« Poulseur » : différence entre les versions

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Durant des décennies, les pierres extraites des carrières furent acheminées, vers Liège, par voie d'eau. Les bateaux à fond plat - les " bètchettes " - , souvent tirés par des chevaux, ne pouvaient franchir les parties rapides de l'Ourthe, car il n'y avait pas une hauteur d'eau suffisante. On creusa donc, à ces endroits, en parallèle avec la rivière, des canaux assez profonds - avec biefs et écluses, évidemment - qui permettaient dès lors de " contourner " les zones rapides. Le canal de Poulseur est un des derniers vestiges de cette période.
 
D'innombrables convois ferroviaires, chargés de milliers et milliers de tonnes de gros blocs de calcaire partirent de Poulseur, dans les années 1960, à destination des Pays-Bas et de l'immense digue du Zuiderzee, construite pour protéger les Hollandais des assauts de la mer du Nord. Ces blocs provenaient des carrières environnantes, entre autres d'Anthisnes. Dans les années les plus fastes de l'exploitation de la pierre, on installa un téléphérique de grandes dimensions, parmi les plus longs d'Europe sinon du monde, lequel téléphérique acheminait la pierre extraite au " Bois d'Anthisnes ", au-dessus du hameau de Sart, vers la vallée. (les Poulseurois l'appelaient alors " l'aérien "). C'est à l'emplacement des actuels bureaux du Ministère des Finances que les pierres étaient ensuite réceptionnées, triées puis " transformées ". Les ouvriers appelés " épinceurs ", travaillaient les blocs de grès à la main, avec des marteaux très particuliers, assis à même le sol, dans des baraques en tôle ouvertes à tous les vents (dans les années 1960, le téléphérique finit par faire place à un convoi de... camions, qui faisaient plusieurs fois par jour l'aller-retour entre le bois d'Anthisnes et la vallée). À ce même endroit, il y avait aussi une forge, des salles de sciage, et un entrepôt / atelier où étaient stockés, entre autres, sans grandes précautions, des dizaines de bâtons de dynamite, alors utilisée dans les carrières pour extraire le grès. En ces temps-là, les mesures de sécurité envers les explosifs étaient assez sommaires ! Ainsi, vers 1960, les journées des Poulseurois étaient - elles souvent rythmées par le bruit des explosions de mines ! Mais une autre partie des pierres extraites au bois d'Anthisnes (ou à la carrière de Sart) étaient destinées au concasseur, ce haut bâtiment dont on voit encore les murs à la sortie du village (direction Esneux). Là, dans un bruit d'enfer, les pierres étaient broyées - par simple rotation - dans un énorme cylindre criblé de trous de tailles diverses. On récoltait alors, en contrebas, du gravier de différents calibres qui était stocké dans de grands silos. Après quoi, le gravier partait vers les voies du chemin de fer, grâce à un tram qui tirait les wagons remplis de caillasse.
 
Ernest MONARD , ex - membre du Cercle Archéo - historique d ' Esneux .
 
P.S. Toute modification justifiée est la bienvenue !
 
== Monuments ==
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