« Positions politiques de Donald Trump » : différence entre les versions

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→‎Anti-mondialisation et défense de la classe moyenne blanche : Dominique Moïsi, « Pourquoi l’Amérique de Trump rejette la mondialisation », Les Échos,‎ 9 mai 2016
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Pendant sa campagne électorale pour les présidentielles de 2016, Donald Trump propose diverses mesures anti-[[Mondialisation|mondialistes]] : la sortie de l'[[Alena]], un accord de libre-échange entre les États-Unis, le Canada et le Mexique, l'arrêt des négociations sur le [[TAFTA]] négocié avec l'Union européenne, et une taxation forte sur les produits en provenance de Chine et du Mexique<ref>{{Article|langue=fr-FR|titre=Aujourd'hui l'économie - Trump et Clinton tous les deux au chevet de la classe moyenne|périodique=RFI|date=2016-11-08|lire en ligne=http://www.rfi.fr/emission/20161108-trump-clinton-tous-deux-chevet-classe-moyenne|consulté le=2016-11-17}}</ref>. Romaric Godin, journaliste à ''[[La Tribune (France)|La Tribune]]'', affirme que la victoire de Trump découle d'une crise de la mondialisation, et que, comme pour le Brexit au Royaume-Uni, ce sont les régions affectées par la perte de leurs industries qui ont fait pencher la balance en faveur de Donald Trump<ref name="Godin">{{Article|langue=fr-FR|auteur1=|titre=Victoire de Trump : un échec de la mondialisation financiarisée|périodique=La Tribune|date=9 novembre 2016|issn=|lire en ligne=http://www.latribune.fr/economie/international/victoire-de-trump-un-echec-de-la-mondialisation-financiarisee-614948.html|consulté le=2016-11-17|pages=}}</ref> . Le politilogue Thomas Guénolé attribue la victoire de Trump à un rejet de la mondialisation {{citation|malheureuse}}, et observe lui aussi un découpage territorial des États-Unis, où les régions appauvries et désindustrialisées forment le {{citation|moteur du vote}} pour Trump. Pour [[Emmanuel Todd]], l'élection de Donald Trump est synonyme à la fois de reconstruction nationale et d'une distanciation avec la [[Mondialisation|globalisation]].
 
En 2016, plus de 80% des américains n'ont pas retrouvé le niveau de vie qui était le leur en 2007, juste avant que ne se déclenche la [[Crise bancaire et financière de l'automne 2008|crise financière et économique de 2008]]. Selon le politologue [[Dominique Moïsi]], un pourcentage important de la population américaine pense être victime de la mondialisation, qui leur impose une mise en concurrence injuste avec des pays à bas coût de salaire comme la Chine, même si l'écart avec ce pays en particulier s'est réduit ces dernières années<ref name="Moïsi">{{Article|auteur=[[Dominique Moïsi]]|url texte=http://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/021908435715-pourquoi-lamerique-de-trump-rejette-la-mondialisation-1220274.php|titre=Pourquoi l'Amérique de Trump rejette la mondialisation |jour=9|mois=mai|année=2016|périodique=[[Les Échos]]|consulté le=24 juin 2016}}.</ref>. Selon Romaric Godin, dans les régions désindustrialisées, les populations sont, soit sorties du marché du travail, soit ont trouvé du travail dans les services, mais souvent précaire, mal payé, et à temps partiel<ref name="Godin" />. Pour André Grjebine, directeur de recherche au Centre de Recherches Internationales de Sciences Po, les électeurs ont choisi Donald Trump car ils estimaient qu'il pourrait les protéger de la mondialisation {{citation|sauvage}} qu'ils subissaient<ref>{{Article|langue=|auteur1=|titre=L'élection de Donald Trump ne condamne pas la mondialisation, mais sa pratique "sauvage"|périodique=Le Huffington Post|date=16 novembre 2016|issn=|lire en ligne=http://www.huffingtonpost.fr/andre-grjebine/election-presidentielle-americaine-donald-trump-ne-condamne-pas-la-mondialisation/|consulté le=2016-11-17|pages=}}</ref>. ''[[Le Monde]]'' affirme que Donald Trump {{citation|est devenu le {{45e}} président des Etats-Unis en dénonçant les effets de la globalisation}}, qui a sorti, certes, des centaines de millions d'habitants des pays pauvres de l'extrême pauvreté, mais a aussi, par le biais des [[délocalisations]], {{citation|ravagé bien des territoires américains ou européens<ref>{{Article|langue=fr|titre=Le fantasme de la « démondialisation »|périodique=Le Monde.fr|date=2016-11-14|issn=1950-6244|lire en ligne=http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/11/14/le-fantasme-de-la-demondialisation_5030849_3232.html|consulté le=2016-11-17}}</ref>.}}
 
D'après ''[[Le Figaro]]'', Donald Trump a su toucher pendant sa campagne un « électorat blanc modeste » s'estimant perdant face à la mondialisation. Un sondage effectué à la sortie des urnes pendant les élections présidentielles de novembre 2016 montre que les classes moyennes ont voté, en majorité, pour Donald Trump (50% répondent avoir voté Trump, 46% avoir voté Clinton)<ref>{{Article|langue=fr|prénom1=Alexandre Pouchard, Adrien Sénécat, Jeanne Dall'Orso et Samuel|nom1=Laurent|titre=6 idées reçues sur la victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine|périodique=Le Monde.fr|date=2016-11-09|issn=1950-6244|lire en ligne=http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2016/11/09/6-idees-recues-sur-la-victoire-de-donald-trump-a-la-presidentielle-americaine_5028302_4355770.html|consulté le=2016-11-17}}</ref>. Et, selon l'historien Sébastien Mort, les électeurs ayant porté Donald Trump au pouvoir font majoritairement partie de la classe moyenne, touchée par le déclassement. Ces gens sont menacés par le sous-emploi et, souvent, payés un salaire inférieur à ce qu'ils pouvaient initialement prétendre en fonction de leur niveau d'étude<ref>{{Article|titre=La victoire de Trump, résultat du «déclassement de la classe moyenne» américaine|périodique=leparisien.fr|date=2016-11-17|lire en ligne=http://www.leparisien.fr/election-presidentielle-americaine/la-victoire-de-trump-resultat-du-declassement-de-la-classe-moyenne-americaine-09-11-2016-6307995.php|consulté le=2016-11-17}}</ref>. Romaric Godin parle d'un sentiment d'insécurité, et d'un immense sentiment de déclassement<ref name="Godin" />. Et François Legault, chef d'un parti politique québécois, estime que Donald Trump a le mérite de s'être préoccupé de la classe moyenne, et notamment de son désir de payer moins d'impôts<ref>{{Article|langue=|auteur1=|titre=Trump a le mérite de se préoccuper du sort de la classe moyenne, selon François Legault|périodique=Le Devoir|date=12 novembre 2016|issn=|lire en ligne=http://www.ledevoir.com/politique/quebec/484592/trump-a-le-merite-de-se-preoccuper-du-sort-de-la-classe-moyenne-selon-francois-legault|consulté le=2016-11-17|pages=}}</ref>.