« Radicalisation » : différence entre les versions

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Après les attentats qui touchent la France en 2015, des chercheurs spécialistes de l'islam et du monde arabe s'opposent quant à l'interprétation du phénomène [[Djihadisme|djihadiste]]. D'un côté, le politologue [[Olivier Roy]] estime que ce dernier n'est pas la conséquence d'une {{citation|radicalisation de l’islam}}, mais d'une {{citation|islamisation de la radicalité}}, l'islam représentant l'une des dernières offres politiques disponibles {{citation|sur le marché de la révolte radicale}}<ref>{{Lien web|langue= |format= |auteur1= |lien auteur1= |coauteurs= |url=http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/11/24/le-djihadisme-une-revolte-generationnelle-et-nihiliste_4815992_3232.html |titre=Olivier Roy : « Le djihadisme est une révolte générationnelle et nihiliste » |série= |jour=24 |mois=novembre |année=2015 |site=[[Le Monde]].fr |éditeur= |isbn= |page= |citation= |consulté le=25 mars 2016|id= |libellé= }}.</ref>. Sa thèse est soutenue par l'anthropologue [[Alain Bertho]]<ref>{{Lien web|langue= |format= |auteur1= |lien auteur1= |coauteurs= |url=http://www.arretsurimages.net/breves/2015-11-26/Radicalisation-de-l-islam-ou-islamisation-de-la-radicalite-O-Roy-A-Bertho-id19483 |titre="Radicalisation de l'islam" ou "islamisation de la radicalité" ? (O. Roy, A. Bertho) |série= |jour=26 |mois=novembre |année=2015 |site=[[Arrêt sur images]] |éditeur= |isbn= |page= |citation= |consulté le=25 mars 2016|id= |libellé= }}.</ref> mais contredite par les politologues [[François Burgat]]<ref name="Burgat2016">{{Lien web|langue= |format= |auteur1=François Burgat |lien auteur1=François Burgat |coauteurs= |url=http://rue89.nouvelobs.com/2015/12/01/reponse-a-olivier-roy-les-non-dits-lislamisation-radicalite-262320 |titre=Réponse à Olivier Roy : les non-dits de « l’islamisation de la radicalité » |série= |jour=1 |mois=décembre |année=2015 |site=[[Rue89]] |éditeur= |isbn= |page= |citation= |consulté le=25 mars 2016|id= |libellé= }}.</ref> et [[Gilles Kepel]]<ref name="KepelLibé">{{Lien web|langue= |format= |auteur1=Gilles Kepel |lien auteur1=Gilles Kepel |coauteurs= |url=http://www.liberation.fr/debats/2016/03/14/radicalisations-et-islamophobie-le-roi-est-nu_1439535 |titre=«Radicalisations» et «islamophobie» : le roi est nu |série= |jour=14 |mois=mars |année=2016 |site=[[Libération (quotidien)|Libération.fr]] |éditeur= |isbn= |page= |citation= |consulté le=25 mars 2016|id= |libellé= }}.</ref>. François Burgat y voit {{citation|une énième expression de ce mal qui ronge depuis des décennies notre capacité à construire une perception rationnelle de cet islam que l’on dit « politique » mais dont on s’évertue ensuite, sous d’innombrables prétextes, à dépolitiser – comme le fait l’approche [[Culturalisme|culturaliste]] – les motivations supposées de ses acteurs}}<ref name="Burgat2016"/>. Gilles Kepel déjuge la notion même de radicalisation, qu'il présente comme une {{citation|[[wikt:prénotion|prénotion]] [...] d’origine américaine}}, {{citation|diffusée après les [[attentats du 11 septembre 2001]]}}, {{citation|port[ant] la marque de l’école américaine des [[Théorie du choix rationnel|choix rationnels]]}}, qui aurait pour corollaire {{citation|la peur de « l’[[islamophobie]] »}} : selon lui, {{citation|le couple « radicalisation - islamophobie » empêche de penser la manière dont le jihadisme tire profit d’une dynamique [[Salafisme|salafiste]] conçue au Moyen-Orient et porteuse d’une rupture en valeurs avec les sociétés européennes}}<ref name="KepelLibé"/>.
 
== Prévention ==
A la suite des attentats terroristes en France en janvier 2015, Sébastien Pietrasanta, député, a été chargé par le Premier ministre d'une mission portant sur la problématique de la sortie de radicalisation des individus en lien avec les filières djihadistes. Dans son rapport "la déradicalisation, outil de lutte contre le terrorisme" <ref>[http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/154000455/index.shtml La déradicalisation, outil de lutte contre le terrorisme]</ref>, il fait état des dispositifs existants en France et à partir d'expériences étrangères, et en propose d'autres afin d'apporter des réponses à la déradicalisation.
Plusieurs centres de déradicalisation sont créés en France à partir de 2015. Toutefois, leur efficacité en tant que moyen mis en œuvre pour lutter contre la radicalisation est remis en question<ref>[http://www.lemonde.fr/societe/article/2016/01/14/un-marche-opaque-de-la-deradicalisation-est-en-train-d-apparaitre-en-france_4847656_3224.html]</ref>. Dans son article Terrorisme et autres menaces <ref>[http://www.rfcdp.fr/numeros/numero-6-avril-2016#more-197]Terrorisme et autres menaces, [[Revue française de criminologie et de droit pénal]], vol.6, avril 2016</ref>, le magistrat Jean de Maillard estime que les programmes de déradicalisation sont généralement considérés par les pouvoirs publics comme des solutions d’ensemble face au problème de radicalisation alors qu’ils constituent une réponse individuelle pour quelques cas bien déterminés.
 
==Notes et références ==
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/wiki/Radicalisation ».