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Le '''mouvement Gülen''' ou '''confrérie Gülen''' (en {{lang-tr|''Gülen Hareketi''}} ou ''{{lang|tr|Gülen Cemaati}}'' ou ''{{lang|tr|Hizmet}}'', le {{citation|service}}), appelé '''PDY/FETÖ''' par le gouvernement turc, est un mouvement islamistephilanthropique, philosophique et conservateurprogressiste issu du ''[[nurculuk]]'' et dirigé par l'imam [[Turquie|turc]] résidant aux [[États-Unis]], [[Fethullah Gülen]]. L'organisation s'est massivement développée dans les [[années 1990]]. Elle est constituée d'un réseau d’associations locales, d’hommes d’affaires, d’établissements scolaires (en particulier les ''{{lang|tr|dershane}}'', établissements scolaires privés de soutien scolaire ou de préparation aux concours de l’enseignement secondaire et supérieur), de titres de presse, de maisons d'édition, de radio, etc.

Dans les années 1970 et 1980, Fetullah Gülen crée son propre réseau en Turquie<ref name="Balci_2015"/>. Dans les [[années 1980]], la libéralisation de l'économie lui permet au réseau de développer son premier réseau d'établissements scolaires et de pénétrer les médias<ref name="Balci_2015"/>. Le mouvement Gülen se distingue par son rapport décomplexé avec l'argent et le [[capital]], àce lqui n'inverseest pas le cas d'autres mouvements religieux islamiques<ref name="Balci_2015"/>.

ÀA partir des années 1980, le Gülen infiltre l'armée turque garante de la laïcité. L'état-major procède à plusieurs épurations des écoles militaires, mais l'accession de l'[[Parti de la justice et du développement|AKP]] au pouvoir a pour conséquence de faire cesser ces purges et de permettre l'avancement des officiers liés au Gülen<ref name="Josseran">Tancrède Josseran, « Turquie : Mars contre Allah », ''Conflits'', {{n°|11}}, oct.-déc. 2016, p. 9</ref>. Durant des années, les concours d'entrée aux écoles militaires sont tronqués, les membres du mouvement Gülen ayant connaissance des sujets à l'avance<ref name="Josseran201701">Tancrède Josseran, « Où va la Turquie ? », ''Conflits'', {{n°|12}}, janv. - mars 2017, p. 59-60</ref>.

Fin 2013, [[Recep Tayyip Erdoğan]], conscient du poids que représente le Gülen, amnistie les généraux laïques et se retourne contre la confrérie<ref name="Josseran"/>. En décembre 2013, des proches du premier ministre Erdoğan sont impliqués dans une affaire de détournement de fonds publics. Erdoğan accuse alors le mouvement Gülen et ses disciples d'avoir fomenté un {{citation|coup judiciaire}} contre lui et ses proches.

ÀSuite la suite deà la [[tentative de coup d'État de 2016 en Turquie]], le président Erdoğan oriente fortement la répression contre le mouvement Gülen, qu'il accuse d'être derrière cette tentative de coup d'État<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|nom1=BFMTV|titre=Fethullah Gülen, l'ennemi juré d'Erdogan accusé de la tentative de putsch|url=http://www.bfmtv.com/breves-et-depeches/fethullah-gulen-l-ennemi-jure-d-erdogan-accuse-de-la-tentative-de-putsch-1006742.html|consulté le=2016-07-16}}</ref>, ce que Fetullah Gülen a nié<ref>{{Lien web|titre=Turquie : Fethullah Gülen, ennemi juré d'Erdogan, condamne fermement la tentative de coup d'Etat|url=http://www.lorientlejour.com/article/996721/turquie-fethullah-gulen-ennemi-jure-derdogan-condamne-fermement-la-tentative-de-coup-detat.html|date=2016-07-16|consulté le=2016-07-16}}</ref>. La proximité notoire du Hizmet avec certains services américains renforce encore cette suspicion<ref name="Josseran201701"/>. La purge qui s'est étendue le 20 juillet 2016 au système éducatif turc atteint particulièrement le mouvement Gülen, en fermant les nombreuses écoles privées dont il dispose, et en écartant les nombreux enseignants qui avaient profité des places dont avaient été chassés les kémalistes laïcs<ref>{{Lien web|titre=Turquie : La grande peur des laïcs|url=http://www.marianne.net/turquie-grande-peur-laiques-100244721.html|date=2016-07-30|consulté le=2016-08-01}}</ref>. Le mouvement est touché par une nouvelle vague de purges en avril 2017 : des opérations de police sont lancées simultanément dans 81 provinces et aboutissent à l'arrestation de plus d'un millier de sympathisants présumés de Gülen<ref>{{Article|langue=|auteur1=|titre=Turquie: arrestation de plus de 1.000 partisans présumés du prédicateur Gülen|périodique=AFP|date=2017-04-26|issn=|lire en ligne=https://www.lorientlejour.com/article/1048581/turquie-arrestation-de-plus-de-1000-partisans-presumes-du-predicateur-gulen.html|consulté le=2017-04-27|pages=}}</ref> ; le même jour, plus de {{formatnum:9000}} policiers accusés de contacts avec le réseau sont suspendus<ref>{{Article|langue=|auteur1=|titre=Turquie: suspension de plus de 9.100 policiers accusés de lien avec Gulen|périodique=AFP|date=2017-04-26|issn=|lire en ligne=https://www.lorientlejour.com/article/1048725/turquie-suspension-de-plus-de-9100-policiers-accuses-de-lien-avec-gulen.html|consulté le=2017-04-27|pages=}}</ref>.

En plus de la [[Turquie]], [[Chypre du Nord]] (turque) et le [[Conseil de coopération du Golfe]] ont aussi placé le mouvement Gülen sur leur liste d'organisations terroristesantiterroriste<ref>{{Lien web|auteur=|titre=FETÖ sur la liste des organisations terroristes en République Turque de Chypre du Nord|jour=|mois=|année=|url=http://www.trt.net.tr/francais/turquie/2016/07/21/feto-sur-la-liste-des-organisations-terroristes-en-republique-turque-de-chypre-du-nord-534617|site=|consulté le=5 août 2016}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|titre=Gulf Cooperation Council designates FETÖ as terror group|périodique=DailySabah|lire en ligne=http://www.dailysabah.com/war-on-terror/2016/10/13/gulf-cooperation-council-designates-feto-as-terror-group|consulté le=2016-10-13|date=13 octobre 2016}}</ref>.