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'''David Irving''', né le {{date de naissance|24|mars|1938}} à [[Brentwood (Essex)|Brentwood]] ([[Essex (comté)|Essex]]), est un écrivain [[Royaume-Uni|britannique]], auteur depuis les [[années 1960]] de nombreux livres d'[[histoire]]<ref>La classification de David Irving comme [[historien]] fait débat, notamment depuis son procès de 2000. N'ayant pas de titres académiques dans ce domaine, mais auteur de nombreux livres d'histoire, il est couramment désigné comme historien par une partie des médias comme [http://news.bbc.co.uk/2/hi/europe/4733820.stm la BBC], ou le ''[[International Herald Tribune]]'' qui titre, le 12 avril 2000 «
== Biographie ==
Après avoir échoué lors de ses études à l'[[Imperial College London]] puis avoir tenté d'entrer dans la [[Royal Air Force]], il travaille un temps comme ouvrier dans la sidérurgie en Allemagne et achève finalement une troisième année à l'[[Université de Londres]] (il qualifie lui-même par la suite son parcours universitaire d'«
À la suite de ce livre médiatisé, David Irving, autodidacte alors âgé de 24 ans, devient un auteur connu du grand public britannique. Il écrit en [[1967]] ''Accident: The Death of General Sikorski'', où il développe une thèse selon laquelle la mort dans un crash d'avion du général polonais [[Władysław Sikorski]], chef du [[Gouvernement polonais en exil|gouvernement en exil à Londres]], était un attentat fomenté par [[Winston Churchill|Churchill]], afin de pouvoir « livrer » la Pologne à l'URSS (il réalisera un documentaire sur ce dernier livre en 1999). Toujours en [[1967]], il publie un ouvrage sur le convoi [[Convoi PQ 17|PQ17]], dont il fait porter la responsabilité des pertes au commandant Jack Broome, chef de l'escorte militaire. Broome finit par intenter un procès en diffamation, obtenant la condamnation d'Irving<ref>{{Ouvrage|langue=en|titre=Political libels : a comparative study|prénom1=Ian|nom1=Loveland|lieu=Oxford Portland, Or|éditeur=Hart Pub|année=2000|pages totales=190|isbn=978-1-841-13115-3|url=http://books.google.fr/books?id=I-0KdQrIS8QC&pg=PA90&dq=irving+libel+broome&hl=fr&ei=NnH1S5flApK-mQPwh4X1CA&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=5&ved=0CD4Q6AEwBA#v=onepage&q=irving%20libel%20broome&f=false|passage=90}}</ref>.
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Au début des années [[1990]], la réputation de David Irving devient de plus en plus sulfureuse, et il a des difficultés à trouver des éditeurs. En [[1992]], l'éditeur Macmillan Publishers annule son contrat pour la publication d'une biographie de [[Joseph Goebbels]] (finalement publiée par l'éditeur américain St Martin's Press). En [[1994]], il est mentionné dans ''Denying the Holocaust: the growing assault on truth and memory'', ouvrage consacré au [[négationnisme]] par l'universitaire [[États-Unis|américaine]] [[Deborah Lipstadt]]. En mars 1996, St. Martin's Press, devant la mauvaise publicité entraînée par la réputation d'Irving, finit par annuler la sortie de la biographie de Goebbels<ref>[http://www.time.com/time/magazine/article/0,9171,984402,00.html Books : revisiting a revisionist], ''Time magazine'', 15 avril 1996</ref>. N'ayant plus d'éditeur, Irving crée dans les années suivantes sa propre structure, Focal Point Publications, qui s'emploie à publier ou à rééditer ses livres.
En [[1996]], désireux de rebâtir sa réputation d'historien, il porte plainte pour diffamation contre Deborah Lipstadt et l'éditeur britannique de cette dernière, [[Penguin Books]], les accusant d'avoir ruiné sa réputation en le qualifiant de propagandiste négationniste et pro-[[nazisme|nazi]]. Le procès, qui débute en janvier [[2000]], est particulièrement médiatisé au [[Royaume-Uni]]. Irving fait émettre une [[Subpoena|injonction]] exigeant le témoignage de [[John Keegan]], qui avait recensé favorablement certains de ses ouvrages : Keegan, à la barre, qualifie cependant de {{citation|perverse}} la thèse de Irving sur l'ignorance de la Shoah par Hitler<ref>[[John Keegan]], [http://www.focal.org/online/DTel/120400e.html The trial of David Irving -- and my part in his downfall ], ''[[The Daily Telegraph]]'', 12 avril 2000</ref>. Irving objecte qu'Hitler ne pouvait connaître la signification de la Shoah puisque ce terme ne fut consacré que des décennies après la fin de la guerre. L'historien [[Richard J. Evans]] réalise pour le compte de la défense une étude de l'ensemble de l'œuvre de David Irving, et témoigne ensuite à la barre comme expert, concluant à une volonté délibérée de la part d'Irving de maquiller les sources et les faits<ref>Richard J. Evans synthétise ses travaux et son expérience du procès dans le livre {{Ouvrage|langue=en|titre=Telling lies about Hitler : the Holocaust, history and the David Irving trial|auteur1=Richard J. Evans|lieu=London|éditeur=Verso|année=2002|pages totales=326|isbn=978-1-859-84697-1|isbn2=978-1-859-84417-5|oclc=49639475}}</ref>. En avril [[2000]], le jugement déboute finalement David Irving, la cour estimant que les constats de Deborah Lipstadt étaient fondés<ref>[http://www.time.com/time/world/article/0,8599,2050527,00.html History wins, Irving loses], ''Time magazine'', 24 avril 2000</ref>{{,}}<ref>D. D. Guttenplan, ''The Holocaust on Trial'' (W. W. Norton & Co., New York et Londres, 2001) relate les tenants et aboutissants de ce procès.</ref>. Le quotidien ''[[The Times]]'' consacre sa une au verdict {{incise|qualifiant Irving de {{citation|raciste ayant déformé la vérité}} ({{citation étrangère|lang=en|Racist who twisted the truth}})<ref>Michael Horsnell & Alex O'Connell, [http://www.religionnewsblog.com/16873/racist-who-twisted-the-truth «
Par ce jugement, Irving est reconnu sur le plan judiciaire comme un apologiste d'[[Adolf Hitler|Hitler]] et du {{IIIe}} Reich, un [[Antisémitisme|antisémite]], un [[Racisme|raciste]], un falsificateur de l'histoire et un négationniste. Le juge Gray rend son jugement le 11 avril 2000. Il constate :
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