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[[Fichier:Colonel vialla.JPG|200px|rightthumb|Profil du colonel Vialla]]
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'''Jacques Louis Vialla''' (ou '''Vialla de Sommières'''), né en 1764 à [[Sommières]] ([[Gard]]), et mort en 1849 à [[Belleville (Seine)|Belleville]], près de [[Paris]], est un [[colonel]] [[France|français]].
 
'''Jacques Louis Vialla''' (ou '''Vialla de Sommières'''), né en 1764 à [[Sommières]] (Gard), mort en 1849 à [[Belleville (Seine)|Belleville]], près de Paris, est un [[colonel]] [[France|français]].
[[Fichier:Colonel vialla.JPG|200px|right]]
 
== Biographie ==
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===Ancien Régime, Révolution===
Vialla s’engage à l’âge de vingt-deux ans comme soldat dans le [[régiment des [[Gardes-Françaises françaises]], le 24 septembre 1786<ref>Lors de son engagement dans les Gardes Françaises, il décline comme prénoms : Brutus, Jacques, Louis, certainement en référence à Lucius, Junius, Brutus qui éprouvait pour les rois de Rome une haine ardente. Du côté Malinas on affiche des idées révolutionnaires. Il habite alors 118 rue de Charonne.</ref>. Il est nommé [[fourrier]] le 11 juillet 1787. Il participe à la [[prise de la Bastille]] le 14 juillet 1789. À la suite du licenciement de son régiment, il entre comme capitaine aide-major au {{8e}} bataillon de la {{5e}} division de la Garde nationale soldée de Paris le {{1er}} septembre 1789. Capitaine au 104{{e}} Régiment d’infanterie le 3 août 1791, adjudant général provisoire de la force armée de Paris le 10 août 1792, il est commissionné lieutenant colonel et devient commissaire du pouvoir exécutif près des généraux de l’[[Armée du Nord (Révolution française1791-1797)|armée du Nord]] le 5 septembre 1792.
Nommé lieutenant colonel, aide de camp surnuméraire, par le général [[Charles-François Dumouriez|Dumouriez]] le 12 septembre 1792, Vialla est blessé d’un coup de feu au mollet gauche à la [[bataille de Jemmapes]] le 6 novembre 1792.
Commissaire pour l’échange des prisonniers de guerre le 27 avril 1793, il est envoyé en mission à l’[[armée de Mayence]] en juillet, puis employé dans le département du [[Loiret (département)|Loiret]] en qualité d’adjudant général ; chef de bataillon le 18 août de la même année, il est employé à la suppression de la [[légion batave]] en révolte à [[Blois]] le 2 frimaire An II (22 novembre 1793). Il est suspendu le 20 fructidor An II (6 septembre 1794). Sa suspension est levée sans affectation le 19 floréal An III (8 mai 1795).
 
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La carrière politique et militaire de Vialla est loin d’être terminée : nommé maire d’{{Où|Alsembourg}} par M. de Pontécoulant. Voici ce qu’écrit de lui Doulcet Pontécoulant<ref> : « C’est à la fois un père de famille vertueux, un citoyen estimable, un bon militaire et un homme probe, délicat et instruit ».</ref> préfet, alors qu’il était retiré dans ses propriétés, le 22 nivôse An XI (12 janvier 1803), le voici commandant d’armes de {{4e}} classe à [[Kaštela|Castel Nuovo]] en [[Dalmatie]] par décret du 29 janvier 1808, puis commandant par intérim à [[Kotor|Cattaro]] en 1810. Pendant ce temps, sa femme vit à Paris, 53 rue du Temple avec ses enfants.
Vialla est alors chargé de mission par le [[Henri Gatien Bertrand|comte Bertrand]] auprès de [[Soliman Pacha]], pour une opération militaire à concerter pour la défense du golfe de [[Risano]] ([[Kotor|Cattaro]]). Gouverneur de la province de Cattaro en avril 1811, il est chargé d’une mission secrète auprès du prince Évêque et du Gouverneur civil du [[Monténégro]], octobre 1811. Il a publié ''Voyage philosophique et politique au Monténégro'', en deux volumes enrichis d’une carte exécutée sur les lieux et ornée de plusieurs dessins représentant les personnages, leurs costumes, diverses fêtes et scènes nationales historiques.
Chef d’État-Major provisoire de la {{2e}} division de l’armée d’[[Illyrie]] à [[Raguse (Italie)|Raguse]] commandée par le [[Michel -Marie Pacthod|général Pacthod]] le 10 avril 1812, Vialla défend l’île de [[Cursola]] ([[mer Adriatique]]). Appelé à servir à l’état major du {{4e}} corps de la [[Grande Armée (Premier Empire)|Grande Armée]] en [[Italie]] et [[Royaume de Saxe|Saxe]] (comte Bertrand) le 10 février 1813, il est nommé chef d’État-Major de la {{14e}} division d’Infanterie du {{4e}} corps le 16 avril. Promu adjudant commandant le 19 novembre, à l’âge de 49 ans, il est employé en qualité de sous chef d’État-Major général du {{4e}} corps de la Grande Armée, puis des troupes bloquées dans [[Mayence]] en janvier 1814 ([[Charles Antoine Morand|comte Morand]]). Sous chef d’État-Major général du {{1er}} corps d’armée le 27 mars 1815 ([[Jean-Baptiste Drouet d'Erlon|comte d’Erlon]]) puis de l’[[armée de la Loire]], il est licencié à [[Bourges]] et mis en non activité en juin, classé dans la {{12e}} catégorie.
 
===Restauration===
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Il a effectué les campagnes de 1792 et en partie de celle de 1793 à l’Armée du Nord, [[Bataille de Jemappes|Jemmapes]], [[Valmy]] ; celles de [[Dalmatie]] de 1808 à 1812, celles de 1813 et 1814 à la Grande Armée, une partie de 1815 au {{1er}} corps d’armée. <br />
Par ordre du roi [[Louis XVIII]], le 24 août 1814, il reçoit la [[Ordre national de la Légion d'honneur|Légion d’honneur]]. Toutefois, en raison de la situation politique, les [[Cent-Jours]], il ne signe la Formule de Serment que le {{1er}} décembre 1816.
« {{Citation|Je jure d’être fidèle au Roi, à l’honneur et à la Patrie ; de révéler à l’instant tout ce qui pourrait venir à ma connaissance, et qui serait contraire au service de SA MAJESTÉ, et au bien de l’État ; de ne prendre aucun service et de ne recevoir aucune pension ni traitement d’un Prince étranger, sans le consentement exprès de SA MAJESTEMAJESTÉ ; d’observer les lois, ordonnances et règlements, et généralement faire tout ce qui est du devoir d’un brave et loyal Chevalier de la Légion d’Honneur. » Signé : Vialla Colonel d’État Major.}} Le Brevet n’est définitivement paraphé que le 10 mai 1817. Il avait été fait Chevalier de l’[[Ordre royal et militaire de Saint-Louis|ordre de Saint-Louis]] le 7 mars 1815.
 
Jacques Louis se retire à [[Paris]], au [[Faubourg Saint-Antoine]], 139 rue de Charonne où il écrit des études littéraires et historiques qu’il publie sous le nom de Colonel Vialla de Sommières. <br />
Le 29 juillet 1830 au matin, lors des [[Trois Glorieuses]] qui mettent fin au règne de Charles X, il entre à l’hôtel de ville en même temps que La Fayette, le général Gérard, Dubourg Zimmer. « Il s’emploie de suite à tous les services d’urgence, après avoir conduit et rangé en ordre sur la place, 45 citoyens armés de Belleville où dès le 27 il avait donné l’éveil à toute la population ». <br />
Le 30 au matin, il renforce le poste de la prison de la Force dont les détenus sont en révolte et menacent d’évasion (piquet de 50 hommes). Le 31, il est nommé commandant du poste de Belleville (ordre signé Zimmer) ; enfin le 19 août, colonel de la Garde Nationale de Belleville à l’unanimité de tous les officiers. <br />
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===Mort===
Vialla, qui n’est jamais revenu dans sa ville natale, décède dans son lit à [[Belleville (Seine)|Belleville]] le 29 juillet 1849, à l’âge de quatre-vingt-six ans, après avoir passé vingt-neuf ans de sa vie sous l’uniforme, servant le Roi, la Révolution, la République, l’Empire, le Roi, l’Empire. Une vie passionnante et bien remplie, fidèle à ses idées. <br />
Son dossier militaire comporte une pièce amusante, qui prouve son attachement à sa famille et à sa ville natale, en l’occurrence une lettre du Conseiller d’État à son [[Étienne Jacques Joseph Macdonald|Excellence Monsieur le maréchal duc de Tarente]], grand chancelier de la Légion d’Honneur à Paris. <br />
«….J’ai{{Citation|…J’ai l’honneur d’informer votre excellence que c’est bien M. Vialla Jacques Louis, né à Sommières (Gard), le 4 août 1764, aujourd’huiaujourd'hui colonel d’État Major en retraite, dont la pension a été fixée à {{formatnum:1740}} francs par ordonnance royale le 18 septembre 1822, qui était connu au service sous les prénoms de Jacques, Louis, Claude (il avait ajouté à ses prénoms celui de son parrain) et que c’est bien lui qui a été nommé Chevalier de la Légion d’Honneur le 24 août, non pas 1824, mais 1814, étant alors adjudant commandant. »}} <br />
 
Nous ne connaissons pas de portrait peint du colonel Vialla, mais le livre sur l’Angleterre est illustré d’un buste de profil.