« Relations sino-africaines » : différence entre les versions

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{{ébauche|Chine|Afrique}}
 
Les '''relations sino-africaines''' sont complexes<ref>{{Ouvrage|langue = en|auteur1 = Henry Kissinger|titre = On China|lieu = New York|éditeur = The Penguin Press|année = 2011|pages totales = 586|isbn = 978-1-59420-271-1|lire en ligne = |passage = }}</ref>, ambigües et changeant selon l'époqueles époques, dans les domaines politique, économique, militaire, social et culturel. En 2013, le commerce sino-africain a dépassé 200 milliards de dollars et la Chine est devenu le premier partenaire commercial de l'Afrique <ref>{{Lien web|titre = Afrique Chine. Forum Coopération sino-africaine|url = http://fr.reingex.com/Afrique-Chine-Relations-Economiques.asp|site = fr.reingex.com|consulté le = 2015-04-10}}</ref>. La Chine est le bénéficiaire de 28 pour cent des exportations de pétrole d'Afrique et leurs entreprises ont construit une grande partie du réseau d'infrastructure du continent.
 
On sait très peu sur les premiers échanges, mais il existe des preuves de relations commerciales très anciennes. Les moments phares furent le voyage au {{s-|XIV|e}} du marocain [[Ibn Battuta]], un savant érudit qui voyagea en plusieurs points de la Chine, ainsi que ceux de l’amiral [[Zhen He]] (sous la dynastie Ming) et de sa flotte, qui contournèrent la corne de l’Afrique et descendirent la côte jusqu’au canal du Mozambique.
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economic zones in Africa|url = http://www.american.edu/sis/faculty/upload/Brautigam_Tang_JMAS-2011.pdf|site = american.edu|date = 2011|consulté le = 11/4/15}}</ref>. Ces Z.E.S. ont suscité beaucoup d'intérêt, car les Z.E.S. africains (gérés par les États) ont eu peu du succès. Pourquoi les Chinois ont-ils réussi ? Il y a plusieurs raisons : la gestion privée, l’efficacité due à la concurrence venant des exportations vers les marchés chinois et asiatiques''', '''et une stratégie à long terme avec les bénéfices mutuels<ref name=":1" />. Enfin, si les pays d'Afrique montrent une attirance pour le modèle chinois c’est pour l’éventualité d’une croissance durable, et une sortie de la pauvreté avec une promesse de garder leur souveraineté et propre destin.
 
Les médias occidentaux condamnent souvent que les importations chinoises massives est un fléau pour l’industrie locale africaine. En plus, ils critiquent les pénibles conditions du travail chinoises et leur support de régimes autoritaires. Ces critiques sont pertinentes, mais aussiplutôt un leurre. D'abord, l’industrie locale africaine n’a presque jamais existé (sauf en Afrique du Sud). En plus, il ne faut pas oublier les bénéfices énormes des consommateurs dû à l’accès aux biens durables (machines à laver, téléphones, télévisions, etc.) aux prix imbattables. D'ailleurs, les mauvaises conditions du travail en Afrique sont un problème générale et pas spécifique aux chinois <ref>{{Lien web|titre = Afrique : amélioration des conditions de travail et de sécurité sociale des travailleurs précaires ou sans emploi|url = http://www.cncd.be/Afrique-amelioration-des|consulté le = 2015-04-12}}</ref>. En vérité, le but du colonialisme n’était pas de développer une industrie dans le pays ou de mettre en place une croissance durable, mais d’exploiter les pays d’accueil<ref name=":2">{{Lien web|langue = en|titre = Dead Aid|url = http://www.dambisamoyo.com/books-and-publications/book/dead-aid|site = dambisamoy.com|date = |consulté le = 2009}}</ref>. Plus important, l’industrialisation reste encore bloquée par l’héritage colonialiste dans un bon nombre d’États africains.
 
En 2013, la [[République populaire de Chine]] a créé des liens économiques importants avec les nations africaines. Ainsi, on comptait plus de 1 million de travailleurs chinois en plus d'un diaspora dynamique sur le continent africain. Le commerce entre ces deux zones a augmenté dix fois depuis 1990, et la Chine a largement déplacé les États-Unis comme premier partenaire commercial. En plus, l'Afrique a vu un flux d'investissement massive de la Chine, à tel point que le stock du capital a quadruplé en quatre ans pour représenter 15 % des investissements de la Chine dans le monde<ref>{{Lien web|langue = fr|titre = Jeune Afrique|url = economie.jeuneafrique.com/regions/international-panafricain/21606-les-chinois-en-afrique-ou-sont-ils-que-font-ils-.html|site = Jeune Afrique|date = 12/3/14|consulté le = 11/4/15}}</ref>.
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==== L’Angola mode ====
L'approche chinoise s'appelle l'Angola mode <ref>{{Lien web|titre = ‘Angola-mode’ Trade Deals and the Awakening of African Lion Economies - Habiyaremye - 2014 - African Development Review - Wiley Online Library|url = http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/1467-8268.12057/full|site = onlinelibrary.wiley.com|consulté le = 2015-04-12}}</ref>. Ces origines furent la crise en Angola suite à une guerre civile sanglante entre 1975-2002. L'Angola se trouvait très endetté, mais avait des réserves abondantes de pétrole comme un gage d'avenir. Le Fonds Monétaire International (FMI) et ses créditeurs occidentaux insistais sur les réformes structurelles douloureuses pour combattre la corruption en 2004. Sans autre option, l'Angola accepta ces conditions draconiennes, mais au dernier moment, la Chine proposa un prêt de 2 milliards de dollars, sans conditions, en échange du pétrole pour la construction d'infrastructure. AinsiAlors, ce modèle a créé une nouvelle dynamique de croissance pour les économies africaines riches en pétrole et ressources naturelles. Il a aussi apporté une armée de travailleurs d'infrastructure chinois à l'Afrique qui a contribué à l'éveil d'une croissance rapide <ref name=":3" />.
 
Sans surprise, l'Angola mode entraîna une avalanche de critiques de la part des Occidentaux (surtout les puissantes multinationales) arguant que la duplicité chinoise était un danger du nouveau colonialisme, sans oublier de mentionner la complaisance de la Chine avec les dictateurs en poste, la méprise flagrante des droits de l’homme, la corruption, la démocratie et l’environnement. Alors, est l'Angola mode est-elle parfaite? Bien sûr que non. Beaucoup problèmes restent à résoudre pour établir un modèle efficace et surtout durable. Ces problèmes inclut: la faible présence des africains qualifiés dans les postes de responsabilité; une participation plus active des entreprises chinoises dans la vie de communauté, et la nécessité d'améliorer fortementurgemment les standards environnementaux. Conscient de ces difficultés, un plan d'action était établi en 2013 par le Ministre de Commerce chinois avec la collaboration de la Banque de Développement Africaine<ref>{{Lien web|titre = Are Chinese Companies Retooling in Africa?|url = http://www.brookings.edu/blogs/africa-in-focus/posts/2014/12/18-chinese-companies-investment-africa-schneidman|site = The Brookings Institution|consulté le = 2015-04-13}}</ref>. Néanmoins, ce fut grâce à ce modèle atypique que la corruption était détournée et que les hôpitaux, écoles, routes, égouts, systèmes d’irrigation et de purification de l’eau furent reconstruits après quarante ans d’oubli. C'était ainsi que les Angolais profitèrent enfin de la richesse de leur pays. D'ailleurs, tout les réformes exigés par la FMI en 2004 fut installés volontairement quelques années après<ref name=":3" />.
 
Ce modèle fut rapidement adopté d'ailleurs. En 20142013-14, les entreprises chinois, réputés pour leur efficacité, en gagnant environs deux-tiers d'appels offres de la Banque Mondiale construisaient l'infrastructure en 35 pays africains <ref>{{Lien web|titre = 10. China's Infrastructure Footprint in Africa - China in Africa - AGE (African Growing Enterprises) File - ジェトロ・アジア経済研究所|url = http://www.ide.go.jp/English/Data/Africa_file/Manualreport/cia_10.html|site = www.ide.go.jp|consulté le = 2015-04-12}}</ref>. En 2010 il y avait 2000 entreprises chinoises en Afrique, dont 160 en Zambie. En terme de présence commerciale, le site www.made-in-china.com donne laune liste de compagnies et l'énorme gamme de produits industriels, biens durables, pièces détachés etc...disponible aux prix imbattables.
 
Finalement, entre 2003-13, six des dix pays qui ont la croissance la plus rapide du monde sont en Afrique (Angola, Nigeria, Éthiopie, Tchad, Mozambique et Rwanda). Face à un continent que l’Occident pensait «sans espoir», il y a quarante ans, ce changement est radical. Les raisons ? D’abord l’intégration de ces pays dans le monde et ensuite l’essor du commerce avec l’Asie, plus particulièrement avec la Chine. Le défi est à continuer et approfondir ce progrès.
 
=== Aide technique, humanitaire et relations internationales ===
Malgré sa profonde transformation en un pays de revenu moyen, la Chine évite résolument le statut d'un pays «donneur», tout en vantant son héritage révolutionnaire et l'affinité politique au 3ème monde des "Mouvement non-alignés". Ainsi, la quasi-totalité de sa «coopération» externe (sauf l'aide humanitaire) est l'assistance technique, des liens culturels et éducatifs, et en particulier les crédits commerciaux et prêts à des taux très favorables de Banque de Développement Chinoise et Banque d'Export-Import ; sans aucune condition. L'OCDE voit l'aide étrangère comme très important pour le développement dans les plus pauvres pays; par contre les Chinois, se appuyant sur leur expérience, voir l'investissement et les infrastructures comme central. Ainsi, pour l'OCDE le montant d'aide étrangère Chinoise est non-transparent et mal-compris, comme leurs projets d'infrastructure ne sont pas inclut, ni dans les définition d'aide collectée par l'OCDE, ni dans les Objectifs de Millénaires de l' ONU<ref>{{Lien web|langue = en|titre = Aid with Chinese Characteristics|url = http://www.american.edu/sis/faculty/upload/Brautigam-Aid-with-Chinese-Characteristics.pdf|site = Journal of International Development|date = 2011|consulté le = 14/4/15}}</ref>. De même, l'OCDE souligne l'éducation primaire; par contre les Chinois donnent des bourses universitaires à plus de 5500 bourses universitaires par an en Afrique seulpour étudier en Chine.
 
LesEn ce qui concerne les Relations internationales de, la Chine respectent strictement la [[souveraineté]] Westphalienne de l'État; mais l'avec une évolution pragmatique d'inclure "la responsabilité de protéger" d'un État ( [[Responsibility to Protec]]<nowiki/>t R2P) ses citoyens de génocide et crimes de guerre, à contenir les «pays irresponsables" (Corée du Nord, le Myanmar, le Soudan (2006) et République Démocratique du Congo (2008)). En 2014, la Chine a contribuéétait le plus grand nombrescontributeurs deen terme des Casques Bleus de membres permanents du Conseil de Sécurité de l' ONU.
 
== Référence ==