« Pointillisme » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Balises : Répétition de caractères Éditeur visuel : basculé
Aucun résumé des modifications
Ligne 1 :
[[Fichier:Seurat-La Parade detail.jpg|vignette|Détails de ''La Parade de Cirque'' (1889) de Seurat, qui montre les tâches contrastées utilisées dans le pointillisme]]
Le '''pointillisme''' est une technique picturale consistant à utiliser de petites touches de couleur juxtaposées plutôt que des teintes plates. [[Georges Seurat]] dans les années 1880 a fait de ce procédé utilisé depuis le {{s-|XVI}} au moins, un système, que [[Paul Signac]] a théorisé sous le nom de ''[[divisionnisme]]''<ref>{{ouvrage |prénom1=Ségolène |nom1= Bergeon-Langle| prénom2=Pierre |nom2=Curie |titre= Peinture et dessin, Vocabulaire typologique et technique|lieu=Paris|éditeur=Editions du patrimoine|année=2009 |isbn=978-2-7577-0065-5|passage=854}}</ref>.
 
Le procédé et le discours théorique de Signac ont séduit pendant quelques années, essentiellement en France et en Belgique, des peintres comme [[Camille Pissarro]], [[Maximilien Luce]], [[Théo van Rysselberghe]], classés dans un courant artistique, dit ''néo-impressionniste'', issu de l'[[impressionnisme|impressionniste]] d'une part, et de ce que Seurat a tiré des recherches optiques de [[Michel-Eugène Chevreul]] et des écrits de [[Charles Blanc]]<ref>C. M. de Hauke, ''Seurat et son œuvre'', Paris : Gründ, 1961.</ref>, tandis qu'il s'attirait les sarcasmes de [[Paul Gauguin]]<ref>{{ouvrage|prénom=Georges |nom=Roque |titre=Art et science de la couleur |sous-titre=Chevreul et les peintres, de Delacroix à l'abstraction |éditeur=Gallimard |lieu=Paris |année=2009 |collection=Tel |numéro dans collection=363|passage=340}}</ref>{{article détaillé|Divisionnisme}}Hey that`s pretty good[[Fichier:Robert Delaunay, 1906, Portrait de Metzinger, oil on canvas, 55 x 43 cm, DSC08255.jpg|vignette|Robert Delaunay, ''Portrait de Metzinger'' (1906), huile sur toile, {{Dunité|55|43|cm}}]]
Autour de Seurat se crée un petit groupe réunissant des adeptes de sa technique : ils créent la [[Société des artistes indépendants]] en [[1884]]. On trouve aux côtés de Seurat, [[Paul Signac]], Camille et Lucien Pissarro pour les plus célèbres<ref name="revueléonard"/>{{,}}<ref name="encyclopédieimpressionnisme"/>{{,}}<ref name="encyclopédieseurat"/>.
 
Le [[divisionnisme]], que défend [[Paul Signac]], se différencie du procédé de peinture par points, que des peintres comme [[Henri Martin (peintre) |Henri Martin]] ont adopté<ref>{{ouvrage|prénom=Paul |nom=Signac|lien auteur=Paul Signac|titre=d'Eugène Delacroix au néo impressionnisme|édition=N.lle|année=1911|année première édition=1899|lire en ligne=http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k133543s|passage=115}}.</ref>. Il se base sur l'usage de couleurs pures et sur une théorie de la couleur et du contraste qui prétend qu'{{citation|il est peut-être facile de peindre plus lumineux […] mais en décolorant ; ou plus coloré, mais en assombrissant}} et que ce procédé, seul, situe la couleur {{citation|au milieu du rayon qui, sur un [[cercle chromatique]], va du centre — blanc — à la circonférence — noir. Et cette place lui assure un maximum de [[saturation (couleur)|saturation]], de puissance et de beauté<ref>{{harvsp|Signac|1911|p=116}}.</ref>.}}.
 
[[Fichier:Georges Seurat 019.jpg|vignette|[[Georges Seurat]], [[1891]], huile sur toile, {{dunité|152|185|cm}}, [[Musée d’Orsay]].]]
 
Le [[critique d'art]] [[Félix Fénéon]] caractérise ces travaux fortement ancrés sur un discours théorique comme un [[tachisme]]. Il emploie le terme de « néo-impressionnisme » pour la première fois en [[1886]]<ref>Dans ''L'Art moderne'', de Bruxelles le 19 septembre 1886 {{harv|Leymarie|1959}} ; dans la revue ''[[La Vogue]]'' à la suite d'une exposition d'un mois de Seurat, Signac et Pissaro dans la dernière salle de la [[Maison dorée (Paris)|Maison dorée]] lors de la huitième et ultime exposition collective impressionniste le 15 mai 1886 {{harv|Fénéon|1886|p=24}} cité dans {{ouvrage|auteur=|titre=L'Éclatement de l'Impressionnisme|éditeur=Musée Départemental du Prieuré|date=1982|passage=134|isbn=|lire en ligne=}}).</ref>. Signac intitule son livre de 1899 <em>d'Eugène Delacroix au néo impressionnisme</em><ref>{{harvsp|Signac|1911}}</ref>.
 
Le néo-impressionnisme a constitué, en opposition au mouvement contemporain du [[Symbolisme (art)|symbolisme]], une {{citation|systématisation scientifique de l'[[impressionnisme]]<ref>{{ouvrage|prénom=Jean|nom=Leymarie |lien auteur=Jean Leymarie (historien d'art)|titre=L'impressionnisme|éditeur=Skira|année=1959|volume=2|passage=86}}.</ref>}} avec ses défenseurs, dont Fénéon, ses adeptes et ses lieux d'exposition. Il s'est diffusé rapidement en [[Belgique]] grâce à [[Émile Verhaeren]] qui demanda à Seurat de venir exposer à Bruxelles<ref name="revueléonard"/> avec l'école de Pointillisme de Paris EPP [[Luminisme|luministe]] dont [[Théo van Rysselberghe]] et [[Henry Van de Velde]] sont les membres les plus connus. Ce dernier a permis l'expansion du mouvement vers l'[[Allemagne]].
 
Après la mort de Seurat en [[1891]], [[Paul Signac]] prend la tête du mouvement. Le style évolue, les artistes peignent avec des touches de taille plus importante<ref name="revueléonard"/>{{,}}<ref name="encyclopédiethesaurus">[[Encyclopædia Universalis]], Thesaurus K à R, {{p.|2542}}, Néo-impressionnisme, édition de [[1996]]</ref><br />Ce mouvement prend fin dans les dernières années du {{s|XIX|e}}, mais son influence se ressent par la suite chez les [[fauvisme|fauves]] jusqu'aux [[expressionnisme|expressionnistes]] allemands et aux sources de l'[[Abstraction (art)|abstraction]] avec les premières œuvres de [[Wilhem Morgner]] ou de [[Vassily Kandinsky]]. Au début du {{s|XX|e}} certains artistes comme [[Henri Matisse]], [[Édouard Vuillard]], [[Paul Klee]], [[Robert Delaunay]], s'inspirent du néo-impressionnisme ou pointillisme<ref name="revueléonard"/>{{,}}<ref name="encyclopédiethesaurus"/>. [[Pablo Picasso]] expérimente le procédé pointilliste en 1901, puis en 1913-1914<ref>{{article|prénom=Sylvie |nom=Coellier |titre=Picasso : pointillisme et cubisme |périodique=Revue de l'Art |année=1991 |numéro=92|passage=64-71|lire en ligne=http://www.persee.fr/doc/rvart_0035-1326_1991_num_92_1_347904}}.</ref>.
 
Des critiques postérieurs ont noté que les coups de pinceau des divisionnistes sont plus longs et plus fluctuants que ceux des pointillistes comme Seurat ou Signac qui projettent des petits points de couleur sur leur toile{{refsou}}.
 
En 1903, [[Élie Faure]], qui considère qu'{{citation|il suffit qu'un groupe d'artiste préconise un système défini pour que les artistes qui le composent traîne à leur pied un boulet dont pourra seul les débarrasser un effort qui, du même coup, les jettera hors de leur groupe}}, {{citation|espère terminé le règne du procédé}} ; il conclut que les néo-impressionnistes sont {{citation|des mystiques à rebours}} qui ont pris pour des fins les moyens que les impressionnistes utisaient pour arriver à leur but de renouvellement de la peinture<ref>{{article|prénom=Élie |nom=Faure |lien auteur=Élie Faure|titre=Société des artistes indépendants|périodique=''[[L'Aurore (journal) |L'Aurore]]'' |année=1903|mois=mars|jour=23|passage=1-2 |lire en ligne=http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k728676n/f1}}.</ref>.
 
== Tommy XXXXXXXXXXXXL ==
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/wiki/Pointillisme ».