« Patrick Henry (criminel) » : différence entre les versions
Contenu supprimé Contenu ajouté
Retrait du lien Patrick_Henry.jpeg, supprimé sur Commons par Green Giant ; motif : Missing essential information - no license for more than seven days. - Using [ |
Aucun résumé des modifications |
||
Ligne 36 :
L'enquête qui suivit ne permit pas d'établir avec précision à quel moment Patrick Henry a tué Philippe Bertrand. En effet, s'il a affirmé durant le procès l'avoir étranglé en constatant que son plan ne se déroulait pas comme il l'avait prévu ; cette affirmation s'oppose à certaines conclusions de l'enquête qui semble montrer qu'il l'a étranglé avec un foulard dès son enlèvement. De plus, il ne précise pas à quel moment il a compris que son projet n'aboutirait pas sans la mort de l'enfant, car celui-ci le connaissait.
Patrick Henry fait croire pendant plusieurs jours à la famille de l'enfant qu'il est toujours en vie. Pendant ce temps-là, il est parti au ski avec des amis, alors que le corps de Philippe Bertrand est caché dans un appartement qu'il a loué pour la circonstance.
La [[police (institution)|police]] s'intéresse très tôt à lui
Patrick Henry participe ensuite à une émission de radio [[télévision]], où il déclare ''qu'il est innocent et que le véritable criminel mérite la [[peine de mort]] pour s'en être pris à un enfant''.
Le {{Date|17|février|1976}}, la police l'arrête à l’hôtel-restaurant « les Charmilles » où il réside, rue Fortier, à Troyes. Il désigne lui-même son lit et dit que le corps de Philippe Bertrand est dessous.
Le lendemain, sur [[TF1]], au [[journal de 20 heures]], lors de l'ouverture du [[journal télévisé]], le présentateur [[Roger Gicquel]] déclare {{citation|[[la France a peur]]}}. Restée célèbre dans la mémoire collective, cette annonce fut souvent sortie de son contexte et fut l'objet de diverses interprétations. Elle n'avait — au dire de son auteur — pas d'autre but que d'introduire une argumentation contre toute tentative de vengeance et de justice expéditive<ref>{{fr}} {{Lien web | url=http://www.ina.fr/economie-et-societe/justice-et-faits-divers/video/CAA87014358/plateau-roger-gicquel-la-france-a-peur.fr.html | titre=Plateau Roger Gicquel : La France a peur | éditeur=[[Institut national de l'audiovisuel]], France | consulté le=8 mars 2010}}</ref>.
Effondré par la nouvelle de la mort de son enfant, le père, dans un entretien télévisé, réclame la peine de mort pour l'assassin de son fils.
=== Procès ===
Le procès de Patrick Henry est certainement l'un des plus célèbres de l'histoire judiciaire récente en France
Comme peu d'[[Avocat (métier)|avocats]] veulent le défendre (après le refus d'un ancien bâtonnier, M{{e}} [[Emile Pollak]] se déclara prêt à assurer la défense<ref name="badinter-55" >Robert Badinter, ''L'Abolition'', p. 55</ref>, et M{{e}} Jean-Denis Bredin argua qu'il est du devoir d'un avocat de défendre<ref>[http://referentiel.nouvelobs.com/archives_pdf/OBS0590_19760301/OBS0590_19760301_044.pdf « Être avocat, messieurs... »] Article de Jean-Denis Bredin publié le {{1er}} mars 1976 page 44 dans ''[[Le Nouvel Observateur]]''.</ref>)<ref name="badinter-55" />, [[Robert Bocquillon]], bâtonnier de l'ordre des avocats de [[Troyes]], se commet lui-même d'office à la défense de Patrick Henry<ref>Robert Badinter, ''L'Abolition'', p. 54</ref>. Il demande l'aide de [[Robert Badinter]], fervent partisan et militant pour l'abolition de la peine de mort en France.
Ligne 76 :
=== Liberté conditionnelle ===
Après son procès, durant sa détention, dont une grande partie se déroulera en [[Quartier de haute sécurité]]
Aussitôt libre, il contacte l’éditeur [[Guy Birenbaum]] travaillant alors pour les [[Éditions Denoël]], afin que celui-ci l’aide à publier le livre qu’il avait rédigé lors de sa détention. Par « déontologie »<ref name=loups/>, Birenbaum essayera de faire comprendre à son interlocuteur que son intérêt n’était pas de revenir sur le devant de la scène médiatique, mais plutôt celui de se faire oublier. Il refusera donc l’offre d’Henry<ref name=loups>[http://www.liberation.fr/tribune/0101427403-les-loups « Les loups »]. Article de Pierre Marcelle publié le 10 octobre 2002 dans ''[[Libération (journal)|Libération]]''.</ref>. Cet ouvrage intitulé ''Avez-vous à le regretter ?'', édité chez [[Calmann-Lévy]], verra sa parution suspendue par l’éditeur<ref name=loups/>.
|