« Palais de l'Élysée » : différence entre les versions

Au mur est accrochée une tapisserie du {{XVIIe siècle}} réalisée à [[Amiens]] d'après un carton de [[Simon Vouet]]. Ellie représente un passage de l'[[Ancien Testament]], où [[Élie]] est enlevé au ciel sur un char de feu devant [[Élisée]]. Le tapis qui orne la pièce, commandé par le roi [[Louis XV]] pour le [[château de Compiègne]], fut réalisé par la [[manufacture de la Savonnerie]]. Le mobilier est entièrement d'époque [[style Louis XV#Mobilier|Louis XV]] et [[style Louis XVI#Mobilier|Louis XVI]]. Il comporte une commode en marqueterie de bois de violette réalisée par [[Pierre Migeon IV|Pierre Migeon]], sur laquelle est posé un buste en marbre blanc de la reine [[Marie-Antoinette d'Autriche|Marie-Antoinette]] attribué à [[Jean-Baptiste Pigalle]]<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|nom1=République|prénom1=Présidence de la|titre=Découvrez le palais de l'Élysée comme si vous y étiez|url=http://www.elysee.fr/videos/decouvrez-le-palais-de-l-elysee-comme-si-vous-y-etiez/coulisse|site=www.elysee.fr|consulté le=2016-04-09}}</ref> (1759) ainsi qu'un canapé et de fauteuils à dossier violon et pieds courbé recouverts de damas bleu et or à décor de fruits exotiques. Les dessus-de-portes, peints sous [[Napoléon III]] par [[Charles Chaplin (peintre)|Charles Chaplin]], représentent quatre déesses romaines, [[Diane (mythologie)|Diane]], [[Vénus (mythologie)|Vénus]], [[Junon]] et [[Minerve (mythologie)|Minerve]].

Son décor, d'inspiration militaire, est celui d'origine, tel que réalisé pour le comte d'Évreux par Michel Lange d'après Jules Hardouin-Mansart<ref>{{Article|langue=fr-FR|prénom1=Présidence pourde lela|nom1=République|titre=Le comtePalais dde L'ÉvreuxÉlysée et son histoire|périodique=www.elysee.fr|lire Ilen comprendligne=http://www.elysee.fr/la-presidence/le-palais-de-l-elysee-et-son-histoire-2/|consulté notamment,le=2016-12-09}}</ref>. commeLes miroirs et les dessus-de-porte furent rajoutés en 1773 par [[Étienne-Louis Boullée]] pour [[Nicolas Beaujon]]. Le mobilier de la pièce comprend plusieurs pièces remarquables,: une statuette équestre en bronze de l'empereur romain [[Marc Aurèle]] d'après [[Statue équestre de Marc Aurèle|celle du Capitole]] à [[Rome]] ainsi qu'une pendule en bronze ciselé et doré reprenant le thème mythologique de la chute de [[Phaéton]]. etCette quipendule, due à Romain, a pourla particularité d'indiquer les mois, les lunaisons et la position des signes du Zodiaque à partir de son [[cadran 24 heures]], oupeint encorepar uneDubuisson statuetteet équestrereprésentant enun bronzeciel de l'empereur romain [[Marc Aurèle]]étoilé. Le mobilier quant à lui est essentiellement constitué de sièges garnis de [[lampas]] bleu et crème avec pour motif les quatre parties du monde, renvoyant à la fonction diplomatique de la pièce. Ils sont estampillés [[Georges Jacob (ébéniste)|Georges Jacob]] à l'exception de deux [[Marquise (siège)|marquises]] réalisées par [[Jean-Baptiste Boulard]]. Le tapis, lui aussi tissé par la [[Manufacture de la Savonnerie]] à partir de 1994, a été installé sous la présidence de [[Nicolas Sarkozy]].

Ce salon, situé entre le Vestibule d'honneur et le Salon Murat, tire son nom des trois tapisseries des {{s mini-|XVII|e}} et {{XVIIIe siècle}}s, installées là par le président [[Félix Faure]] et racontant l'histoire du général romain [[Scipion l'Africain]], qui vainquit le [[Carthage|Carthaginois]] [[Hannibal Barca]] lors de la [[deuxième guerre punique]]. Ses boiseries, qui constituent l'essentiel du décor mural du salon, ont d'ailleurs été rénovées en 1991 afin de mieux mettre en valeur ces tentures et furent recouverte d'une chaude patine à base de bronze à cette occasion. Le [[Tapisserie d'Aubusson|tapis d'Aubusson]] en point de [[Manufacture de la Savonnerie|Savonnerie]] et le lustre à 36 lumières en bronze doré et [[Cristal de Bohême|cristaux de Bohême]] sont tous deux d'époque [[Restauration française|Restauration]].

Conçu comme la salle à manger de [[Eugénie de Montijo|l'impératrice Eugénie]],le [[Gastondécor Doumergue]]de yla épousepièce civilementest [[Jeannedu Doumergue|Jeanneà Graves]]la lecollaboration {{date|1er|juin|1931}},du douzepeintre joursJean-Louis avantGodon laet findu desculpteur sonOvide septennatSavreux, auengagé courspar d'uneNapoléon cérémonieIII présidéepour pardécorer Gastonle Drucker,premier alors maireétage du [[8epalais. arrondissementLa depièce Paris|{{VIIIe}}tire arrondissementson nom de Paris]]la couleur verte des boiseries.

C'est dans ce salon que [[Gaston Doumergue]] épouse civilement [[Jeanne Doumergue|Jeanne Graves]] le {{date|1er|juin|1931}}, douze jours avant la fin de son septennat, au cours d'une cérémonie présidée par Gaston Drucker, alors maire du [[8e arrondissement de Paris|{{VIIIe}} arrondissement de Paris]]. Bureau des aides de camp sous [[Charles de Gaulle]], contigu au sien, et passage obligé pour accéder au salon Doré depuis la seconde antichambre, un appareil y permettait éventuellement d'enregistrer les conversations téléphoniques du président avec des chefs d'État étrangers<ref name=quid/>. Devenu ensuite une salle de réunion, il est affecté par [[François Mitterrand]] à son conseiller spécial [[Jacques Attali]]. [[Jacques Chirac]] en refait un lieu de réunion où il prépare notamment ses déplacements à l'étranger et ses allocutions.