« Scottsboro Boys » : différence entre les versions

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Le 25 mars 1931, plusieurs passagers clandestins voyageaient à bord d'un train entre [[Chattanooga]] et [[Memphis]] (dans le Tennessee). Parmi eux, des passagers blancs quittèrent le train en marche et indiquèrent au shérif qu'ils avaient été agressés par un groupe de jeunes Noirs américains. Celui-ci envoya un groupe de miliciens qui inspecta le train vers Paint Rock (Alabama) et arrêta les adolescents noirs. Deux jeunes femmes blanches descendirent du train et déclarèrent avoir été violées par le groupe de jeunes Noirs.
 
=== Premiers jugements ===
 
L'affaire fut jugée à [[Scottsboro]], en Alabama, au cours de trois procès expéditifs, durant lesquels les accusés disposèrent d'une faible assistance juridique. Alors que des preuves médicales semblaient indiquer qu'ils n'avaient pas commis le crime<ref>{{ouvrage|langue=en|editor1-last=Powers|editor1-first=Rachael|editor2-last=Poynton|editor2-first=Holly|éditeur=Coordination Group Publications Ltd|titre=To Kill A Mockingbird, The Text Guide|isbn=978 1 84762 023 1|extrait="Even though there was medical evidence that proved the women hadn't been raped, the all-white jury sentenced all the men except the youngest to death."}}</ref>, ils furent tous reconnus coupables de viol et condamnés à mort, à l’exception de Roy Wright, alors âgé de douze ans. La peine de mort était alors la sentence la plus utilisée en cas de viol d'un homme noir sur une femme blanche.
 
=== Appels et arrêts de la Cour Suprême ===
== Les suites du procès ==
 
L’âge des condamnés, la gravité des peines prononcées et les circonstances des procès qui semblaient avoir violé quelques-unes des règles fondamentales de la défense déclenchèrent une campagne de soutien menée par le [[Parti communiste des États-Unis d'Amérique|Parti communiste américain]] et la ''[[National Association for the Advancement of Colored People]]'' (NAACP) qui dénonçaient le caractère [[Racisme|raciste]] de l'affaire. L’''[[International Labor Defense]]'', organisation émanant du Parti communiste, prit en charge la défense des condamnés<ref name="Bacharan"/>. Les procédures d’appel menèrent jusqu’à la [[Cour suprême des États-Unis|Cour suprême]] qui cassa une première fois en 1932 les jugements prononcés en première instance, estimant que les condamnés n’avaient pas bénéficié d’un procès équitable (''Powell v. Alabama'' 287 U.S. 45)<ref>[http://supreme.justia.com/us/287/45/case.html Powell v. Alabama, 287 U.S. 45 (1932)]</ref>.
 
=== LesSeconde suitessérie dude procès ===
Une seconde série de procès eut lieu dans la ville de [[Decatur (Alabama)]] en 1933. Les jugements furent à nouveau cassés par la Cour suprême en 1935 (''Norris v. Alabama'' 294 U.S. 587). Lors de la troisième vague de procès, Clarence Norris fut à nouveau condamné à mort ; trois des neuf autres accusés reçurent des peines s’échelonnant de 75 à 99 ans de prison. La peine de Norris fut finalement commuée en peine de prison à vie par le gouverneur de l’Alabama David Bibb Graves en 1938. Une partie des détenus fut progressivement libérée sur parole dans les [[années 1940]] et au début des [[années 1950]]. Le dernier détenu, Clarence Norris, fut finalement gracié par le gouverneur de l’Alabama [[George Wallace]], pourtant favorable à la [[ségrégation raciale]], en 1976.
 
Une seconde série de procès eut lieu dans la ville de [[Decatur (Alabama)]] en 1933. Les jugements furent à nouveau cassés par la Cour suprême en 1935 (''Norris v. Alabama'' 294 U.S. 587). Lors de la troisième vague de procès, Clarence Norris fut à nouveau condamné à mort ; trois des neuf autres accusés reçurent des peines s’échelonnant de 75 à 99 ans de prison. La peine de Norris fut finalement commuée en peine de prison à vie par le gouverneur de l’Alabama David Bibb Graves en 1938. Une partie des détenus fut progressivement libérée sur parole dans les [[années 1940]] et au début des [[années 1950]]. Le dernier détenu, Clarence Norris, fut finalement gracié par le gouverneur de l’Alabama [[George Wallace]], pourtant favorable à la [[ségrégation raciale]], en 1976.
 
=== Suites des procès ===
Une partie des détenus fut progressivement libérée sur parole dans les [[années 1940]] et au début des [[années 1950]]. Le dernier détenu, Clarence Norris, fut finalement gracié par le gouverneur de l’Alabama [[George Wallace]], pourtant favorable à la [[ségrégation raciale]], en 1976.
 
En novembre 2013, Haywood Patterson, Charlie Weems et Andy Wright, les trois membres du groupe dont les condamnations n'avaient pas été annulées, sont graciés de façon posthume par la commission des [[Libération conditionnelle|libérations conditionnelles]] de l'Alabama (''Alabama's parole board''). La grace intervient 82 ans après leur condamnation et 24 ans après la mort du dernier accusé<ref name="Theguardian.com 2013-11-21">{{Lien web|langue=en|url=http://www.theguardian.com/world/2013/nov/21/scottsboro-nine-boys-posthumous-pardons|titre=Last three of Scottsboro Nine receive posthumous pardons for 1931 'crime'|auteur=Ed Pilkington|date=21 novembre 2013|éditeur=''[[The Guardian]]''}}</ref>.
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