« Fraude à la viande de cheval de 2013 » : différence entre les versions

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Le nom de « lasagnegate » est utilisé en Suisse<ref name="lasagnegate"/> et celui de « chevalgate » par la journaliste d'investigation française Anne de Loisy dans le chapitre de son ouvrage récapitulant l'affaire, ''Bon appétit !''<ref group="AdL">{{harvsp|de Loisy|2015|p=Voir le chapitre entier}}.</ref>. Au total, la fraude à la viande de cheval porte sur {{unité|800|tonnes}}, environ {{unité|4.5|millions}} de plats cuisinés distribués par des grandes marques dans une quinzaine de pays européens, pour plusieurs dizaines de millions de consommateurs trompés<ref group="AdL" name="Loisy135">{{harvsp|de Loisy|2015|p=135}}.</ref>. Bien que l'opinion publique et la presse retiennent surtout la viande de cheval retrouvée dans les lasagnes Findus, d'autres viandes n'étaient pas conformes à leur étiquette, notamment du porc vendu pour du bœuf en Irlande. En 2013, plusieurs études ont démontré que le remplacement de viande est une pratique connue également en dehors de l'Union Européenne : en Afrique du Sud, 76 % des viandes ne sont pas conformes à leur étiquette, y compris de la viande de kangourou, de girafe et de zèbre<ref>{{article|url=http://www.investigativegenetics.com/content/pdf/2041-2223-4-6.pdf|titre=Where is the game? Wild meat products authentication in South Africa: a case study|auteur=Maria Eugenia D’Amato, Evguenia Alechine, Kevin Wesley Cloete1, Sean Davison et Daniel Corach|périodique=Investigative Genetics|année=2013|volume=4|numéro=6}}.</ref>.
 
En Europe, la viande de cheval frauduleuse a circulé au moins de 2007 à 2009 par l'intermédiaire de la société de Jan Fasen<ref group="AdL" name="Loisy146"/>, puis régulièrement dès l'année 2011. Une très grande partie a donc été consommée avant la révélation du scandale en 2013<ref group="AdL" name="Loisy145-146">{{harvsp|de Loisy|2015|p=145-146}}.</ref>. Le déroulement de l'affaire suit celui de tous les scandales alimentaires, avec des promesses de mesures pour calmer l'opinion publique, qui n'ont pas toutes été tenues<ref group="FI">Résumé.</ref>. À commencer par Findus, chaque entreprise impliquée dans la circulation des denrées frauduleuses a accusé son propre fournisseur d'être responsable<ref group="AdL" name="Loisy448">{{harvsp|de Loisy|2015|p=448}}.</ref>. Bien que des préoccupations sanitaires soient évoquées, cette fraude est avant tout une tromperie économique motivée par un gain financier entraînant un problème éthique, et non pas une crise sanitaire comme ont pu l'être la [[crise de la vache folle]] et la crise de la [[grippe aviaire]]<ref group="An" name="An7">{{harvsp|Karamanli|Richard|2014|p=7}}.</ref> : le fort bénéfice résultant de cette substitution de viande est la motivation principale<ref group="FI">Déclaration de [[Benoît Hamon]] à 42 min 40.</ref>. D'un point de vue [[sociologie|sociologique]], elle appartient à la catégorie des « [[Criminalité financière|délinquances en col blanc]] » et témoigne de la capacité des industriels fraudeurs à rechercher et à s'adapter aux failles de la traçabilité et de la sécurité alimentaire<ref>{{ouvrage|titre=Sociologie de la délinquance|auteur=[[Laurent Mucchielli]]|éditeur=Armand Colin|année=2014|isbn=2200601026|isbn2=9782200601027|passage=Résultat de la rech. « fraude viande de cheval »|lire dansen leligne={{Google livreLivres|id=Uex7BAAAQBAJ|surligne=fraude numériqueviande de cheval}}}}.</ref>.
 
== Découverte en Irlande et au Royaume-Uni ==