« Tsar Bomba » : différence entre les versions
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'''Tsar Bomba''' (en {{lang-ru|Царь-бомба}}) est une [[bombe H|bombe à hydrogène]] développée par l’[[industrie nucléaire de l'Union soviétique]]. Avec 57 mégatonnes, c'est l'[[arme de destruction massive]] la plus
== Description ==
[[Image:Tsar Bomba Revised.jpg|thumb|Réplique de la Tsar Bomba présentée dans le Musée de la bombe atomique à [[Sarov]].]]
Le développement d'une bombe H dotée d'une telle
La Tsar Bomba était une [[bombe H]] conçue à l'origine comme une bombe à trois étages, dite FFF (fission-fusion-fission), mais finalement réduite en une bombe H (fission-fusion). D’une
L'engin fut réalisé afin de pouvoir servir de base à des bombes de {{unité|100|mégatonnes}}<ref group=note>Au-delà de 100 mégatonnes, l'explosion occupe toute l'épaisseur de l'atmosphère terrestre, les effets supplémentaires du [[champignon atomique]] partant dans l'espace.</ref>, selon le souhait de [[Nikita Khrouchtchev]] qui déclarait déjà, dans ses discours, que l’[[Union des républiques socialistes soviétiques|URSS]] disposait d’une telle bombe<ref name="Webb">Andy Webb, « 1954-1961 : Les bombes H de la guerre froide », Arte, 2011</ref>.
Le 3{{e}} étage en [[uranium]], destiné à atteindre {{unité|100|mégatonnes}}, ne fut pas utilisé pour le test, mais remplacé par du [[plomb]] inerte afin de limiter
Elle fut conçue en moins de 4 mois à l’[[institut panrusse de recherche scientifique en physique expérimentale]] par une équipe de physiciens formée autour d’[[Igor Kourtchatov]] et comprenant notamment [[Andreï Sakharov]]. Elle avait une masse de {{unité|27|tonnes}}, une longueur de {{unité|8|m}} et un diamètre de {{unité|2|m}}.
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Au [[Ground zero|point zéro]], tout était effacé, le sol avait été nivelé et faisait penser à une « patinoire ». Des maisons de bois furent détruites à des centaines de kilomètres, d’autres perdirent leur toit. La chaleur fut ressentie à {{unité|300|km}}. La Tsar Bomba pouvait infliger des brûlures au troisième degré à plus de {{unité|100|km}} de distance, alors que la zone de destruction complète se situait dans un rayon de {{unité|25|km}}, et la zone de dommages importants à un rayon de {{unité|35|km}}<ref>D'après [http://www.nuclearweaponarchive.org/Russia/TsarBomba.html Big Ivan, The Tsar Bomba]</ref>.
L’explosion a été estimée à {{unité|57|mégatonnes}} par les États-Unis. Plus tard, les scientifiques russes ont annoncé une <strike>puissance</strike> ÉNERGIE (confondre puissance et énergie, même si c'est une CONNERIE très commune, n'en reste pas moins PÉNIBLE...) de 50 mégatonnes. Par comparaison, la bombe ''[[Little Boy]]'' avait une
Actuellement, la plus
L’essai américain le plus
== Histoire du nom ==
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== Devenir de la région située sous l 'explosion ==
De juillet [[1954]] à [[1990]] (dernière expérience) ce sont 224 explosions (dont 91 dans l'atmosphère) ont eu lieu ont eu lieu dans ou au dessus de l'archipel montagneux de Nouvelle-Zemble (environ 90 000 km²), principalement sur 3 sites dits A, B et C<ref name=IAEA_rapport2004>[http://anilkakodkar.in/nuclear_pdf/nuclear_tests_in_ussr.pdf#page=10 Nuclear explosion in the USSR : the north test site reference material] ; rapport IAEA (Division of Nuclear Safety and Security), version 4 (dec 2004), PDF, 136 pages</ref> (la Tsar Bomb a été larguée au dessus du site C ; Soukhoï Nos, utilisé de de 1957 à 1962<ref>http://www.regard-est.com/home/breve_contenu.php?id=1079 </ref>). Il a été estimé que le total de l'énergie ainsi libérée équivaudrait à environ le centuple de celle de toutes les explosions de la [[Seconde Guerre mondiale]] (dont les bombes atomiques) et ''{{Citation|près de 55 % de
Après avoir ratifié et appliqué l'interdiction des essais nucléaires dans l'atmosphère, la mer ou le sol, le gouvernement russe utilisé ce « ''polygone de tir'' » (aujourd'hui partiellement désaffecté<ref name=Arte2012/>) pour l'entreposage de déchets nucléaires radioactifs (l'archipel abrite plusieurs sites d'immersion de conteneurs de déchets ([[réacteurs nucléaires|réacteurs]] de [[sous-marins nucléaires]], [[combustible nucléaire]] de [[brise-glaces]] notamment)<ref name=Arte2012>[http://www.arte.tv/sites/fr/leblogueur/2012/03/18/nouvelle-zemble-une-decharge-radioactive-a-ciel-ouvert-au-nord-de-leurope/ ''Nouvelle-Zemble : une décharge radioactive à ciel ouvert au nord de l’Europe''], chaine TV Arte, 18 mars 2012, consulté 2015-05-15</ref>. Il a été estimé que ''{{Citation|plus de 11 000 containers de déchets radioactifs, et une vingtaine de réacteurs, y ont été enterrés ou immergés au large des côtes, parfois par moins de 40 mètres de fond}}''. Une base aérienne a aussi été installé et entretenu sur le territoire du village de [[Rogachevo]] (sud-ouest de l'île Sud)<ref name=Arte2012/>.
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