Wikipédia

« Chantier Davie » : différence entre les versions

Navigation interactive dans l’historique
← Modification précédenteModification suivante →
Contenu supprimé Contenu ajouté
VisuelWikicode
Barfmiayad (discuter | contributions)
140 modifications
Dietwald (discuter | contributions)
14 modifications
I'm reverting to this version to undo vandalism by an obvious troll/sock-puppet.
Ligne 1 :
{{Ébauche|maritime|Lévis}}
{{Autre4|le chantier naval actuel avec des cales sèches|le chantier maritime historique avec un plan de halage|Chantier maritime A.C. Davie}}
{{coord|46.8298699|-71.1624791|display=title}}
Ligne 6 ⟶ 7 :
== Description ==
 
Le chantier Davie, Chantier Davie Canada (CDC), est situé en bordure du [[fleuve Saint-Laurent]], entre la grève Jolliet à l'ouest et l'anse aux Sauvages à l'est. Il occupe une superficie de 570 000 mètres carrés. S'y trouvent deux cales sèches<ref>[http://www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca/rpcq/detail.do?methode=consulter&id=105868&type=bien#.VU-G1cr8ccs patrimoine-culturel.gouv.qc.ca]</ref>: Lorne et Champlain. Le chantier dispose des équipements industriels pour la fabrication, montage et finition: atelier de fabrication de découpe de planche d'acier et des profilés, atelier de fabrication des montage de modules, ainsi que des ateliers de finition appelé covered slip pour effectuer le pré armement et la peinture, ainsi que deux lits ou rampes de lancement de navires.
 
== Histoire ==
 
 
=== XIXe siècle===
 
La construction d'un bassin de [[radoub]] (cale sèche Lorne<ref>La nouvelle cale sèche fut nommée en l'honneur du [[John Campbell (9e duc d'Argyll)|marquis de Lorne]], gendre de la [[Victoria (reine)|reine Victoria]], [[gouverneur général du Canada]] de [[1878]] à [[1883]].</ref>) débute en [[1880]]. Sa construction est évaluée à {{unité|90000|$}}. 225 hommes sont engagés pour excaver le site de la future cale sèche. En [[1885]], George Taylor Davie achète de sa belle-mère, Mary Patton<ref>veuve de Duncan Patton</ref> un terrain adjacent à la cale sèche Lorne. Les travaux de construction de la cale sèche Lorne et du chantier Davie de Lauzon prennent fin en [[1886]].
 
En 1893, George Davie acquiert la seconde moitié du terrain de Mary Patton.
 
 
=== XXe siècle===
 
En 1914, la compagnie George Davie & Sons s'associe à la compagnie [[Vickers|Vickers, Sons & Maxim]]<ref>La Vickers, Sons & Maxim s'est implantée à Montréal en 1911.</ref>. Pendant la [[Première Guerre mondiale]], la compagnie Davie construisit 424 navires (en particulier des [[dériveur]]s de bois, des [[chalutier]]s et des [[harenguier]]s).
 
La cale sèche Champlain du chantier Davie de Lauzon est aménagée en 1918. Elle mesure {{unité|365|m}} de longueur représentant la plus grande cale sèche de Canada. Ceci étant CDC représente 50% de la capacité de production.
 
Il faut dire que le passé récent de « la Davie », comme on l’appelle dans la région de Québec, a été pour le moins agité. Le chantier naval a traversé au moins quatre restructurations judiciaires depuis le milieu des années 80, et il a frôlé la liquidation totale plus d’une fois. Les travailleurs ont passé des années à poireauter chez eux, pendant que des morceaux de navire rouillaient sur les immenses terrains industriels situés en bordure du fleuve Saint-Laurent, dans un secteur champêtre de Lévis.
 
<gallery mode="packed">
Ligne 30 ⟶ 23 :
Vue aerienne du chantier Davie, 1943.jpg|<center>Vue aérienne du chantier Davie, 1943</center>
HMCS Gatineau (DDE 236) underway in 1983.jpg|<center>''[[Navire canadien de Sa Majesté|NCSM]] Gatineau'', 1983</center>
[[Fichier:Http://media2.ledevoir.com/images galerie/de 576243 428646/image.jpg|750px|cadre|droite|Navire 719 du Chantier Davie Canada Inc. inachevé en non livré au client Cecon ASA ]]
</gallery>
 
 
=== XXIe siècle===
 
Le creux de la vague survient en 2010. À l’époque, la Davie tombe à l’arrêt après la faillite de son dernier propriétaire en lice, le groupe norvégien [[Teco Maritime ASA]] propriétaire depuis 2006. La construction des navires d’exploration pétrolière en haute mer commandés par [[Cecon ASA]] arrête du même coup. Les centaines de millions prêtés à Cecon par Exportation et développement Canada (EDC) pour ce projet se retrouvent à risque.
 
C’est dans un contexte d’extrême morosité qu’[[Inocea]] arrive dans le paysage de Lévis en 2012. Le groupe monégasque – qui se présente alors dans les médias comme [[Zafiro Marine]] <ref>Nouvel acquéreur pour Chantier Davie Canada inc. 15 novembre 2012 [http://www.newswire.ca/fr/news-releases/nouvel-acquereur-pour-chantier-davie-canada-inc-511191621.html]</ref>, du Royaume-Uni – est l’un des nombreux prétendants à la reprise du chantier. Le processus de vente est supervisé par Investissement Québec (IQ), qui a injecté plus de 160 millions dans le chantier au fil des ans et possède un droit de regard sur le repreneur. Après des mois de tergiversations, l’entreprise d’[[Alex Vicefield]] remporte la mise.
 
Avant de rejoindre Inocea Group Alex Vicefield a débuté sa carrière dans la réparation de bateaux et dans la réparation en haute mer puis occupa, au fil des années, des postes clés dans de nombreux projets de construction de navires. Alex Vicefield a travaillé dans le domaine du marché maritime et du secteur du pétrole et du gaz, en se spécialisant dans la gestion de projets, les investissements, la gestion d’actifs maritimes et les contrats commerciaux. Il a participé à des acquisitions de navires, d’actifs et d’entreprises majeures ou il travaillait au nom des principales institutions financières mondiales. Il a aussi été directeur des services du pétrole et du gaz chez [[V.Group]] (V.Ships) et a travaillé avec de nombreuses entreprises britanniques cotées en bourse dans les industries du port et de la distribution.
 
Le Chantier Davie Canada est dirigé depuis 2013 par [[Alan Bowen]], et plus récemment depuis 2016 par [[Jared Newcombe]], qui a travaillé pendant plus de 20 ans dans l’industrie de la construction navale pour [[Irving Shipbuilding]] remplaçant Allan Bowen qui devient chef des opérations chez Inocea <ref>Former Irving veteran made CEO at shpyard rival Davie [http://thechronicleherald.ca/business/1363665-former-irving-veteran-made-ceo-at-shipyard-rival-davie]</ref>.
 
==== ''Navires 717, 718, 719'' ====
 
En 2012 '''[[Inocea]]''', le holding situé à Monaco, a racheté le chantier maritime Davie au terme d’un processus controversé. [[Cecon ASA]], était, à l’époque, le plus important client de la Davie avec trois navires en chantier à Lévis (Hull 717 , Hull 718 , Hull 719) nommé par Cecon ASA (Cecon Shipping 1 AS, Cecon Shipping 2 AS, Cecon Shipping 3 AS). Les liens entre [[Cecon ASA]], et [[Zafiro Marine]] étaient si étroits que les deux groupes ont lancé une coentreprise aux Pays-Bas en mai 2011. Elle-même aux prises avec des difficultés financières.
 
Cecon a réussi à conclure une entente avec Exportation et développement Canada EDC pour effacer la majeure partie de sa dette en septembre 2012. L’organisme fédéral a accepté de radier une créance de 241 millions US (229 million CAD) en échange d’une somme forfaitaire de 27 millions US. L’une des conditions posées par EDC était que Cecon s’engage à terminer la construction de ses trois navires à Lévis, ce qui allait constituer un avantage indéniable pour le futur acheteur du chantier Davie.
 
La commande initiale de navires de Cecon au chantier de la Davie remonte au début de 2007. À l'époque, le groupe norvégien avait mandaté le chantier pour construire deux bateaux au coût de 132 millions chacun. Une troisième commande s'est ajoutée quelques mois plus tard. En 2008, à court de liquidités, Davie a convaincu Cecon d'allonger 40 millions US supplémentaires pour réaliser le projet. À l'époque, le chantier de Lévis prévoyait livrer les trois navires entre 2009 et 2010.
 
Le '''navire 717''' a été commissionné aout en 2014 <ref>Une renaissance mouvementée[http://plus.lapresse.ca/screens/11d66d8d-1161-4afd-a58d-c753866808ba__7C__JxpbioxJJAZ6.html]</ref>. Les navires 718 et 719 qui font partie des trois bateaux commandés par le groupe norvégien Cecon ASA à la Davie en 2007 n’ont pas été achevés. Le Chantier Davie Canada Inc. a connu plusieurs difficultés financières - et changements de propriétaire - depuis la commande initiale de Cecon ASA. Le groupe norvégien, représenté par la firme [[Rever Offshore]], s'est quant à lui placé à l'abri de ses créanciers en avril 2015<ref>Chantier Davie: un navire inachevé envoyé en Europe contre le gré d'Ottawa, publié le 29 novembre 2016 [http://affaires.lapresse.ca/economie/transports/201611/29/01-5046189-chantier-davie-un-navire-inacheve-envoye-en-europe-contre-le-gre-dottawa.php]</ref>:
 
* Le navire '''Hull 718''' inachevé, qui fait partie des trois bateaux commandés par le groupe norvégien Cecon ASA à la Davie en 2007, était installé en décembre 2016 sur un remorqueur submersible au port de Québec pour ensuite être acheminé vers la Turquie ou la Croatie.
* Le troisième navire de Cecon, le navire '''Hull 719''' reste inachevé à environ 40 %.
 
==== ''Navires 723, 724'' ====
 
En 2011 le gouvernement libéral de la province du Québec, la [[Société des traversiers du Québec]] (STQ), avait confié de gré à gré un contrat de 120 M$ à Davie pour la construction de deux traversiers à système de carburation mixte (GNL/Diesel) destinés à la traverse Tadoussac-Baie-Sainte-Catherine. Chronologie:
<br>
◾ 2013: Le prix du contrat est révisé à 125 M$, l’entrée en service des deux navires est alors annoncée pour 2015.<br>
 
◾ 2015: La STQ annonce que les deux navires ne pourront être livrés à temps.<br>
 
◾ 2016: Les coûts explosent. C’est l’impasse avec Davie. Le ministère de l’Économie, avec Investissement Québec, avance 14,2 M$ au chantier pour la poursuite des travaux (Hull 723, Hull 724).<br>
 
◾ 2017: Des experts sont mandatés en début d’année par le gouvernement afin d’évaluer les options possibles <ref>Davie: une firme américaine recommande de retirer les traversiers même incomplet, publié le 11 février 2017[http://affaires.lapresse.ca/economie/transports/201702/11/01-5068581-davie-une-firme-americaine-recommande-de-retirer-les-traversiers-meme-incomplets]</ref>. Au cours de l’été, le ministère de l’Économie entame le rapatriement du contrat avec Davie et écarte la STQ de la gestion du dossier. Le ministère de l’Économie a décidé d’enlever des mains de la Société des traversiers du Québec (STQ) la gestion du contrat de construction de deux traversiers accordé au chantier Davie, qui coûteront finalement deux fois plus cher que prévu.
 
Après deux ans de retard sur le calendrier de livraison initial, Québec s’attend maintenant à ce que les deux traversiers commandés au chantier de construction navale de Lévis lui soient livrés au début de l’année 2018. Tout ce retard coûtera cher aux contribuables: au moins 250 M$, confirme maintenant le gouvernement du Québec, alors que le contrat conclu de gré à gré en 2011 par la Société des traversiers du Québec se chiffrait à 120 M$, avant d’être revu peu de temps après à 125 M$<ref>Deux fois plus chere que prevu pour les traversiers [http://www.journaldequebec.com/2017/08/01/deux-fois-plus-cher-que-prevu-pour-les-traversiers-chez-davie]</ref>.<br>
 
==== ''Navire de conversion'' ====
 
En 2017, le 20 juillet, Chantier Davie Canada Inc. a lancé le navire pétrolier ravitailleur d'escadre un navire de remplacement pour [[Marine royale canadienne]], issue du projet Resolve, appelé Astérix. Ce navire est une navire de conversion du porte conteneur Astérix. Un projet issue comme résultat d’une offre non sollicité et qui sera en location par '''[[Federal Fleet Services]]''' (dirigé par [[Spencer Fraiser]], société du '''Holding Inocea''').
 
Ce navire a été commandé en novembre 2015 par le gouvernement libéral fédéral après une énorme controverse par ses concurrents, et octroyé en aout 2015 par le gouvernement conservateur canadien en dehors de la [[Stratégie nationale de construction navale]] (SNCN) qui est un projet à long terme visant à renouveler la flotte fédérale de navires de combat et de navires non destinés au combat du Canada, formé des partenariats avec deux chantiers navals canadiens, [[Irving Shipyard]] de Halifax, NS, et [[Seaspan Shipyard]] de Vancouver, BC, pour livrer les navires s’avérant plus que nécessaires à la [[Marine royale canadienne]] et à la [[Garde côtière canadienne]].
 
La stratégie générera des retombées économiques pour la population canadienne et permettra de rebâtir l’industrie de la construction navale du pays. Dans ce contexte le gouvernement libéral fédéral a renoncé construire une deuxième navire de remplacement.
<ref>Dire «non» à la Davie, le 11 décembre 2017 [http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/515141/dire-non-a-la-davie]</ref>.
 
== Patrimoine culturel ==
{{article détaillé|ChantierMaquettes maritimedu A.C.chantier Davie inc.| Fonds d'archives Les Industries Davie inc.}}▼
[[Fichier:Stern of the ferry S.S. Charlottetown of Canadian National Railways.jpg|thumb|upright=0.7|La maquette du [[Ferry (bateau)|traversier]] ''Charlottetown'' est la plus ancienne maquette de l'ensemble classé]]
Les maquettes produites par le chantier Davie entre 1930 et 2009, ainsi que le fonds d'achives ont été classées [[patrimoine culturel du Québec|biens patrimoniaux]] par le [[ministère de la Culture et des Communications]] en 2013 <ref>{{Lien web|url=http://www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca/rpcq/detail.do?methode=consulter&id=191263&type=bien|titre=Maquettes du chantier Davie inc.|site=Répertoire du patrimoine culturel du Québec|consulté le=10 mai 2015|id=}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=http://www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca/rpcq/detail.do?methode=consulter&id=191265&type=bien|titre=Fonds d'archives Les Industries Davie inc.|site=Répertoire du patrimoine culturel du Québec|consulté le=10 mai 2015|id=}}.</ref>.▼
▲{{article détaillé|Chantier maritime A.C. Davie | Fonds d'archives Les Industries Davie inc.}}
▲Les maquettes produites par le chantier Davie entre 1930 et 2009, ainsi que le fonds d'achives ont été classées [[patrimoine culturel du Québec|biens patrimoniaux]] par le [[ministère de la Culture et des Communications]] en 2013 <ref>{{Lien web|url=http://www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca/rpcq/detail.do?methode=consulter&id=191263&type=bien|titre=Maquettes du chantier Davie inc.|site=Répertoire du patrimoine culturel du Québec|consulté le=10 mai 2015|id=}}.</ref>
 
{{,}}<ref>{{Lien web|url=http://www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca/rpcq/detail.do?methode=consulter&id=191265&type=bien|titre=Fonds d'archives Les Industries Davie inc.|site=Répertoire du patrimoine culturel du Québec|consulté le=10 mai 2015|id=}}</ref>.
 
== Liens externes ==
Ligne 92 ⟶ 35 :
}}
* [http://www.davie.ca/ davie.ca]
* [https://www.youtube.com/watch?v=tvfqhblMErQ#t=33 ''Davie Video Tour'']
* [https://www.youtube.com/watch?v=VkYK2FRPUIk#t=33 ''Hull 717 - the 717th ship delivered from Davie'']
* [https://www.youtube.com/watch?v=8_2_aWcd7mI#t=33 ''Canada's Next Auxiliary Oiler Replenishment Ship - Episode 1'']
* [https://www.youtube.com/watch?v=f0JV8ajbLjA#t=33 ''Canada's Next Auxiliary Oiler Replenishment Ship - Episode 2'']
* [https://www.youtube.com/watch?v=rjlOxp2aKgw#t=33 ''Canada's Next Auxiliary Oiler Replenishment Ship - Episode 3'']
* [https://www.youtube.com/watch?v=hHva7cQg3Qo#t=33 ''Canada's Next Auxiliary Oiler Replenishment Ship - Episode 4'']
* [http://wikimapia.org/#lang=en&lat=46.830295&lon=-71.160035&z=16&m=b&search=Davie%20shipyards wikimapia.org]
 
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/wiki/Chantier_Davie ».