« Coquille (typographie) » : différence entre les versions

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== Origine du mot ==
 
Plusieurs [[légende]]s circulent sur l'origine du mot « coquille » en typographie. La ''coquille Saint-Jacques'', symbole des pèlerins, était l'emblème de nombreux imprimeurs et les références au pèlerinage abondent dans le jargon des typographes (''aller à Saint-JacquesJacques’', ''aller en Galilée'', ''bourdon'', etc). On a pu y voir un symbole de rachat, de purification, donc de correction après une faute. En même temps, le mauvais côté des coureurs de routes, qui avait fait nommer ''Coquillards'' des gens promis au gibet, suggérait directement la faute. Les imprimeurs lyonnais s'appelaient eux-mêmes ''Suppôts du Seigneur de la Coquille'', la ''coquille'' étant souvent une joyeuse farce. Selon l'une de ces légendes, suite à une délibération sur le calibrage des [[Œuf (cuisine)|œuf]]s de [[Poule (animal)|poule]] à l'[[Assemblée nationale (France)|Assemblée nationale]], le ''[[Journal officiel de la République française|Journal officiel]]'' publia le texte avec une erreur typographique : la lettre « [[q (lettre)|q]] » fut omise dans le mot « coquille », prenant alors la forme « [[Testicule|couille]] ». Le 26 mars [[1955]], [[Boris Vian]] a écrit une de ses lettres au collège de [[’Pataphysique]] sur le sujet<ref>Boris Vian, ''Lettre au provéditeur-éditeur sur un problème Quapital et quelques autres'', Cahier n° 19 du Collège de 'Pataphysique, 4 clinamen 82 (26 mars 1955).</ref> ; il s'agit d'un [[Autoréférence|autoréférent]], un typographe ayant un jour oublié le « q »... Cependant, la disparition de la lettre « q » ne constitue pas une ''coquille'' au sens originel, mais un'' [[Bourdon (imprimerie)|bourdon]]''. Par ailleurs, le terme existait avant la Révolution française.
 
Dans les deux cas, « couille » aussi bien que « coquille » sont restés pour parler d'une bourde, d'une erreur, même si le second est considéré comme plus convenable.
 
Une autre légende circule, donnant pour origine du mot « coquille » le fait que du blanc d'œuf était utilisé pour nettoyer les plaques d'impression. Et de temps en temps, en cassant l'œuf pour récupérer son blanc, un bout de coquille d'œuf se cassait et venait se coller, créant une imperfection lors de l'impression. Par dérision, il fut ensuite pris l'habitude d'attribuer aux « coquilles » toutes les erreurs d'impression<ref>
http://www.projet-voltaire.fr/blog/origines/lorigine-de-ces-fameuses-expressions-faire-une-coquille</ref>. Comme pour bien d’autres explication prétendument rationnelles, l’usage de blanc d’œuf pour nettoyer les « plaques » (sic) d’impression ne semble attesté nulle part.
Toutefois, le terme apparaît dès [[1723]], dans ''La Science pratique de l'imprimerie'' de [[Martin Dominique Fertel|Fertel]]<ref>{{Ouvrage|prénom1=Martin Dominique|nom1=Fertel|titre=[http://polib.poleuniv-lille-npdc.fr/data/XVIII/II/1/index.html La Science pratique de l'imprimerie, contenant des instructions trés-faciles pour se perfectionner dans cet art]|année=1723|lieu=[[Saint-Omer (Pas-de-Calais)|Saint-Omer]]|pages=292|partie=II|chap=art. 2|numéro=IV|passage=[http://polib.poleuniv-lille-npdc.fr/data/XVIII/II/1/10216.jpg 194]|commentaire=disponible en ligne sur [http://polib.poleuniv-lille-npdc.fr PôLib] (Bibliothèque Patrimoniale Virtuelle du Pôle Universitaire Européen Lille Nord-Pas de Calais).}}</ref> :
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