« Indigènes de la République » : différence entre les versions
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En 2015, le parti porte plainte pour diffamation contre le philosophe [[Pascal Bruckner]] qui a qualifié de « [[Collaboration en France|collabo]]s » de l'islamisme [[Les Indivisibles]] et les Indigènes de la République et les a accusé d'avoir {{citation|justifié idéologiquement la [[Attentat contre Charlie Hebdo|mort des journalistes de ''Charlie Hebdo'']]}}. L'audience a lieu le {{date-|1|décembre|2016}} et la défense (et ses témoins) {{citation|a reconnu l'existence d'un racisme ou d'une xénophobie visant des minorités, les intervenants ont d'abord clamé leur liberté de pouvoir critiquer toutes les religions, l'islam compris, sans pour autant être considérés comme des « islamophobes ». Un terme que tous ont récusé, y voyant un instrument d'intimidation infamant, sinon « une escroquerie intellectuelle »}}<ref>{{lien web|url=http://www.lepoint.fr/societe/le-curieux-proces-bruckner-01-12-2016-2087138_23.php|titre= Le curieux procès Bruckner|éditeur=lepoint.fr|date={{1er}} décembre 2016|auteur=Saïd Mahrane|consulté le=6 décembre 2016}}</ref>. Le {{date-|17|janvier|2017}}, les deux associations plaignantes sont déboutées de leurs demandes<ref name="Figaro 2017">{{lien web|url=http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2017/01/19/31003-20170119ARTFIG00152-proces-bruckner-une-defaite-pour-les-collabos-de-l-islamisme.php|titre=Procès Bruckner : une défaite pour les «collabos» de l'islamisme|éditeur=Le figaro|date=19 janvier 2017|consulté le=22 janvier 2016}}.</ref>. [[Laurent Bouvet (politologue)|Laurent Bouvet]] réagit à cette décision de justice lors d'une interview et déclare : {{citation|Cette décision est importante. D'abord, en effet, parce qu'elle est une victoire de la liberté d'expression. Une liberté d'expression de tous ceux qui refusent de se laisser intimider par les entrepreneurs identitaires, comme les Indivisibles ou le PIR, qui utilisent tous les moyens possibles (des réseaux sociaux à la justice) pour faire progresser leur vision communautariste et séparatiste sur une base ethno-raciale dans la société française<ref name="Figaro 2017"/>.}} et il note à la suite de Bruckner, {{citation|la continuité idéologique entre les formes les plus violentes, terroristes et djihadistes, et les formes les plus anodines de la dérive islamiste ou de l'islam politique<ref name="Figaro 2017"/>}}.
=== Endogamie
Selon les auteurs de l'ouvrage ''Vers la guerre des identités ?'', le P.I.R {{citation|prône l'absence de métissage avec les Blancs et, à minima, en cas de mariage interethnique, la conversion du Blanc à l'islam<ref name="Blanchard 2016">{{ouvrage|titre=Vers la guerre des identités ?|sous-titre=De la fracture coloniale à la révolution ultranationale|auteur1=Pascal Blanchard, Nicolas Bancel, Dominic Thomas|directeur1=oui|éditeur=La Découverte|année=2016|isbn=2707188123}}. Extraits en ligne : {{lien web|url=https://books.google.fr/books?id=XS0xDAAAQBAJ&printsec=frontcover&dq=structures+n%C3%A9odroiti%C3%A8res+et+nationalistes-r%C3%A9volutionnaires&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjIwvXwytHUAhUKXhoKHae_ABMQ6AEIPjAE#v=onepage&q&f=false|titre=Vers la guerre des identités ?|site=books.google.fr|consulté=22 juin 2017}}</ref>}} et le préfet Didier Leschi, ancien chef du [[Bureau central des cultes|bureau des cultes]], estime, dans ''Misère(s) de l'islam de France''<ref>{{Ouvrage|prénom1=Leschi, Didier, (1959-|nom1=...).|titre=Misère (s) de l'islam de France|éditeur=Les Editions du Cerf|date=DL 2017, cop. 2017|isbn=220411748X|oclc=976435276|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/976435276}}</ref>, que Houria Bouteldja {{citation|revendique son dégoût du métissage, rejoignant par-là l’extrême droite racialiste<ref>{{lien web|url=http://www.slate.fr/story/137156/toutes-les-femmes-voilees-ne-pensent-pas-la-meme-chose|titre=Toutes les femmes voilées ne pensent pas la même chose|auteur=Ariane Bonzon|date=11 février 2017|site=slate.fr}}</ref>}}.▼
Le directeur de recherche au CNRS Bernard Maro décrit la position du PIR comme prônant une « pureté de la race avec une opposition aux mariages mixtes et au métissage » et, toujours selon lui, « les Français de culture musulmane sont [considérés comme] des traîtres », par exemple [[Sophia Aram]]<ref name="BM" />. Cependant le texte du PIR au sujet de Sophia Aram (qui la qualifie bien de « traître », qui « exhibe un rire de connivence avec tous ces « gentils messieurs blancs » ) distingue l'« intégrationniste lambda [qui] n’a pas le pouvoir d’être un traître », et le « traître politique » qui en tant que figure publique a une portée plus large. L'auteure, Louisa Youfsi, souligne à propos de ces derniers que « s’ils vivent comme une offense le fait d’être "ramenés" à leurs origines, c’est que celles-ci sonnent douloureusement à leurs oreilles. D’une certaine manière, ils n’ont pas tort. En France, il y a des origines respectables qui "enrichissent", et d’autres suspectes qui "essentialisent" »<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Indigènes de la République: le cas de Sophia Aram|url=http://www.maghrebnaute.com/international/article/indigenes-de-la-republique-le-cas-de-sophia-aram_5285.html|site=www.maghrebnaute.com|consulté le=2017-10-10}}</ref>.▼
Dans un entretien réalisé pour ''Vacarme'', Houria Bouteldja déclare : {{citation|La perspective décoloniale, c’est s’autoriser à se marier avec quelqu’un de sa communauté. Rompre la fascination du mariage avec quelqu’un de la communauté blanche<ref>{{article|auteur1=Paul Guillibert|auteur2=Caroline Izambert |auteur3=Sophie Wahnich|périodique=Vacarme|numéro=71|date=avril 2015 |titre=Revendiquer un monde décolonial|sous-titre=Entretien avec Houria Bouteldja||lire en ligne=http://www.vacarme.org/article2738.html}}</ref>}}, et, à la question « chacun devrait donc épouser à l’intérieur de son groupe ? », elle répond par la négative : « Non, la mixité ou la non mixité ne sont pas des projets en soi. Mais les couples mixtes ne peuvent généralement pas échapper aux pesanteurs historiques et sociales qui sont, de fait, raciales »<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=revendiquer un monde décolonial - Vacarme|url=http://www.vacarme.org/article2738.html|site=www.vacarme.org|consulté le=2017-10-10}}</ref>.
▲Selon les auteurs de l'ouvrage ''Vers la guerre des identités ?'', le P.I.R {{citation|prône l'absence de métissage avec les Blancs et, à minima, en cas de mariage interethnique, la conversion du Blanc à l'islam<ref name="Blanchard 2016">{{ouvrage|titre=Vers la guerre des identités ?|sous-titre=De la fracture coloniale à la révolution ultranationale|auteur1=Pascal Blanchard, Nicolas Bancel, Dominic Thomas|directeur1=oui|éditeur=La Découverte|année=2016|isbn=2707188123}}. Extraits en ligne : {{lien web|url=https://books.google.fr/books?id=XS0xDAAAQBAJ&printsec=frontcover&dq=structures+n%C3%A9odroiti%C3%A8res+et+nationalistes-r%C3%A9volutionnaires&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjIwvXwytHUAhUKXhoKHae_ABMQ6AEIPjAE#v=onepage&q&f=false|titre=Vers la guerre des identités ?|site=books.google.fr|consulté=22 juin 2017}}</ref>}}.
▲Le texte du PIR au sujet de Sophia Aram (qui la qualifie de « traître », qui « exhibe un rire de connivence avec tous ces « gentils messieurs blancs » ) distingue l'« intégrationniste lambda [qui] n’a pas le pouvoir d’être un traître », et le « traître politique » qui en tant que figure publique a une portée plus large<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Indigènes de la République: le cas de Sophia Aram|url=http://www.maghrebnaute.com/international/article/indigenes-de-la-republique-le-cas-de-sophia-aram_5285.html|site=www.maghrebnaute.com|consulté le=2017-10-10}}</ref>.
=== Extrême droite ===
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