« Histoire du Viêt Nam » : différence entre les versions

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Plusieurs révoltes éclatent au fil des ans et, en [[1527]], le général Mạc Đăng Dung prend le pouvoir dans la capitale, fondant la [[dynastie des Mac]]. Mais [[Nguyễn Kim]], un mandarin fidèle aux Lê, se réfugie à [[Thanh Hóa]] au sud du Tonkin et y intronise un prince Lê : le Đại Việt est désormais divisé en deux, les dynasties rivales se disputant la légitimité. Grâce notamment au général Trịnh Kiểm, gendre de Nguyễn Kim, les partisans des Lê entament une lente reconquête du pays : les Mac ne sont tout à fait évincés qu'en [[1592]]. Le Đại Việt, réunifié, est épuisé par des années de guerre civile<ref>{{harvsp|Luguern|1997|p=86-87}}.</ref>.
 
===Du déclin des Lê au règne des Tây SơnTayson===
Rétablis sur le trône, les souverains Lê sont désormais privés de tout pouvoir réel : en [[1599]], Trịnh Tung, fils de Trịnh Kiểm, fait reconnaître par le roi son titre de {{citation|généralissime, administrateur suprême de l'État}}. La [[Dynastie Trịnh|famille Trinh]], dont la charge se transmet de père en fils, gouverne désormais le pays tandis que la dynastie Lê ne règne plus que symboliquement. Mais entretemps, la [[Dynastie Nguyễn|famille Nguyễn]] s'est brouillée avec les Trinh : en [[1558]], [[Nguyễn Hoàng]] - fils cadet de Nguyễn Kim mort en 1545 - se réfugie au Sud du pays pour échapper à la jalousie de son beau-frère Trịnh Kiểm, et obtient le gouvernement de deux provinces. Le pays connaît dès lors une partition de fait, les Trinh tenant le Nord et les Nguyễn le Sud, chacune des deux familles affirmant gouverner au nom des Lê<ref>{{harvsp|Luguern|1997|p=87-88}}.</ref>. Les visiteurs étrangers tendent à appeler le Nord du Viêt Nam, gouverné par les Trinh, ''[[Tonkin]]'', ce nom étant dérivé de ''Dong Kinh'' ({{citation|capitale de l'Est}}), soit l'actuelle [[Hanoï]]. Le territoire des Nguyễn est par contre appelé par les étrangers ''[[Cochinchine]]'', d'après un terme inventé au {{s-|XVI|e}} par les navigateurs [[Royaume de Portugal|portugais]] pour désigner la région de [[Đà Nẵng]]<ref name="bruce" >Bruce McFarland Lockhart, William J. Duiker, ''The A to Z of Vietnam'', Scarecrow Press, 2010, pages 365-366</ref>{{,}}<ref>{{harvsp|Karnow|1997|p=70}}.</ref>.
 
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Empêchés par les Trinh d'étendre leur domaine vers le Nord, les Nguyễn poursuivent la {{citation|marche vers le Sud}}, annexant des territoires aux dépens du Champā et du Cambodge alors en plein déclin<ref name="Luguern8894">{{harvsp|Luguern|1997|p=88-94}}.</ref>. À partir de la première moitié du {{XVIIe siècle}}, les Viêt s'emparent du Kampuchéa Krom (plus tard appelé [[Cochinchine]], et correspondant au Sud du Viêt Nam actuel), jusque-là terre [[Khmers|khmère]], et où s'installent dès [[1622]] des colons Viêt<ref> Toan Thach, ''Histoire des Khmers: ou L'Odyssée du peuple cambodgien'', L'Harmattan, 2009, page 138</ref>.
[[Fichier:Quang Trung statue 02安南國王阮光平圖.jpg|thumb|Statue de [[Nguyễn Huệ]], prince de la famille [[Dynastie Tây Sơn|Tây Sơn]], souverain sous le nom de ''Quang Trung''.]]
Bien que politiquement divisé en deux, le Đại Việt atteint, au milieu du {{XVIIIe siècle}}, la configuration de l'actuel Viêt Nam. La sécession de fait du pays dure deux siècles durant lesquels le pays évolue beaucoup sur les plans agricole, artisanal, industriel ou commercial. Le Nord dominé par les Trinh connaît un déclin de son agriculture, tandis que le Sud bénéficie d'une pression démographique moins forte et d'une plus grande superficie cultivable. Le Đại Việt bénéficie par ailleurs d'un essor de son commerce extérieur. La région est une étape pour les navires occidentaux qui voguent vers la Chine ou le Japon. Néerlandais, Britanniques et Français ouvrent des [[Comptoir|comptoirs commerciaux]], réalisant des affaires avec plus ou moins de bonheur.