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|éditeur=[[Assemblée nationale française]]
|consulté le={{date|20|octobre|2007}}
}}</ref>. Ce dernier y notait {{citation|l'opacité du système de prise de décision}}, l'emploi du [[Esclavage contemporain#Le travail forcé|travail forcé]] pour la construction du [[gazoduc]] de [[Projet Yadana|Yadana]], {{citation|un soutien à la dictature d'ordre politique, économique et financier}} et la {{citation|militarisation accrue de cette région pour garantir la sécurité du gazoduc}} et où {{citation|toutes les ONG s'accordent pour lier militarisation du chantier, déplacement de population et travail forcé}}. En 2002, quatre ressortissants birmans portent plainte devant la justice belge en vertu de la loi sur la « compétence universelle » pour crimes contre l'Humanité contre Total, son dirigeant [[Thierry Desmarest]], ainsi que Hervé Madeo, directeur de la filiale birmane de Total. Le {{date-|29|juin|2005}}, la Cour de cassation belge juge la plainte contre Total irrecevable, mettant ainsi fin aux poursuites en Belgique. Le droit belge a été changé et la loi de compétence universelle abrogée en 2003, nombre de plaintes ne sont ainsi plus valides à l'aune de la nouvelle législation. En {{date-|août 2002}}, huit ressortissants birmans portent (eux aussi) plainte contre Total, en France pour séquestration en Birmanie. En {{date-|mars 2006}}, la justice française ayant reconnu auparavant la réalité (du travail forcé) de la séquestration chez Total en Birmanie, déclare néanmoins un non-lieu considérant que les éléments constitutifs de la séquestration n'étaient pas réunis. En 2003, [[Bernard Kouchner]] (''via'' BK Conseil, créée pour l'occasion) publie un rapport payé par Total (après une visite de quatre jours du 25 au 29 mars 2003) sur les activités de Total en Birmanie<ref>[http://birmanie.total.com/fr/controverse/p_4_4.htm Présentation du rapport sur le site de Total]</ref>. Ce rapport exonère Total de toute responsabilité dans les violations des droits de l'homme dont auraient pu être victimes les Birmans.
 
[[Aung San Suu Kyi]], [[prix Nobel de la paix]] 1991, a déclaré que {{citation|les investisseurs ne devraient pas s'implanter car tout l'argent va à une élite. Je tiens à mentionner la firme française Total qui est devenue le plus fort soutien du système militaire birman. Ce n'est pas le moment d'investir ici}}<ref>{{Lien web
|url=http://www.birmanie.net/birma/04_birmanie_totalfinaelf.html
|titre=L'Action Pétrole ou Birmanie
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|éditeur=Action Birmanie
|consulté le={{date-|20|octobre|2007}}
}}</ref>.
 
Selon U Maung Maung, président de la Fédération des syndicats de Birmanie, {{Citation|Les investissements étrangers en Birmanie ne profitent qu'à l'armée, qui est passée de {{unité|180000|hommes}} à {{nombre|450000|hommes}}. La Birmanie consacre 60 % de son budget à la défense contre 2 % à l'éducation.}} {{nobr|M. U Maung Maung}} a affirmé que dès 1993 il avait écrit à Total et Unocal à ce sujet sans recevoir de réponse<ref>http://www.birmanie.net/birma/ab10_ib_dern.html</ref>.
 
Par ailleurs, Anne-Christine Habbard dans son rapport de 1996 indique que {{citation|le projet gazier de Yadana est critiquable pour le soutien qu'il apporte à la junte birmane à plusieurs égards : sur le plan moral et politique, sur le plan économique, sur le plan militaire et logistique, sur le plan des droits de l'Homme}} et qu'à cet effet {{citation|Total et ses partenaires}} doivent {{citation|geler leurs investissements en Birmanie jusqu'à formation d'un gouvernement civil}}.
 
Durant les auditions pour le rapport de l'Assemblée nationale, Tyler Giannini, directeur de {{Lang|en|texte=EarthRights}} International, a rappelé que {{citation|sur le plan économique, le gazoduc est important pour le régime birman. Il lui rapportera entre 150 et 400 millions de dollars par an. Cette somme est considérable eu égard à la taille de l'économie birmane et si on prend en compte l'état de ses réserves financières. Le flou sur les chiffres s'explique car le contrat avec les autorités birmanes n'est pas public}}. Et Stéphane Hessel, ambassadeur de France et porte-parole d'Info Birmanie a déclaré que {{citation|si l'on souhaitait s'associer à des sanctions contre la Junte, l'acte le plus courageux serait d'interrompre le projet de Yadana}}<ref name="rapport_assemblee" />.
 
Pour Olivier De Schutter, secrétaire général de la FIDH, la France est également responsable car étant {{citation|le pays qui a le plus freiné le renforcement de sanctions européennes à l'égard de la junte}}<ref>{{Lien web
|url=http://www.liberation.fr/actualite/monde/281299.FR.php
|titre=Total collabore directement avec le régime
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|éditeur=[[Libération (journal)|''Libération'']]
|en ligne le={{date-|28|septembre|2007}}
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}}</ref>.
 
==== Chronologie ====
* En 1996, des ressortissants birmans attaquent [[Unocal]] ([[Chevron Corporation|Chevron]]), société partenaire de Total en Birmanie, devant les tribunaux américains pour mauvais traitements.
* En 1997, le Sénat pointait déjà les possibles manquements aux droits de l'homme en [[Birmanie]] dont Total aurait pu être témoin<ref>[http://www.senat.fr/basile/visio.do?id=qSEQ970421591 Référence sur le site du Sénat]</ref>.
* En 1999 un rapport du [[Sénat (France)|Sénat]] français avait ainsi épinglé la collusion de la société TotalFina Elf avec la junte au pouvoir.
* En 2001, sous l'impulsion de la commission européenne qui craint une position dominante sur le marché des GPL, le groupe revend ELF Antargaz à BNP Paribas Affaires industrielles sous la marque [[Antargaz]]<ref>http://archives.lesechos.fr/archives/2000/LesEchos/18274-43-ECH.htm</ref>. BNPAI revendra deux ans plus tard Antargaz à UGI.
* En 2002, quatre ressortissants birmans portent plainte devant la justice belge en vertu de la loi sur la « compétence universelle » pour crimes contre l'Humanité contre Total, son dirigeant [[Thierry Desmarest]], ainsi que Hervé Madeo, directeur de la filiale birmane de Total.
* En {{date-|août 2002}}, huit ressortissants birmans portent (eux aussi) plainte contre Total, en France pour séquestration en Birmanie.
* En 2003, le [[Parlement européen]] parlait d'une « situation politique désastreuse » en Birmanie<ref>[http://www.europarl.eu.int/omk/sipade3?PUBREF=-//EP//TEXT+MOTION+P5-RC-2003-0297+0+DOC+XML+V0//FR&L=FR&LEVEL=0&NAV=S&LSTDOC=Y Référence sur le site du Parlement européen]</ref>.
* En 2003, [[Bernard Kouchner]] (''via'' BK Conseil, créée pour l'occasion) publie un rapport payé par Total (après une visite de quatre jours du 25 au 29 mars 2003) sur les activités de Total en Birmanie<ref>[http://birmanie.total.com/fr/controverse/p_4_4.htm Présentation du rapport sur le site de Total]</ref>. Ce rapport exonère Total de toute responsabilité dans les violations des droits de l'homme dont auraient pu être victimes les Birmans. [[Aung San Suu Kyi]] soutient les plaidants et Bernard Kouchner est critiqué pour son enquête<ref>Par exemple par [[René Backmann]] dans ''[[Le Nouvel Observateur]]'' (édition du {{date-|18|décembre|2003}})</ref>.
* En mars 2005 Total déclare l'affaire Unocal réglée par voie transactionnelle. Le montant n'a pas été révélé.
* Le {{date-|29|juin|2005}}, la Cour de cassation belge juge la plainte contre Total irrecevable, mettant ainsi fin aux poursuites en Belgique. Le droit belge a été changé et la loi de compétence universelle abrogée en 2003, nombre de plaintes ne sont ainsi plus valides à l'aune de la nouvelle législation.
* En {{date-|mars 2006}}, la justice française ayant reconnu auparavant la réalité (du travail forcé) de la séquestration chez Total en Birmanie, déclare néanmoins un non-lieu considérant que les éléments constitutifs de la séquestration n'étaient pas réunis.
* Le {{date-|28|mars|2007}}, la Cour de cassation belge dessaisit définitivement la justice belge de l'instruction dans l'affaire opposant les plaignants birmans à la société Total, suivant ainsi le réquisitoire du Ministère public<ref>[http://www.lalibre.be/article.phtml?id=10&subid=83&art_id=340183 Plainte contre Total : la justice belge dessaisie] in ''[[La Libre Belgique]]'' du {{date|29|mars|2007}}</ref>.
* Le {{date-|1er|octobre|2007}}, le [[Ministère de la Justice (Belgique)|ministère belge de la Justice]] fait injonction au parquet fédéral de relancer la procédure<ref>[http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-32652604@7-60,0.html "Total/Birmanie : plainte pour complicité de crime contre l'humanité relancée"], AFP ''via'' [[Le Monde|lemonde.fr]], {{date-|2|octobre|2007}}</ref>, dans un contexte de [[Évènements politiques de 2007 en Birmanie|répression de manifestations en Birmanie]]. Maître Alexis Deswaef, avocat des plaignants birmans, évoque pour expliquer ce retournement de situation un arrêt rendu le {{date-|21|juin|2006}} par la [[Cour constitutionnelle (Belgique)|Cour constitutionnelle belge]] qui rappelle la primauté du droit international et donc de la [[Conventions de Genève de 1949|Convention de Genève]] dont l'{{nobr|article 16}} accorde aux réfugiés les mêmes droits que les nationaux<ref>[http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/opinions/3_questions_a/20071002.OBS7624/total_a_bascule_dans_la_compliciteavec_le_regime_birman.html ''Total a basculé dans la complicité avec le régime birman''], [[Le Nouvel Observateur|lenouvelobs.com]], {{date-|2|octobre|2007}}</ref>.
* En 2009, un rapport de l'ONG {{Lang|en|texte=EarthRights}} International confirme le recours aux travaux forcés et l'usage massif des [[Paradis fiscal|paradis fiscaux]] et notamment de [[Singapour]] par la junte au pouvoir pour détourner l'argent du pétrole<ref>[http://www.rue89.com/2009/09/11/total-en-birmanie-la-france-va-t-elle-agir-0 Total en Birmanie : la France va-t-elle agir ?], sur ''[[Rue89]]''</ref>.
 
=== ''Erika'' et la marée noire de 1999 ===
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