« Quartiers du Vieux-Tours » : différence entre les versions

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Cela se fait dans le contexte de la dynamique de la reconstruction, réalisée entre 1950 et 60, qui incite l’État à proposer, ici comme ailleurs, un très ambitieux plan de rénovation urbaine mettant à profit cette opportunité et faisant table rase de l’ensemble des quartiers historiques subsistants ; et ce, en absence quasi générale de conscience patrimoniale, d'autant que cette partie de Tours est particulièrement détruite ou en mauvais état,
voire insalubre.
 
=== de la rénovation à la mise en place du secteur sauvegardé ===
 
Alors que débutent les travaux de reconstruction, se poursuit le travail de réflexion, entamée déjà depuis l’entre-deux-guerres, sur la restauration et la rénovation des quartiers ouest, moins touchés par les destructions. La Ville de Tours adoptent, en 1958, le principe de la création d’une Société d’économie mixte pour mener les opérations de rénovation, s’engageant dans une démolition en règle des quartiers anciens. En février 1959, la ville signe en effet une convention avec la SEM et dans sa séance du 9 février 1959, le conseil municipal désigne l’architecte Pierre Labadie en qualité d’architecte d’opération des projets. L’architecte Jacques Poirier est, pour sa part, chargé d’établir le plan-masse des futures opérations, il prévoit de raser les quartiers anciens nord et ouest, à l’exception de quelques édifices protégés.L’architecte dessine des îlots composés de cellules semblables assemblées en longues bandes accompagnées d’immeubles-tours.Pour la rentabilité, les bandes comptent 4 à 5 niveaux et les tours 8 à 15. La notion de rue et d’îlots est abandonnée. Le tout s’ordonne le long de chemins de grue permettant ainsi une rapidité de construction et une diminution de coût,en mars 1959 une nouvelle municipalité est élue dirigé par son nouveau maire Jean Royer.
 
En 1960, Pierre Boille et Jean Bernard, président de l’association « Sauvegarde du Vieux Tours » réalisent un document intitulé Sauvegarde du Vieux Tours destiné à démontrer que l’expérience Menée de 1952 à 1956, par la restauration d'un ancien hôtel, situé au 8 rue Littré peut être menée à l’échelle des quartiers anciens et que l’opération « bulldozer » prévue par le plan Poirier peut être évitée.
 
L’étude est présentée en octobre 1960 à Jean Royer qui est convaincu de la démarche, puis adressée au Premier ministre, Michel Debré. Après avoir été reçu par Pierre Sudreau, ministre de la Reconstruction, en novembre 1960, Pierre Boille et chargé de réaliser une étude pour mettre au point une méthode de sauvegarde qui pourrait être étendue aux quartiers
de nos villes ou villages anciens.
 
De janvier à novembre 1961, l’architecte et le Bureau d’Etudes et de Réalisations Urbaines (B.E.R.U) étudient le quartier saint martin et mènent une étude détaillée sur trois îlots portant à la fois sur la datation et l’état du bâti, ainsi que sur les données socio-économiques. S’appuyant sur les résultats de l’enquête, les chargés d’étude proposent un plan
conciliant aménagement urbain et mise en valeur du bâti ancien qui pourrait s’appliquer à l’ensemble des quartiers anciens,la résolution du problème social et culturel passe, par la revitalisation du quartier en renforçant l’activité commerciale et en développant le tourisme par la création de boutiques artisanales, de restaurants et d'hôtels.
 
L’aération du tissu doit consister à dégager les constructions adventices pour créer des espaces libres, Le gros oeuvre des maisons médiévales et Renaissance doit être conservé mais l’organisation intérieure adaptée aux nouvelles normes du confort moderne.A l’issue de l’étude du quartier saint martin et de celle de Pierre Labadie sur les secteurs de rénovation, un périmètre de rénovation urbaine est adopté en décembre 1961, intégrant les préoccupations liées
à la préservation des richesses historiques du Vieux Tours et la nécessité de construire des logements neufs et salubres. Les premiers travaux de restauration dans le Vieux-Tours,débutent en 1961 par le quartier saint Martin sous la direction de Pierre Boille et sous l'impulsion du maire de Tours de l'époque, [[Jean Royer (homme politique)|Jean Royer]]
<ref name="NR Plum'">{{Lien web|url=http://www.lanouvellerepublique.fr/ Indre-et-Loire/Actualite/24-Heures/n/Contenus/Articles /2012/04/26/Plumereau-l-insalubre-devenu-l-incontournable| auteur=Jessica Ibelaïdene et Sabrina Lang|titre=Plumereau l’insalubre devenu l’incontournable|date=26 avril 2012|site=[[La Nouvelle République du Centre-Ouest| lanouvellerepublique.fr]]}}</ref>{{,}}<ref>[[Société archéologique de Touraine]], ''Bulletin de la Société archéologique de Touraine'', tome 44, 1995, {{p.}}363 et 364,{{Gallica|n=bpt6k6544322c}}</ref> [avec la société d'économie mixte de restauration de la ville de Tours,la SEMIREVIT; M. Curie Naudin, M. Jean Marie Rieutord].
Ces projets sont élaborés après une étude fine du patrimoine bâti, qui permet de conserver les bâtiments réhabilitables, et de reconstruire le reste, avec des exigences de confort et de l’architecture traditionnelle. Deux périmètres sont délimités : un périmètre de restauration immobilière (PRI) de 9 hectares et un périmètre de rénovation de 13,5 hectares, à l’ouest du quartier saint martin. Le 12 février 1962, le conseil municipal approuve la proposition du maire de fonder la Société d’économie mixte de restauration de la ville de Tours (SEMIREVIT) , auprès de laquelle Pierre Boille exerce la fonction d’architecte conseil jusqu’en 1973,date de création du Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur. La loi du 4 août 1962 sur les secteurs sauvegardés s’inspirera de l’expérience tourangelle. Ce quartier du Vieux-Tours servira, avec [[Sarlat-la-Canéda]] et le [[Vieux Lyon]] ([[Saint-Jean (Lyon)|quartier Saint-Jean]]),de référence pour l'écriture de la [[loi Malraux]], en 1962 [SARPI].
 
Le quartier notre dame la riche est intégré au périmètre de rénovation urbaine, l’application du plan se traduit par des opérations importantes de destruction et reconstruction mais aussi de curetage de restauration à cœur d’îlot <ref>page 11, ''le Vieux Tours'', 1989,
Pierre Boille {{ISBN|2-86881-078-0}} </ref>,le quartier Saint-Martin Châteauneuf conserve encore, une très forte concentration de construction du [[Moyen Âge]] et de la [[Renaissance]] , très remaniée au fil du temps. Deux raisons expliquer cette situation, la densité constructive d’un parc immobilier qui se constitue depuis le Moyen Âge et le fait
que le quartier ait été relativement peu touché par les bombardements de la [[ Seconde Guerre mondiale]]. une partie du quartier saint martin est intégré au périmètre de rénovation urbaine, le secteur entre la rue des tanneurs et la Loire et complètement remplacé par la construction de l'université, et de nombreux logements, l’application du plan se traduit
par des opérations limité de curetage à cœur d’îlot<ref>page 16 à 19, le Vieux Tours, 1989, Pierre Boille {{ISBN|2-86881-078-0}}</ref>,dans le quartier saint gatien,dans le cadre de la rénovation urbaine des années 1970-1980, l’application du plan se traduit par des opérations limité de démolitions et réaménagements principalement dans le secteur nord-ouest en face du château,le quartier saint pierre des corps-blanqui fait l’objet d’aménagements ponctuels jusque dans les années 1990-2000, à l’instar de la création, d’un jardin public en bordure des quais donnant sur la rue Blanqui et dans le secteur nord-ouest, dans le cadre de la rénovation urbaine des années 1970-1980 à l'emplacement de la [[tour Feu Hugon ]].
 
 
En 1973, le secteur sauvegardé du Vieux-Tours, incluant une partie du secteur de rénovation, élargi à l'ensemble du quartier Saint-Martin à l'ouest et incluant tous les quartiers du vieux tours, bordé au nord par la loire et au sud par les grands boulevards, bénéficie d'un Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur (PSMV). Il assure la protection du patrimoine de ce site et son harmonie. Les restaurations s'achèvent en 1980. Il est en cours de révision depuis 2010,
et compte plus de {{Unité|3500|immeubles}} protégés, son extension par l'ouest et le sud faisant passer la zone concernée de 90 à 150 hectares<ref>[http://www.lanouvellerepublique.fr/Indre-et-Loire/Actualite/24-Heures/n/Contenus/Articles/2012/ 11/17/Il-y-a-50-ans-le-Vieux-Tours-servait-d-exemple-a-la-France Il y a 50 ans, le Vieux-Tours servait d'exemple à la France] sur lanouvelrepublique.fr (consulté le 10 juillet 2016)</ref>.
 
== la grande-Rue espaces publics du Vieux-Tours ==