« Place de la Concorde » : différence entre les versions

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Les aménagements, modestes sous la Révolution (installation des [[chevaux de Marly]] en 1794), ont été importants sous la [[Monarchie de Juillet]] (en 1836, érection de l'[[obélisque]], travaux d'embellissement de [[Jacques Hittorff|Hittorff]] : les deux fontaines, les statues des huit principales villes de France (les huit « matrones » vêtues à la grecque et couronnées de tours, leurs socles logeant des fonctionnaires et leur famille en attendant l'érection des statues<ref>[http://www.tv5.org/TV5Paris/pdf/objet_7555.pdf La Concorde]</ref>), les lampadaires et les [[colonne rostrale|colonnes rostrales]]). Le [[Second Empire]] supprima les fossés pour améliorer la circulation. Le dernier aménagement sur le plan de l'architecture a été en 1931 la disparition de l'[[hôtel Grimod de La Reynière]], construit en 1775 dans le respect de l'ordonnance de Gabriel, mais défiguré au fil du temps par des adjonctions successives, et son remplacement par l'[[Ambassade des États-Unis en France|ambassade des États-Unis]] dans le respect du projet originel. Depuis 1937, aucun changement notable ne peut plus affecter la place qui est classée dans son ensemble. Signalons un dernier embellissement en 1998, à l'initiative de l'[[égyptologue]] [[Christiane Desroches Noblecourt]], la mise en place du [[pyramidion]] doré de l'obélisque.
 
== HistoriqueHistoire ==
 
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* Le bâtiment situé à l'ouest de la rue Royale devait originellement abriter le nouvel ''hôtel des Monnaies'' dont la construction était projetée depuis 1768. Mais cet emplacement fut en définitive jugé trop éloigné du quartier des affaires, et un arrêt du Conseil décida que le nouvel édifice s'élèverait à [[Hôtel de la Monnaie (Paris)|son emplacement actuel]] sur le [[Quai de Conti]]. Le terrain situé derrière la colonnade occidentale fut alors divisé en quatre lots qui furent cédés à des particuliers, à charge pour eux d'élever des hôtels particuliers derrière la façade de Gabriel :
** L’''[[hôtel de Coislin]]'' ({{numéro|4}}), le plus proche de la rue Royale, ne conserve du décor original que des boiseries en chêne ornées de guirlandes et de fleurs dans les salons de l'étage.
** Les deux hôtels, parfois appelés ''[[hôtel dedu [[Plessis-Bellière]]'' ({{numéro|6}}) et ''hôtel Cartier'' ({{numéro|8}}), donnant sur la colonnade ont été construits par l'architecte [[Pierre-Louis Moreau-Desproux]], le premier pour l'un de ses amis, Rouillé de l'Estang (écuyer, secrétaire du roi et trésorier-général des deniers de la Police), et le second pour lui-même. Ils ont été réunis après 1901 pour le compte de l'[[Automobile Club de France]] et transformés en 1912 par l'architecte [[Gustave Rives]].
** L’''hôtel d'Aumont'' ({{numéro|10}}), à l'angle de la [[rue Boissy-d'Anglas]], a été construit par l'architecte [[Louis-François Trouard]], le décor intérieur étant réalisé par [[Pierre-Adrien Pâris]]. En 1788, l'hôtel est acheté par le [[François Félix Dorothée Des Balbes de Berton de Crillon|comte de Crillon]]. En 1907, le bâtiment est racheté par la Société des [[Grands Magasins du Louvre]] et transformé en un luxueux hôtel de voyageurs, l'[[hôtel de Crillon]], par l'architecte [[Walter-André Destailleur]]. Celui-ci laisse intact l'escalier d'honneur, édifie les façades sur cour dans le style de Gabriel, mais fait démonter la plupart des décors intérieurs d'origine. Ainsi, dans le salon des Aigles du premier étage, modèle de salle à l'antique conçue par Pâris, il ne laisse en place que la sculpture du plafond, mais fait copier les boiseries, les six portes monumentales et leurs encadrements et la glace, œuvre de l'ébéniste [[Bellangé]], tandis que les originaux sont réinstallés dans l'hôtel de La Tour d'Auvergne (actuelle ambassade du Chili), [[avenue de La Motte-Picquet]]. D'autres boiseries se trouvent au [[Metropolitan Museum of Art]] de [[New York]] et à la Villa Île-de-France, édifiée à [[Saint-Jean-Cap-Ferrat]] pour [[Béatrice de Rothschild|Béatrice Ephrussi de Rothschild]]. C'est dans cet hôtel que fut élaboré, du 3 février au 11 avril 1919, par le [[Woodrow Wilson|président Wilson]] et les délégués alliés, le pacte constitutif de la [[Société des Nations]] (plaque commémorative).