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'''Paul Biya'''
== Biographie ==
=== Famille ===
En 1961 il épouse [[Jeanne-Irène Biya]], morte en 1992. Franck Emmanuel Biya est leur unique fils.
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=== Présidence ===
Le {{date-|6|avril|1984}}, une tentative de [[coup d’État]]
En 1992, lors des premières élections multipartites, il
On reproche aussi à Paul Biya un absentéisme néfaste au fonctionnement de l'Etat, n'ayant organisé que 4 conseils des ministres en 1993, par exemple, et se montrant constamment injoignable. Le Cameroun constitue cependant 60 % du PNB de l'ancienne [[Afrique-Équatoriale française]], ce qui peut expliquer la tolérance de la France face aux faiblesses affichées du président Biya<ref>{{lien web|url=http://www.liberation.fr/monde/1995/02/16/un-vacancier-au-pouvoir-a-yaounde_123142|titre=Un vacancier au pouvoir à Yaoundé|date=16 février 1995|auteur=Stephen Smith}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|url=https://www.monde-diplomatique.fr/carnet/1997-11-24-angola|titre=L’Angola, nouvelle puissance régionale|site=monde-diplomatique.com|date=24 novembre 1997|auteur=Philippe Leymarie}}.</ref>.
Depuis lors, il a successivement remporté l’élection présidentielle en [[Élection présidentielle camerounaise de 1997|1997]], en [[Élection présidentielle camerounaise de 20004|2004]] puis en 2011. L'opposition et la communauté internationale ont émis de nombreux doutes sur la validité des résultats de chacune de ses élections. Les doutes ont notamment portés sur la transparence de chacune des élections.▼
▲Depuis
[[Image:Paul biya and colin powell.jpg|thumb|Paul Biya et le secrétaire d’État américain [[Colin Powell]], le {{date-|16 septembre 2002}} à New York.]]
Le {{date-|11|octobre|2004}}, il est reconduit pour un nouveau septennat après vingt-deux ans passés à la tête du pays, face à une opposition divisée, à l’issue d’un scrutin sujet à caution.
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En {{date-|juillet 2009}}, le rapport de [[CCFD-Terre Solidaire]] ''Biens mal acquis, à qui profite le crime ?'' revient sur les dépenses pharaoniques du président camerounais, et sur sa fortune familiale<ref>{{lien web|url=http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20090624.OBS1732/biens-mal-acquis-paul-biya-vise-par-le-nouveau-rapport-du-ccfd.html|titre=« Biens mal acquis » : Paul Biya visé par le nouveau rapport du CCFD|site=Nouvelobs.com|date=3 juillet 2009}}.</ref>. Le 25 novembre 2010, le parquet de Paris ouvre une enquête préliminaire pour « recel de détournements de fonds publics » sur Paul Biya, à la suite d'un dépôt de plainte par l’association Union pour une diaspora active (UDA) {{nobr|23 jours}} plus tôt<ref>{{lien web|url=http://www.lemonde.fr/afrique/article/2010/11/24/bien-mal-acquis-une-enquete-vise-le-president-du-cameroun_1444590_3212.html|titre=« Biens mal acquis » : une enquête vise le président du Cameroun|site=lemonde.fr|date=24 novembre 2010}}.</ref>. Selon Issa Tchirouma, porte-parole du gouvernement camerounais, {{citation|le président de la République du Cameroun n’est comptable que devant son peuple… Il n’a pas à répondre à ces accusations en France}}, et dénonce une tentative de manipulation médiatique par des partis de l'opposition pour décrédibiliser le président à l'aube des élections présidentielles de 2011<ref>{{lien web|url=http://www.jeuneafrique.com/183520/politique/biens-mal-acquis-paul-biya-rejette-en-bloc-les-accusations/|titre=Biens mal acquis : Paul Biya rejette en bloc les accusations|site=Jeuneafrique.com|date=26 novembre 2010|auteur=Lauranne Provenzano}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|url=http://www.france24.com/fr/20101125-biens-mal-acquis-biya-cameroune-denonce-manipulation-politique-celestin-djamen|titre=Biens mal acquis : l'entourage du président dénonce une manipulation|site=France24.com|date=26 novembre 2010}}.</ref>.
La lutte contre la corruption occupe une place importante dans la dernière décennie du règne de Paul Biya, avec notamment la mise sur pied en 2006 de l'[[Opération Épervier (Cameroun)|Opération épervier]]. Une opération judiciaire anti-corruption qui a inspiré confiance à l'opinion par l'arrestation de très haut fonctionnaires de l’État, mais aussi de ce fait même éveillé des soupçons de manipulation, le régime étant soupçonné d'en user pour écarter ou sanctionner des concurrents, des compagnons de route infidèles ou encombrants<ref>"Cette opération a profondément divisé la classe politique. Des enquêtes portant sur les avoirs d’une soixantaine de personnalités – dont des membres du gouvernement – ont alimenté les colonnes des journaux par le biais de fuites émanant du cabinet du garde des Sceaux, ravivant ainsi des suspicions de règlements de comptes.", in Jeune Afrique n°2542 (cité dans "Opération Obama" d'Eric Mendi)</ref>. Le succès mitigé de l'"Opération Obama", ainsi que l'a rebaptisé l'auteur camerounais Eric Mendi dans son ouvrage éponyme primé aux [[Grands prix des associations littéraires|GPAL 2013]], ("Obama" signifiant "Épervier" dans un dialecte du pays), pourrait aussi s'expliquer par la quasi-impossibilité de récupérer les fonds détournés des établissements financiers étrangers qui les accueillent<ref>Je suis toujours offusqué lorsqu’on met en accusation un Africain sans parler des banques qui accueillent l’argent. Si quelqu’un dépose des millions de dollars, on sait très bien que ce n’est pas son salaire! La banque se trouve alors en situation de recel. En droit, un voleur et un receleur sont condamnés au même titre. On devrait donc exercer la même pression sur les établissements financiers du Nord que sur les pays supposément corrompus. Par ailleurs, pourquoi l’argent suspect n’est pas placé sur des comptes sous séquestre lorsqu’il y a une enquête? Les dossiers d’instruction se baladent dans les tribunaux, les banques conservent cet argent et touchent les intérêts! Ce fut le cas durant la procédure de restitution des fonds de la famille Abacha au Nigeria. Et pour l’affaire des « biens mal acquis » en France, qui sont par exemple les agents immobiliers qui ont servi d’intermédiaires ?... Les voleurs au Sud, les receleurs au Nord. Il est trop facile de ne juger que les plus faibles. Akere Muna pour Jeune Afrique (cité dans "Opération Obama" d'Eric Mendi))</ref>.
De nombreuses organisations, telle qu'[[Amnesty International]], ont critiqué le régime de Paul Biya, accusé de restreindre les libertés fondamentales des Camerounais et de commettre des violations des [[droits de l’homme]]<ref>{{lien brisé |langue=en |url=http://web.amnesty.org/library/index/ENGAFR170251997 |éditeur=Amnesty International |titre=Cameroon: Blatant disregard for human rights}}.</ref>. L'affaire de l'emprisonnement en 2010 et de la torture de l'avocate franco-camerounaise [[Lydienne Yen-Eyoum]] fait notamment polémique, mais Biya y met un terme en 2016 en la faisant libérer<ref>{{article | langue=fr | titre=Cameroun : l’avocate Lydienne Yen Eyoum a été libérée | périodique=[[Jeune Afrique]] | auteur1= Mathieu Olivier| jour=5 | mois=juillet | année=2016 | url texte=http://www.jeuneafrique.com/338935/societe/cameroun-lavocate-lydienne-yen-eyoum-a-ete-liberee/ }}.</ref>.▼
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Il est officiellement réélu le {{date-|21 octobre 2011}}, avec 77,9 % des voix ({{formatnum:3772527}}, avec un taux de participation de 65,82 %). Sept candidats ont contesté le scrutin du {{date-|9 octobre}}, considérant qu’il y avait eu des fraudes, mais la Cour suprême a rejeté le {{date-|20 octobre}} un appel destiné à l’annuler<ref>{{lien web |langue=fr |url=http://www.lemonde.fr/afrique/article/2011/10/21/paul-biya-reelu-president-du-cameroun_1592182_3212.html |titre=Paul Biya officiellement réélu président du Cameroun |site=lemonde.fr |date=21 octobre 2011 |consulté le= 22 octobre 2011}}.</ref>. L'ambassadeur des États-Unis au Cameroun Robert Jackson a également dénoncé des « irrégularités à tous les niveaux »<ref>{{lien web|url=http://www.france24.com/fr/20111020-cameroun-presidentielle-etats-unis-usa-irregularites-scrutin-presidentielle-9-octobre-election-paul-biya|titre=Les États-Unis notent des « irrégularités » lors du scrutin présidentiel du 9 octobre|site=France24.com|date=20 octobre 2011}}.</ref>.
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