« Louis VIII le Lion » : différence entre les versions
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Le roi [[Philippe II de France|{{nobr|Philippe {{II}}}}]] estimant que le principe héréditaire est définitivement établi, il refuse d'associer au trône son héritier<ref>Dès qu'un roi était couronné (''{{Lang|la|texte=rex coronatus}}'', il faisait associer son fils à la fonction royale par une élection qui faisait de lui le futur roi, successeur de son père (''{{Lang|la|texte=rex designatus}}''.</ref> et repousse son [[adoubement]]<ref>{{ouvrage|auteur=Éric Gasparini, Éric Gojosso|titre=Introduction historique au droit et histoire des institutions|éditeur=Gualino éditeur|date=2013|passage=109|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. Le prince Louis est fait chevalier dans le castrum de [[Compiègne]] le {{Date|17|mai|1209}} mais son père lui a dicté de sévères conditions, notamment de ne plus jouter en [[Tournoi (Moyen Âge)|tournoi]]<ref>[[Gérard Sivéry]], {{opcit}}, p. 47</ref>.
Surnommé « le Lion », c'est pendant le règne de son père que le futur {{nobr|Louis {{VIII}}}} obtient sa renommée en remportant sur [[Jean sans Terre]], [[Liste des monarques d'Angleterre|roi d'Angleterre]], la victoire de [[Bataille de la Roche-aux-Moines|La Roche-aux Moines]] en [[1214]]. [[Première Guerre des barons|Les barons anglais]], révoltés contre [[Jean sans Terre]], promettent alors au prince Louis de lui donner la couronne d'[[Royaume d'Angleterre|Angleterre.]]
Comme Jean sans Terre meurt peu après, les barons anglais, plutôt que d'avoir à faire à un prince énergique comme Louis qui risquait de les entraver, décident de se prononcer en faveur d'[[Henri III d'Angleterre|{{nobr|Henri {{III}}}}]], fils de Jean sans Terre. Louis continue la guerre, mais il est [[Bataille de Lincoln (1217)|battu sur terre à Lincoln]] en mai 1217, puis sur mer en août à la [[Bataille de Sandwich (1217)|bataille des Cinq îles]], lorsque les renforts que lui envoie [[Blanche de Castille]] sont anéantis. Le {{date|11|septembre|1217}}, lors de la signature du [[traité de Lambeth]], il doit alors renoncer à ses prétentions en contrepartie d'une forte somme d'argent.
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À cette époque, le sud de la France était le théâtre des combats de la [[croisade des Albigeois]].
En 1218, [[Amaury VI de Montfort|{{nobr|Amaury {{VI}}}} de Montfort]], fils de [[Simon IV de Montfort|{{nobr|Simon {{IV}}}} de Montfort]], hérite du Languedoc en pleine révolte. Incapable de conserver son fief, il préfère quitter le Midi, acceptant de céder ses droits sur le Languedoc au roi de France (en échange de la dignité de connétable, première de la
[[Raymond VII|{{nobr|Raymond {{VII}}}}]], comte de Toulouse, était toujours soupçonné par l'Église d'abriter des cathares sur ses terres. Un concile fut donc tenu à [[Bourges]], en 1225, où il fut déclaré que détruire l’hérésie était une nécessité et qu'une nouvelle croisade contre les [[cathares]] était indispensable. {{nobr|Louis {{VIII}}}} fut donc choisi pour diriger l'expédition.
Aux fêtes de Pâques de l’an 1226, des milliers de chevaliers ({{lesquels|les chroniqueurs de l’époque}} donnent le chiffre de
[[Fichier:lamortdelouisviii.jpg|thumb|alt=gravure de Boucher|right|upright=1.5|<center>''La mort de {{nobr|Louis {{VIII}}}}'' par [[François Boucher]] (1703-1770)]]
{{nobr|Raymond {{VII}}}}, quant à lui, s’était enfermé dans [[Toulouse]]. Les croisés, frappés par les maladies hivernales et la défection de certains d'entre eux, décidèrent d'ajourner le siège de la ville. En 1226, [[Thibaud IV de Champagne|{{nobr|Thibaud {{IV}}}} de Champagne]] se brouilla avec le roi de France {{nobr|Louis {{VIII}}}} dont l'objectif était d'annexer le Languedoc de son cousin {{nobr|Raymond {{VII}}}} à la Couronne de France. Le 30 juillet, l'armée champenoise abandonna l'ost royal devant Avignon, {{nobr|Thibaud {{IV}}}} arguant que son service de quarante jours était achevé. Quand {{nobr|Louis {{VIII}}}}, atteint par la dysenterie, mourut au [[château de Montpensier]] en novembre 1226, certaines rumeurs allèrent jusqu'à accuser {{nobr|Thibaud {{IV}}}} d'avoir empoisonné le roi. Toulouse ne tomba qu'en 1228.
{{nobr|Louis {{VIII}}}} n'aura régné que trois années sur le royaume de France alors que son père [[Philippe Auguste]] et son grand-père [[Louis VII le Jeune|{{nobr|Louis {{VII}}}}]] régnèrent chacun
==Tombeau==
Le cœur et les entrailles de {{nobr|Louis {{VIII}}}} furent déposés en l’abbaye Saint-André-les-Clermont de l’[[ordre des Prémontrés]], entre [[Chamalières]] et [[Clermont-Ferrand]]<ref>Cette abbaye disparue, qui porta aussi le nom de Mégemont, ne doit pas être confondue avec l’abbaye cistercienne du même nom (commune de Chassagne). </ref>
Le 15 novembre [[1226]], lors de funérailles célébrées avec magnificence, {{nobr|Louis {{VIII}}}} fut inhumé en la [[basilique Saint-Denis]]. Jusqu'à la [[guerre de Cent Ans]], on pouvait voir son magnifique tombeau ciselé d'or et d'argent ;
== Ascendance ==
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