les partis, manifestant ainsi son rejet à la violence d'ETA. Ils affirment qu'ils contribueront à mettre un terme à la violence, total et définitif, de celle-ci en passant par des voies exclusivement politiques et démocratiques pour atteindre ses objectifs. Ils ont également affirmé que le cadre de ce nouveau projet de la gauche abertzale était l'ensemble du Pays basque espagnol, c'est-à-dire, Navarre, Guipuscoa, Biscaye et Alava, et qu'il s'agit « d'un parti indépendantiste qui prétend, à partir d'axes exclusivement politiques et démocratiques, avancer vers la constitution d'un État basque dans le cadre de l'UE », ainsi que « ramener la confiance de l'espace politique de la gauche abertzale », et contribuer à « des alliances politiques et sociales qui se situent en souverainisme et indépendantisme dans la voie principale de la société basque »[28],[29],[30].

Réactions modifier

Eusko Alkartasuna (EA), par la voix de son secrétaire général Pello Urizar, a considéré depuis comme clair le rejet du nouveau parti de la violence d'ETA, écartant des raisons juridiques pour son illégalisation. Il a réaffirmé l'implication de sa formation dans le processus entamé par la gauche abertzale[31]. Jon Abril, vice-coordinateur d'Aralar, a affirmé pour sa part que le rejet de la violence était une grande avancée et montrait sa position favorable à la légalité du nouveau parti[32].

Ezker Batua, Alternativa, Nafarroa Bai et IUN-NEB se sont également montré favorables à la légalisation du nouveau parti[33],[34] le coordinateur d'EB, Mikel Arana, a affirmé que si son illégalisation se produisait se serait une décision politique[35].

Hamaikabat, aussi favorable à la légalité du parti, a demandé la dissolution du Parlement basque et la convocation d'élections au cas où la nouvelle formation serait légalisée[33]. Proposition à laquelle s'est jointe le PNB[36], qui a exigé sa légalité, et s'est déclaré disposé à dialoguer avec la nouvelle formation afin d'atteindre la disparition « de toute sorte de violence et, en particulier celle d'ETA », ainsi que de contribuer « à la paix, la justice et la réconciliation de la société basque »[37]. Josu Erkoreka pour le PNB, a indiqué aussi : « les gages qu'a donnés Batasuna sont adaptés aux demandes légales et c'est pourquoi ce devrait être le Gouvernement lui-même qui déciderait l'inscription dans le registre sans avoir besoin d'envoyer l'affaire devant les tribunaux par le biais du ministère public »"[4].

À l'inverse, le Parti populaire a réclamé au gouvernement l'accomplissement de la loi sur les partis et qui empêcherait « ETA-Batasuna » de se présenter à des élections, considérant Sortu comme « le Batasuna de toujours »; le PP considère qu'elle est sa seule idéologie politique, a affirmé : « Il ne peut pas y avoir une autre fin que sa dissolution, dépôt des armes, demander pardon aux victimes, condamner toute la violence, et pas seulement la future, et se soumettre à la loi »[34].

Le PSOE a affirmé que la condamnation de la violence par la nouvelle formation indiquait une amélioration de la situation mais que pour des groupes qui « ont soutenu la violence plus de 25 années, des manifestations ou des statuts d'un parti ne seront pas suffisants »[34]. Toutefois, le président du PSE-EE, Jesus Eguiguren considérait qu'il remplissait les conditions de la Loi des partis pour être légaux et que « son pari par la politique est irréversible dans tous les sens »[Quoi ?][38], tandis qu'il critiquait cette loi pour ne pas établir « de mécanismes pour légaliser ce qui n'est pas légalisé »[39].

UPyD, par la voix de son porte-parole Rosa Díez, a incité à l'interdiction de la formation de la gauche abertzale en la considérant comme clairement héritière de Batasuna et de l'historique ETA[40].

Quant aux autres partis, la majorité a défendu sa légalité. Le coordinateur général de la Gauche Unie, Cayo Lara a affirmé : « Il n'est pas possible de refuser ni de retarder la légalisation d'une force qui remplit les conditions indiquées par la loi »[41]. Convergència i A uni[42], Gauche républicaine de Catalogne, Initiative pour la Catalogne Verts[43], Solidarité catalane pour l'indépendance, Gauche unie et alternative, Candidature d'unité populaire[44] et Bloc nationaliste galicien[45] ont aussi parié sur la légalité de Sortu.

La présidente de la Fondation des victimes du terrorisme, Maite Pagazaurtundua a affirmé que le démarquage de la gauche abertzale de la violence d'ETA était une « avancée avec piège » et que la remise en question de celle-ci est donnée par son extrême faiblesse devant son illégalité et la lutte antiterroriste ; de même elle lui reprochait de ne pas condamner ni de prendre ses responsabilités face aux actes passés de la part d'ETA[46] ; l'AVT HA a demandé au Gouvernement « de ne pas passer la balle aux tribunaux », c'est-à-dire de ne pas transmettre la décision de l'illégalisation de la nouvelle formation abertzale à la Justice[34].

Le « groupe International de Contact »[47], dirigé en par l'expert dans des conflits internationaux Brian Currin[48], s'est montré disposé à « promouvoir, à faciliter et à rendre possible la légalisation de Sortu, en accord avec ce qui était indiqué dans la loi espagnole des partis politiques », et à produire des « mesures de confiance » pour le développement du processus de paix « en accord avec les principes Mitchell », après la déclaration de cessez-le-feu par ETA du [49].

Organisation interne modifier

Notes et références modifier

  1. (en) « After Disarmament », sur jacobinmag.com, (consulté le ).
  2. (es) El nuevo partido de Batasuna, Sortu, defiende su derecho a la legalidad (Le nouveau parti de Batasuna, Sortu, défend son droit à la légalité), Europa Press, 8 février 2011.
  3. a b et c (es) Los 12 bautizos de Batasuna (Les douze baptêmes de Batasuna), El País, 7 février 2011, consulté le 14 février de la même année.
  4. a et b (es) El PNV cree suficientes los pasos de Batasuna y reclama a Interior la inscripción de Sortu sin recurrir, Deia, 8 février 2011, consulté le 14 février de la même année.
  5. (es) Según las Fuerzas de Seguridad españolas, Sortu es "un instrumento de Batasuna al servicio de ETA" (Selon les forces de sécurité espagnoles, Sortu est un instrument de Batasuna au service d'ETA), ABC, 17 février 2011.
  6. (es) Sortu rechaza la violencia de ETA "sin ambages", advierte que nadie les fagocitará y defiende su derecho a la legalidad, Deia, 8 février 2011.
  7. (es) La nueva formación abertzale Sortu dice que "no es continuidad de nada" y que no será "fagocitada" (La nouvelle formation abertzale Sortu dit qu'elle "n'est pas la continuité de rien" et qu'elle ne sera pas "fagocitée"), La Vanguardia, 8 février 2011.
  8. Garzón coloca en su punto de mira al polo soberanista, Iñaki Iriondo, 26 janvier 2010, Gara, Es público y notorio que la marca Batasuna había dejado de ser empleada desde años antes, por las consecuencias penales que acarreaba.
  9. Les Principes Mitchell sont six règles de base qu'ont acceptées les gouvernements d'Irlande et du Royaume-Uni et les partis politiques de l'Irlande du Nord relatifs à la participation aux discussions sur le futur de la région. Le nom vient du sénateur des États-Unis George J. Mitchell, qui a été très impliqué dans le processus de paix en Irlande du Nord.
  10. (es) «Zutik Euskal Herria», février 2010.
  11. (es) La izquierda abertzale trabaja en un nuevo proyecto organizativo, Gara, 28 octobre 2010.
  12. (es) La izquierda abertzale insta a ETA y al Gobierno español a responder de forma constructiva a la Declaración de Bruselas, Gara, 25 avril 2010.
  13. (es) Batasuna reprocha a ETA por primera vez el fin de la tregua, Público, 24 avril 2010.
  14. Depuis février 2010 et par le biais d'ex membres de la Batasuna non légalisée, on a communiqué que les bases abertzales avaient approuvé une proposition effectuée par Arnaldo Otegi, Rufi Etxeberria et Rafaël Dix Usabiaga de promouvoir « un processus démocratique par des voies politiques et pacifiques », ce qui a été interprété comme une pression sur l'ETA.
  15. (es) « Mediadores en conflictos y políticos irlandeses piden a ETA un alto el fuego supervisado internacionalmente »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Deia, 29 mars 2010.
  16. (es) Relación de firmantes de la Declaración de Bruselas
  17. (es) Declaración de ETA, El País, 5 de septiembre de 2010.
  18. (es) Gobierno y partidos ven "insuficiente" el anuncio de alto el fuego de ETA, El País, 6 septembre 2010.
  19. (es) EA y la izquierda abertzale abogan por crear un estado vasco "por vías pacíficas", El Correo, 20 juin 2010.
  20. (es) Acuerdo independentista histórico entre la izquierda abertzale y EA, Gara, 21 juin 2010.
  21. (es) Bases de un acuerdo estratégico entre fuerzas políticas independentistas, 20 juin 2010.
  22. (es) Izquierda abertzale, EA y Alternatiba impulsarán juntos la soberanía y el cambio social, Gara, 17 janvier 2011.
  23. Lokarri: voix du basque qui signifie "ce qu'il sert à unir". C'est le nom d'un mouvement social à caractère pacifiste.
  24. L'affaire Lasa et Zabala a été le premier acte terroriste réalisé par les groupes antiterroristes de libération. Il tire son nom des membres d'ETA José Antonio Lasa et José Ignacio Zabala, qui ont été enlevés, torturés et assassinés en 1983.
  25. (es) Nuevos rostros y viejos conocidos en Sortu, la marca de Batasuna que quiere ser legal, RTVE, 11 février 2011.
  26. (es) Batasuna al dictado de ETA, La Razón, 8 février 2011.
  27. (es) Etxeberria dice que el nuevo partido se opondrá al uso de la violencia, 'también la de ETA', El Mundo, 7 février 2011.
  28. (es) Los 10 promotores de Sortu instan a declarar su legalidad porque el partido la cumple "en todas sus dimensiones", Europa Press, 8 février 2011.
  29. (es) Se presenta Sortu, formación que busca constituir un Estado vasco en el marco europeo, Gara, 8 février 2011.
  30. (es) Sortu presenta su logo, El País, 8 février 2011.
  31. (es) EA: «Se puede decir más alto, no más claro», El Correo, 8 février 2011.
  32. (es) Aralar defiende la legalización de su rival 'abertzale' más asentado, El País, 8 février 2011.
  33. a et b Los partidos abertzales y EB creen que 'no hay razón para no admitir el nuevo partido', El Mundo, 7 février 2011.
  34. a b c et d (es) PSOE y PP difieren en la respuesta tras el rechazo de Batasuna a la violencia, El Mundo, 7 février 2011.
  35. (es) Arana (EB): Si el Gobierno impugna los estatutos será una decisión política, ADN, 8 février 2011.
  36. (es) Urkullu, favorable a que se adelanten las elecciones autonómicas si 'Sortu' es legalizada, Deia, 10 février 2011.
  37. (es) El PNV pide al Gobierno que 'no ceda a las presiones' y legalice el nuevo partido abertzale, El Mundo, 7 février 2011.
  38. (es) Eguiguren: «El lunes fue el primer día de la paz en Euskadi. Esto es irreversible; ya no hay marcha atrás», El Correo, 9 février 2011.
  39. (es) Jesús Eguiguren: 'La izquierda abertzale estará en las elecciones', eitb.com, 15 février 2011.
  40. (es) Rosa Díez: "Hay que ilegalizar a la formación de la izquierda abertzale: es heredera de Batasuna", rtve.es, 8 février 2011.
  41. (es) El Gobierno contiene su satisfacción y llevará la legalización a la justicia, El País, 8 février 2011.
  42. (es) El nuevo partido de la izquierda 'abertzale' se llamará Sortu, El País, 8 février 2011.
  43. (es) ICV y ERC avalan la legalización de Sortu, El País, 15 février 2011.
  44. (es) Agentes políticos catalanes reclaman la legalización, Gara, 16 février 2011.
  45. (es) El BNG sale en defensa de Sortu, Periodista Digital, 9 février 2011.
  46. (es) Pagazaurtundua detecta un 'avance con trampa' en la izquierda abertzale, El Mundo, 8 février 2011.
  47. (es) Miembros del Grupo Internacional de Contacto (PDF)
  48. (es) El Grupo internacional de Contacto asume el «mandato» de la normalización política, Gara, 13 novembre 2010.
  49. (es) Currin pide legalizar Sortu y el fin de la dispersión de presos, eitb.com, 15 février 2011.
  50. Herriko Alderdi Sozialista Iraultzailea (Parti Socialiste Révolutionnaire du Peuple), HASI, dont l'acronyme en basque signifie commencer, a été un parti politique illégal espagnol, considéré généralement comme le bras politique d'ETA (m).
  51. (es) Uno de los promotores de Sortu formó parte de HB hace tres décadas, El Correo, 9 février 2011.

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier