« Mythologie maya » : différence entre les versions

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* Le Popol Vuh es un livre qui compile des narrations mythiques, légendaires et historiques du peuple Quiché, le peuple maya guatémaltèque avec la plus grande partie de la population.
* Ce livre de grande valeur historique et spirituelle, a été nommé, faussement, ''livre sacrée'' ou ''la bible des mayas quiché.'' Il est composé d'une série d'histoires qui tentent d'expliquer l'origine du monde, de la civilisation, de divers phénomènes qui se produisent dans la nature, etc.
* La théorie de la création du monde selon le Popol-Vuh :<ref>{{Ouvrage|langue=Français|titre=La Création du monde|passage=66 - 69|lieu=Paris|éditeur=Gallimard|année=2005|pages totales=176|isbn=2-07-030626-7|lire en ligne=}}</ref>
Au commencement du monde, lorsque seuls le ciel et la mer existaient, sept dieux se réunirent en conseil : les quatre gardiens des angles de l’Univers Tepeu l’Ouvrier, Gucumatz le seigneur au manteau de plumes vertes, et l’Huracan, appelé aussi « Cœur du Ciel ». Ils répandaient dans les ténèbres une clarté resplendissante.
 
Quand ils se furent mis d’accord, Huracan lança le foudre et l’éclair, fit rouler le tonnerre et prononça le mot « Terre » : aussitôt la Terre apparut à la surface de la mer, les montagnes se dressèrent, les vallées se creusèrent, et une végétation verdoyante recouvrit le paysage, à la grande joie de Gucumatz : « Sois remercié Huracan ! » s’écria-t-il,
 
« Notre œuvre n’a aucun sens s’il n’existe personne pour nous féliciter, fit remarquer un dieu. Créons donc des êtres parfaits, qui devront nous honorer et chanter nos louanges ! »
 
Ils se mirent à la tâche, et donnèrent ainsi la vie aux premiers habitants de la Terre : les oiseaux, les serpents et les fauves. Les dieux définirent le langage de chaque espèce et décidèrent d’employer les animaux comme gardiens des végétaux. « A présent, célébrez vos créateurs ! ordonnèrent-ils. Invoquez nos noms ! Honorez notre gloire ! » hélas, les animaux ne purent que gazouiller, siffler ou hurler. Déçus, les dieux en conclurent que ces premiers êtres vivants n’étaient pas parfaits et ils leur dirent :
 
« Vous serez désormais condamnés à être pourchassés, tués et mangés ! »
 
Peu désireux de rester sur un échec, les sept dieux décidèrent alors de fabriquer les hommes qui, pensaient-ils, sauraient montrer de la reconnaissance envers leurs créateurs. Ils modelèrent donc à l’aide de terre humide tout un peuple d’êtres humains mais une nouvelle fois ils furent déçus. En effet, bien qu’animées et sachant parler, ces statues d’argile ne pouvaient pas tourner la tête et regardaient toujours dans la même direction ; de plus elles se désagrégeaient au contact de l’eau. Surtout, les dieux leur reprochaient de n’éprouver aucun sentiment et de ne montrer pas plus d’intelligence que les animaux. Ils les détruisirent donc et se réunirent une troisième fois pour chercher le moyen de créer des hommes qui se souviendraient d’eux : « Essayons le bois ! » se dirent-ils.
 
Bientôt la Terre se peupla de mannequins taillés dans du bois. Ils parlaient, se reproduisaient, savaient construire des maisons ; mais ils n’avaient pas de cœur, ne comprenaient rien, allaient sans but. Comme précédemment les statues d’argile, les mannequins de bois ignoraient leurs créateurs. Ils tombèrent donc en disgrâce, se desséchèrent, puis les dieux les condamnèrent à disparaitre totalement de la surface de la Terre. Sans arrêt, pendant des jours et des jours, ils firent tomber du Ciel une pluie noire comme les ténèbres, accompagnée de torrents de résine. Pour échapper à l’inondation, les hommes de bois essayèrent de se réfugier sur les toits ou dans les arbres, mais les animaux domestiques et les outils mécontents des mauvais traitements qu’ils avaient subis, se révoltèrent à leur tour et les poursuivirent. De rares survivants de cette race de bois réussirent à se cacher dans les forêts, ou ils donnèrent naissance à une espèce de petits singes qui vit dans les arbres.
 
Décidés à réussir coute que coute la création des hommes véritables, les dieux se réunirent à nouveau dans l’obscurité de la nuit : ils devaient y parvenir avant l’aurore ! « Il nous faudrait un matériau noble, dont nous ferions le chair et le sang des hommes, et qui leur donnerait à la fois la vie, la force, et l’intelligence. Mais ou le trouver ? » se demandèrent-ils.
 
Alors que les dieux réfléchissaient, quatre animaux vinrent les trouver : le chat sauvage, le coyote, la perruche et le milan (rapace). « Nous savons quel est ce matériau exceptionnel, annoncent-ils. Suivez-nous ! » Ils conduisirent les dieux. Ils égrenèrent les épis, moulurent les grains jaunes et blancs, et fabriquèrent une pâte dont ils firent la chair de quatre hommes. C’étaient enfin des êtres intelligents ! Ils remerciaient leurs créateurs en invoquant leurs noms. Ils voyaient dans les ténèbres, parlaient le même langage et devinrent aussi savants que les dieux. Ceux-ci finirent par s’inquiéter : « Nous avons trop bien réussi cette fois : limitons leur pouvoir ! » Ils jetèrent alors aux yeux des hommes un nuage de vapeur qui ternit leur regard si bien qu’ils ne voient plus désormais de l’Univers que ce qui est proche. Enfin satisfaits, les dieux créèrent quatre femmes de maïs et les placèrent près des hommes pendant leur sommeil. A leur réveil, ceux-ci eurent donc la joie de découvrir des compagnes : le peuple maya-quiché était né avec les huit hommes créés à ce moment-là (Balam-Quitzé, Balam-Agab, Mahucutah, Iqui-Balam, Caha-paluma, Choimha, Cakixia, Tzununiha).
 
Les premiers hommes étaient trop intelligents et pouvaient voir presque tout. Ils remerciaient les dieux, mais les dieux virent comme un risque cette vision du monde. Donc les dieux mirent l'obscurité dans leurs yeux. Toute la sagesse des hommes disparut. <ref>{{Ouvrage|langue=Français|titre=La Création du monde|passage=66 - 69|lieu=Paris|éditeur=Gallimard|année=2005|pages totales=176|isbn=2-07-030626-7|lire en ligne=}}</ref>
 
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