« Patrice Lumumba » : différence entre les versions

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C'est un véritable conflit qui menace d'éclater, ce qui provoque l'internationalisation de l'affaire congolaise avec, à l'[[ONU]], une condamnation par l'[[Union soviétique]] et des pays du [[tiers monde]] qui veulent soutenir Lumumba et ses partisans. Mais, le {{date|4|septembre|1960}}, le président [[Joseph Kasa-Vubu]] annonce à la radio la révocation de Lumumba ainsi que des ministres nationalistes ; il le remplace le lendemain matin par [[Joseph Iléo]]. Toutefois, Lumumba déclare qu’il restera en fonction ; le Conseil des ministres et le Parlement lui votent une motion de maintien et, à son tour, Lumumba révoque le président Kasa-Vubu, sous l'accusation de haute-trahison. En plus, il appelle à Léopoldville une partie des troupes de l'[[Armée nationale congolaise]] (ANC) stationnées à [[Stanleyville]] et au [[Kasaï]]<ref name="nzuzi">Bernard Laba Nzuzi, ''L'Équation congolaise : visiter le passé afin de mieux s'armer pour l'avenir'', L'Harmattan, 2007, 389 pages, [http://books.google.fr/books?id=LMEIoMxyjecC&pg=PA43&dq=lumumba+kasavubu+septembre+1960&hl=fr&ei=NoPyTI2cE8nk4gbewdHdBA&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1&ved=0CCoQ6AEwAA#v=onepage&q&f=false p. 43-45].</ref>.
 
Entre-temps, l'ONU vote l'intervention de troupes internationales dans le but de s'interposer entre les Belges et les Congolais de Kasa-Vubu, d'une part, et les partisans de Lumumba, de l'autre. C'est l'apparition de ce que l'on va appeler les [[Casques bleus]] ainsi nommés par la couleur de leurs casques destinée à signaler ces militaires internationaux comme « soldats de la paix ». Cependant, un coup d'État (soutenu par la [[CIA]]<ref name=church/>{{,}}<ref name="CIA guerres secrètes">Documentaire télévisé, ''CIA guerres secrètes'', 2003, [[Arte]].</ref>{{,}}<ref>Andrew Tully, ''CIA, The Inside Story'', New-York, M. Morrow, {{p.}}220-222 ([http://www.namebase.org/sources/HV.html index des noms]).</ref>{{,}}<ref>William Blum, [http://sandiego.indymedia.org/media/2007/02/125025.pdf ''Killing hope: US military and CIA interventions since World War II''], Zed Books, 2003, 469 pages, p. 159 et [http://books.google.fr/books?id=-IbQvd13uToC&pg=PA414&dq=Mobutu+10+october+coup+Andrew+Tully+CIA&hl=fr&ei=_rUsTbPbHo7Jswakqv3ZBw&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1&ved=0CCcQ6AEwAA#v=onepage&q=Mobutu%2010%20october%20coup%20Andrew%20Tully%20CIA&f=false p. 414], note 21.</ref>), éclate à Léopoldville par lequel [[Mobutu Sese Seko|Joseph Désiré Mobutu]] prend le pouvoir. Ex-militaire, mais aussi ancien journaliste dans la presse congolaise pro-belge Mobutu a repris du service dans l'armée congolaise avec le titre de colonel. Il crée immédiatement le [[Collège des commissaires généraux|Collège des Commissaires généraux]] composé de [[Noir (humain)|Noirs]] compétents dans divers domaines, transports, économie, politique, etc. chargés de gérer au plus pressé une situation chaotique. En même temps, le [[10 octobre]], Mobutu assigne à résidence Lumumba, Ileo et leurs ministres. Mais Lumumba fait passer en secret un mot d'ordre demandant à ses amis politiques de le rejoindre à Stanleyville, où ils établissent un gouvernement clandestin dirigé par [[Antoine Gizenga]]. Le [[27 novembre]], Lumumba s'échappe avec sa famille de la résidence Tilkens, à [[Gombe (Kinshasa)|Kalina]], et tente de gagner Stanleyville avec une petite escorte à bord de sa [[Chevrolet]]. Son évasion n'est découverte que trois jours après. Grâce à cette avance, persuadé d'avoir réussi à échapper à ses ennemis, il harangue ses partisans sur son passage, ce qui lui fait perdre du temps et permet au major congolais {{Lien|langue=en|trad=Gilbert Pongo|fr=Gilbert Mpongo}}, officier de liaison du service de renseignements, de le retrouver pour essayer de l'arrêter. Après un premier échec à [[Ilebo|Port-Francqui]] le {{1er décembre}}, Mpongo réussit et Lumumba est arrêté à Lodi, dans le [[Sankuru (district)|disctrictdistrict de la Sankuru]]. Il est ensuite ramené à [[Mweka]], où il est embarqué à bord d'un avion vers Léopoldville, d'où il est transféré au camp militaire Hardy de [[Thysville]]. Il se trouve alors sous la garde des hommes de {{Lien|langue=en|trad=|fr=Louis Bobozo}}, un militaire congolais, ancien de l'offensive [[Campagne d'Afrique de l'Est (Seconde Guerre mondiale)|belge]] de [[1941]] contre les Italiens d'[[Abyssinie]], qui a la confiance de ceux qui croient pouvoir ramener le calme<ref name="nzuzi"/>.
 
== L'assassinat ==
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