« Belgique » : différence entre les versions
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La '''Belgique''', en forme longue le '''
Située à mi-chemin entre l'Europe germanique et l’Europe [[Europe latine|romane]], la Belgique abrite principalement deux groupes linguistiques : les [[néerlandais|néerlandophones]], membres de la [[Communauté flamande]] (qui constitue 57 % de la population), et les [[français|francophones]], membres de la [[Communauté française de Belgique|Communauté française]] (qui représente 43 % des Belges). De plus, il y a également un petit groupe de [[Communauté germanophone de Belgique|germanophones]], officiellement reconnu. Les deux plus grandes [[Régions de Belgique|régions belges]] sont la région néerlandophone de [[Région flamande|Flandre]] au nord et la région francophone de [[Région wallonne|Wallonie]] au sud. La [[Région de Bruxelles-Capitale]], officiellement bilingue, est une enclave majoritairement francophone dans la Région flamande<ref>* {{lien brisé
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}}</ref>.
Historiquement, la Belgique, le [[Pays-Bas|
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|titre=Rezension zu (Review of) Cook, Bernard: Belgium. A History ISBN 0-8204-5824-4
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=== Situation ===
Le
La Belgique partage ses frontières avec la [[France]] ({{Unité|645.6|{{Abréviation discrète|km|kilomètre}}}}) au sud, les [[Pays-Bas]] ({{Unité|459.6|{{Abréviation discrète|km|kilomètre}}}})<ref>Il n'a pas été tenu compte des entités de [[Baerle-Duc]].</ref> au nord, l'[[Allemagne]] ({{Unité|153.4|{{Abréviation discrète|km|kilomètre}}}})<ref>Le tracé de la [[Vennbahn]] a été exclu du calcul.</ref> et le [[Luxembourg (pays)|Luxembourg]] ({{Unité|150.4|{{Abréviation discrète|km|kilomètre}}}}) à l'est et possède {{Unité|73.1|{{Abréviation discrète|km|kilomètre}}}} de frontières maritimes<ref>Pour la limite côtière, le tracé de la digue a servi de référence, en passant par la ligne des constructions du port maritime de Zeebruges.</ref> le long de la [[Mer du Nord]]. La superficie du pays est de {{unité|30528|km|2}} ; et de {{unité|33990|km|2}} en ajoutant les eaux territoriales<ref>{{lien brisé|consulté le=2017-06-05|url=http://www.statbel.fgov.be/figures/d110_fr.asp|titre=Géographie physique – généralités}} sur le site de l'Institut géographique national.</ref>. {{référence nécessaire|La Belgique a une distance maximale de {{nombre|318|kilomètres}} de La Panne à Arlon et de {{nombre|230|kilomètres}} de Turnhout à Virton|date=17 janvier 2017}}.
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Vient alors la transmission du pouvoir des Habsbourgs d'Espagne à ceux d'Autriche-Hongrie en 1713-1714. Le régime installé par l'empereur d'Autriche s'engage, par traité, à respecter {{citation|leur autonomie séculaire, leur indépendance intérieure… coutumes et libertés}}<ref>La Guerre et son évolution, Henri Bernard, {{nobr|Tome 1}}, {{p.|132}}, Bruxelles 1995.</ref> que les États généraux, la bourgeoisie et la noblesse n'ont cessé de défendre. D'autant plus que la découverte, à Bruxelles, de [[chartes]] et traités remontant à des siècles, et qui avaient été dissimulés au moment les pires de la domination espagnole, ravive un esprit national dans les Pays-Bas du sud. À Vienne est installé un bureau belge et, à Bruxelles, siège un gouverneur. En Belgique existe, chez les intellectuels, deux camps, l'un est partisan du retour intégral aux traditions, l'autre, influencé par les idées des [[siècle des Lumières|Lumières]] prône des idées démocratiques comme celles défendues par les [[encyclopédie|encyclopédistes]]. Une tentative de réforme de l'empereur [[Joseph II|{{nobr|Joseph {{II}}}}]] prétend introduire des réformes, comme la suppression de plusieurs congrégations religieuses et la diminution du nombre de jours chômés. En réaction, l'opinion publique se soulève. C'est la [[révolution brabançonne]]. Les États généraux lèvent une armée sous le commandement du général [[Jan André van der Meersch]] et l'armée autrichienne est battue à la [[bataille de Turnhout (1789)|bataille de Turnhout]] en 1789. Les vainqueurs installent alors un régime d'indépendance sous le nom d'[[États belgiques unis]]. Mais les luttes intestines entre les conservateurs groupés derrière l'avocat van der Noot et les progressistes de l'avocat Vonck minent le nouveau régime et affaiblissent sa défense, d'autant plus que van der Meersch, le chef emblématique de l'armée, est emprisonné par le camp conservateur qui a pris le dessus. Les Autrichiens en profitent pour revenir en force et battre les troupes nationales.
Mais la restauration autrichienne ne dure pas, car les armées de la [[Révolution française]] envahissent le territoire et battent les troupes impériales autrichiennes en [[1793]]. Le territoire redevient français, et subit les levées militaires de conscrits entraînées par les guerres de [[Napoléon 1er]]. À la chute de l'Empire français, les grandes puissances décident, lors du [[Congrès de Vienne|traité de Vienne]], de réunir la Belgique avec les anciennes [[Provinces-Unies]] pour reformer l'ancien ''[[Leo Belgicus]]'' du temps des ducs de Bourgogne. C'est la création du [[Royaume des Pays-Bas (1815-1830)|
Mais, en deux siècles, de telles différences sont apparues entre les deux parties des grands Pays-Bas reconstitués que la partie méridionale se soulève contre le Nord et cette nouvelle révolution aboutit à l'indépendance. Les Belges s'unissent, de la gauche libérale à la droite cléricale. C'est l'[[unionisme (Belgique)|unionisme]] qui se dresse contre la domination, dans la politique et l'armée, des populations du Nord contre celle de la Belgique. Alors que cette dernière est la plus peuplée, son influence est minorée.
La [[Révolution belge de 1830|Révolution belge]], qui éclate à Bruxelles en 1830, met fin à l'amalgame avec les Pays-Bas, les Belges rejetant définitivement la prédominance économique et linguistique imposée par la dynastie de [[la Haye]]. Après des combats qui embrasent tout le pays et l'intervention des grandes puissances qui contraignent le roi de Hollande à renoncer à ses prétentions, la partie méridionale du royaume des Pays-Bas devient, en 1831, une monarchie constitutionnelle sous le nom de
L'histoire de la Belgique indépendante est marquée par une [[industrialisation]] précoce, par la [[colonisation]] du [[République démocratique du Congo|Congo]], par les deux [[guerre mondiale|guerres mondiales]] et par l'émergence de [[Problèmes communautaires en Belgique|conflits politiques entre les deux principales communautés linguistiques du pays]], les Flamands, d'expression [[Néerlandais|néerlandaise]], et les [[Wallons]], [[Francophonie|francophones]].
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Plus tard, après les soulèvements populaires contre la politique oppressive du successeur de [[Charles Quint]], la division des dix-sept provinces des Pays-Bas bourguignons donne naissance à deux noms propres pour désigner les deux pays, ''{{lang|la|Belgica Foederata}}'' pour les Pays-Bas du Nord, ''{{lang|la|Belgica Regia}}'' pour ceux du Sud, ces derniers occupant, sur la carte de l'Europe occidentale, la place de ce qui sera plus tard celle de la Belgique moderne.
Aux {{s2|XVII|e|XVIII|e}}, le mot ''Belgique'' redevient donc un terme administratif et également le nom d'une allégorie représentant la « nymphe des Pays-Bas ». Sa portée sémantique se réduit cependant après la division des Dix-sept provinces qui résulte de la [[guerre de Quatre-Vingts Ans]] : il est de plus en plus utilisé pour ne parler que des provinces méridionales et ses habitants mais reste un synonyme de ''néerlandais'' y compris en néerlandais. Les [[États-Belgiques-Unis]] (Belgique étant alors un qualificatif) est la dénomination officielle de la nation éphémère née de la Révolution brabançonne de 1789. Cela se dit ''{{lang|nl|Verenigde Nederlandse Staten}}'' en néerlandais lors de l'annexion par la France<ref>[[Xavier Mabille]], ''Histoire politique de la Belgique, facteurs et acteurs de changement'', Éditions du [[Centre de recherche et d'information socio-politiques|CRISP]], Bruxelles, 2000, {{p.|47-48}}, {{ISBN|978-2-87075-072-8}}.</ref>, ainsi que la réunion de la Principauté de Liège à la République Française<ref>[[Jacques Liénard]], ''À propos du vote de la réunion à la France émis au Pays de Liège en janvier/février 1973'', in [[Rassemblement Wallonie France|Wallonie-France]] {{numéro|77}}, [[Liège]], [[2008]], {{p.|17}}, {{N°}} dépôt 0088398.</ref>. Le terme ''belge'' est alors courant pour désigner les habitants des régions de l'actuel
== Politique ==
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