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| nom =Louis XI
| image =Louis-XI.jpg
| légende =Louis XI.<br>Portrait anonyme ({{s-|XV|e}}).<br> Brooklyn Museum, New York.
| fonction1 =[[Liste des monarques de France|Roi de France]]
| a partir du fonction1 ={{date|22|juillet|1461}}
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[[Fichier:Louis XI of France.jpg|thumb|Louis XI. Le roi porte le [[Ordre de Saint-Michel|collier de Saint-Michel]] sur un [[wikt:justaucorps|justaucorps]] rouge et un [[pourpoint]] jaune, masquant sa calvitie par une calotte de feutre et un chapeau de bièvre<ref>{{Article
|nom1=B. de Mandrot|titre=L'autorité de Philippe de Commynes |périodique=Revue Historique|année=1900|volume=73|numéro=2|pages=244}}</ref><br />Portrait anonyme ({{s-|XV|e}}). Brooklyn Museum, New York.]]
 
==== Mort de Charles VII ====
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En juin [[1472]], pour répondre à une demande d'aide du duc de Bretagne<ref>Jean-Pierre Soisson, ''Charles le Téméraire'', (Grasset & Fasquelle, 1997), p. 203</ref>, à la frontière de laquelle Louis XI vient d'envoyer des troupes, [[Charles le Téméraire|le Téméraire]] rompt la trêve avec la France, envahit la [[Picardie]], [[Massacre de Nesle|massacre la population de Nesle]], mais échoue devant [[Siège de Beauvais|Beauvais]], vaillamment défendu par ses habitants, dont [[Jeanne Hachette]] ; il ravage alors la Normandie vainement, avant de se retirer dans ses terres sans gain politique réel.
 
Suite à un traité d'alliance (traité de Londres<ref>Joseph Calmette, ''Les Grands Ducs de Bourgogne'' (Albin Michel, 1949 et juin 1976) p. 345</ref>, 25 juillet 1474) avec son beau-frère Charles le Téméraire qui l'avait convaincu de reprendre les hostilités contre Louis XI, le roi d’Angleterre [[Édouard IV d'Angleterre|Édouard IV]] débarqua à Calais<ref>Joseph Calmette, ''Les Grands Ducs de Bourgogne'' (Albin Michel, 1949 et juin 1976) p. 352</ref> avec son armée (4 juillet 1475) pour la joindre à celle du duc de Bourgogne, envahir la France et si possible détrôner son monarque. Démontrant toute son habileté de négociateur et tacticien, Louis XI parvint à dénouer cette alliance anglo-bourguignonne en signant lui-même avec Édouard IV, moyennant {{formatnum:500000unité|425000|écus}} écus<ref>Jean Favier. Son intervention-radio du 23 juin 2011 à 14 heures dans l'émission name="75000ecus"Au cœur/>{{,}}<ref de l'histoirename="50000ecus" de Franck Ferrand sur Europe 1.</ref> versés à celui-ci, le [[traité de Picquigny]] (le 29 août 1475) qui mettait fin à la [[guerre de Cent Ans]] et privait, à la grande colère du Téméraire, les États Bourguignons de leur dernier vrai allié.
 
Réduire la puissance des grands vassaux fut une constante du règne de Louis XI.
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En [[1477]], quand [[Charles le Téméraire]] mourut au [[Bataille de Nancy|siège de Nancy]], Louis XI tenta de s’emparer de ses États, mais se heurta à [[Maximilien Ier du Saint-Empire|Maximilien d’Autriche]], qui avait épousé la fille du défunt, [[Marie de Bourgogne (1457-1482)|Marie de Bourgogne]]<ref group=Note>Louis XI invoquait son héritage, les apanages devant retourner à la couronne en cas d'extinction de la lignée du fils de France qui en avait bénéficié pour lui et sa descendance. Ainsi, le roi écrivit le 22 août 1478 : « Mons<sup>r</sup> le chancelier, j'ay receu le seel que vous m'avez envoye par maistre Jehan du Ban, et aussi les lettres que vous m'avez escriptes par vostre homme, avec les geneologies par escript et mes droiz de la duche de Bourgongne et des contez de Bourgongne et de Boulongne, dont je vous mercye, ... Escript a Soulommes, le XXIIe jour d'aoust. »</ref>{{,}}<ref>Joseph Vaesen et Étienne Charavay, ''Lettres de Louis XI'', tome VII, p. 148, Librairie Renouard, Paris, 1900.</ref>.
 
==== La modernisation du royaume ====
La même année 1477, il créa le [[Poste|Relais de poste]]<ref>[http://www.laposte.fr/legroupe/Nous-connaitre/Histoire/Les-grandes-dates-cles/Chronologie-de-1477-a-1672 Histoire de La Poste: Chronologie de 1477 à 1672]</ref>. En effet, Louis XI aimait décider de tout. Encore lui fallait-il connaître tout. Il est vrai qu'il dictait très fréquemment : « Je vous prye que me faictes souvent sçavoir de voz nouvelles ». C'est précisément la raison pour laquelle il organisa ce système. « C'est d'abord et avant tout pour lui : il ne peut être informé que le premier<ref>Jean Favier, ''Louis XI, moins cruel que sa légende, un fauve politique'', Le Point, 18-25 décembre 2008, p. 188.</ref>. »
 
D'ailleurs, Louis XI était le premier personnage qui ait promu l'imprimerie au royame de France. En 1469, [[Guillaume Fichet]] et [[Jean Heynlin]], docteurs en théologie auprès de la [[Sorbonne]], avaient obtenu l'autorisation du roi d'y établir l'atelier d'imprimerie<ref name="bnflivre">http://classes.bnf.fr/livre/arret/histoire-du-livre/imprimerie/01.htm Site de la bibliothèque nationale au regard de ce sujet</ref>. Dans les années 1470, plusieurs villes françaises telles [[Lyon]] (1473), [[Albi]] (1475) profitaient de cette nouvelle technique, sous protection du roi<ref>http://books.google.fr/books?id=j3kUAQAAMAAJ&pg=PA114 Lettres patentes de Louis XI, le 21 avril 1475</ref>{{,}}<ref name="bnflivre" />.
En 1480, il modernise l'armée royale en remplaçant la [[milice]] des [[franc-archer|francs-archers]] par une [[infanterie]] permanente organisée sur le [[Bandes suisses|modèle suisse]], connues sous le nom de [[Bandes françaises]] ou [[bandes de Picardie]].
 
En 1480, il modernisemodernisa enfin l'armée royale en remplaçant la [[milice]] des [[franc-archer|francs-archers]] par une [[infanterie]] permanente organisée sur le [[Bandes suisses|modèle suisse]], connues sous le nom de [[Bandes françaises]] ou [[bandes de Picardie]].
 
==== Le traité d'Arras et les dernières acquisitions du règne ====
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[[File:Caveau Louis XI Charlotte de Savoie.jpg|thumb|Caveau à Cléry-Saint-André présentant les crâne présumés de Louis XI (à droite) et Charlotte de Savoie (à gauche)]]
 
=== Sagesse de Louis XI ===
Certes, il écoutait parfois de mauvais conseils. Cependant, il est certain qu'il s'agissait de l'un des rois de France les plus prudents, comme [[Charles V de France|Charles V le Sage]].
 
==== Traité de Peronne ====
Certains historiens ont tendance à accuser Louis XI sous prétexte qu'il rompit le [[traité de Péronne (1468)]]. En fait, le roi établit tout d'abord une assemblée de princes et juristes du Grand Conseil et du Parlement, présidée par Jean de la Driesche, président de [[Chambre des comptes]] et ancien fidèle de [[Charles le Téméraire]]. Elle dénonça que le roi avait accepté le traité sous la contrainte. Puis, l'assemblée de Tours décida d'ajourner le duc de Bourgogne devant le Parlement, et elle envoya un huissier à [[Gand]] afin de notifier la citation. Le duc Charles s'abstint de comparaître. Le 3 décembre 1470, le roi de France déclara la trahison et le parjure du duc. La procédure juridique était respectée<ref>Jean Favier, ''Louis XI'', p. 620 ; d'ailleurs, à l'époque de Louis XI, les lois étaient effectivement respectées. Ainsi, lorsque ce roi octroya quelque chose à quelqu'un, cette donation devait être enregistrée au parlement et à la chambres des comptes, comme « Lecta, publicata et registrata in Parlamento, tredecima Julii, anno Domini ... » Parfois, ils refusèrent ou repoussèrent. D'ailleurs, Louis XI était le fondateur du [[parlement de Bordeaux]]</ref>.
 
==== Diplomatie, moins chère ====
En 1475, après avoir toujours coupé le ravitaillement, mais sans bataille, il acheta le rembarquement de l'armée royale d'[[Angleterre]] en dépensant {{unité|75000|écus d'or}}<ref name="75000ecus">http://books.google.fr/books?id=j3kUAQAAMAAJ&pg=PA128 (e) de texte original du [[traité de Picquigny]] en latin</ref>, ainsi que {{unité|50000|écus}} de pension annuelle<ref name="50000ecus">http://books.google.fr/books?id=j3kUAQAAMAAJ&pg=PA130 note en français ; le 4 septembre 1475, Louis XI expédia sa lettre patente aux villes royales (il reste celles de Lyon, de Poitiers et de Harfleur. ) : « et avec lequel avons prins tresves et entrecours de la marchandise pour sept ans, » publiées par Joseph Vaesen et Étienne Charavay, ''Lettres de Louis XI'', tome VI, p. 14 - 19</ref> pour sept ans, soit {{unité|425000|écus}}. [[Jean Favier]] souligne : « On n'a pas fait assez attention au calcul : pour lourde qu'elle soit, l'indemnité ainsi versée au Trésor anglais [{{unité|75000|écus}}] est à peu près ce que coûterait une année de guerre si la guerre de Cent Ans reprenait pour cent ans<ref>Jean Favier, ''Louis XI, un fauve politique'', Le Point, 18-25 décembre 2008, p. 188</ref>. » En outre, le commerce entre les deux pays permettait de récupérer un peu de montant.
 
==== Préparé, mais il attendait ====
Le 24 juillet 1476 à Lyon, seulement deux jours après la [[bataille de Morat]], le roi reçut la nouvelle. Sitôt, il expédia une lettre au grand maître, chef de guerre : « Je vous pri, faictes tousjours tenir voz gens prestz, mais ne commances riens, et que voz gens n'entrepreigne chose par quoy on puisse dire que la treve ait este rompue<ref>[[Bibliothèque nationale]], Ms. fr. 2898, fol.58, publiée par Joseph Vaesen et Étienne Charavay, ''Lettres de Louis XI'', tome VI, p. 66, [[Société de l'histoire de France]] et Librairie Renouard, Paris 1898</ref>. » En soutenant d'autres armées, Louis XI ne fit pas combattre jusqu'à ce que [[Charles le Téméraire]] meure l'année prochaine.
 
==== Mission accomplie ====
Sa propre sœur [[Yolande de France]], mais sympathisante du [[Charles le Téméraire|duc de Bourgogne]], fut cependant enlevée par ce dernier après la bataille de Morat, et était enfermée dans le château de [[Rouvres-en-Plaine|Rouvres]]. En septembre 1476, le roi décida d'y envoyer confidentiellement [[Charles Ier d'Amboise|Charles I{{er}} d'Amboise]] et deux cent lances. Ce gouverneur était non seulement son meilleur militant mais aussi un excellent diplomate. Aussitôt que la duchesse de Savoie avait été libérée, le roi envoya une lettre au duc de Milan, bien entendu, en raison de la trêve : « Elle avoit envoye devers le gouverneur de Champaigne lui prier qu'il lui envoyast des gens, mais il y est alle en personne<ref>Archives de Milan, publiée par Joseph Vaesen et Étienne Charavay, ''Lettres de Louis XI'', tome VI, p. 92 - 93</ref>. »
 
=== La santé du roi ===
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* Guyette de Valois, fille de sa maîtresse [[Félizé Regnard]] ;
 
* Jeanne de Valois (1447-1519) (légitimée le 25 février 1466, n.s.), fille de sa maîtresse [[Félizé Regnard]], épouse en [[1465]] [[Louis de Bourbon-Roussillon|Louis de Bourbon]], comte de Roussillon, amiral de France, à qui elle donne un fils, Charles de Bourbon, comte de Roussillon, mort sans postérité, et deux filles (avec une postérité dans les familles Chabannes et Arpajon) ;
 
* Guyette de Valois (décédée en 1502), légitimée, fille de [[Marguerite de Sassenage]].
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=== Articles connexes ===
{{Autres projets|commons=Category:Louis XI of France|q=Louis XI de France}}
* [[François de Paule]]
* [[Formation territoriale de la France métropolitaine]]
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{{DEFAULTSORT:Louis France 11}}
 
[[Catégorie:Naissance à Bourges]]
[[Catégorie:Personnalité française du XVe siècle]]
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