« Bâton de Jacob » : différence entre les versions
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{{Voir homonymes|Bâton de Jacob (homonymie)|Arbalète}}
[[Fichier:Jakobsstab-2.jpg|thumb|upright=1.3|Diverses utilisations d'un bâton de Jacob en astronomie (au premier plan) et pour l'arpentage ; gravure extraite de l'''Introductio geographica'' de [[Petrus Apianus]], 1532.]]
Le '''bâton de Jacob''', également appelé '''arbalestrille''' ou '''arbalète''', est
Le bâton de Jacob est inventé au {{s-|XIV}} par [[Levi ben Gerson]], qui le décrit dans son livre d'astronomie écrit en [[hébreu]] mais traduit
L'instrument a pris des formes, taille et graduation en particulier, adaptées à son domaine d'application. La terminologie peut varier également suivant celui-ci et n'a jamais été bien fixée. Le terme « bâton de Jacob » (''baculus Jacobi'') apparaît très tôt. Les astronomes
== Description et usage ==
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== Astronomie ==
Le bâton de Jacob est inventé par Levi ben Gerson, dit [[Gersonide]], philosophe, mathématicien et homme de science juif qui vivait
Levi ben Gerson décrit l'instrument et son usage avec précision. Il tient compte de la distance du centre de vision (sommet de l'angle mesuré) à l'extrémité du bâton proche de l'œil pour corriger la mesure. Il décrit les échelles obliques qui permettent d'améliorer la précision en dilatant les graduations, et dont bien plus tard [[Tycho Brahe]] fera sa marque de fabrique. Il en propose deux variantes. L'une se tient à la main est est destinée à mesurer les distances stellaires. La seconde possède un support, elle permet de mesure les altitudes et les diamètres des corps célestes<ref>{{harvsp|Roche|1981|p=7}}</ref>.
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== Navigation ==
[[Image:Jacobstaff.JPG|thumb|140px|'''Bâton de Jacob''', illustration de la ''Navigation Pratique'' (John Sellers, [[1672]])]]
Le bâton de Jacob est adapté pour leur usage par les navigateurs hauturiers, d'abord espagnols et portugais, au tout début du {{s-|XVI}} : la première description connue se trouve dans un livre de navigation datant d'un peu avant 1520. Dans ce domaine il est aussi appelé arbalestrille, arbalète<ref>{{lien web|auteur=[[Michel Mollat du Jourdin]]|titre=Navigation maritime|editeur=Encyclopædia Universalis [en ligne]|site=|consulté le=3 décembre 2012|url=http://www.universalis.fr/encyclopedie/navigation-maritime/}}</ref>, ou encore balestille<ref>{{lien web|auteur=Frédéric Mauro|titre=Grandes découvertes|editeur=Encyclopædia Universalis [en ligne]|site=|consulté le=3 décembre 2012|url=http://www.universalis.fr/encyclopedie/grandes-decouvertes/}}</ref>. L'adaptation à la navigation du bâton de Jacob est aussi inspirée du
L'instrument est d'abord utilisé pour mesurer la hauteur de l'[[étoile polaire]], avec une graduation de 0 à 90° sur sa flèche, puis pour la hauteur du soleil à son zenith, ce qui permet dans les deux cas de déterminer la [[latitude]].
Les marins hauturiers français et anglais l'adoptent vers 1530, les hollandais vers 1550, puis il finit par se répandre dans le reste de l'Europe. Sa précision est améliorée tout au long du {{s mini-|XVI}} et du {{s-|XVII}}s. En 1595 [[John Davis (explorateur anglais)|John Davis]] en propose un usage de dos, pour observer la hauteur du soleil à l'aide de l'ombre, sans être ébloui. L'instrument est concurrencé par le [[Quartier de Davis|quadrant du même Davis]] ({{en}}''backstaff''), mais reste très répandu. Facile à construire et donc plutôt bon marché, relativement facile à utiliser en mer, d'une précision acceptable, il survit un temps à l'apparition des {{
== Notes et références ==
{{références|colonnes=2}}
== Bibliographie ==
* {{article|nom=Goldstein|prénom1=Bernard R.|titre=Levi ben Gerson: On Instrumental Errors and the Transversal Scale|année=1977|url=http://adsabs.harvard.edu/full/1977JHA.....8..102G|revue=Journal for the History of Astronomy|volume=8|page=102-112|lang=en}}
* G. Freudenthal (éd.), ''Studies on Gersonides. A Fourteenth Century Jewish Philosopher'', Leiden - New York, 1992 [http://books.google.fr/books?id=DXSUpHqPiMgC lire en ligne], contient
** {{en}} Bernard R. Goldstein ''Levi ben Gerson's Contributions to astronomy'', pp 3-20 ;
** {{en}} José luis Mancha ''The Latin translation of Levy ben Gerson's Astronomy'' pp 21-46.
* <span id="Goldstein1987">{{en}}Bernard R. Goldstein ''Remarks on Gemma Frisius’s De Radio Astronomico et Geometrico'', in From Ancient Omens to Statistical Mechanics: Essays on the Exact Sciences presented to Asger Aaboe, edited by J. L. Berggren and B. R. Goldstein. Copenhagen: University Library, 1987, pp. 167–179 [http://www.pitt.edu/~brg/pdfs/brg_iv_1.pdf lire en ligne]</span>.
* {{ouvrage|prénom1=Willem Frederik Jacob|nom1=Mörzer Bruyns|prénom2=Richard|nom2=Dunn|titre=Sextants at Greenwich: a catalogue of the mariner's quadrants, mariner's astrolabes, cross-staffs, backstaffs, octants, sextants, quintants, reflecting circles and artificial horizons in the National Maritime Museum, Greenwich|url=http://books.google.com/books?id=ncXMOq0SJZkC|accessdate=3/12/2012|année=2009|éditeur=Oxford University Press|isbn=978-0-19-953254-4}}
* {{article|nom=Roche|prénom=John|titre=The radius astronomicus in England|année=1981|revue=Annals of Science|volume=38-1|page=1-32|lang=en|url=http://dx.doi.org/10.1080/00033798100200101}} (accès restreint).
== Voir aussi ==
{{Autres projets
| commons = Category:Jacob's staff
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=== Articles connexes ===
* [[Quadrant astronomique]], [[quadrant de navigation]]
* {{
* [[Quartier de Davis]]
* [[Octant (instrument)]]
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