« Mohammed Amin al-Husseini » : différence entre les versions

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Hitler fut impressionné par son sens de la ruse et sa prudence tactique<ref>« Au cours des discussions il s'est révélé être un fin renard ; en vue de gagner du temps pour réfléchir, il se fait traduire certaines choses non seulement en français mais aussi en arabe, et il pousse la prudence jusqu'à s'en faire écrire d'autres. Quand il parle, il soupèse chacun de ses mots. Dans l'astuce, il égale presque les Japonais », [[Hugh Trevor-Roper]], [[Gerhard Weinberg]], Norman Cameron (trad.), R. H. Stevens (trad.), ''Hitler's Table Talk 1941-1944: His Private Conversations'', Enigma Books, 2008, 609{{nb p.}} {{isbn|978-1929631667}}, {{p.|412}}.</ref>. Il dira de lui : « Le grand mufti est un homme qui en politique ne fait pas de sentiment. Cheveux blonds et yeux bleus, le visage émacié, il semble qu'il ait plus d'un ancêtre [[Race aryenne|aryen]]. Il n'est pas impossible que le meilleur sang romain soit à l'origine de sa lignée »<ref>[[Hugh Trevor-Roper]], [[Gerhard Weinberg]], Norman Cameron (trad.), R. H. Stevens (trad.), ''Hitler's Table Talk 1941-1944: His Private Conversations'', {{opcit}}, {{p.|412}}.</ref>. Il obtient le titre d'« [[aryen d'honneur]] » en 1941. Al-Husseini travaille ensuite à des émissions de radio de propagande, destinées aux mondes arabe et musulman<ref name="ushmm"/>. En {{date-|mai 1942}}, il collabore aux recrutements de musulmans des Balkans pour former la [[13e division de montagne de la Waffen SS Handschar|{{13e|division}} de montagne de la Waffen SS Handschar]]<ref>[[Léon Poliakov]], ''De Moscou à Beyrouth : essai sur la désinformation'', Paris, Calmann-Lévy, 1983 {{ISBN|2-7021-1240-4}}, {{p.|54}}.</ref>. Cependant la majorité des Arabes et des Palestiniens ne le suivront pas, selon [[Gilbert Achcar]], {{citation|Les Arabes et les Berbères qui combattirent dans les rangs des Alliés durant la Seconde Guerre mondiale sont considérablement plus nombreux que ceux qui combattirent dans les rangs des pays de l'Axe<ref>[[Gilbert Achcar]], ''Les Arabes et la Shoah'', Arles, Actes Sud, {{coll.|Sindbad}}, 2009 [http://www.monde-diplomatique.fr/2010/01/AVRAN/18727 présentation en ligne].</ref>}} et selon [[Alain Gresh]] il y aurait eu « {{nombre|9000|Palestiniens}} dans les rangs de l'Armée britannique, des centaines de milliers de Maghrébins dans les troupes de la France libre, sans parler de centaines de déportés arabes dans les camps nazis »<ref>[[Alain Gresh]], ''De quoi la Palestine est-elle le nom – Les Liens qui Libèrent, Floch, septembre 2010.</ref> {{lien|Robert Satloff}} rappelle quant à lui que de nombreux Arabes d'Afrique du Nord aidèrent à sauver des Juifs et auraient pu mériter le titre de [[Juste parmi les nations|Juste]]<ref>{{en}} [[Robert Satloff]], ''Among the Righteous. Lost Stories from the Holocaust's Long Reach into Arab Lands'', New York, Public Affairs, 2006.</ref>.
 
Il avait connaissance de l'extermination des Juifs d'Europe<ref>''[https://www.youtube.com/watch?v=xCmHRRiwGNI La croix gammée et le turban, La tentation nazie du grand mufti]'', documentaire diffusé sur [[Arte]] le 11 décembre 2012.</ref>. Des photos inédites datées du 2 novembre 1943 et rendues publiques le 15 juin 2017, le montrent en compagnie de dignitaires nazis et d'officiers SS en train de visiter un camp en Allemagne<ref>{{Lien web|url=http://www.haaretz.com/israel-news/1.795563|titre= Never-before-seen Photos of Palestinian Mufti With Hitler Ties Visiting Nazi Germany|site=[Haaretz|date= 15 juin 2017}}</ref>.
 
Dans ses mémoires parues en 1968, évoquant une plainte déposée contre lui à l'ONU en 1947, le grand mufti affirme que « les Allemands étaient suffisamment sans pitié et n'avaient eu besoin d'aucun encouragement pour exterminer les juifs » et que, pour sa part, opposé au projet de transférer les Juifs d'Europe de l'Est en Palestine, il s'était contenté d'écrire « à Ribbentrop, Himmler et Hitler jusqu'à ce qu['il] réussisse à faire échouer leurs efforts » en ce sens, estimant que la Pologne était une meilleure destination<ref>{{he}} [[Zvi Elpeleg]], ''Hamufti Hagadol'', éd. Misrad habitachon, 1989, {{p.|74-75}}.</ref>.