« L'Esclavage moderne » : différence entre les versions

| préface =

| directeur =

| lieuparution =

| éditeur = Le Pas de coté

Tolstoï propose une explication à cet aveuglement : la science du [[progrès]], donne une représentation du monde qui fait de l’homme un instrument. Il critique ainsi l’idée du [[rationalisme]]. Il en profite aussi pour faire une attaque contre la [[religion]], en particulier le [[chrétienté]], qui a posé dès le Moyen Âge, l’idée d’une pauvreté nécessaire pour les travailleurs (les [[Servage|serfs]]) et de la jouissance des autres (les [[Seigneurie|seigneurs]]). Le progrès est donc une nouvelle religion, au même titre que le [[catholicisme]], qui permet une acceptation de l[[Ordre social|’ordre social]]. Cependant, l’histoire nous montre une remise en cause de ces valeurs, avec par exemple la [[Révolution française]]. C’est ainsi qu’est née l’[[économie politique]], devant justifier l’état des choses par des [[Théorème d'économie|lois]], immuables et naturelles, sur le même modèle que la loi scientifique ([[Offre et demande|loi de l’offre et de la demande]], [[capital]], [[bénéfice]]...). Cette science ne servirait selon lui qu’aux privilégiés, les [[Intellectuel|intellectuels]], et voit sa dimension universelle être faussée car elle est née que dans un cadre spatio-temporel restreint : l'[[Époque victorienne|Angleterre]] du {{sp-|XVIII|e|au|XIX|e}}, avec des auteurs tel que [[Adam Smith]].

 

Dans ce chapitre, l’auteur vient critiquer les idées [[Socialisme|socialistes]] de l’époque, que l’on peut retrouver dans la pensée de [[Paul Lafargue]] dans son écrit ''[[Le Droit à la paresse]]'', publié en 1880. Il fait une nouvelle comparaison avec le pouvoir de l’[[Église (institution)|Église]] : 2 classes existent, une inférieure, l’autre supérieure, avec pour motivation l’idée d’un futur meilleur qui passe par la [[Socialisation des biens|socialisation]] des moyens de production, servant de justification pour la classe privilégiée de l’ordre social. La science du progrès se charge donc de répondre : les ouvriers et autres travailleurs doivent se regrouper en société de coopération et doivent lutter par des grèves, participation au pouvoir... Ils doivent faire pression pour obtenir des améliorations. Les intellectuels de l’époque exprime l’idée qui cette socialisation n’est qu’une question de temps.