« Famille Giscard d'Estaing » : différence entre les versions
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La famille '''Giscard d'Estaing''' (''[[olim]]'' Giscard) est une famille française, originaire de [[Lozère (département)|Lozère]] puis fixée dans le [[Puy-de-Dôme]].
Ses membres portent le nom ''Giscard d'Estaing'' depuis les décrets pris en Conseil d'État du {{date|17 juin 1922}}, accordant à [[Edmond Giscard d'Estaing|Edmond Giscard (1894-1982)]], ainsi qu'à ses oncles Joseph et Philippe (et leurs descendants), et du {{date|16 janvier 1923}}, accordant à son frère aîné René Giscard (1891-1945) le droit de [[Changement de nom|relever]] le [[nom de famille]] d'une de leurs aïeules en ligne féminine, {{page h'|Lucie-Madeleine d'Estaing}} de Réquistat du Buisson (1769-1844), dernière du nom ''d'Estaing''.
La famille Giscard d'Estaing a donné, au {{s|XX}}, des administrateurs, des hommes d'affaires et des hommes politiques, en particulier le {{20e}} [[Liste des présidents de la République française|président de la République française]].
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* '''Barthélémy Giscard''' (1732 à Marvejols – 1808 à Marvejols), marié en 1764 à Marvejols avec Jeanne Charlotte Charpentier, fille de Pierre Charpentier, receveur des Gabelles à Mende et Marvejols, et de Louise de Terrier, dont :
* '''Pierre Giscard''' (1770 à Marvejols – 1855 à [[Clermont-Ferrand]]), propriétaire, marié en 1795 avec sa cousine germaine Anne Marie Louise Athénaïs de Julien de Moriers (1776 à Marvejols – ?), fille de Jean Louis de Julien, seigneur de Moriers, lieutenant colonel aux Grenadiers de France, chevalier de Saint-Louis, et de Marie Louise Charpentier, dont :
* '''Martial Giscard''' (1796 à Marvejols – 1865 à [[Paris]]), propriétaire, marié en 1818 à [[Saint-Amant-Tallende]] avec Élise de Cousin de La Tour Fondue (1790 à Saint-Amant-Tallende – 1858 à Saint-Amant-Tallende), fille de Jacques Guy de Cousin (1765-1846), comte de La Tour Fondue, seigneur de Murol et de Salles, officier au régiment de Bourgogne-Infanterie, maire de Saint-Amant-Tallende, et de {{page h'|Lucie-Madeleine d'Estaing}} de Réquistat du Buisson (1769 à [[Saint-Babel]] – 1844 à Saint-Amant-Tallende)
* '''Théodore Giscard''' (1824 à [[Brioude]] – 1895 à Saint-Amant-Tallende), magistrat, juge de paix à [[Massiac]], juge au tribunal civil de Murat, juge de paix, marié le {{date|2|mars|1859}} à [[Clermont-Ferrand]] avec Marie-Anne de Lussigny (1829 à [[Ambert]] – 1885 à Saint-Amant-Tallende), fille de Jean Philippe Joseph de Lussigny, procureur du roi à Brioude, et de Amable Bernardine Beille, dont les auteurs des trois branches toutes porteuses du nom ''Giscard d'Estaing'' :
**'''Valéry Giscard''', dit « Giscard de La Tour Fondue » (1862-1916), marié à Clermont-Ferrand en 1888 avec Marie-Louise Monteil-Ansaldi (1869-1957), décédé avant le relèvement du nom ''d'Estaing'' par les Giscard, dont la branche aînée scindée en deux rameaux formés par ses fils :
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** '''Philippe Giscard''', puis '''Giscard d'Estaing''' (1869 - 1932), administrateur des Colonies, marié à [[Saint-Louis-du-Sénégal]] en 1903 avec Marguerite Sarran, dont la troisième branche éteinte.
== Adjonction du nom
Le [[changement de nom]] de la famille Giscard résulte de deux décisions administratives<ref name="Décisions">
Auparavant, le propre père d'Edmond et René, Valéry Giscard, avait, quant à lui, demandé à relever officiellement le nom de
{{page h'|Lucie-Madeleine d'Estaing}} de Réquistat du Buisson (filleule et homonyme de la célèbre [[Lucie Madeleine d'Estaing]], avec laquelle il convient de ne pas la confondre) avait pour plus lointain ancêtre prouvé un certain Joachim d'Estaing, condamné par défaut (comme son fils Guillaume Joseph, sieur de Boissières) pour usurpation de noblesse par un jugement du 5 mai 1667, lors de la [[grande enquête sur la noblesse]] ; ce Joachim d'Estaing, qualifié de sieur de [[Château de Réquistat|Réquistat]] (du chef de sa femme, Suzanne Paulet, dame de Réquistat), pouvait être issu par bâtardise de la maison des [[Famille d'Estaing|vicomtes d'Estaing]]. Louis de La Roque écrivit à son sujet : « ''Il est difficile de supposer que Joachim d'Estaing, sieur de Réquistat, condamné en 1666, soit le même que Joachim d'Estaing, chevalier, seigneur de Murol ''[et vicomte d'Estaing]'', qui se serait marié trois fois. Nous sommes donc en présence d'une famille d'Estaing possessionnée comme l'autre dans la paroisse de Chambon et qui pouvait en être une branche, mais qui prouvait assez mal sa filiation, pour que deux de ses membres aient pu être condamnés comme usurpateurs de noblesse''<ref>Louis de La Roque, ''Bulletin de la Société héraldique et généalogique de France'', 1882, p. 340.</ref>. Selon certains auteurs, Joachim d'Estaing serait un fils bâtard de l'abbé Charles d'Estaing, seigneur de Cheylade et de Marchastel (lui-même fils du vicomte Jean III d'Estaing), et d'une certaine Françoise<ref>Philippe du Puy de Clinchamps, ''La Noblesse'', Puf, 1959, réédité en 1996. Henry Coston, ''Le Secret des dieux'', 1968, {{p.|180}}. Michel Sementéry, ''Les Présidents de la République française et leur famille'', éditions Christian, 1982, section « Valéry Giscard d'Estaing ». Christian du Passage, ''Histoire et généalogie'', 160-266, octobre 2001. Cf., également, les travaux des généalogistes [[Ambroise Tardieu (historiographe)|Ambroise Tardieu]], [[Albert de Remacle]], Gérard de Villeneuve.</ref>, bien que ce dernier testât seulement en faveur d'une fille naturelle ; c'est pourquoi d'autres auteurs proposent pour putatif père naturel dudit Joachim d'Estaing, « noble » Guillaume, bâtard d'Estaing, sieur de Chambon (propre fils bâtard du vicomte Jean III)<ref>G. de Villeneuve, ''Généalogie de la famille de Lussigny''. ''La France Généalogique'', 1964, 1965 et 1966. Séréville et Saint-Simon, ''Dictionnaire de la noblesse française''. J. Valynseele et D. Grando, ''A la découverte de leurs racines''. [[Pierre-Marie Dioudonnat]], ''Le Simili-Nobiliaire français'', Sedopols, Paris, 2002, {{p.|244}}.</ref>.
À noter, pour finir, que le célèbre [[Charles Henri d'Estaing|amiral d'Estaing]], dernier représentant mâle et légitime de sa [[Famille d'Estaing|maison]], fut, par procuration, le parrain de [[Lucie-Madeleine d'Estaing]], dernière du nom ''d'Estaing''. Dans son livre ''la Maison d'Estaing'', publié en 1950, son descendant Edmond Giscard d'Estaing revendiquait une filiation avec cette illustre famille, se qualifiant (de même que son frère René) de "représentant de la maison d'Estaing". Au reste, selon le généalogiste Michel Sementéry dans son ouvrage ''les Présidents de la République française et leur famille'', en même temps que le nom, les Giscard relevèrent les armes [[Famille d'Estaing|d'Estaing]] : ''d'azur à 3 fleurs de lys d'or, au chef du même''<ref>Cf. Michel Sementéry, ''les Présidents de la République française et leur famille'', Éditions Christian, 1982</ref>.
== Généalogie détaillée ==
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└─> Marie Barthélémy '''Martial Giscard''' (05/07/1796 à Marvejols – 02/05/1865 à [[Paris]]), propriétaire
x (06/05/1818 à Saint-Amant-Tallende) « '''Élise''' » Gilberte Marie Marguerite '''Élisabeth Cousin de La Tour Fondue''' (17/10/1790 à Saint-Amant-Tallende – 02/07/1858 à Saint-Amant-Tallende)
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├─> '''enfant présenté sans vie, une fille''' (20/11/1819 à Marvejols - 20/11/1819 à Marvejols)
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Propriété depuis 1735 de la famille de La Tour Fondue, le [[Château de Murol en Saint Amant]], dans la commune de Saint-Amant-Tallende, a été reconstruit à la fin du {{s|XIX}} par Anatole de la Tour Fondue et racheté à ses filles, en 1921, par leurs cousins René et Edmond Giscard d'Estaing (arrière-petits-fils d'Élise de La Tour Fondue). Appelé souvent « château de La Tour Fondue », il ne doit pas être confondu avec l'ancien château de Saint-Amant, situé plus haut, qui date du {{s|XV}} et a hébergé la [[Marguerite de France (1553-1615)|Reine Margot]], ni avec l'ancien [[château de Murol]] (à [[Murol]]), qui appartenait de longue date à la [[famille d'Estaing|maison d'Estaing]].
=== Le château de la Varvasse dans le Puy-de-Dôme ===
Le château de la Varvasse,
=== Le château de Chaillot dans le Cher ===
Ligne 419 :
=== Le château d'Estaing dans l'Aveyron ===
En 2005, la SCI formée par le président [[Valéry Giscard d'Estaing]], son frère [[Olivier Giscard d'Estaing|Olivier]] (ancien maire de la commune d'Estaing) et leur cousin Philippe Giscard d'Estaing, a acheté à la communauté des religieuses de Saint-Joseph le [[château d'Estaing]] (à [[Estaing (Aveyron)|Estaing]]), la demeure historique de la [[famille d'Estaing|maison d'Estaing]].
== Notes et références ==
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