« Sames (Pyrénées-Atlantiques) » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Zizare (discuter | contributions)
WIMA - Wikification
Ligne 34 :
'''Sames''' est une [[Commune (France)|commune française]], située dans le [[département français|département]] des [[Pyrénées-Atlantiques]] en [[Région française|région]] [[Aquitaine]].
 
Le [[gentilé]] est ''Samot''<ref>[{{Lien web|titre=Sames|url=http://www.habitants.fr/habitants_departement_pyrenees-atlantiques_64sames|site=habitants.html#COMAfr|consulté Gentiléle=11 surdécembre habitants.fr]2015}}</ref>, ou ''Samaztar''<ref name="Académie de la langue basque">[{{Lien web|titre=Euskaltzaindia - Académie de la langue basque|url=http://www.euskaltzaindia.net/index.php?option=com_eoda&view=toponimia&Itemid=471&nonkodea=6.1&lang=frEuskaltzaindiafr|site=euskaltzaindia.net|consulté -le=11 Académiedécembre de la langue basque]2015}}</ref> en basque.
 
== Géographie ==
Ligne 41 :
 
=== Hydrographie ===
Les terres de la commune sont arrosées par l'[[Adour]] et par ses affluents<ref>[{{Lien web|titre=Fiche Sames sur Système d'Information sur l'Eau du Bassin Adour-Garonne|url=http://adour-garonne.eaufrance.fr/carto/maCommune?communeId=64502&submitCommune=Acceder+%C3%A0+la+fiche|site=http://adour-garonne.eaufrance.fr|consulté Fichele=11 Samesdécembre sur Système d'Information sur l'Eau du Bassin Adour-Garonne]2015}}</ref> : d'une part les [[gaves réunis]], une puissante rivière constituée, quelques kilomètres en amont, de la confluence du [[gave d'Oloron]] et du [[gave de Pau]], d'autre part la [[Bidouze]], issue du cœur de la province basque de [[Basse-Navarre]], dans la [[Massif des Arbailles|forêt des Arbailles]], ainsi que par les [[tributaire]]s locaux de celle-ci, les deux ruisseaux le Pazané et le Chioulat (ce dernier parfois nommé le Mouliac). L'ancien ruisseau d'Arrihons (aujourd'hui ''Rigons''), qui semble avoir alimenté autrefois un moulin à eau, a été transformé au {{s|XIX|e}} en canal de drainage.
 
=== Lieux-dits et hameaux ===
Ligne 60 :
 
;Mentions anciennes
Le toponyme ''Sames'', identique à la forme actuelle, est mentionné<ref name="Raymond">{{Ouvrage|auteur1=[[Paul Raymond (archiviste)|Paul Raymond]], ''|titre=Dictionnaire topographique Béarn-Pays basque''|année=1863|isbn=9782366740196}}</ref> dès 1255 (cartulaire de [[Bayonne]]<ref>Cartulaire de [[Bayonne]] ou ''Livre d'Or'' - Manuscrit du {{s-|XIV|e}} - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques</ref>); il apparaît sous la forme ''Sammes'' en 1463, aveux de Languedoc<ref name="Languedoc">Aveux de Languedoc, Archives de l'Empire, PP, 45</ref>).
''Sammes'' en 1463, aveux de Languedoc<ref name="Languedoc">Aveux de Languedoc, Archives de l'Empire, PP, 45</ref>).
 
On peut noter qu'en basque, le vocable ''samats'' désigne une cour de ferme jonchée de paille ou ajoncs<ref>{{Ouvrage|titre=Dictionnaire basque-français,|auteur1=Xabier Kintana|auteur2=Pierre Charritton|année=1997|éditions =Elkar S.L. Argitaletxea, Donostia, ISBN 84-7917-685-7/2-903421-48-X|isbn=8479176857}}</ref>, tandis que le gascon ne semble donner aucun mot qui se rapproche de près ou de loin de ce toponyme<ref>Dictionnaire du Béarnais et du Gascon modernes (Bassin Aquitain), par Simin Palay, éditions du Centre National de la Recherche Scientifique, 1974</ref>.
 
;Graphie basque
Ligne 72 ⟶ 71 :
 
== Histoire ==
Objet, comme les communes voisines, des convoitises de seigneuries dont les hasards la faisaient zone limite, le territoire de Sames<ref>{{ouvrage Ouvrage| auteur = Jean Garat Saint-Martin | titre = Sames en Gascogne et sa commanderie de Saint Jean d'Etchart | éditeur = éditions de l'Imprimerie artisanale | année = 1987 | pages totales = }}, édité avec le concours de la commune de Sames</ref> a été balloté de l'un à l'autre au fil des siècles, des convoitises, des ventes, des mariages et des successions<ref>{{ouvrage Ouvrage| titre = Quand les Bidachots racontent...Bidache | éditeur = Bidache culture | lieu = Bidache | année = 2010 | pages totales = | format = poche | isbn = 978-2-7466-2195-4 9782746621954| éditions = Éditions Bidache Culture }}, réalisé sous l'égide de l'Association « Bidache, Culture et Cie »</ref>.
 
=== Sames aux {{s2-|XIII|e|XIV|e}} avant les Gramont ===
À la fin du {{s-|XII|e}}, [[Richard Ier d'Angleterre|Richard Cœur-de-Lion]], qui a épousé en 1191 [[Bérangère de Navarre|Berengère de Navarre]], la sœur de [[Sanche VII de Navarre|Sanche le Fort]], roi de [[Royaume de Navarre|Navarre]], cède à son beau-frère la suzeraineté d'un ensemble de territoires du Labourd qui vont échapper à l'emprise du royaume de France pendant plusieurs siècles et constituer ce qui sera appelé plus tard la Basse-Navarre. Viellenave-sur-Bidouze (vallée de Leren) donne dès le {{s-|XIII|e}} lieu à hommage de ses seigneurs (les Gramont) au roi de Navarre<ref name="Bidachots"/>{{ouvrage | titre = Quand les Bidachots racontent...Bidache | éditeur = Bidache culture | lieu = Bidache | année = 2010 | pages totales = | format = poche | isbn = 978-2-7466-2195-4 9782746621954| éditions = Éditions Bidache Culture }}, {{p.|page=9 }}»</ref>, Bidache de même en 1329, dès les premières années après sa construction (vers 1325); il ne semble pas y avoir de trace sur ce point quant à Sames (qui était dénué de toute installation à caractère militaire). À cette époque Bidache figure dans la zone de compétence de l’Évêché de Dax (cartulaire daté des environs de1160)<ref name="Bidachots"/>.
 
Dès 1255, sa première mention dans un document conservé, Sames apparaît comme dépendante d'un seigneur de Came, lequel remet "toute la [[dîme]] de Sames" à l’Évêque et au Chapitre de Bayonne<ref>{{ouvrage | auteur = Jean Garat Saint-Martin | titre = Sames en Gascogne et sa commanderie de Saint Jean d'Etchart | éditeur = | année = | pages totales = }}, {{p.|12}}, dans le "Livre d'Or de Bayonne"</ref>; ceci distingue la situation de Sames de celle de Bidache et semble rattacher Sames à la province basque du Labourd; il y est question de "terres novales", nouvellement défrichées donc, qui donnent à penser que le territoire est encore très peu occupé.
Ligne 128 ⟶ 127 :
Sames un temps fief d'un seigneur de Came n'a jamais eu de lien juridique avec le Béarn, étant séparée des terres de Came par les barthes dites de Garruch, sur la rive droite de la Bidouze face à Bidache, qui dépendaient de l'abbaye d'Arthous comme en atteste un procès de droits d'exploitation des bois de 1617 et ses liaisons avec l'environnement juridique de Gascogne par le truchement de son immédiate voisine Hastingues apparaissent purement circonstancielles, Sames n'ayant jamais (sauf brièvement de 1479 à 1514) appartenu à la Généralité de Gascogne.
 
Quelques éclairages dans ce sens sont fournis par l'histoire de sa voisine Hastingues. En 1289, l'abbaye d'Arthous distante de {{unité|3 |km}} et le duc de Gascogne, qui est aussi le roi d'Angleterre, concluent un accord de paréage pour la création d'une bastide, posée sur la colline qui fait face à celle de Sames. Cet accord amiable doit permettre la protection des biens de la communauté de moines contre les entreprises de pillage "des ennemis du duc", soit à dire "de Navarre, de Béarn, des Basques, du sire de Labret et du sire de Gramont". Cette abbaye résultait d'une initiative commune en 1167 de l'évêque de Dax et du seigneur souletain de Domezain, vers où l'abbaye orientait les pélérins de Compostelle (voie Arthous-Arancou, où se plaçait l'hospice Ospitau Naou cité plus haut), en concurrence avec la très ancienne abbaye bénédictine de Sorde, quinze kilomètres plus à l'est, une voie de passage pourtant beaucoup plus facile. Arthous, Arancou, Domezain terre des Sanche de Soule articulent cette voie sous l'égide des évêques de Dax.
En cette fin du {{s-|XIII|e}}, l'abbaye d'Arthous est restée un fief du duché d'Aquitaine dont le délitement excite les ambitions locales. La forteresse d'Hastingues, construite vers 1305 et administrée par un bayle qui y rend justice, marque la limite de ce duché dont la principale base arrière en aval est la ville portuaire de Bayonne et dont la Soule reste la fidèle vassale dans le piémont pyrénéen, intercalée entre la Navarre et le Béarn. Le "sire de Gramont" est le très proche seigneur de Bidache, vassal des rois de Navarre: les Gramont de Viellenave sur Bidouze renforcent alors en effet leur présence dans cette zone frontière et y construisent leur nouvelle place-forte qui sera terminée vers 1325. Le "Béarn" vise sans doute le seigneur de Came: les abbés d'Arthous par deux fois, en 1280, puis à nouveau en 1302, témoigneront de l'origine de ce fief, fondé par Gaston de Béarn dit le Bon ([[Gaston VII de Béarn]]) au bénéfice d'un fils cadet des seigneurs de Guiche. Mais à cette époque, ces seigneurs de Came détiennent aussi la baronnie de Sames, sans doute issue de leur héritage de Guiche. Les "Basques" vise donc peut-être les habitants de Sames, puisque ceux de Guiche sont couverts par la désignation explicite du "sire de Labret". De fait, la bastide d'Hastingues, qui n'est pas dans le voisinage immédiat de l'abbaye, aurait pu être placée n'importe où sur la crête longue de plusieurs kilomètres qui domine le site d'Arthous. C'est cependant plein ouest, vers le Labourd, au plus loin qu'atteint le domaine monastique vers Sames et Guiche, qu'elle est placée; elle y contrôle la circulation fluviale entre Bayonne et le Béarn, dont Peyrehorade marque la limite d'atterrage, et l'entrée du cours d'eau qui mène jusqu'à l'abbaye elle-même<ref>tous ces détails proviennent de Robert Dézélus, "Hastingues, village de Gascogne 1304-1986", Barouillet imprimeur, Dax, 1987</ref>. Cet entremêlement d'infuences est simplifié par la mainmise des Gramont de Bidache, sous vasselage navarrais, en 1372 sur Came la Béarnaise et sur Sames. Par ailleurs, l'établissement de l'Ordre de Malte dès 1445 semble nettement dessiner une influence déterminante des pouvoirs religieux de Bayonne sur cette zone, qui devait être quasi-vide au moment où se conclut cette opération, mais hors de la zone d'influence des évêques de Dax, si forte sur Came, Arancou, Arthous et Hastingues.
 
Ligne 209 ⟶ 208 :
Les dénominations des maisons sont l’identifiant premier des habitants de nos villages ; ces noms ont changé au fil des siècles, et reflètent sur Sames comme sur Guiche le brassage des éléments basques et gascons, ainsi que leur évolution dans le temps
* quartier Saint Jean
Haritsmendi ou Harismendi, de nos jours « Hourdillé », ( du basque {{lang|eu|''haritz''}} (chêne) et {{lang|eu|''mendi''}} (montagne)); Suhas Neuf et Suhas Vieux, anciennement Suhast, (en basque, Zohasti), une localité du côté de Saint-Palais, à relier au cas des deux maisons Camou et Camou Bas; Berdoye, ?, de nos jours « Dufrene » du nom de la famille qui en devint propriétaire au milieu du {{s-|XVII|e}} ; Pé de Puyo : du nom de la famille qui en devint propriétaire dès avant le milieu du {{s|XVI|e}}, "pujo" existe en basque comme en gascon, avec le même sens (monticule), localité de Puyoo à {{unité|20|km}}? Pédepujo est une formation caractéristique de patronyme du pays d'Orthe (Péducasse, Pécastaings…); Nougué, anciennement Noguer, peut-être du gascon nogué (noyer) ou éventuellement du basque Nugerre similaire à Mugerre; Lagraulet, gascon agraule, corneille ou corbeau; Dachary; Pitoun; Jouanine; Dallemane ou Lamane; Camou Bas, basque Gamoue (aujourd'hui Camou), localité voisine de Suhast/Zohasti du côté de Saint-Palais, à relier au cas des maisons Suhas, ou alternative gascon camou, terrain fertile; Saint Jean Bas; Artiguenave, gascon artiga, essart ou espace de prairie, ici essart nouveau; Hanare; Darnauticon; Lacoudelle; Hayet, patronyme dont la distribution des naissances sur un siècle se localise clairement sur les Pyrénées-Atlantiques, et à un moindre degré sur les Landes-voir aussi quartier dit de Lailhet à Guiche-peut-être gascon "alhede", terrain propice à l'ail sauvage-un gros ennui pour le goût du lait…, ou peut-être basque haits, rocher et aussi chêne?; Claverie; Le Moura, gascon moura, mouras, mourac, lieu marécageux; Souyès, peut-être basque Zuhaitz, arbre ou Zuhaizti, bosquet?;
 
=== Associations culturelles et artistiques ===
Depuis 2006, Sames est le siège (au quartier Saint-Jean) d'une association dévouée à la promotion et à l'accès de la commune et de de sa région environnante aux arts lyriques, l'Association Cantère Liricà<ref>[{{Lien web|url=http://cantere-lirica.pagesperso-orange.fr/ |titre=Site de l'association Cantère Liricà]|consulté le=11 décembre 2015}}</ref>; cette association à caractère entièrement bénévole fait suite à des initiatives privées par des amateurs avertis en matière de chant classique commencées en 2001 (avec une succession de concerts en l'église de Sames, mise à disposition par la paroisse) et a monté ces dernières années en première plusieurs spectacles à Sames, avec le concours de la commune de Sames, de la communauté de communes du pays de Bidache, et du conseil général des Pyrénées Atlantiques ; ont été ainsi créés un spectacle pot-pourri d'airs lyriques, "Recette d'Opéra" (2006), une nouvelle mise en scène et nouvelle mise en musique (adaptée pour des moyens compatibles de nos salles et publics) de "Rita", une opérette comique de Donizetti (3 représentations en 2007 et 2008, à Bidache, et à Sames dans le cadre de la cour des Haras Nationaux, quartier des Iles), une nouvelle mise en scène et nouvelle mise en musique d'un petit opéra féerique de Gluck, "l'Ile de Merlin' (2008, église de Sames, avec le concours de la paroisse), un concert thématique d'extraits d'airs d'opéra "les Divas et les Hommes" (à Bidache, 2009), une nouvelle mise en scène et nouvelle mise en musique d'un opéra de type "turquerie romantique", "la Rencontre Imprévue" (2010, au manège des Eleveurs d'Anglo-Arabes de Sames, quartier des Iles).
 
Cantère Liricà est aussi très engagée auprès de nos anciens, et organise régulièrement des séances musicales lyriques dans des établissements de la région, ainsi à Biarritz (à plusieurs reprises dont en 2006), Montardon (près de Pau) (2009), Anglet (2010). Cantère Liricà s'efforce aussi de développer des initiatives pour toucher le public des tout jeunes, et a déjà tenu des animations de chant pour des enfants de centre aéré (2007), une séance spéciale expliquant en même temps les à-côtés d'un spectacle en faisant participer le metteur en scène et le conducteur musical (2010), ainsi qu'un atelier de chant introduisant les enfants lors de ses propres séances de travail (2008).