« Politique étrangère du Saint-Siège » : différence entre les versions

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[[Image:Flag of the Vatican City.svg|right|thumb|200px|Drapeau de la cité du Vatican.]]
La '''diplomatie du Saint-Siège''' est l'activité de négociation internationale de l'[[Église catholique romaine]].
 
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Avant la [[Réforme protestante|Réforme]] et le [[siècle des Lumières]], la papauté a exercé à plusieurs reprises des fonctions d’arbitre entre les souverains chrétiens européens. La [[diplomatie]] du [[Saint-Siège]] trouva sa première expression formelle véritable vers la fin du {{XIe siècle}} quand le pape commença à envoyer des légats vers les différents royaumes de la chrétienté. Il s’agissait de permettre au clergé résident d’avoir une plus grande marge de manœuvre à l’égard des autorités civiles locales.
 
À partir du {{XVIe siècle}} la papauté s’adapte à l’émergence de l’Étatl’[[État-nation]] : les premières [[nonciature]]s apparaissent, avec à leur tête un [[archevêque]] venant de [[Rome]]. Fragilisée par la Réforme et le développement de la philosophie des Lumières, l’autorité du [[Saint-Siège]] est contestée, mais celui-ci reste toujours présent sur la scène internationale. La légitimité de la diplomatie pontificale dans la sphère internationale est ensuite entérinée aà plusieurs reprises par des traités de référence (le [[congrès de Vienne]] en 1815 et la conférence de Vienne de 1961 codifiant le droit diplomatique)<ref>{{Ouvrage|auteur1=Jean-Baptiste Noé|titre=Géopolitique du Vatica. La puissance de l'influence|éditeur=Presses universitaires de France|année=2015|passage=87|isbn=}}</ref>.
 
Son rôle d’acteur international est aujourd’hui pleinement reconnu depuis les [[accords de Latran]] : on attribue au [[Saint-Siège]] un statut égal à celui des autres États, même s’il n’est dans les faits qu’un gouvernement. C’est, à l’heure actuelle, la seule autorité religieuse disposant d’un tel statut en [[droit international public]].
 
== Organisation ==
=== Le Vatican et le Saint-Siège ===
[[Image:LocationVaticanCity.svg|300px|right]]
Il est nécessaire d'établir une distinction essentielle entre l’[[État du Vatican]] et le [[Saint-Siège]] :
* Le '''Saint-Siège''' est la souveraineté abstraite du pape sur les catholiques[[catholique]]s, estimés à {{formatnum:1100000000}} de personnes. Cet organisme, bien que ne possédant aucun territoire, est reconnu par toutes les instances internationales.
* La '''Cité du Vatican''', avec ses quarante-quatre [[hectare]]s, est le plus petit État du monde. Il remplit les fonctions de support matériel des activités du Saint-Siège et de conservation de son patrimoine religieux, artistique et culturel. Le [[pape]] en est le souverain de [[droit divin|droit absolu et divin]], concentrant entre ses mains les trois pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire. Selon les mots mêmes de [[Jean-Paul II]], cet État existe comme garantie de l'exercice de la liberté spirituelle du Siège apostolique (autre nom du Saint-Siège), et donc comme moyen d'en assurer l'indépendance réelle et visible dans son activité de gouvernement en faveur de l'Église universelle. Plus prosaïquement,{{ref nec| [[Pie XI]] le définissait comme « un petit lopin de terre bien utile au Saint-Siège »<ref>{{Ouvrage |auteur1=Caroline PIGOZZI |titre=Le Vatican indiscret |éditeur= |année=2012 |mois=novembre |isbn= |lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=pVzBZbzcIlUC&pg=PT244&dq=un+petit+lopin+de+terre+bien+utile+au+Saint-Si%C3%A8ge}}</ref>.
 
L’ambition du Saint-Siège, au début du {{XXe siècle}}, d’obtenir une reconnaissance internationale de sa souveraineté entière, se concrétise avec les [[accords du Latran]] en 1929 entre l’[[Italie|État italien]] et le Saint-Siège. Le traité définit encore à l’heure actuelle le statut international de la papauté.
 
Deux articles sont à cet égard essentiels :
* Art. 2 – « L’Italie reconnaitreconnaît la souveraineté du Saint-Siège dans le domaine international comme un attribut inhérent à sa nature, en conformité avec sa tradition et avec les exigences de sa mission dans le monde. »
* Art. 3 – « L’Italie reconnaitreconnaît au Saint-Siège, la pleine propriété, le pouvoir exclusif et absolu et la juridiction souveraine sur le Vatican comme il est actuellement constitué avec toutes ses dépendances et dotations, créant de la sorte la Cité du Vatican […]. »
 
[[Image:Cite vatican.png|right|thumb|La cité du Vatican est enclavée dans Rome, en Italie.]]
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L'État ainsi créé par le traité est d'abord un État-symbole, tant est modeste son territoire, mais aussi un État-support placé au service d’une organisation supranationale, dont la population n’a pas de nationalité mais une citoyenneté liée à l’exercice d’une fonction (les citoyens de l’État du Vatican ne perdent pas leur nationalité d’origine). Simultanément, ce texte donne au dirigeant de cette « multinationale des âmes » qu'est l'Église le rang et les prérogatives d’un chef d’État.
 
L'intrication étroite de l'État du Vatican avec le Saint-Siège rend cependant difficile la délimitation de la souveraineté de l'un et de l'autre. En effet, si l'État, en vertu des règles internationales, détient certaines franchises, le Saint-Siège, en vertu d'autres règles tout aussi reconnues, bénéficie de facilités connexes qui recouvrent en partie les premières.
 
La situation créée par le traité est finalement assez ambiguë. Une sorte d’union spécifique existe en la personne du pape, qui dispose sur le plan international à la fois d’une souveraineté spirituelle et d’une souveraineté territoriale. Ces deux souverainetés s’exercent par les mêmes organes, ceux du Saint-Siège.
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La souveraineté d’ordre territorial est cependant marginale. Dans la plupart des cas, c'est la souveraineté spirituelle qui est exercée, donc relevant du Saint-Siège. Les diplomates du Saint-Siège sont en effet avant tout les représentants de l’Église catholique, et l’aspect territorial n’est qu’un symbole et la garantie d’un libre fonctionnement de l’Église.
 
Ainsi les accords de Latran donnent de façon ''unique'' une dimension étatique à une confession religieuse lui permettant d’agir directement sur la scène internationale. Dans les débats de juristes, il est en effet ressorti que c’est bien en tant que puissance spirituelle, et non en raison de son pouvoir temporel, que le Saint-Siège est intégré dans les relations internationales.
 
La papauté est une véritable institution internationale qui joue un rôle à la fois spirituel et temporel dont la légitimité est un avantageux héritage historique. Par l'indépendance que lui assure son assise territoriale vaticane, le Saint-Siège a pu développer une diplomatie particulièrement active, tant par ses efforts de médiation dans différents conflits que par ses relations avec d’autres états ou organisations internationales.
 
=== Structures et relais diplomatiques ===
 
[[Image:JohannesPresident PaulBarack IIObama -with Pope Francis at the Vatican, March Bill27, Clinton2014.jpg|left|thumb|200px|Le pape [[Jean-PaulFrançois II(pape)|François]] enreçoit compagniele deprésident des États-Unis, [[BillBarack ClintonObama]] àle [[Denver]]27 enmars 19932014.]]
 
Le Siège apostolique est l’autorité suprême dans l’Église. Son titulaire est le [[pape]]. Il est entouré d’un véritable gouvernement, la [[Gouvernement de l'Église catholique romaine#Curie romaine|curieCurie]]. De par son statut particulier, c’est donc le Saint-Siège qui assume les relations diplomatiques et non l’État du Vatican. Cette diplomatie passe par une organisation institutionnelle importante. Au sommet de la curie romaine se trouve la secrétairerie d’État, dirigée par le [[Cardinal secrétaire d'État]]. Celui-ci, sous l’autorité du Saint-Père, fait figure de chef de gouvernement et dirige aussi l’édifice diplomatique. Le secrétaire d'État est tellement influent que certains papes, comme [[Pie XII]] durant les « temps difficiles » du fascisme, préférèrent en occuper eux-mêmes la charge.
 
Les agents de la diplomatie pontificale sont des prélats de toute nationalité formés à l’[[Académie pontificale ecclésiastique]], l’école de la diplomatie vaticane, ainsi que de nonces et des laïques qui interviennent au nom du Saint-Père.
 
Le réseau diplomatique du Saint-Siège couvre quasiment l’ensemble de la planète. Le Saint-Siège se montre en effet désireux d’établir des relations avec tous les États, quel que soit leur régime politique ou la conviction religieuse de leurs citoyens. En 2018 le Saint-Siège entretient des relations avec 183 États<ref>{{lien web |auteur1=Charles Fabert |titre=Le grand entretien (1/2). « Le Vatican est la première puissance diplomatique du monde » |url=http://fr.aleteia.org/2015/10/21/le-grand-entretien-12-le-vatican-est-la-premiere-puissance-diplomatique-du-monde/ |site=aleteia.org |date=21-10-2015 |consulté le=08-08-2020}}.</ref>. Il faut ajouter à ces 183 États l'Union Européenne et l'Ordre de Malte, ce qui porte le total à 185.
 
Sans même aborder l’influence du Saint-Siège par le biais des Églises à travers le monde, on peut distinguer plusieurs courroies de transmission de la puissance de celui-ci.
Le Saint-Siège est membre de la « famille des Nations unies » (c’est-à-dire l’[[Organisation des Nations unies|ONU]] et les institutions spécialisées qui lui sont rattachées : [[Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture|FAO]], [[Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture|UNESCO]], [[AIEA]], [[Organisation internationale du travail|OIT]], [[Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés|UNHCR]], [[Organisation mondiale de la santé|OMS]], etc.).
 
Il faut rappeler que c’est bien le Saint-Siège, c’est-à-dire une autorité spirituelle, et non la Cité du Vatican qui est représenté. Cette qualité d’autorité spirituelle est-elle compatible avec une présence très large dans les organisations internationales ? En fait au statut de membre d’une organisation internationale, le Saint-Siège préfère généralement celui d’observateur permanent. Il n’a pas le droit de vote, mais peut assister à toutes les réunions, consulter la documentation s’y référant, faire circuler des mémoires et même être invité à prendre la parole, toutes possibilités qui sont adaptées au but poursuivi par l’Église catholique d’apporter aux débats une dimension spirituelle et morale. C’est donc une position d’insertion dans les relations internationales, tout en étant désengagé et avec le recul nécessaire.{{ref nec| Ce privilège ''unique'' accordé à une religion de pouvoir siéger au même titre qu'un État est néanmoins contesté par de nombreuses organisations non gouvernementales.}}
 
[[Image:RadioVatican.jpg|right|thumb|200px|Les antennes de Radio Vatican vues depuis la [[basilique Saint-Pierre]].]]
 
Le Saint-Siège a une véritable capacité d’influence grâce à [[Radio Vatican]], qui couvre le monde entier en quarante langues différentes (de l'[[arabe]] à l'[[espéranto]]), avec des programmes religieux, mais aussi culturels et musicaux. Peu écoutée dans les pays de tradition catholique, elle établit et maintien des contacts précieux avec les petites communautés chrétiennes isolées.
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Il existe aussi les [[organisations internationales catholiques]] (OIC), associations composées de clercs et de laïcs, qui couvrent les domaines d’activité les plus divers, notamment des organisations à caractère humanitaire et caritatif ou bien des groupements sociaux et professionnels. Grâce à ce réseau, le Saint-Siège dispose d’un instrument précieux pour agir tant au plan des organisations intergouvernementales qu’au plan des diverses activités internationales qui ne relèvent pas forcément d’une institution déterminée. Les OIC servent à la fois de témoins et de vecteurs d’influence catholique auprès de milieux comme celui de la communication ou de pôles de réflexion sur les problèmes de la paix ou du développement. Elles pourront prendre parfois des positions plus « politiques » (contre la [[guerre du Viêt Nam]], contre la torture des prisonniers politiques au [[Brésil]]...) alors que le Saint-Siège est astreint à plus de prudence.
 
«  Le pape, combien de divisions ?  », aurait répondu [[Staline]] en [[1945]] à [[Winston Churchill]] qui lui demandait de respecter les libertés religieuses dans l'Europe centrale que l'Armée Rouge occupait<ref>Selon certaines sources, Staline aurait prononcé ce mot en 1935 devant [[Pierre Laval]]. Valentin Berezhkov, interprète de Staline (cité par [http://02varvara.wordpress.com/2009/12/10/how-many-divisions-does-the-pope-of-rome-have/ Aleksandr Bangersky, «  How Many Divisions does the Pope of Rome Have?  »]) a raconté dans ses mémoires que Staline prononça ce mot en réponse à Churchill en 1944.</ref>.
 
=== Relations multilatérales ===
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Par ailleurs, le [[Saint-Siège]] participe aussi comme ''État observateur'' à d'autres organisations internationales comme la [[Commission internationale de l'état civil]] (CIEC) ([[Strasbourg]]), l'[[Organisation mondiale du commerce]] (OMC) ([[Genève]]), l'[[Union latine (organisation)|Union latine]] (UL) ([[Paris]]) ou à des organisations régionales : [[Conseil de l'Europe]] ([[Strasbourg]]), [[Organisation des États américains]] (OEA) ([[Washington (district de Columbia)|Washington]])<ref>[http://www.vatican.va/roman_curia/secretariat_state/documents/rc_seg-st_20010123_holy-see-relations_fr.html Liste des organisations intergouvernementales auxquelles le Saint-Siège participe] (site officiel du Vatican)</ref>, {{ref nec|[[Union africaine]] (UA) ([[Addis-Abeba]])}}.
 
Par Enfin, l'[[État de la Cité du Vatican]] (à titre civil, et non le Saint-Siège à titre diplomatique) est également ''État membre'' d'organisations internationales : [[Interpol]] ([[Lyon]]), [[Union internationale des télécommunications]] (UIT) ([[Genève]]), [[Union postale universelle]] (UPU) ([[Berne]]).
 
== Options et politiques internationales ==
 
Paradoxalement, les accords de Latran, en ne lui laissant qu’une attache territoriale symbolique, a ouvert l’Église catholique aux problèmes mondiaux, qui sont sa vocation fondamentale. Elle va pouvoir se libérer de ses préoccupations temporelles, car elle a été longtemps détournée des vrais problèmes qui sont les siens, pour défendre un État (les [[États pontificaux]]) qui n’est qu’un moyen. Elle peut enfin opérer un ressourcement nécessaire aux défis qui l’attendent (modernité, etc.) et exercer pleinement un pouvoir indirect sans limite de frontières géographiques. C’est autour de ce pouvoir indirect, ce « temporalisme rénové », susceptible de s’exercer en tous lieux et en tous domaines, que vont se préciser les contours d’une politique chrétienne.
 
[[Image:Pontifical Swiss Guards in their traditional uniform.jpg|right|thumb|150pxupright|Des [[garde suisse pontificale|gardes suisses]] à [[Rome]].]]
 
La diplomatie du [[Saint-Siège]] est présente sur la scène internationale depuis mille six cents ans. [[Jean-Paul II]] s'est inscrit dans cette continuité en amplifiant cette présence. D'abord par ses voyages, qui sont très nombreux et rassemblent des foules immenses mais aussi par le nombre d'audiences accordées au [[Vatican]] à de nombreux chefs d'État et personnalités politiques. Par ailleurs, l'accroissement des représentations diplomatiques se traduit à la fois par le nombre de pays entretenant des relations avec le [[Saint-Siège]] et par celui des [[nonciature]]s (180183<ref>[http://www.vatican.va/roman_curia/secretariat_state/documents/rc_seg-st_20010123_holy-see-relations_fr.html Liste des relations diplomatiques bilatérales sur le site du Saint-Siège.]</ref> des 193 États membres de l'ONU aujourd'hui contre 84 sur 148 en 1978). Si l'établissement de relations avec [[Israël]] en 1994 est l'aboutissement de longues négociations, celles avec la [[République populaire de Chine|Chine]] et le [[Viêt Nam]] restent à normaliser.
 
On pourrait distinguer l’action de l’Église motivée par la protection des chrétiens, notamment catholiques, et celle destinée à promouvoir ses valeurs : justice, paix et droits de l’homme. Trois faces d’un même combat pour le Saint-Siège, qui ne dispose que d’un territoire symbolique et de la plus petite armée du monde : les [[Garde suisse pontificale|gardes suisses]]. Le Verbe est ainsi le vecteur privilégié de son influence dans les relations internationales.
 
=== Protection des intérêts des catholiques et des chrétiens en général ===
 
Un des meilleurs exemples de la défense des intérêts catholiques, qui en l’occurrence se confondaient avec la lutte contre une puissance adhérant à une idéologie athée, est l’[[Ostpolitik]].
 
Déployée sous l'impulsion de [[Jean XXIII]] puis de [[Paul VI]], cette diplomatie réaliste du Saint-Siège impliquait de nouer des contacts avec un système communiste qui était apparemment fait pour durer. Devenu pape, [[Jean-Paul II]] n'a pas bouleversé ce choix, mais a poursuivi la résistance spirituelle menée quand il était archevêque de [[Cracovie]]. Le face-à-face qui l'oppose pendant une dizaine d'années au pouvoir communiste est rythmé par ses voyages successifs en [[Pologne]], comme autant de catalyseurs de la crise et de son évolution. En 1981, il reçoit chaleureusement [[Lech Wałęsa]] au Vatican. La résistance du pays, encadrée par l'Église et soutenue par le Pape fait échouer pour la première fois une entreprise de normalisation communiste. En 1989, celui qui est encore à la tête de l'[[Union des républiques socialistes soviétiques|Union soviétique]], [[Mikhaïl Gorbatchev]], est reçu au Vatican, deux ans avant que ne disparaisse l’[[Union des républiques socialistes soviétiques|Union soviétique]]. On considère aujourd’hui que la politique menée par le Vatican a sans doute accéléré la déliquescence (une [[tentative d'assassinat de Jean-Paul II du 13 mai 1981|tentative d'assassinat]] sans doute organisée par le [[KGB]] a d’ailleurs blessé le Pape le {{date-|13 mai 1981}}) du régime soviétique de façon substantielle.
 
Plus tard, avec la dislocation de la [[Yougoslavie]], la ligne de fracture historique entre orthodoxes et catholiques qui traverse les [[Balkans]] place la diplomatie vaticane dans une situation difficile. En 1992, le Saint-Siège reconnaît l'indépendance de la [[Croatie]] et de la Slovénie, les deux États de tradition catholique de l'ex-Yougoslavie, illustrant une fois de plus la défense des catholiques organisée par le Vatican.
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Cette promotion des valeurs de l’Église a pris une valeur prépondérante dans la diplomatie vaticane et se doit d’être évoquée plus longuement.
 
=== Promotion des valeurs de l’Église ===
 
[[Image:John Paul II and George Bush 2001.jpg|right|thumb|270px|[[Jean-Paul II]] rencontre [[George Walker Bush|G. W. Bush]] en 2001.]]
 
L’activité diplomatique du Saint-Siège surtout depuis le pontificat de [[Jean-Paul II]], veut défendre des causes justes, indépendantes de toute nationalité ou religion. Le Saint-Siège se propose moins de résoudre lui-même des problèmes en suspens que d’aider la communauté des hommes à construire un monde plus juste et plus fraternel. Or l’Église veut propager son message au monde entier. Certes d’abord aux fidèles, mais le Saint-Siège entretient maintenant des relations avec tous les gouvernements qui le souhaitent, sans distinction de croyance ni d’idéologie. L’Église s’adresse aussi par -dessus les gouvernements et des États. Et il est impossible de contrôler les discours du pape une fois celui-ci invité ([[Cuba]], etc.).
 
La diplomatie du Saint-Siège a été marquée par les voyages de [[Jean-Paul II]]. Ces visites ont-elles directement influencé le cours de l'histoire dans ces États ? Il est difficile de généraliser des situations diverses. Aux [[Philippines]], où [[Jean-Paul II]] s'est rendu en [[1981]], la campagne de résistance passive menée par le cardinal [[Jaime Sin]] contre [[Ferdinand Marcos|Marcos]] a poussé à l'exil le dictateur en 1986. À [[Cuba]], en 1998, le pape a clairement réaffirmé son opposition à l'embargo imposé depuis trente-cinq ans par les [[États-Unis]]. Que ce soit pour [[Cuba]], mais aussi pour l'[[Irak]] ou la [[Serbie]], le Vatican a toujours critiqué les mesures de rétorsion dont les populations sont les premières victimes et qui n'ont pas d'effets politiques rapides.
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Les messages adressés par [[Jean-Paul II]] à l'occasion de visites - de la tribune de l'[[Organisation des Nations unies|ONU]], de l'[[UNESCO]] ou encore du [[Parlement européen]] - ont eu un retentissement réel. Quant aux délégations du Saint-Siège aux conférences internationales, elles ne sont pas restées sans effet, on l'a constaté notamment lors des conférences sur la population et le développement au [[Le Caire|Caire]] en [[1994]] et à [[Pékin]] en [[1995]] sur les femmes où ont été exposées ses positions, notamment sur l’avortement.. Soucieuse que l'Homme, y compris dans sa dimension spirituelle, soit toujours pris en considération, l'Église estime que sa voix doit être entendue là où de grandes options modèlent les formes de vie sociale et de coopération économique et culturelle.
 
Le Vatican joue également souvent les bons offices pour trouver des règlements pacifiques aux situations conflictuelles, dans une optique très chrétienne de défense de la paix dans le monde. Il y eut ainsi intervention au plus haut niveau de [[Jean XXIII]] dans la [[crise des missiles de Cuba]] en 1962. De même, le Vatican est parvenu à désamorcer le conflit entre le [[Chili]] et l’[[Argentine]] à propos du [[canal de Beagle]] en 1985.
Il y eut ainsi intervention au plus haut niveau de [[Jean XXIII]] dans la [[crise des missiles de Cuba]] en 1962. De même, le Vatican est parvenu à désamorcer le conflit entre le [[Chili]] et l’[[Argentine]] à propos du [[canal de Beagle]] en 1985.
 
Plus proche de nous, au cours de la crise internationale précédent l’invasion de l’Irak, le Vatican a joué un rôle qui rappelle celui joué pendant la [[crise des missiles de Cuba]], lorsqu'il se fit le médiateur entre le [[Kremlin]] et la Maison Blanche. Le vice-Premier ministre irakien, [[Tarek Aziz]], a rencontré le pape [[Jean-Paul II]] à Rome et, peu après, l'envoyé spécial du pape eut unune longue entrevue avec [[Saddam Hussein]] à [[Bagdad]]. La diplomatie du Saint Siège était coordonnée avec l'initiative de la [[France]], de l'[[Allemagne]], de la [[Russie]] et de la [[République populaire de Chine|Chine]] aux Nations unies. Le pape a en effet été le premier à être mis au courant de la proposition franco-allemande, lors de sa rencontre avec le ministre allemand des Affaires étrangères. Sur le front adverse, l'ambassadeur américain au Vatican, [[Jim Nicholson (États-Unis)|Jim Nicholson]], invita à [[Rome]] [[Michael Novak]], un [[théologien]] néo-conservateur américain, afin qu'il démontre que la doctrine de « guerre préventive » est cohérente avec la doctrine traditionnelle de [[Doctrine de la guerre juste|guerre juste]] de l'Église. Et Novak fut reçu en audience par le secrétaire d'État.
 
De façon générale, le Saint-Siège est en faveur d’une organisation stable et permanente des rapports internationaux, grâce à un réseau d’institutions habilitées à prévenir et à traiter les conflits. Il utilise pour cela cette magistrature d’influence qui fait toute sa puissance. Un des objectifs du Saint-Siège a toujours été qu’il existe une communauté des nations, d’où son acharnement à défendre le droit international et la charte de l’[[Organisation des Nations unies|ONU]].
 
Bien sûr, le face-à-face avec les États oblige à des équilibres précaires et délicats. Où s’arrête la pression morale et commence l’immixtion dans les affaires intérieures de l’État, quand les autorités religieuses locales, sans être désavouées par le Saint-Siège, réclament un changement de régime par la voie démocratique en [[Corée]], [[Haïti]] ou aux [[Philippines]] ? La prudence évidemment est de mise…
 
Mais c’est bien une vision totale du monde que l’Église propose, qu’elle s’emploie à promouvoir grâce à son exceptionnelle autorité spirituelle et morale.
 
=== Protection de l'environnement ===
 
Le [[Vatican]] s'implique dans la protection de l'environnement et soutient l'émergence d'une conscience écologique. Ainsi, [[Benoît XVI]], à l'occasion de la [[journée mondiale de la paix]] du {{date|1|janvier|2007}}, s'est exprimé en ces termes : «  Face à la dégradation de l'environnement, l'humanité réalise qu'elle ne peut plus continuer à user des ressources de la Terre comme par le passé. C'est ainsi que se forme une conscience écologique qui doit être encouragée de façon à développer des projets et des initiatives concrètes ».
 
Récemment, le [[Vatican]] a affiché sa volonté d'être le premier des États d'Europe à remplir l'objectif, fixé par l'Union européenne, consistant à consacrer aux énergies renouvelables une part de 20 % de sa consommation totale. Pour ce faire, il va équiper le toit du bâtiment Paul-VI de panneaux photo-voltaïques sur une surface de {{Unité|5000|m}}² et envisage l'installation du procédé dit du ''solar cooling'' (ou refroidissement solaire) dans son réfectoire (''Le Monde'' du {{date-|4 septembre 2008}}).
 
=== Promotion de la paix ===
L'élection du [[François (pape)|pape François]], début 2013, a donné lieu a un «  retour de la diplomatie vaticane  ». Le nouveau souverain pontife a en effet pris plusieurs positions en faveur de la paix, que ce soit lors de la [[guerre civile syrienne]], où il a écrit au président du G20 [[Vladimir Poutine]], ou en {{date-|mai 2014}}, lorsqu'il a invité les présidents israélien et palestinien à prier ensemble au Vatican, dans un contexte de tension en ce qui concerne la résolution du conflit territorial au Proche-Orient<ref>Jean-Marie Guénois, «  Le spectaculaire retour de la diplomatie vaticane  », ''[[Le Figaro]]'', lundi 16 mai 2014, page 13.</ref>.
 
== Langue ==
==Quelques dates récentes de la diplomatie==
 
Le [[français]] est usité pour la [[diplomatie]] du [[Saint-Siège]], le [[Vatican]] étant enregistré comme État [[francophone]] auprès des [[organisations internationales]]<ref>« L’ambassadrice de France près le Saint-Siège décorée de l’ordre de Pie IX », Vatican news, 15 novembre 2021, [https://www.vaticannews.va/fr/vatican/news/2021-11/ambassade-france-saint-siege-elisabeth-beton-delegue-diplomatie.html lire en ligne], consulté le 18/02/2024</ref>.
* [[1979]] : médiation entre l’[[Argentine]] et le [[Chili]] à propos du [[Canal de Beagle]]
 
* [[2 octobre]] 1979 : discours à l'assemblée générale de l'[[Organisation des Nations unies|ONU]] à [[New York]]
== Quelques événements récents ==
* [[2 juin]] [[1980]] : discours à l'[[Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture|UNESCO]] à [[Paris]]
 
* [[15 janvier]] [[1981]] : audience à une délégation de [[Solidarność]]
=== Pontificat de Paul VI ===
* [[1982]] : médiation lors de la [[guerre des Malouines]] entre l’[[Argentine]] et le [[Royaume-Uni]]
 
* [[1982]], [[1984]], [[1989]], [[1997]] : interventions pour la paix en [[Moyen-Orient]] et au [[Liban]]
* {{date|4 octobre 1965}} : discours du pape [[Paul VI]] devant l'assemblée générale de l'[[Organisation des Nations unies|ONU]] à [[New York]] pour le {{20e|anniversaire}} de l'Organisation. Le [[Saint-Siège]] exprime ainsi solennellement sa confiance en cette institution<ref>"Notre message veut être tout d'abord une ratification morale et solennelle de cette haute Institution. Ce message vient de Notre expérience historique. C'est comme « expert en humanité » que Nous apportons à cette Organisation le suffrage de Nos derniers prédécesseurs, celui de tout l'Épiscopat Catholique et le Nôtre, convaincu comme Nous le sommes que cette Organisation représente le chemin obligé de la civilisation moderne et de la paix mondiale." [http://www.vatican.va/holy_father/paul_vi/speeches/1965/documents/hf_p-vi_spe_19651004_united-nations_fr.html Discours du pape Paul VI du 4 octobre 1965.]</ref>. Le pape Paul VI s'exclame alors : « Jamais plus la guerre ! »<ref>[http://www.vatican.va/holy_father/paul_vi/speeches/1965/documents/hf_p-vi_spe_19651004_united-nations_fr.html Discours du pape Paul VI du 4 octobre 1965.]</ref>.
* [[13 janvier]] [[1987]] : audience au général [[Wojciech Jaruzelski|Jaruzelski]]
 
* {{1er}} décembre [[1989]] : visite officielle de [[Mikhaïl Gorbatchev]]
* {{date|16 novembre 1970}} : discours du pape Paul VI à l'occasion du {{25e|anniversaire}} de la [[Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture|FAO]], où il déclare<ref>« [https://w2.vatican.va/content/paul-vi/fr/speeches/1970/documents/hf_p-vi_spe_19701116_xxv-istituzione-fao.html Discours du pape {{souverain-|Paul VI}} à l'occasion du {{25e|anniversaire}} de la F.A.O.] », 1970, DC {{n°|1575}}, {{p.|1051-1056}}.</ref> :
* [[15 janvier]] [[1991]] : lettres à [[George Herbert Walker Bush|George Bush]] et [[Saddam Hussein]]
: {{Citation|Mais la mise en œuvre de ces possibilités techniques à un rythme accéléré ne va pas sans retentir dangereusement sur l’équilibre de notre milieu naturel, et la détérioration progressive de ce qu’il est convenu d’appeler l’environnement risque, sous l’effet des retombées de la civilisation industrielle, de conduire à une véritable catastrophe écologique. Déjà nous voyons se vicier l’air que nous respirons, se dégrader l’eau que nous buvons, se polluer les rivières, les lacs, voire les océans, jusqu’à faire craindre une véritable « mort biologique » dans un avenir rapproché, si des mesures énergiques ne sont sans retard courageusement adoptées et sévèrement mises en œuvre.}}
* [[5 février]] [[1991]] : visite officielle de [[Lech Wałęsa]], président polonais
 
* [[30 décembre]] [[1993]] : signature d'un accord entre le [[Saint-Siège]] et [[Israël]]
=== Pontificat de Jean-Paul II ===
* [[1994]]-[[1995]] : intervention pour la paix dans les [[Balkans]]
 
* [[5 octobre]] [[1995]] : discours à l'assemblée générale de l'[[Organisation des Nations unies|ONU]] à [[New York]]
[[Image:President Ronald Reagan and Nancy Reagan meet with Pope John Paul II at the Vatican Library.jpg|right|thumb|Le pape [[Jean-Paul II]] reçoit le président des États-Unis [[Ronald Reagan]] le 7 juin 1982.]]
* [[15 février]] [[2000]] : signature d'un accord entre le [[Saint-Siège]] et l'[[Organisation de libération de la Palestine|OLP]]
 
* [[2003]] : prise de position ferme contre l’intervention américaine en [[Irak]]
* [[1979]] : médiationMédiation entre l’[[Argentine]] et le [[Chili]] à propos du [[Canal de Beagle]].
* {{date|2 octobre 1979}} : Discours du pape [[Jean-Paul II]] devant l'assemblée générale de l'[[Organisation des Nations unies|ONU]] à [[New York]]<ref>[http://www.vatican.va/holy_father/john_paul_ii/speeches/1979/october/documents/hf_jp-ii_spe_19791002_general-assembly-onu_fr.html Discours du pape Jean-Paul II du 2 octobre 1979.]</ref>.
* {{date|2 juin 1980}} : Discours du pape [[Jean-Paul II]] devant le conseil exécutif de l'[[Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture|UNESCO]] à [[Paris]]. Le pape Jean-Paul II déclare notamment : « C'est en pensant à toutes les cultures que je veux dire à haute voix ici, à Paris, au siège de l'UNESCO, avec respect et admiration : "Voici l'homme !" »<ref>[http://www.vatican.va/holy_father/john_paul_ii/speeches/1980/june/documents/hf_jp-ii_spe_19800602_unesco_fr.html Discours du pape Jean-Paul II du 2 juin 1980.]</ref>.
* [[{{date|15 janvier]] [[1981]]}} : audienceAudience à une délégation de [[Solidarność]].
* [[1982]] : médiation lors de la [[guerre des Malouines]] entre l’[[Argentine]] et le [[Royaume-Uni]].
* [[1982]], [[1984]], [[1989]], [[1997]] : interventionsInterventions pour la paix en [[Moyen-Orient]] et au [[Liban]]
* {{date|10 janvier 1984}} : Établissement de [[relations diplomatiques]] entre le [[Saint-Siège]] et les [[États-Unis]].
* [[{{date|13 janvier]] [[1987]]}} : audienceLe auprésident polonais, le général [[Wojciech Jaruzelski|Jaruzelski]] est reçu en audience par le pape [[Jean-Paul II]].
* {{date|11 octobre 1988}} : Discours du pape [[Jean-Paul II]] devant le [[Parlement européen]] à [[Strasbourg]]<ref>[http://www.vatican.va/holy_father/john_paul_ii/speeches/1988/october/documents/hf_jp-ii_spe_19881011_european-parliament_fr.html Discours du pape Jean-Paul II du 11 octobre 1988.]</ref>.
* {{date|1 décembre 1989}} : [[Mikhaïl Gorbatchev]], secrétaire général du [[Parti communiste de l'Union soviétique]] est reçu en audience par le pape [[Jean-Paul II]]. C'est la première et dernière visite du numéro un du PCUS au [[Vatican]].
* [[{{date|15 janvier]] [[1991]]}} : lettresLettres à [[George HerbertH. WalkerW. Bush|George Bush père]] et [[Saddam Hussein]].
* {{date|5 février 1991}} : Le président polonais [[Lech Wałęsa]] est reçu en audience par le pape [[Jean-Paul II]].
* {{date|15 juin 1994}} : Établissement de [[relations diplomatiques]] complètes entre le [[Saint-Siège]] et [[Israël]].
* [[1994]]-[[1995]] : interventionIntervention pour la paix dans les [[Balkans]] .
* {{date|5 octobre 1995}} : Discours du pape [[Jean-Paul II]] devant l'assemblée générale de l'[[Organisation des Nations unies|ONU]] à [[New York]] pour le {{50e|anniversaire}} de l'Organisation<ref>[http://www.vatican.va/holy_father/john_paul_ii/speeches/1995/october/documents/hf_jp-ii_spe_05101995_address-to-uno_fr.html Discours du pape Jean-Paul II du 5 octobre 1995.]</ref>.
* [[21 janvier]] - {{date|26 janvier 1998}} : Voyage apostolique du pape [[Jean-Paul II]] à [[Cuba]]. Devant le président cubain [[Fidel Castro]], le pape déclare : « Puisse Cuba s'ouvrir, avec toutes ses magnifiques possibilités, au monde et puisse le monde s'ouvrir à Cuba »<ref>[http://www.vatican.va/holy_father/john_paul_ii/speeches/1998/january/documents/hf_jp-ii_spe_19980121_lahavana-arrival_fr.html Discours du pape Jean-Paul II lors de la cérémonie de bienvenue.]</ref>.
* [[{{date|15 février]] [[2000]]}} : signatureSignature d'un accord entre le [[Saint-Siège]] et l'[[Organisation de libération de la Palestine|OLP]].
* [[2003]] : prisePrise de position ferme contre l’intervention américaine en [[Irak]].
 
=== Pontificat de Benoît XVI ===
 
[[Image:Vladimir Putin in the Vatican City 13 March 2007-4.jpg|right|thumb|Le pape [[Benoît XVI]] reçoit le président russe [[Vladimir Poutine]] le 13 mars 2007.]]
 
* {{date|18 avril 2008}} : Discours du pape [[Benoît XVI]] devant l'assemblée générale de l'[[Organisation des Nations unies|ONU]] à [[New York]]<ref>[http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/speeches/2008/april/documents/hf_ben-xvi_spe_20080418_un-visit_fr.html Discours du pape Benoît XVI du 18 avril 2008.]</ref>.
* {{date|9 décembre 2009}} : Établissement de [[relations diplomatiques]] complètes entre le [[Saint-Siège]] et la [[Russie]].
 
=== Pontificat de François ===
 
* {{date-|4 septembre 2013}} : Lettre du pape [[François (pape)|François]] au président russe [[Vladimir Poutine]], en tant que président du [[Groupe des vingt|G20]], avant le sommet de [[Saint-Pétersbourg]]<ref>[http://www.lefigaro.fr/assets/pdf/20130905-lettre-pape-vladimir-poutine-syrie.pdf Lettre du pape François du 4 septembre 2013.]</ref>.
* {{date-|7 septembre 2013}} : Journée de [[jeûne]] et de prière pour la paix en [[Syrie]], au [[Moyen-Orient]] et dans le monde entier décrétée par le pape [[François (pape)|François]] contre une intervention militaire occidentale en [[Syrie]].
* {{date-|8 juin 2014}} : Invocation pour la paix dans les [[jardins du Vatican]] réunissant autour du pape [[François (pape)|François]], le président d'[[Israël]], [[Shimon Peres]] et le président de [[Palestine (État)|Palestine]], [[Mahmoud Abbas]]<ref>[http://w2.vatican.va/content/francesco/fr/speeches/2014/june/documents/papa-francesco_20140608_invocazione-pace.html Intervention du pape François lors de l'invocation pour la paix du 8 juin 2014.]</ref>.
* {{date-|9 août 2014}} : Lettre du pape [[François (pape)|François]] au [[Secrétaire général des Nations unies]] [[Ban Ki-moon]] pour exprimer sa préoccupation face à la situation des [[chrétiens d'Irak]]<ref>[http://press.vatican.va/content/salastampa/it/bollettino/pubblico/2014/08/13/0568/01289.html#Traduzione%20in%20lingua%20francese Lettre du pape François du 9 août 2014.]</ref>.
* {{date-|17 décembre 2014}} : Le rôle de médiateur du pape François dans le rapprochement entre les États-Unis et Cuba est souligné par le président américain [[Barack Obama]] et le dirigeant cubain [[Raúl Castro]] dans leurs discours adressés à leurs nations respectives.
* {{date-|19 mars 2016}} : Conclusion d'un accord visant à l'établissement de relations diplomatiques complètes entre le Saint-Siège et la [[Mauritanie]] avec la création d'une ambassade près le Saint-Siège, et d'une [[nonciature apostolique]] en Mauritanie<ref name="zenit09122016">{{Lien web |auteur=Anne Kurian |url=https://fr.zenit.org/articles/etablissements-de-relations-diplomatiques-entre-la-mauritanie-et-le-saint-siege/ |titre=Établissements de relations diplomatiques entre la Mauritanie et le Saint-Siège |site=fr.zenit.org |jour=9 |mois=décembre |année=2016 |consulté le=9 novembre 2016}}</ref>.
* {{date-|7 septembre 2016}} : Le Saint-Siège et la [[République centrafricaine]] [[Relations entre la République centrafricaine et le Saint-Siège#Accords bilatéraux|signent un accord-cadre]]<ref>[http://www.news.va/fr/news/le-saint-siege-et-la-republique-centrafricaine-sig Le Saint-Siège et la République centrafricaine signent un accord-cadre]</ref>.
* {{date-|3 février 2017}} : Le Saint-Siège et la [[République du Congo]] [[Relations entre la République du Congo et le Saint-Siège|signent un accord-cadre]]<ref>{{it}} [http://press.vatican.va/content/salastampa/it/bollettino/pubblico/2018/01/08/0014/00034.html Nota informativa sui rapporti diplomatici della Santa Sede], [[Salle de presse du Saint-Siège]], {{date-|8 janvier 2018}}</ref>.
* {{date-|4 mai 2017}} : Conclusion d'un accord visant à l'établissement de relations diplomatiques complètes entre le Saint-Siège et la [[Birmanie]] avec la création d'une ambassade près le Saint-Siège, et d'une [[nonciature apostolique]] en Birmanie<ref name="LePoint04042017">{{lien web|langue=fr|url=http://www.lepoint.fr/monde/le-saint-siege-et-la-birmanie-etablissent-des-relations-diplomatiques-04-05-2017-2124772_24.php|auteur=AFP|lien auteur=Agence France Presse|titre=Le Saint-Siège et la Birmanie établissent des relations diplomatiques|site=lepoint.fr|date=4 mai 2017|consulté=4 mai 2017}}</ref>.
 
== Notes et références ==
{{Références|colonnes=}}
 
=== SourcesBibliographie ===
* {{article|titre=Dossier «: La politique étrangère du Vatican », ''|périodique=Diplomatie'', |numéro =4, |date=juillet-août 2003}}.
* {{ouvrage|auteur1=Paul Poupard, ''|titre=Le Vatican'', |éditeur=PUF, Collection « |collection=Que sais-je ?», |lieu=Paris, |année=1994}}.
* {{article|titre=Dossier «: Géopolitique du Vatican », ''|périodique=Diplomatie - Les Grands dossiers'', |numéro =4, |date=août-septembre 2011}}.
* {{ouvrage|auteur1=Paul Jean-Baptiste Noé|titre=Géopolitique du Vatican|éditeur=PUF|année=2015|pages=254 }}.
* {{ouvrage|auteur1=Paul Constance Colonna-Cesari|titre=Dans les secrets de la diplomatie vaticane|éditeur=Seuil|année=2016|pages=392 }}.
* {{article|périodique=Diplomatie|numéro=83|titre=Dossier : Le Vatican, combien de divisions ?|date=novembre 2016}}.
* {{ouvrage|auteur1=Paul Yvonnick Denoël|titre=Les Espions du Vatican|éditeur=Nouveau Monde éditions|année=2021}}.
* Sarah Belouezzane et Allan Kaval, [https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2024/04/19/au-vatican-les-influents-apotres-de-la-paix_6228611_4500055.html « Au Vatican, les influents apôtres de la paix »], ''[[Le Monde]]'', 19 avril 2024.
 
== Annexes ==
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* [[Cardinal secrétaire d'État]]
* [[Représentations diplomatiques près le Saint-Siège]]
* [[Représentations diplomatiques du VaticanSaint-Siège]]
** [[Nonce apostolique]]
** [[Liste des représentants actuels pour le Saint-Siège]]
** [[Observateur permanent du Saint-Siège aux Nations unies]]
* [[Ostpolitik du Saint-Siège]]
* [[Concordat]]
* [[Politique du Vatican]]
* [[Actes et documents du Saint-Siège relatifs à la Seconde Guerre mondiale]]
* [[Liste des représentants actuels pour le Saint-Siège]]
* [[Observateur permanent du Saint-Siège aux Nations unies]]
 
=== Liens externes ===