« Gilbert du Motier de La Fayette » : différence entre les versions

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Les premiers jours de [[1790]] sont marqués par l'arrestation et le supplice du [[Thomas de Mahy de Favras|marquis de Favras]], accusé d'un complot [[contre-révolutionnaire]] avec la participation de [[Monsieur (Ancien Régime)|Monsieur]], frère du roi. Le discours que ce prince prononce à l'Hôtel de ville, pour désavouer son loyal et infortuné mandataire<ref>Voir, dans ''[[La Revue des deux Mondes]]'' {{Date|15|juin|1851}}, le travail de M. de [[Valon]] sur le prétendu complot du marquis de Favras.</ref>, excite l'indignation de La Fayette, qui s'est fort exagéré l'importance de cette affaire, et devient entre ces deux personnages la source d'une inimitié jamais démentie.
 
C’est dans ce contexte que l'assemblée a à discuter la loi sur les attroupements, et dans cette discussion, La Fayette fait entendre à la tribune une phrase devenue célèbre : {{citation|Pour la révolution, il a fallu des désordres, car l'ordre ancien, n'était que servitude, et, dans ce cas, l'insurrection est le plus saint des devoirs ; mais pour la constitution, il faut que l'ordre nouveau s'affermisse, et que les lois soient respectées<ref group="N">Cette proposition est extraite d'un mémoire sur les États généraux, publié en [[1788]] par le [[Louis-Alexandre de Launay|comte d'Entraigues]]. La maxime insurrectionnelle de La Fayette justifiait implicitement les récents excès des 5 et 6 octobre, et tendait à encourager de nouveaux désordres. Cette maxime est devenue par la suite en quelque sorte la préface habituelle de toutes les révolutions du {{s-|XIX|e}}</ref>.}}. Il faut reconnaître que La Fayette, fidèle, du moins à cette époque, aux conditions du principe qu'il avait posé, ne cesse de se montrer le plus ferme adversaire du chaos<ref group="N">On le voit plus d'une fois exposer sa vie pour faire rentrer dans l'ordre une multitude échappée au frein des lois, mais dont les grands mouvements, dit [[Charles de Lacretelle]], {{citation|conservaient toujours pour son esprit fasciné quelque chose de sublime et de sacré.}}</ref>. Sa fermeté déconcerte plusieurs séditions qui pouvaient devenir fatales à la sécurité publique. Le 11 février 1790, il fait arrêter 234 émeutiers. Pourtant, le 27 février 1790, Madame Elisabeth écrit une lettre à l'une de ses amies {{citation|que M. de Lafayette passe pour un dictateur, de déclarer le roi imbécile auquel il faut un mentor}}<ref name="MadameElisabeth">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=J.J.E. Roy|titre=Madame Elisabeth|sous-titre=soeur de Louis XVI|éditeur=Alfred Mame et fils|année=1874|pages totales=143}}</ref>.
 
==== Le club des Feuillants ====
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Le général conçoit alors et exécute le projet de se démettre du commandement qu'il exerce. Mais sa résolution fléchit une seconde fois devant les instances et les protestations de la milice citoyenne, et il a le malheur de se trouver à sa tête, lorsque la fuite et l'arrestation du roi ([[20 juin]]) aggravent la responsabilité de ce commandement.
[[Fichier:Duplessi-Bertaux - Arrivee de Louis Seize a Paris.png|thumb|Retour de Varennes. Arrivée de Louis XVI à Paris, le 25 juin 1791 ([[Jean Duplessis-Bertaux]] d'après un dessin de [[Jean-Louis Prieur]]).]]
Lors de la fuite du Roi et de sa famille jusqu'à [[Fuite de Louis XVI et arrestation à Varennes|Varennes]] (20 juin 1791), il répand le bruit que l'on a enlevé la famille royale. Cette tentative du roi n'a été en aucune façon prise au sérieux par La Fayette, depuis la mort de Mirabeau, tête pensante du projet, en avril, et que rassurent, indépendamment de précautions minutieuses, les affirmations précises du roi<ref group="N">Le soir même de l'évasion, le général déclarait à Bailly que les issues des Tuileries étaient tellement gardées qu'« une souris n'en pourrait sortir » (M. le comte de Sèze, ''Histoire de l'évènement de Varennes'', 1843.) {{harvsp|Biographie universelle|p=454.|id=M}}</ref>. C'est pourtant encore Lafayette qui envoie deux aides de camp à la poursuite des fugitifs ; et lorsque le roi arrive à Varennes, c'est l'arrivée d'un aide de camp de Lafayette, porteur d'un décret de l'assemblée, qui ordonne à toutes les autorités constituées de ramener le roi à Paris<ref name="MadameElisabeth"/>.
 
{{Article détaillé|Fuite de Louis XVI et arrestation à Varennes}}
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=== Bibliographie ===
* [[Jean-Pierre Bois]], ''La Fayette'', Perrin, 2015, 496 p.
* Marc Leepson, ''Lafayette : Lessons in leadership from the idealist General'', New York, Palgrave Macmillan, 2011.
* {{ouvrage|auteur1=Philippe Bourdin|auteur2=[[François Weil]]|auteur3=Fabrice Boyer|titre=La Fayette, entre deux mondes|lieu=Clermont-Ferrand|éditeur=Presses universitaires Blaise-Pascal|année=2009|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=6ZJqqh6L5hkC&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false}}.