« Tête de la reine Musa » : différence entre les versions

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Cette tête de marbre a été excavée en 1939 au [[Khouzestan]] par une équipe d'[[Archéologie|archéologues]] [[France|français]].
 
Musa<ref>Née vers 40 av. J.-C., également appelée Thea Musa ou Thea Urania</ref> est une ancienne esclave romaine italique qu'[[Auguste]] a donnée en 20 av. J.-C. au roi [[Phraatès IV]] de [[Parthie]] pourparmi desd'autres raisonsprésents diplomatiques,lors de la conclusion d'un traité de paix en contrepartie20 duav. faitJ.-C. qu'il: aitles rendudeux empires conviennent ainsi que leur frontière commune est fixée à Romel'[[Euphrate]] et les aiglesenseignes romaines prises à [[Crassus]] à la [[bataille de Carrhes]] eten qu'il53 aitav. permis le renvoi des prisonniers romainsJ.-C.sont D'autre part la frontière entre l'Empire romain et le royaume parthe est désormais fixéerestituées à l'[[Euphrate]]Rome.
 
Il est important de préciser que, en dehors des indices archéologiques, seul un texte antique - les Antiquités Judaïques de [[Flavius Josèphe]]<ref>Vers 15 av. J.-C.</ref> - dont l'intention en filigrane est de dénoncer les mœurs parthes, atteste de l'existence et du rôle apparemment important, surtout pour une femme de cette époque, de Musa. Par conséquent, la biographie de Musa qui en est tiré doit être prise avec précaution.
Phraatès fait rapidement de Musa son épouse favorite. Phraatès avait fait assassiner son propre père [[Orodès II]] et ses frères, afin de régner seul. Musa, quant à elle, contribue à répandre l'influence romaine dans le royaume et donne naissance à un fils, Phraatecès (en [[Grec ancien|grec]]: Φραατάκης), à une fille Urania Julia<ref>Vers 15 av. J.-C.</ref> et à deux autres enfants. Elle convainc le roi d'envoyer ses quatre autres fils et son petit-fils<ref>Il s'agit du futur [[Tiridate III de Parthie|Tiridate III]], des futurs [[Phraatès VI]] et [[Vononès Ier]], ainsi que de Rhodaspès et de Sérapasdanès, ces deux derniers étant morts à Rome.</ref>, issus d'autres mariages avec d'autres épouses, à [[Rome]] (vers 10 ou 9 av. J.-C.), comme témoignage d'attachement à Rome<ref>{{la}} [[Tacite]], ''Annales'', Livre II, 1, {{Citation|''Sisenna Statilio, Tauro, L. Libone consulibus mota Orientis regna provinciaeque Romanae, initio apud Parthos orto, qui petitum Roma acceptumque regem, quamvis gentis Arsacidarum, ut externum aspernabantur. Is fuit Vonones, obses Augusto datus a Phraate. Nam Phraates quamquam depulisset exercitus ducesque Romanos, cuncta venerantium officia ad Augustum verterat partemque prolis firmandae amicitiae miserat, haud perinde nostri metu quam fidei popularium diffisus.}}''</ref>
et pour qu'ils reçoivent une éducation à la romaine, en fait pour les éloigner de la succession.
 
Phraatès fait rapidement de Musa son épouse favorite. Phraatès avait fait assassiner son propre père [[Orodès II]] et ses frères, afin de régner seul. Musa, quant à elle, contribue à répandre l'influence romaine dans le royaume et donne naissance à un fils, Phraatecès (en [[Grec ancien|grec]]: Φραατάκης), à une fille Urania Julia<ref>Vers 15 av. J.-C.</ref> et à deux autres enfants. Elle convainc le roi d'envoyer ses quatre autres fils et son petit-fils<ref>Il s'agit du futur [[Tiridate III de Parthie|Tiridate III]], des futurs [[Phraatès VI]] et [[Vononès Ier]], ainsi que de Rhodaspès et de Sérapasdanès, ces deux derniers étant morts à Rome.</ref>, issus d'autres mariages avec d'autres épouses, à [[Rome]] (vers 10 ou 9 av. J.-C.), comme témoignage d'attachement à Rome et pour qu'ils reçoivent une éducation à la romaine, selon l'interprétation de Tacite<ref>{{la}} [[Tacite]], ''Annales'', Livre II, 1, {{Citation|''Sisenna Statilio, Tauro, L. Libone consulibus mota Orientis regna provinciaeque Romanae, initio apud Parthos orto, qui petitum Roma acceptumque regem, quamvis gentis Arsacidarum, ut externum aspernabantur. Is fuit Vonones, obses Augusto datus a Phraate. Nam Phraates quamquam depulisset exercitus ducesque Romanos, cuncta venerantium officia ad Augustum verterat partemque prolis firmandae amicitiae miserat, haud perinde nostri metu quam fidei popularium diffisus.}}''</ref> . En réalité, cela a pour plus sûr effet de les éloigner de la succession parthe au profit de son propre fils.
Finalement, Phraatecès fait empoisonner son père en 2 av. J.-C., avec l'accord de sa mère Musa, qui peut ainsi régner conjointement avec son fils, devenu [[Phraatès V]]. Elle figure également sur les [[Monnaie parthe|pièces de monnaie parthes]], ce qui est un cas unique pour une reine parthe. Quelque temps plus tard, en l'année 1 av. J.-C., Auguste envoie son fils adoptif [[Gaius César]] envahir l'[[Arménie]], royaume alors dépendant de l'[[Empire parthe]]. Phraatès V préfère signer un traité reconnaissant l'Arménie comme royaume soumis à l'[[Empire romain]], les forces armées en présence étant trop déséquilibrées.
 
Ce qui est considéré comme une soumission à l'égard des Romains est mal perçu par la haute noblesse militaire parthe. Selon [[Flavius Josèphe]], la mère et le fils se seraient ensuite mariés (puisqu'ils figurent sur les pièces de monnaie). Cet inceste aurait été conforme aux anciennes règles en usage dans la famille royale [[achéménide]], mais est inconnue des Parthes. Le conseil parthe des anciens les désavoue<ref>En fait pour n'avoir pas résisté aux Romains</ref>. Phraatès V et sa mère sont assassinés dans leur fuite en 4 ap. J.-C., après qu'[[Orodès III]] fut devenu roi.
Finalement, Musa et/ou Phraatecès, alors encore adolescent, font empoisonner Phraatès en 2 av. J.-C.. Phraatecès, devenu [[Phraatès V]], règne ensuite conjointement pendant 6 ans avec sa mère, ce qui peut se déduire de leur co-figuration sur les 2 côtés de [[Monnaie parthe|pièces de monnaie]] (un cas unique dans l'histoire parthe).
 
Finalement, Phraatecès fait empoisonner son père en 2 av. J.-C., avec l'accord de sa mère Musa, qui peut ainsi régner conjointement avec son fils, devenu [[Phraatès V]]. Elle figure également sur les [[Monnaie parthe|pièces de monnaie parthes]], ce qui est un cas unique pour une reine parthe. Quelque temps plus tard, en l'année 1 av. J.-C., Auguste envoie son fils adoptif [[Gaius César]] envahir l'[[Arménie]], royaume alors dépendant de l'[[Empire parthe]]. Phraatès V préfère signer un traité reconnaissant l'Arménie comme royaume soumis à l'[[Empire romain]], les forces armées en présence étant trop déséquilibrées. Ce qui est considéré comme une soumission à l'égard des Romains est mal perçu par la haute noblesse militaire parthe.
 
Ce qui est considéré comme une soumission à l'égard des Romains est mal perçu par la haute noblesse militaire parthe. Selon [[Flavius Josèphe]], la mère et le fils se seraient ensuite mariés (puisqu'ils figurent sur les pièces de monnaie). Cet inceste aurait été conforme aux anciennes règles en usage dans la famille royale [[achéménide]], mais est inconnue des Parthes. Le conseil parthe des anciens les désavoue<ref>En fait pour n'avoir pas résisté aux Romains</ref>. Phraatès V et sa mère sont assassinés dans leur fuite en 4 ap. J.-C., après qu'[[Orodès III]] fut devenu roi.
 
== Bibliographie ==