« Jean-Marie Curtil » : différence entre les versions

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** Ébéniste à Lyon dans la maison de meubles d’un dénommé Lambert ;
** Ébéniste à Polliat lors de son arrestation (d’après le rapport de la Section Spéciale de Lyon).
* Du 8 juin 1942 au 12 mars 1943 : agent de liaison pour l’A.S. Polliat (Ain) dont le chef était alors Henri Morandat. On lui reconnaît les activités suivantes<ref>cf. Attestation du 202/12/1961 signée par Henri Morandat, en qualité de chef de section de l'A.S. Polliat, confirmant les activités de résistant de Jean Curtil</ref> :
** Agent de liaison avec les groupes voisins ;
** Propagande et diffusion ;
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La chronologie est issue des fonds déposés aux Archives départementales du Rhône<ref>Archives départementales du Rhône - Fonds «parquets» - côte 3U.2010</ref> :
 
'''12 mars 1943''' : Jean-Marie Curtil est mis en contact par Roger Morandat avec deux résistants, soit [[Serge Ravanel]] (alias Asher ou Pressencé) et Alfred Malleret<ref>cf. pseudonyme Jean-Claude</ref> . Il a rendez-vous avec eux place Bellecour à Lyon. Ces derniers lui présentent un dénommé Gaillard avec lequel il devra se rendre à Chambéry. Il prend donc le Paris-Modane pour Chambéry en compagnie Maurice Kriegel-Valrimont (alias Gaillard ou Gayet ou Maurice Fouquet) qui lui fournira une fausse carte d’identité au nom de Destuel, non tamponée et sans photo, Jean-Marie Curtil étant réfractaire au [[Service du travail obligatoire (France)|Service du travail obligatoire]] (S.T.O.). Les deux hommes voyagent séparément. Curtil profite d'un arrêt pour coller une photographie sur sa nouvelle carte d'identité. Arrivé à Chambéry, Maurice Kriegel Valrimont le conduit pour la nuit chez Stephens (architecte) qui le cache chez son employé, Vidal. M. Kriegel-Valrimont, quant à lui, passe la nuit chez Stephens.
Il a pour mission de se rendre à Chambéry avec un dénommé Gaillard.
Il prend donc le Paris-Modane pour Chambéry en compagnie Maurice Kriegel-Valrimont (alias Gaillard ou Gayet ou Maurice Fouquet) qui lui fournira une fausse carte d’identité au nom de Destuel, non tamponée, Jean-Marie Curtil étant réfractaire au [[Service du travail obligatoire (France)|Service du travail obligatoire]] (S.T.O.). Les deux hommes voyagent séparément. Maurice Kriegel Valrimont le conduit pour la nuit chez Stephens (architecte) qui le cache chez son employé, Vidal. M. Kriegel-Valrimont passe, quant à lui, la nuit chez Stephens.
 
Le lendemain, les deux hommes ont rendez-vous dans une rue de Chambéry où il est remis à Jean-Marie Curtil, quatre enveloppes avec des adresses écrites en clair. Il s’agit donc pour lui de les remettre dans les boîtes aux lettres indiquées à Lyon.
 
'''13 mars 1943''' : Jean-Marie Curtil reprend le Modane-Paris avec ses 4 plis et ordre de reprendre contact à son arrivée avec Roger Morandat<ref>Roger Morandat fut arrêté le 15 mars 1943 à son domicile de Lyon. Il fut incarcéré à la prison de Saint-Paul, puis transféré à Eysses le  08/12/1943 (matricule 2660). Il fut déporté en Allemagne (Dachau-Auschwitz-Mauthausen, matricule 73776). Il est décédé en juin 1998. http://www.bddm.org/liv/details.php?id=I.229.#MORANDAT</ref>.
 
Dans la nuit du 13 au 14 mars 1943 le Paris-Modane fait un arrêt à Bourg-en-Bresse (23h35). Jean-Marie Curtil descend et s’installe dans la salle-d ’attente des 1e classe. A-t’il rendez-vous? Veut-il éviter d’arriver à Lyon de nuit pendant le couvre-feu, sachant que les contrôles y sont plus sévères? Envisage –t’il donc de prendre un train plus tard pour Lyon (7h) et passer la nuit à Bourg? D'après le rapport du procureur de la République à Lyon, Ducasse, en date du 30/03/1943, il avait reçu l'ordre de reprendre contact avec un « dénommé Morandat » à Bourg. La femme de Roger Morandat, a avoué, lors de son arrestation, que "Préssencé" (pseudonyme de Serge Ravanel) était venu, le 14 mars, remettre, à son mari, une enveloppe portant comme seule mention «Ain» et avait demandé à son mari de faire la liaison entre Bourg et Lyon<ref>{{Lien web|langue=|titre=Rapport du procureur de la République à Lyon, du 23 juillet 1943|url=http://charles.delestraint.free.fr/an4-11.htm|site=http://charles.delestraint.free.fr/an4-11.htm|date=23/07/1943|consulté le=}}</ref>.
 
'''14 mars 1943<ref>''L'Histoire, Numéros 206 à 211'', p. 384, éd. Société d'éditions scientifiques, 1997</ref>''' : Quoiqu’il en soit, il est contrôlé par deux gendarmes<ref>''Aubrac'', p. 55, éd. Albin Michel, 1997,{{ISBN|2226088857}}</ref>, Andrieu et Matray. Ceux-ci trouvant sa carte suspecte, lui mettent les menottes et le conduisent à la gendarmerie<ref>Serge Ravanel, Jean-Claude Raspiengeas, ''L'esprit de Résistance'', p. 101, éd. Seuil, 1995, {{ISBN|2020190281}}</ref>. Fouillé, quatre enveloppes sont alors découvertes dans ses chausettes <ref>cf. procès verbal du 14/03/1943, rédigé par le commissaire Maurice Philip (Lyon).</ref>. Il est transféré le lendemain à la prison de Saint-Paul à Lyon. À la suite de son arrestation, les descentes de police s’en suivent aux adresses indiquées sur les enveloppes : Biard, 7 rue de l'Hôtel-de-Ville ; Billon, 7 rue des Feuillants ; Grollier, 64 rie Sallat et Balzac, 59 rue de L'Hôtel-de-Ville.
 
'''Condamnation le 12/10/1943'''<ref>cf. Greffe de la cour d'appel de Lyon en date du 19/01/1945 annulant la condamnation prononcée par la Section Spéciale de Lyon à l'encontre de Jean-Marie Curtil (archives nationales, côte BB/18/7065, 2 BL 4063/3, n<sup>0</sup> 99)</ref> par la Section spéciale de Lyon à 1 000 francs d’amende et 15 mois d’emprisonnement pour : activité antinationale, refus du S.T.O. et fabrication de fausse carte d’identité.
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* [[Gérard Chauvy]], '' Aubrac-Lyon,1943'', Albin Michel, 1997, 456 p., {{p.|35}}, 44, 55 et 89.
* [[Laurent Douzou]], ''La Désobéissance: histoire d'un mouvement et d'un journal clandestins, Libération-Sud, 1940-1944'', Odile Jacob, 1995, 748 p., {{p.|218}}.
* ''François-Yves GUILLIN, ''Le général Delestraint, premier chef de l'Armée secrète'', 388 p., Plon, 1995 (<nowiki>ISBN 978-2-259-00302-5</nowiki>)
* Éric Malo, « De Vichy à la Quatrième République : le camp de Noé (1943-1945)», dans  ''Annales du Midi : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale'', 1992, Vol. 104, n<sup>0</sup>199,  pp. 441-458.
* Antoine PROST (sous la direction). ''La résistance, une histoire''. Paris, Editions de l’Atelier, 1997. 
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