« Michel-Ange » : différence entre les versions

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'''Michelangelo di Lodovico Buonarroti Simoni'''<ref>Litt. « Michelangelo né de Lodovico Buonarroti Simoni ».</ref> ([[Caprese Michelangelo|Caprese]], {{Date|6|mars|1475}} - [[Rome]], {{Date|18|février|1564}}), dit en français '''Michel-Ange'''<ref>Prononcer [mikɛlɑ̃ʒ], le « ch » en italien se prononçant « k ».</ref>, est un [[Sculpture|sculpteur]], [[Liste de peintres italiens|peintre]], [[architecte]], [[poète]] et [[urbaniste]] [[République florentine|florentin]]<!-- L'Italie n'existant pas en tant qu'état à cette époque, la nationalité est bien « florentine ». --> de la [[Haute Renaissance]].
*
 
Ses œuvres les plus connues sont universellement considérées comme des [[chefs-d’œuvre]] de la Renaissance :
* ''[[David (Michel-Ange)|David]]'' (1504), lequel a longtemps orné la [[façade]] du [[Palazzo Vecchio]] de [[Florence]] avant d'être transféré dans l'[[Galleria dell'Accademia de Florence|Académie des Beaux-Arts de la ville]] ;
* ''[[La Pietà (Michel-Ange)|La Pietà]]'' (1499), exposée dans une [[chapelle]] latérale de la [[basilique Saint-Pierre de Rome]] ;
* ''[[Moïse (Michel-Ange)|Moïse]]'' (1515) du [[tombeau de Jules II]] dans la [[basilique Saint-Pierre-aux-Liens]] de [[Rome]] ;
* Le [[plafond de la chapelle Sixtine]] - peint entre 1508 et 1512 ;
* ''[[Le Jugement dernier (Michel-Ange)|Le Jugement dernier]]'' - influencé par la [[fresque]] de [[Melozzo da Forlì]] ''Ascensione di Cristo'' - exécuté entre 1536 et 1541 sur le mur de l’[[Autel (christianisme)|autel]] de cette chapelle.
 
Architecte, il conçoit le [[Dôme (architecture)|dôme]] de [[Basilique Saint-Pierre|Saint-Pierre de Rome]].
 
Son œuvre a une influence considérable sur ses contemporains, si bien que sa «manière» de peindre et de sculpter est abondamment reprise par les représentants de ce qu'on appellera le [[maniérisme]] qui prospère dans la [[Renaissance tardive]]. Preuves de l'admiration que lui vouent les intellectuels et autres artistes de son temps, deux [[biographie]]s sont publiées de son vivant ; la première est incluse dans ''[[Les Vies des meilleurs peintres, sculpteurs et architectes|Le Vite]]'', recueil des biographies des artistes de la Renaissance, due à [[Giorgio Vasari]] en 1550, la seconde émane de son élève, [[Ascanio Condivi]] en 1553.
 
== Biographie ==
[[Fichier:Caprese - Palazzo del Podestà.jpg|thumb|left|[[Musée Michel-Ange|Maison natale]] de Michelangelo à [[Caprese Michelangelo|Caprese]] ([[Toscane]]).]]
 
=== Enfance et jeunesse ===
Né le 6 mars 1475 au [[Musée Michel-Ange|château de Caprese]] à [[Caprese Michelangelo|Caprese]] ([[Toscane]]) dans la [[République florentine]], Michelangelo est le deuxième fils de Francesca di Neri del Miniato di Siena et Lodovico di Leonardo Buonarroti Simoni, magistrat et [[podestat]] de Caprese et [[Chiusi]]. La famille revient dans sa maison de [[Settignano]] près de [[Florence]], après que le père eut terminé son mandat de [[podestat]]. En 1481, l'épouse de Lodovico meurt, le laissant seul avec ses cinq enfants. Son père le place en nourrice chez une femme et fille de [[Tailleur de pierre|tailleurs de pierre]] où il apprend à dégager des blocs de pierre de la carrière voisine, expérience qu'il jugera à l'origine de son art<ref>{{ouvrage|auteur=[[Eugène Müntz]]|titre=Michel-Ange|éditeur=Parkstone International|date=2011|passage=6|isbn=|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=y-aIMSQBFX8C&hl=fr&source=gbs_navlinks_s}}.</ref>. Il ne retournera chez son père qu'à l'âge de dix ans.
 
Allant contre les vœux de son père et de ses oncles, réfractaires à l'art, Michel-Ange, après avoir étudié auprès du [[Grammaire|grammairien]] [[Francesco da Urbino]], choisit malgré tout - grâce à son ami [[Francesco Granacci]] - d’être l’apprenti de [[Domenico Ghirlandaio]] pour trois ans à partir de 1488<ref>{{Lien web|url=http://www.lexpress.to/archives/2915/|titre=La Chapelle Sixtine : 500 ans d'actualité et de secrets|auteur=Gabriel Racle|date=septembre 2008|site=L'Express}}.</ref>.
 
Il étudie les [[fresque]]s de l'[[église Santo Spirito de Florence]] et de l'[[église Santa Maria del Carmine]] et en copiant celles de [[Masaccio]], s'attire les jalousies autant par son habileté que par ses remarques ; ces dernières lui attirant un coup de poing du sculpteur [[Pietro Torrigiano]] et lui causant une fracture du nez qui marquera à vie son visage<ref>{{ouvrage|auteur=Pierre Waleffe|titre=La vie des grands peintres italiens|éditeur=Éditions du Sud|date=1962|passage=264}}.</ref>.
 
Impressionné par son travail, Ghirlandaio le recommande au maître de Florence, [[Laurent de Médicis]], qui le place dans un atelier de sculpture de plein air dans les jardins de la place Saint-Marc, dirigé par le sculpteur [[Bertoldo di Giovanni]], élève de [[Donatello]]<ref>{{ouvrage|auteur=Jacques de Lacretelle|titre=Michel-Ange|éditeur=Hachette|date=1961|passage=20|isbn=|lire en ligne=}}.</ref>. De 1490 à 1492, Michel-Ange devient le protégé de Laurent et est ainsi logé dans son palais. Il est influencé par un milieu libre qui fait évoluer ses idées sur l’art et ses sentiments sur la sexualité. Il admire les [[Collection (activité)|collections]] de statues de la [[Antiquité grecque|Grèce antique]] accumulées par les [[Médicis]] et il se promet de devenir sculpteur. Il commence par copier un masque de [[Faune (mythologie)|faune]] et, devant le résultat, Laurent le récompense de cinq [[ducat]]s par mois. Sur les conseils de [[Politien]], Michel-Ange sculpte un [[bas-relief]] de la ''[[Bataille des Centaures (Michel-Ange)|Bataille des Centaures]]'' et la ''[[Vierge à l'escalier]]'', lesquels reflètent sa grande admiration pour [[Donatello]].
 
[[Fichier:Michelangelo by Giulio Bonasone.jpg|thumb|upright|''Michel-Ange à 72 ans'' par [[Giulio Bonasone]], 1546.]]
Il pratique l'étude du corps humain et l’[[anatomie]] à [[Arcispedale Santo Spirito in Saxia|l'hôpital Santo Spirito]] de Florence, vers 1490 (et ensuite à Rome vers 1540), collaborant à l'illustration d'un traité d'anatomie avec [[Realdo Colombo]], médecin et ami. Les corps de Michel-Ange sont plus soumis à l’art qu'au respect strict de l'anatomie humaine (allongement du [[Canon (architecture)|canon]] des figures et distorsions destinées à mettre en relief un trait moral).
 
Après la mort de Laurent en 1492, [[Pierre II de Médicis]] — le plus jeune fils de Laurent et le nouveau chef des [[Médicis]] — refuse d’être le [[Mécénat|mécène]] de Michel-Ange. C’est à cette époque que les idées de [[Savonarole]] deviennent populaires à Florence. Sous ces pressions, Michel-Ange décide de quitter la Toscane et s’installe durant trois ans à [[Bologne]] chez son ami Gianfrancesco [[Famille Aldobrandini|Aldobrandini]]. Il y réalisera les statues de [[Saint Pétrone (Michel-Ange)|saint Pétrone]] et [[Saint Procule (Michel-Ange)|saint Procule]] dans l'[[Basilique San Domenico (Bologne)|église Saint-Dominique]]. Peu après, Raffaele Riario, [[cardinal (religion)|cardinal]] en titre de ''San Giorgio al Velabro'', lui demande de venir à [[Rome]] en 1496. Sous sa commandite et influencé par l’[[antiquité romaine]], il conçoit deux statues : ''[[Bacchus (Michel-Ange)|Bacchus]]'' et ''[[La Pietà (Michel-Ange)|La Pietà]]'', commandée par le [[Cardinal (religion)|cardinal]] français [[Jean Bilhères de Lagraulas]].
 
=== L'artiste de Florence et de la papauté ===
 
Quatre ans plus tard, Michel-Ange retourne à Florence pour y créer son œuvre la plus célèbre, le ''[[David (Michel-Ange)|David]]'' sculpté dans un bloc de [[marbre de Carrare]] extrait des carrières du même nom par le sculpteur [[Agostino di Duccio]]. Il peint également ''la Sainte Famille à la tribune'' dite ''[[Tondo Doni]]''. La Seigneurie lui confie une fresque dans la Salle du Conseil, ''[[La Bataille de Cascina]]'' – dite ''les Baigneurs'' – dont il réalisera le carton, mais jamais la fresque. [[Léonard de Vinci]] doit aussi effectuer la [[Bataille d'Anghiari (1440)|Bataille d'Anghiari]] dans la même salle, sans plus de succès.
 
Michel-Ange est de nouveau demandé à Rome, en mars 1505, par le nouveau pape [[Jules II]] qui le charge de réaliser [[tombeau de Jules II|son tombeau]], un [[mausolée]] grandiose dans la [[basilique Saint-Pierre]]. Michel-Ange passe un an à [[Carrare (Italie)|Carrare]] pour chercher des blocs du [[marbre]] le plus parfait. Michel-Ange travaillera durant quarante ans sans achever la tombe qui, après un projet initial de quarante statues, se finira avec sept statues dont le ''[[Moïse (Michel-Ange)|Moïse]]''<ref>{{ouvrage|auteur=Angelo Tartuferi, Fabrizio Mancinelli|titre=Michel-Ange|éditeur=ATS Italia Editrice|date=2001|passage=5|isbn=|lire en ligne=}}.</ref>. Le pape décide en 1506 d'allouer ses fonds en priorité pour la reconstruction de la [[basilique Saint-Pierre]] confiée à l'architecte [[Bramante]], ce dernier ayant profité de l'absence de son confrère pour gagner les faveurs de Jules II, probablement par jalousie selon [[Ascanio Condivi]]<ref>{{ouvrage|langue=en|auteur=John Addington Symonds|titre=The Life of Michelangelo Buonarroti|éditeur=Bookpubber|date=2014|passage=57|isbn=|lire en ligne=}}.</ref>. De retour de Carrare, Michel-Ange demande en vain le remboursement de ses frais. Le 17 avril 1506, la veille de la pose de la première pierre de la basilique, il fuit Rome pour se réfugier à Florence. Mais, après plusieurs injonctions papales, il doit faire allégeance devant Jules II en novembre 1506 à Bologne où il reçoit l'absolution. Il réalise alors et pendant un an la statue en [[bronze]] de Jules devant la [[cathédrale]] de Bologne. Cette statue sera détruite puis fondue après le retour des [[Bentivoglio (famille)|Bentivoglio]] à Bologne en 1511.
 
[[Fichier:Michelangelo pietà rondanini.jpg|thumb|left|upright|La ''[[Pietà Rondanini]]'', [[Château des Sforza]], [[Milan]].]]
Michel-Ange reprend le projet du tombeau, cependant, sous la direction de Jules II, il doit sans cesse interrompre son travail afin d’effectuer de nombreuses autres tâches. La plus célèbre d’entre elles est la peinture monumentale du [[Plafond (architecture)|plafond]] de la [[chapelle Sixtine]] qui lui prend quatre années de sa vie (1508-1512). [[Bramante]], inquiet du retour en grâce de Michel-Ange, a suggéré à Jules II ce projet qui, il en est sûr, se soldera par un échec. Le 8 mai 1508, l'artiste signe le contrat prévoyant la réalisation de fresques représentants les [[Douze Apôtres]] dans les [[Pendentif (architecture)|pendentifs]] et des [[Ornement (architecture)|motifs ornementaux]] dans les parties restantes<ref>Eugène Müntz, {{opcit}}, p. 109.</ref>. Sur la requête de Michel-Ange qui juge le sujet trop pauvre, et aidé par les [[théologie]]ns de la cour papale, il réalise les fresques des neuf histoires centrales représentant les épisodes de la [[Genèse]], l'humanité ''ante Legem'', avant la loi de [[Moïse]]. Dans ses ''Poèmes'', il décrit ces quatre ans comme extrêmement éprouvants. La [[chapelle]] est ouverte le jour de la [[Toussaint]] de 1512, dans l'enthousiasme général.
 
En 1513, le pape Jules II meurt. Malgré leurs fréquentes disputes, ce chef de l'[[Église (institution)|Église]] fut un grand ami de Michel-Ange et avait pour lui un profond respect.
Son successeur [[Léon X]], un Médicis, demande à Michel-Ange de terminer la [[façade]] extérieure de la [[Basilique San Lorenzo de Florence|basilique San Lorenzo]] de Florence et de l’orner de sculptures. Il accepte à contrecœur, en fait les plans, mais est incapable d’accéder à cette demande : la façade de l'édifice est restée nue jusqu'à ce jour. Après la mort de Léon X, l'austère pape [[Adrien VI]] n'a aucune commande pour lui.
 
De retour à Florence, de 1519 à 1531, Michel-Ange réalise pour les Médicis la ''Sagrestia Nuova'' ([[sacristie]] neuve), une des ''Cappelle Medicee'' ([[chapelles Médicis]])<ref>avec la ''Cappella dei Principi'' (chapelle des Princes) édifiée au siècle suivant.</ref>, où il sculpte notamment les [[Tombeaux des Médicis|tombeaux des ducs Laurent et de Julien]] avant de laisser terminer l'ensemble par ses élèves (notamment [[Giovanni Angelo Montorsoli|Montorsoli]]). Durant le même séjour, la famille florentine lui commande la [[bibliothèque Laurentienne]], destinée à accueillir les livres de [[Laurent de Médicis|Laurent le Magnifique]] : débutée en 1524, elle reste inachevée lors du départ de l’artiste et ne fut terminée qu’entre 1551 et 1571 par [[Bartolomeo Ammannati|Ammanati]].
 
En 1527, les citoyens de Florence — encouragés par le [[Sac de Rome (1527)|sac de Rome]] — renversent les Médicis et restaurent la [[République florentine|République]]. Un siège de la ville suit, où Michel-Ange vient en aide à sa Florence bien-aimée en travaillant sur les [[Fortifications de Florence|fortifications de la ville]] en 1528 et 1529. La ville tombe en 1530 et le règne des Médicis est restauré.
 
[[Fichier:Michelangelo tomb.JPG|thumb|upright|Le Tombeau de Michel-Ange dans la [[Basilique Santa Croce de Florence|basilique Santa Croce]] à [[Florence]].]]
En 1532, Michel-Ange revient à Rome après un séjour de plusieurs années à Florence — au cours duquel, il avait pris parti contre le pape dans le conflit avec l'empereur [[Charles Quint]] — et [[Clément VII (pape)|Clément VII]] lui ayant pardonné, lui demande de peindre les deux murs latéraux de la [[chapelle Sixtine]]. Il devait y représenter la ''Chute des anges rebelles'' et le ''[[Jugement dernier (Michel Ange)|Jugement dernier]]''. Presque aussitôt, il se met à l'étude pour réaliser ce projet démesuré. Clément VII étant mort (en 1534), il songe à renoncer à ce travail pour reprendre le [[Tombeau de Jules II]] quand le pape [[Paul III]] s'y oppose et le nomme en 1535 architecte, peintre et sculpteur du [[Vatican]]. La fresque du ''[[Jugement dernier (Michel Ange)|Jugement dernier]]'' sur le mur d’[[Autel (christianisme)|autel]] fut seule exécutée pour n'être finalement achevée qu'en 1541.
 
En 1535, il rencontre [[Tommaso dei Cavalieri]] avec qui il aura une « amitié amoureuse » comme le révèlent ses poèmes<ref name="Ryan">{{ouvrage|langue=en|auteur=Chris Ryan|titre=The Poetry of Michelangelo : An Introduction|éditeur=Continuum International Publishing Group Ltd|date=2001|passage=97-99|isbn=|lire en ligne=http://books.google.fr/books?id=PThUqvh209sC&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false}}.</ref>. Il rencontre également [[Vittoria Colonna]], avec qui il a de longues conversations et en qui il voit une figure divine.
 
Le projet du tombeau de Jules II devient un mausolée contenant un simple [[cénotaphe]] dans la [[basilique Saint-Pierre-aux-Liens]] en 1545, soit quarante ans après la commande initiale.
 
À partir de 1546, il est nommé architecte de la [[basilique Saint-Pierre]]. Il revient au plan en croix grecque proposé par [[Bramante]] et simplifie le [[Dôme (architecture)|dôme]], lui donnant un aspect plus léger. En 1561, le pape [[Pie IV]] lui confie la construction de la [[basilique Sainte-Marie-des-Anges-et-des-Martyrs]] dans les [[thermes de Dioclétien]], œuvre qu'il ne pourra mener à son terme.
 
Michel-Ange reste actif jusqu'à la fin de sa vie, prenant part à la vie artistique de son temps, conseillant et recommandant tel ou tel de ses disciples, en patriarche déjà envahi par son mythe. Six jours avant sa mort, il travaille encore à la [[Pietà Rondanini]]. Il meurt, à Rome, le {{Date|18|février|1564}} à l’âge de quatre-vingt-huit ans, en présence de nombreux médecins et amis les plus intimes, en premier lieu [[Tommaso dei Cavalieri]]<ref>{{ouvrage|auteur=[[Marcel Marnat]]|titre=Michel-Ange : une vie|éditeur=Gallimard|date=1974|passage=266}}.</ref>. Selon ses volontés, son corps est rapatrié le 29 mars à Florence, où il est enterré dans la [[Basilique Santa Croce de Florence|basilique Santa Croce]] avec les honneurs nationaux. Ses funérailles (organisées par une commission médicéenne composée des peintres Bronzino et Vasari et des sculpteurs Cellini et Ammanati, les grandes toiles décoratives qui servent aux obsèques solennelles étant peintes par [[Santi di Tito]], l'oraison funèbre étant prononcée par [[Benedetto Varchi]]) qui sont l'objet d'une [[récupération politique]], religieuse, institutionnelle (elles sont l'occasion de lancement de l'[[Académie du dessin de Florence]]) et [[Giorgio Vasari|vasarienne]], scellent le statut atteint par l'artiste et consacrent son mythe. Sa vie est décrite dans ''[[Le Vite]]'' de [[Giorgio Vasari]] et la ''Vie de Michel-Ange'' d'[[Ascanio Condivi]]<ref>{{ouvrage|auteur=[[Pierre Chastang]]|titre=Le passé à l'épreuve du présent : appropriations et usages du passé du Moyen Âge à la Renaissance|éditeur=Presses Paris Sorbonne|date=2008|passage=281|isbn=|lire en ligne=}}.</ref>.
 
[[Gaspard Becerra]] et [[Bastiano da Sangallo]] furent ses élèves.
 
=== Vie privée ===
[[Fichier:Andr37.jpg|thumb|upright|Dessin de Michel-Ange représentant [[Zeus]] et [[Ganymède]], couple pédérastique archétypal depuis la Grèce classique.]]
Si l'[[homosexualité]] de l'artiste ne fait plus mystère aujourd'hui<ref name="Ryan"/> et ne pose plus problème, il n'en a longtemps pas été de même. Alors que la [[Nu (genre artistique)|nudité]] des corps du ''[[Jugement dernier (Michel Ange)|Jugement dernier]]'' de la [[chapelle Sixtine]] a été chastement recouverte après la mort du peintre, par [[Daniele da Volterra]], surnommé ''Il Braghettone''<ref>Littéralement : « le faiseur de culottes ».</ref>, la sexualité de Michel-Ange a été pudiquement dissimulée. [[Ascanio Condivi]]<ref name="Mézières"/>, son premier [[Biographie|biographe]], préférant laisser l'image d'un homme [[Asexualité|asexuel]] pour qui veut l'entendre ainsi, mais très claire pour qui a lu [[Platon]], écrit : {{citation|Je l'ai souvent entendu raisonner et discourir sur l'amour et j'ai appris des personnes présentes qu'il n'en parlait pas autrement que d'après ce qui se lit dans Platon. Je ne sais pas ce que dit Platon, mais je sais bien qu'ayant longtemps et très intimement pratiqué Michel-Ange, ainsi que je l'ai fait, je n'ai jamais entendu sortir de sa bouche que des paroles très honnêtes et capables de réprimer les désirs déréglés et sans frein qui pourraient naître dans le cœur des jeunes gens.}}
[[Giorgio Vasari]] est un peu moins cryptique dans ''[[Le Vite]]'' : {{citation|Par-dessus tous les autres, sans comparaison, il aima [[Tommaso dei Cavalieri]], gentilhomme romain, jeune et passionné pour l’art. Il fit sur un carton son [[portrait]] grandeur nature – le seul portrait qu’il ait dessiné : car il avait horreur de copier une personne vivante, à moins qu’elle ne fût d’une incomparable beauté.}}
 
== Œuvres ==
{{article détaillé|Liste des œuvres de Michel-Ange}}
=== Peintures ===
==== Fresques ====
 
* ''[[La Bataille de Cascina]]'' (1504) pour le [[Palazzo Vecchio]] de [[Florence]] (inachevée et perdue) ;
* ''[[Conversion de saint Paul (Michel-Ange)|La Conversion de saint Paul]]'' (1542-1550) et ''Le [[Martyre de saint Pierre (Michel-Ange)|Martyre de saint Pierre]]'' (vers 1546-1550) dans la [[chapelle Paolina]] du [[Vatican]] ;
* Dans la [[chapelle Sixtine]] :
** le [[plafond de la chapelle Sixtine|plafond]] (1508-1512), structuré autour de neuf histoires tirées de la [[Genèse]], dont le panneau plus célèbre est ''[[La Création d'Adam]]'' (quatrième de la série) ;
** ''[[Le Jugement dernier (Michel-Ange)|Le Jugement dernier]]'' (1536-1541).
 
<gallery>
Vatican-ChapelleSixtine-Plafond.jpg|Le [[plafond de la chapelle Sixtine]] au [[Vatican]] entièrement réalisé par Michel-Ange.
God2-Sistine Chapel.png|''[[La Création d'Adam]]'' (détail).
Michelangelo Buonarroti - Jugement dernier.jpg|''[[Le Jugement dernier (Michel-Ange)|Le Jugement dernier]]''.
</gallery>
 
==== Tableaux ====
 
* ''[[Le Tourment de saint Antoine (Michel-Ange)|Le Tourment de saint Antoine]]'' (vers 1487-1488), au [[Kimbell Art Museum]], à [[Fort Worth]] ([[Texas]])
* ''La Vierge avec l'Enfant, saint Jean Baptiste et quatre anges'' (milieu des années 1490), [[tempera]] et huile sur peuplier, {{Dunité|105|76|cm}}, [[National Gallery]], [[Londres]]<ref>{{ouvrage|langue=français|prénom1=Erika|nom1=Langmuir|titre= National Gallery <!--Paramètre obligatoire --> |sous-titre=Le Guide|éditeur=Flammarion|volume=|année=1997|pages totales=335|passage=p. 135|isbn=2-08-012451-X|lire en ligne=}}.</ref>
* ''[[Mise au tombeau (Michel-Ange)|Mise au tombeau]]'' (vers 1500-1501), National Gallery, Londres (œuvre inachevée)
* ''La Sainte Famille à la tribune'', dite ''[[Tondo Doni]]'' (1504), [[musée des Offices]] de [[Florence]]
 
=== Sculptures ===
 
[[Fichier:'David' by Michelangelo JBU0001.JPG|thumb|upright|''[[David (Michel-Ange)|David]]'', situé à la [[Galleria dell'Accademia de Florence|Galleria dell'Academia]], à Florence.]]
[[Fichier:'Moses' by Michelangelo JBU140.jpg|thumb|upright|''[[Moïse (Michel-Ange)|Moïse]]'', [[Tombeau de Jules II]], [[basilique Saint-Pierre-aux-Liens]], [[Rome]]]]
 
* ''La [[Vierge à l'escalier]]'' (vers 1491) ([[Casa Buonarroti]] de [[Florence]])
* ''La [[Bataille des Centaures]] et des [[Lapithes]]'' (vers 1492) (Casa Buonarroti de Florence)
* ''[[Crucifix de Santo Spirito|Crucifix du couvent Santo Spirito]]'' (1492) ([[Basilique Santo Spirito (Florence)|basilique Santo Spirito]] de Florence)
* ''[[Bacchus (Michel-Ange)|Bacchus]]'' ([[musée national du Bargello]] de Florence) (1496-1497)
* ''[[La Pietà (Michel-Ange)|La Pietà]]'' (1499) ([[basilique Saint-Pierre]] de [[Rome]])
* ''[[David (Michel-Ange)|David]]'' (1501) ([[Galleria dell'Accademia de Florence|Galerie de l'Académie]] de [[Florence]])
* Quatre statues de saints pour l'autel Piccolomini de la [[cathédrale de Sienne]] ([[1501]]-[[1504]])
* ''La [[Madone de Bruges|Vierge de Bruges]]'' (1504) ([[Église Notre-Dame (Bruges)|église Notre-Dame de Bruges]])
* ''[[Tondo Pitti]]'' (vers 1504-1505) (Bargello de Florence)
* ''[[Tombeau de Jules II]]'' (réalisée en six périodes : 1505, 1513, 1516, 1525–1526, 1532 et 1542) :
** ''[[Moïse (Michel-Ange)|Moïse]]'' (vers 1513–1515) ([[basilique Saint-Pierre-aux-Liens]] de [[Rome]]) - Moïse figure portant des cornes et cette représentation a fait débat sur une mauvaise interprétation des textes bibliques sur une aura ou des rayons<ref>[[Thomas Römer]], « [http://www.evangile-et-liberte.net/elements/numeros/190/article8.html Les cornes de Moïse] », ''Évangile et Liberté'' {{n°|180}}, juin-juillet 2005.</ref> ;
** ''[[L'Esclave rebelle]]'' (1513–1516) ([[musée du Louvre]] de [[Paris]]) ;
** ''[[L'Esclave mourant]]'' (1513–1516) (musée du Louvre de Paris) ;
** ''Le [[Génie de la Victoire]]'' (vers 1532–1534) ([[Palazzo Vecchio]] de Florence) ;
** ''[[Jeune Esclave]]'', ''[[Esclave barbu]]'', ''[[Esclave Atlas]]'', ''[[Esclave s'éveillant]]'', (1513 ; 1519-1535) ([[Galleria dell'Accademia de Florence|Galerie de l'Académie]] de Florence) ;
** Rachel (1545) ;
** Leah (1545).
* ''Tombeau de [[Julien de Médicis (1478-1516)|Julien de Médicis]]'' (1478-1516) ([[Sagrestia Nuova]] de [[Florence]])
* ''Tombeau de [[Laurent II de Médicis]]'' (1492-1519) (Sagrestia Nuova de Florence)
* ''Le [[Garçon accroupi (Michel-Ange)|Garçon accroupi]]'' (vers 1534) ([[musée de l'Ermitage]] de [[Saint-Pétersbourg]])
* ''Tombeau de [[Paul III]]'' ([[basilique Saint-Pierre]] de [[Rome]])
* ''Buste de Brutus'' (1539-1540) ([[Musée national du Bargello|Bargello]] de Florence)
* La ''[[Pietà Bandini|Pietà aux quatre figures]]'' (1550) ([[Museo dell'Opera del Duomo (Florence)|Museo dell'Opera del Duomo]] de Florence)
* Saint-Bruno
* [[Esthétique de l'inachevé]]<ref>Voir à ce sujet les propos et les analyses de [[Eugène Delacroix|Delacroix]].</ref> :
** ''[[Tondo Taddei]]'' (vers 1505-1507) ([[Royal Academy]] de [[Londres]]) ;
** La ''[[Pietà Rondanini]]'' (commencée en 1552) ([[Château des Sforza]] de [[Milan]]) ;
** Quatre ''Esclaves'', ([[Atlas (mythologie)|Atlas]], s'éveillant, barbu, jeune) émergeant chacun de leur bloc de marbre en statues inachevées, à la [[Galleria dell'Accademia de Florence|Galerie de l'Académie]] de [[Florence]] ;
** ''La Pietà de Palestrina'' (1553-1555) ([[Galleria dell'Accademia de Florence|Galerie de l'Académie]] de Florence) à [[Palestrina (Italie)|Palestrina]] jusqu'en 1940.
Les ''Prisonniers'' et la ''Pietà'' sont des exemples de l'« inachevé » de Michel-Ange voulant représenter « la lutte de l'[[esprit]] pour se libérer de la [[matière]] », principe qui implique une participation active de la part du spectateur pour les compléter visuellement. On se reportera aux écrits de Delacroix qui aborde également le rôle des [[Notion de module|disproportions]] dans son [[esthétique]].
 
=== Architecture et urbanisme ===
 
En 1505, Michel-Ange projette le tombeau du pape [[Jules II]] dont le projet initial, devant se placer au centre de la [[basilique Saint-Pierre de Rome]], ne sera jamais réalisé (seul un [[cénotaphe]] subsiste avec seulement quelques statues de Michel-Ange). En [[1521]], il réalise l'un des chefs-d'œuvre de l'architecture de la Renaissance avec la nouvelle [[sacristie]] de la [[basilique San Lorenzo de Florence]], qui abrite les [[tombeaux des Médicis]]. Le pape [[Clément VII (pape)|Clément VII]] (un [[Médicis]]) mandate Michel-Ange pour le décor de la [[bibliothèque Laurentienne]] ainsi que de l'[[escalier]] monumental, du [[vestibule]], des [[lutrin]]s et des sièges de la grande salle que [[Bartolomeo Ammannati]] réalisera avec [[Giovanni Battista del Tasso]].
 
Il est chargé de l'aménagement de la [[Place du Capitole (Rome)|place du Capitole]], en 1538, par le pape [[Paul III]] (de son vrai nom [[Farnèse|Alexandre Farnèse]]), mais il commença dès 1536 par la réalisation de l'escalier donnant sur la ville. Il y construit aussi le Nouveau [[Palais]] qui se situe sur la place du Capitole. Nommé architecte de la basilique Saint-Pierre de Rome en 1546, il en conduit le chantier et met en projet la construction du [[Dôme (architecture)|dôme]] en 1555. Parallèlement, il achève le [[palais Farnèse]] en 1546. La [[Porta Pia]] sera son ultime réalisation (en 1564).
 
=== Dessins ===
 
Ses [[dessin]]s sont conservés à la [[National Gallery of Art]] à [[Washington (district de Columbia)|Washington D.C.]], au [[musée du Louvre]] à [[Paris]], au [[musée Condé]] de [[Chantilly]]. Notons, en particulier, ''L’Enlèvement de Ganymède'', de 1533, année où il rencontre Tomasso de Cavalieri, conservé au [[Fogg Art Museum]] de [[Cambridge (Massachusetts)|Cambridge]] et ''La Sainte Famille'' acquise par le [[Getty Center]] de [[Los Angeles]].
 
=== Poèmes ===
[[Fichier:MichelAngeLouvre.jpg|thumb|upright|Buste en bronze de Michel-Ange par [[Daniele da Volterra]], [[musée du Louvre]].]]
À la fin de sa vie, Michel-Ange se fait aussi poète et est reconnu comme l'un des plus grands parmi ses homologues italiens, après [[Pétrarque]] et [[Dante Alighieri|Dante]]. Il a écrit plus de trois cents [[poème]]s, [[sonnet]]s et [[Madrigal (forme poétique)|madrigaux]], datables de 1507 à 1560, d'inspiration souvent [[Humanisme|humaniste]]. Plusieurs de ces sonnets ont été mis en musique, notamment par [[Benjamin Britten]] (''[[Sept sonnets de Michel-Ange]]'') et [[Dmitri Chostakovitch]]. La compositrice [[Caroline Marçot]] s'en est inspirée dans son cycle ''Caro m'è 'l sonno'', pour ensemble de [[viole de gambe|violes de gambe]] (2014). Ces poèmes, inédits de son vivant, seront publiés par son neveu, Michelangelo le Jeune, en 1623.
 
Selon le poète et [[critique littéraire]] anglais [[John Addington Symonds]], Michelangelo le Jeune aurait travesti – pour des raisons de convenance – certains pronoms afin de masquer l'amour que Michel-Ange portait et exprimait dans ses sonnets envers Tommaso de Cavalieri (vers 1509-1587), de vingt-quatre ans son cadet<ref name="Ryan"/>. {{citation|Malheureusement, avant la belle édition de M. César Guasti, publiée en 1863, les traducteurs français n'ont jamais eu sous les yeux qu'un texte défiguré par les ornements que celui-ci s'est permis d'y ajouter, par les suppressions que s'est permis d'y faire le neveu de Michel-Ange.}} écrit [[Alfred Mézières]], dans un article de 1873<ref name="Mézières">A. Mézières, « {{lien brisé|url=http://agora.qc.ca/reftext.nsf/Documents/Michel-Ange_Buonarroti--Michel-Ange_poete_par_A_Mezieres|titre=Michel-Ange Buonarroti, poète}} », ''Encyclopédie de l'Agora''.</ref>.
 
C'est à la poétesse [[Vittoria Colonna]] qu'est longtemps revenu l'honneur d'être la destinatrice de la flamme amoureuse de Michel-Ange. Et Mézières ne fait pas exception, s'étonnant du langage amoureux adressé à un garçon et préfèrant y voir l'admiration déguisée pour une femme de lettres : {{citation|L'obscur Thomas Cavalieri n'est vraisemblablement qu'un prête-nom. On se demande alors quelle est la personne à qui Michel-Ange se croyait obligé de ne transmettre l'expression de sa pensée que par intermédiaire. Aucun nom d'homme ne se présente à l'esprit ; d'ailleurs, s'il s'agissait d'un homme, à quoi bon tant de mystère ? On n'est guère tenu à de telles précautions que dans une correspondance avec une femme. Une fois sur cette piste l'imagination fait du chemin. La date de la première lettre adressée à Thomas Cavalieri ({{date|1|janvier|1533}}) correspond précisément à l'époque où ont pu commencer les premières relations de Michel-Ange et de Vittoria Colonna.}}
 
Une traduction des ''Sonnets'' de Michel-Ange a été publiée par [[Robert Grange]]<ref>[http://www.sudoc.abes.fr//DB=2.1/SET=1/TTL=1/CLK?IKT=1&TRM=Grange%2cRobert traduction des ''Sonnets'' de Michel-Ange.].</ref>.
 
== Galerie ==
<gallery mode = packed>
Image:Michelangelo Buonarroti 045.jpg|''[[La Mise au tombeau (Michel-Ange)|Mise au tombeau]]'', huile sur bois, {{Dunité|161|149|cm}}, [[National Gallery (Londres)|National Gallery]], [[Londres]].
Image:Martyrdom Michelangelo.jpg|''[[Martyre de saint Pierre]]'', [[chapelle Paolina]] du [[Vatican]].
Image:Michelangelo_Buonarroti_-_Tondo_Doni_-_Google_Art_Project.jpg|''[[Tondo Doni]]'', [[Galerie des Offices]], [[Florence]].
Image:Michelangelo's Pieta 5450 cropncleaned.jpg|''[[La Pietà (Michel-Ange)|Pietà]]'', [[basilique Saint-Pierre]] du [[Vatican]].
Image:'Dying Slave' Michelangelo JBU004.jpg|''[[L'Esclave mourant]]'' du [[musée du Louvre]].
Image:Michelangelo Bacchus.jpg|''[[Bacchus (Michel-Ange)|Bacchus]]'' du [[Musée national du Bargello|Bargello]], Florence.
Image:Michelangelo-Pieta 4 figures.jpg|''[[Pietà aux quatre figures|La Pietà aux quatre figures]]'' du [[Museo dell'Opera del Duomo (Florence)|Museo dell'Opera del Duomo]], Florence.
Image:Ivresse de noe.jpg|''[[L'Ivresse de Noé (Michel-Ange)|L'Ivresse de Noé]]'', [[chapelle Sixtine]] du Vatican.
Image:A4773.jpg|''Léda et le Cygne'', [[National Gallery]], Londres.
</gallery>
 
== Voir aussi ==
=== Iconographie ===
* Statue en bronze, dim; h: 52,5, l: 17,2, p: 17cm, signé « A.Carrier/1855 », Paris ([[musée d'Orsay]])
* Buste en terre cuite vers 1863 par [[Albert-Ernest Carrier-Belleuse]] ([[Château de Malmaison| Musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau]]).
* Buste en argent avant 1883 par Carrier-Belleuse New York ([[Metropolitan Museum of Art]])
 
=== Bibliographie ===
<small>par ordre chronologique</small>
* [[Charles de Tolnay]], ''Michel-Ange'', Flammarion, 1970
* Olivier Encrenaz et Jean Richer, ''Vivante étoile : Michel-Ange, Gérard de Nerval, André Breton'', Paris, Lettres modernes, 1971
* [[Irving Stone]], ''La Vie ardente de Michel-Ange'', trad. Janine Michel, Plon, 1983, {{ISBN|2259010393}}
* Lutz Heusinger, ''Michel-Ange'', Philippe Sers, 1989, {{ISBN|2904057404}}
* [[Giulio Carlo Argan]], Bruno Contardi, ''Michel-Ange architecte'', Gallimard, 1991
* Sylvie Deswarte-Rosa, « ''Idea'' et le Temple de la Peinture. I. Michelangelo Buonarroti et [[Francisco de Holanda]] », ''Revue de l'art'' n°92, 1991, {{p.|20-41}} ([http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rvart_0035-1326_1991_num_92_1_347901 en ligne])
* Michel-Ange, ''Poésies'', traduites par Michel Orcel, Imprimerie Nationale, Paris, 1993
* [[Marcel Brion]], ''Michel-Ange'', Albin Michel, 1995
* [[Daniel Arasse]], « Michel-Ange et l'index de Moïse », ''Le Sujet dans le tableau : Essais d'iconographie analytique'', Flammarion, 1997
* [[Gilles Néret]], Véronique Goarin, Catherine Scheck, ''Michel-Ange'', Taschen, 2000, {{ISBN|3822861774}}
* Charles Sala, ''Michel-Ange : Sculpteur, peintre, architecte'', Pierre Terrail, 2001, {{ISBN|2879390893}}
* [[Paul Joannides]], Véronique Goarin, Catherine Scheck, ''Michel-Ange : Élève et copiste (dessins italiens du musée du Louvre)'', Réunion des Musées Nationaux, 2003, {{ISBN|2711840441}}
* Linda Murray, ''Michel-Ange'', Thames & Hudson, 2003, {{ISBN|2878110757}}
* Enzo Noé Girardi, ''Poésies / Rime de Michel-Ange'', trad. Adelin-Charles Fiorato, Belles Lettres, 2004, {{ISBN|2251730141}}
* [[Giorgio Vasari]], ''La Vie des meilleurs peintres, sculpteurs et architectes'', réédition de la traduction française et édition commentée sous la direction d'[[André Chastel]] en 2 volumes, Actes Sud, 2005, {{ISBN|2742757694}}
* {{en}} Peter Barenboim, ''Michelangelo Drawings - Key to the Medici Chapel Interpretation'', Moscou, Letny Sad, 2006, {{ISBN|5-98856-016-4}}
* [[Ascanio Condivi]], Bernard Faguet, ''Vie de Michel-Ange'', Flammarion, 2006, {{ISBN|208213136X}}
* {{de}} [[Antonio Forcellino]], ''Michelangelo'', Siedler Verlag, 2006, {{ISBN|3886808459}}
* Antonio Forcellino, ''Michel-Ange : Une vie inquiète'', trad. Pierre-Emmanuel Dauzat, Seuil, 2006, {{ISBN|2020825813}}, 447 p.
* {{ouvrage|langue=en|titre=Young Michelangela: The Path to the Sistine|sous-titre=A Biography|prénom1=John T.|nom1=Spike|lien auteur1=John Spike|année=2010|éditeur=Vendome Press}}
* [[Jack Lang]], Colin Lemoine, ''Michel-Ange'', Fayard, 2012
 
; Romans
* [[Mathias Énard]], ''[[Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants]]''<ref>Gilles Heuré, [http://www.telerama.fr/livre/mathias-enard-parle-leur-de-batailles-de-rois-et-d-elephants,59095.php Critique de l'ouvrage], ''Télérama'', 21 août 2010 (consulté le 24 mars 2015).</ref>, Actes Sud, 2010
* [[Léonor de Récondo]], ''Pietra viva''<ref>{{Lien web
| auteur = Marine Landrot
| titre = ''Pietra viva'' de Léonor de Récondo
| url = http://www.telerama.fr/livres/pietra-viva,101156.php
| site = Télérama
| en ligne le = 18 septembre 2013
| consulté le = 24 mars 2015
}}.</ref>{{,}}<ref name="LaC">{{Lien web
| auteur = Emmanuelle Giuliani
| titre = Léonor de Récondo, l’archet et la plume
| url = http://www.la-croix.com/Culture/Livres-Idees/Livres/Leonor-de-Recondo-l-archet-et-la-plume-2013-10-14-1041354
| site = La Croix
| en ligne le = 14/10/13
| consulté le = 24 mars 2015
}}.</ref>, Paris, Sabine Wespieser Éditeur, [[2013 en littérature|2013]] {{ISBN|978-2-84805-152-9}}
 
=== Articles connexes ===
* [[Liste des œuvres de Michel-Ange]] ;
* [[Casa Buonarroti]] (musée Michel-Ange de [[Florence]]) ;
* [[Musée Michel-Ange]] à [[Caprese Michelangelo]] en [[Toscane]] ;
* ''[[The Titan: Story of Michelangelo]]'', [[Documentaire|film documentaire]] [[Cinéma allemand|allemand]] de 1949 consacré à Michel-Ange ;
* ''[[L'Extase et l'Agonie]]'' (''The Agony and the Ecstasy''), [[Cinéma américain|film américain]] de [[Carol Reed]] sorti en 1965, qui illustre l'histoire des rapports parfois tendus entre Michel-Ange et [[Jules II]] à l'époque où l'artiste peignit le [[plafond de la chapelle Sixtine]]
* [[(3001) Michelangelo]], [[astéroïde]] nommé en hommage à Michel-Ange
 
=== Liens externes ===
{{Autres projets|commons=Category:Michelangelo Buonarroti|commons titre=Michel-Ange
|wikisource=Auteur:Michel-Ange|wikisource titre=Michel-Ange
|wikiquote=Michel-Ange}}
* {{autorité}}
* « [http://www.bm-lyon.fr/expo/11/michel-ange/parcours1-graveurs-copistes.php Michel-Ange : Graveurs et copistes] »
* « [http://www.clio.fr/BIBLIOTHEQUE/michel-ange_l_incomparable.asp Michel-Ange, l'incomparable] »
* [http://agora.qc.ca/mot.nsf/Dossiers/Michel-Ange Michel-Ange sur l'Encyclopédie de l'Agora]
 
== Notes et références ==
{{références|colonnes=2}}
 
{{Palette Michel-Ange}}
 
{{Portail|Renaissance|sculpture|architecture|peinture|histoire de l'art|Toscane}}
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