« SICPA » : différence entre les versions
Contenu supprimé Contenu ajouté
ponctuation, orthographe Balises : potentielle contribution rémunérée Éditeur visuel |
actu fin 2017 + ajouts détails/précisions Balises : potentielle contribution rémunérée Éditeur visuel |
||
Ligne 36 :
}}
'''SICPA''' (la '''S'''ociété '''I'''ndustrielle et '''C'''ommerciale de '''P'''roduits '''A'''limentaires) est le leader mondial<ref name="Le temps 1">{{Lien web|titre = Sicpa brise enfin la glace avec le public romand|url = http://www.letemps.ch/economie/2015/10/07/sicpa-brise-enfin-glace-public-romand|site = letemps.ch|consulté le = 2015-11-5}}</ref> de la fourniture d'[[encre]]s
SICPA a son siège et ses autres activités de direction à [[Prilly]] à proximité de [[Lausanne]], en [[Suisse]].
L’entreprise est connue pour sa discrétion, que ce soit au niveau professionnel ou au niveau de la vie privée de la famille Amon qui
== Histoire ==
Ligne 69 :
En 2013, SICPA acquiert l'activité R&D d'Olivetti I-Jet, filiale d’[[Olivetti|Olivetti S.p.A]].([[Italie]])<ref>{{Article|langue=|auteur1=|titre=SICPA Acquires Olivetti I-Jet R&D Activity in Arnad, Val d'Aosta, Italy|périodique=Covering the Printing Inks, Coatings and Allied Industries - Ink World|date=22 novembre 2013|issn=|lire en ligne=https://www.inkworldmagazine.com/contents/view_breaking-news/2013-11-22/sicpa-acquires-olivetti-i-jet-rd-activity-in-/|consulté le=2017-10-13|pages=}}</ref>, et en 2014, elle annonce avoir conclu un accord visant à acquérir la société Cabot Security Materials Inc. ([[Albuquerque]], [[États-Unis]])<ref>{{Lien web|titre=9. SICPA Holding SA - Covering the Printing Inks, Coatings and Allied Industries - Ink World|url=https://www.inkworldmagazine.com/heaps/view/1019/page_3/162122|site=www.inkworldmagazine.com|consulté le=2017-10-13}}</ref>.
L’ouverture du marché du [[cannabis]] récréatif ou médical aux États-Unis en 2014 <ref name="cannabis libé">{{Lien web|langue= fr-fr|titre=Marijuana : le Colorado ne sait plus quoi faire de son argent|url=http://www.liberation.fr/planete/2015/02/03/marijuana-le-colorado-ne-sait-plus-quoi-faire-de-son-argent_1194807|site=www.liberation.fr}}</ref> a permis à SICPA de proposer sa solution de
=== Situation actuelle ===
L'entreprise ne communique pas sur ses chiffres (nombre d'employés, de bureaux, localisation de ces derniers etc.). D’après le quotidien vaudois [[Le Temps (quotidien suisse)|Le Temps]], SICPA a doublé ses effectifs au cours des dix dernières années. Le journal suggère qu'en octobre 2015, la société employait 3000 personnes dans 37 pays, dont 400 à son siège de Prilly, près de Lausanne. Depuis 2014, la société s'est séparée d'une centaine de collaborateurs en Suisse, à la suite d'une réorganisation de deux de ses activités traçabilité<ref name="Le temps 1" /> et a mené un "plan de réorganisation" touchant 150 salariés en 2017<ref name ="Tribune Genève 1" />. À la suite d’une enquête pour corruption présumée au Brésil l’entreprise aurait, selon des sources internes, perdu plusieurs contrats la contraignant à se séparer de près de 850 personnes<ref> [https://www.letemps.ch/economie/2017/06/21/sicpa-va-biffer-jusqua-150-postes-prilly]</ref>.
En janvier 2016, SICPA acquiert Global Fluids International (GFI)<ref>{{fr}} [https://www.contrefacon-riposte.info/actualite/acteurs/4965-sicpa-acquiert-gfi-une-solution-de-marquage-du-petrole-et-du-gaz ''SICPA acquiert GFI une solution de marquage du pétrole et du gaz'']</ref>{{,}}<ref>[http://www.agefi.com/quotidien-agefi/suisse/detail/edition/2016-01-06/article/-sicpa-le-groupe-base-a-lausanne-a-annonce-hier-le-transfert-de-global-fluids-international-gfi-415852.html ''Acquisition dans le marquage du pétrole'']</ref>, une société canadienne pionnière dans le marquage et la traçabilité des produits pétroliers au niveau moléculaire. La technologie permet notamment de fournir des preuves recevables par les tribunaux lorsqu’une fraude est détectée lors du [[Raffinage du pétrole|raffinage]], du traitement ou de la distribution, et facilite l’identification des points de la chaîne d’approvisionnement où la fraude a pu avoir lieu. En avril 2016, elle annonce la signature d’un accord de coopération avec [[Prosodie (entreprise)|Prosodie]], filiale de [[Capgemini]]<ref>{{Lien web|langue=fr-fr|nom1=Filactu|prénom1=©|titre=Accord de coopération entre Capgemini et SICPA dans le domaine de la traçabilité sécurisée|url=https://www.contrefacon-riposte.info/actualite/acteurs/5081-accord-de-cooperation-entre-capgemini-et-sicpa-dans-le-domaine-de-la-tracabilite-securisee|site=www.contrefacon-riposte.info|consulté le=2017-10-13}}</ref> et en octobre 2016 avec la société suisse [[Clariant]] dans le secteur médical.
Dans son optique d’améliorer son offre dans le domaine de la traçabilité, SICPA cofonde, avec l’entreprise algérienne Condor Electronics, SICPA-Condor en janvier 2017<ref>[http://www.itmag-dz.com/condor-cree-avec-le-suisse-sicpa-une-entreprise-pour-lauthentification-et-tracabilite-des-produits/]</ref>.
C’est cette même stratégie, comme l’a expliqué l’entreprise en juin 2017, qui pousse SICPA à accélérer l’acquisition d’innovations externes en investissant dans des start-up suisses, par exemple dans le domaine de la sécurité numérique<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=|titre=«Sicpa accélère l’acquisition d’innovations externes»|périodique=Le Temps|date=26 juin 2017|issn=|lire en ligne=https://www.letemps.ch/economie/2017/06/26/sicpa-accelere-lacquisition-dinnovations-externes|consulté le=2017-10-13|pages=}}</ref>. En octobre 2017, SICPA annonce s'associer avec la société Guardtime, spécialisée dans le domaine de la sécurité des actifs numériques exploitant les technologies de la [[blockchain]]<ref>{{Lien web|langue=fr-fr|nom1=Filactu|prénom1=©|titre=SICPA s'associe à Guardtime pour mettre la Blockchain au service de l’eGouvernment|url=https://www.contrefacon-riposte.info/actualite/acteurs/5559-sicpa-s-associe-a-guardtime-pour-mettre-la-blockchain-au-service-de-l-egouvernment|site=www.contrefacon-riposte.info|consulté le=2017-10-26}}</ref>.
Fin 2017, SICPA se voit associée à l’initiative « Center for Digital Trust » de l’[[École polytechnique fédérale de Lausanne|Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne]] (EPFL)<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=L’EPFL crée un centre pour la «confiance numérique» avec des partenaires privés|url=http://www.ictjournal.ch/news/2017-12-19/lepfl-cree-un-centre-pour-la-confiance-numerique-avec-des-partenaires-prives|site=www.ictjournal.ch|consulté le=2018-01-29}}</ref>, qui crée deux chaires d’enseignement et de recherche sur le sujet de la [[Informatique de confiance|confiance numérique]] et de la [[cybersécurité]]<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=|titre=L’EPFL crée un pôle de cybersécurité|périodique=Le Temps|date=19 décembre 2017|issn=|lire en ligne=https://www.letemps.ch/economie/2017/12/19/lepfl-cree-un-pole-cybersecurite|consulté le=2018-01-29|pages=}}</ref>.
Par ailleurs, le journal ''Le Temps''<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=|titre=Bras de fer entre Sicpa et les multinationales du tabac|périodique=Le Temps|date=30 novembre 2015|issn=|lire en ligne=https://www.letemps.ch/economie/2015/11/30/bras-fer-entre-sicpa-multinationales-tabac|consulté le=2017-10-26|pages=}}</ref> explique que le soutien de SICPA au protocole de l’[[Organisation mondiale de la santé|OMS]], qui impose un système de traçabilité indépendant de l’industrie, aurait créé un bras de fer entre l’industrie du tabac et la société, qui se joue sur le terrain de la communication publique et du lobbying.
Ligne 106 ⟶ 108 :
Fondée initialement en tant que simple entreprise commerciale, SICPA a surtout développé des systèmes permettant de garantir la sécurité et la traçabilité des produits.
L’un de ses marchés principaux est l’encre de sécurité. SICPA fournit les gouvernements de plusieurs pays du monde qui utilisent ses encres sécurisées pour empêcher la contrefaçon de documents tels que les passeports. De même, les encres SICPA sont utilisées par plusieurs banques centrales, comme la BCE ou la banque centrale américaine, pour
Plusieurs gouvernements ont également fait appel à SICPA pour développer des systèmes de contrôle des produits soumis à des droits d’accises comme le tabac, la bière ou
Les technologies développées par l’entreprise sont également utilisées par des entreprises privées afin de tracer et sécuriser leur production,
== Développement à l'international ==
Ligne 127 ⟶ 129 :
====Brésil====
En 2007, le gouvernement brésilien attribue à SICPA le contrat SCORPIOS relatif à la traçabilité du tabac dans tout le pays, dont la plateforme est opérationnelle en août 2008<ref name="unicri Ensuring_supply_chain">[http://www.unicri.it/topics/counterfeiting/anticounterfeiting_technologies/Ensuring_supply_chain_security_report.pdf]</ref>. Le contrat est mentionné par l’[[Organisation mondiale de la santé|OMS]] dans le cadre des outils et politiques anti-tabagisme<ref>{{Lien web|langue=en-GB|titre=WHO report on the global tobacco epidemic 2015|url=http://www.who.int/tobacco/global_report/2015/en/|site=World Health Organization|consulté le=2018-01-29}}</ref>. En décembre 2008 est signé le contrat SICOBE portant sur le contrôle de la production et de la collecte des taxes d’accises pour les bières, sodas, jus de fruits et eaux minérales. Le système est opérationnel en mai 2009<ref name="unicri Ensuring_supply_chain" />.
En 2015, au [[Brésil]], la société est citée dans une affaire de [[corruption]]<ref name=":0">{{Article|titre = Brazil police uncover another fraud scheme at finance ministry|périodique = Reuters|date = 2015-07-01|lire en ligne = https://www.reuters.com/article/2015/07/01/brazil-tax-fraud-idUSL1N0ZH0KT20150701|consulté le = 2015-10-23}}</ref> dans le cadre d’une enquête de la police fédérale<ref>{{pt}}[http://www.dpf.gov.br/agencia/noticias/2015/07/pf-apura-fraudes-em-contratos-referente-ao-sistema-de-controle-de-bebidas ''PF combate fraude em contrato bilionário da Casa da Moeda'']</ref> relative aux conditions d’attribution<ref>{{pt}}[http://www.casadamoeda.gov.br/portalCMB/noticias?id=274 ''Nota à imprensa sobre a Operação Vícios da Polícia Federal'']</ref> par la Casa da Moeda<ref>{{pt}} [http://www1.folha.uol.com.br/poder/2015/07/1650111-pf-investiga-fraude-de-r-100-mi-na-receita-federal-e-na-casa-da-moeda.shtml ''PF investiga fraude de R$ 100 mi na Receita Federal e na Casa da Moeda'']</ref> du contrat SICOBE. Plusieurs articles de presse relatent qu’une filiale brésilienne de la société suisse aurait versé 32,26 millions de dollars<ref>{{Lien web|titre = Sigarette, svolta sulla tracciabilità. Scacco matto al contrabbando?|url = http://www.affaritaliani.it/fattieconti/sigarette-svolta-sulla-tracciabilita-scacco-matto-al-contrabbando-375386.html|site = Affaritaliani.it|consulté le = 2015-10-23}}</ref> de [[Corruption|pots-de-vin]]<ref name=":0" /> à des fonctionnaires de l'agence de l'Impôt fédéral et de la Monnaie brésilienne afin de s'assurer l'obtention du contrat SICOBE<ref name=":0" />. La Casa de Moeda a depuis détaillé les conditions d’attribution du contrat dans une note détaillant la procédure d’appel d’offres<ref>[http://www.casadamoeda.gov.br/portalCMB/noticias / La Casa de Moeda]</ref>. La société affirme quant à elle n'avoir commis aucune irrégularité<ref>{{Lien web|titre = Top euro banknote security firm faces Brazil probe|url = http://www.politico.eu/article/euro-bank-security-greece-faces-brazil-tax-million/ |site = Politico.eu|consulté le = 2015-7-16}}</ref> et coopérer pleinement avec les autorités.
En juin 2016, le haut fonctionnaire responsable de l'attribution du marché à SICPA est arrêté par la justice dans le cadre de cette affaire<ref>[http://politica.estadao.com.br/blogs/coluna-do-estadao/operacao-esfinge-prendeu-auditor-da-receita-que-atua-na-area-de-fiscalizacao/ Operação Esfinge prendeu auditor da Receita que chefiou área de fiscalização], Estadao</ref>. En 2017, l'affaire est encore en cours<ref>[https://www.jusbrasil.com.br/diarios/136755436/trf-2-jud-jfrj-08-02-2017-pg-674 JusBrasil]</ref> mais le gouvernement n'a pas renouvelé le contrat<ref>{{Lien web|langue=pt-BR|titre=Casa da Moeda define novo sistema de controle da produção (Valor Econômico) - Seteco|url=http://www.seteco.com.br/19775-2/|site=www.seteco.com.br|consulté le=2018-01-29}}</ref>.
====Équateur====
Ligne 177 ⟶ 179 :
SICPA est attaquée en 2016 par la presse locale kényane pour des pratiques polémiques dans l'obtention d'un marché public en 2010. Interrogé au parlement, Maurice Juma, directeur de l'agence en charge de la revue des achats publics, a ainsi déclaré : "selon les lois existantes sur les marchés publics, ce contrat a été obtenu par des moyens frauduleux et ne peut continuer"<ref>[http://www.nation.co.ke/business/Alcohol-makers-beat-retreat-on-taxman-s-excise-stamps/996-3412364-format-xhtml-fg76a3/index.html Daily Nation]</ref> rapporte ''[[Daily Nation]]'', principal journal kényan. L'organisme public a cependant maintenu le contrat accordé à SICPA selon un autre journal kényan<ref>[https://www.standardmedia.co.ke/business/article/2000220023/swiss-firm-denies-employing-a-relative-of-kra-employee Standard Media]</ref>.
Selon la ''Tribune de Genève'' : [[Raila Odinga]], homme politique kényan, accuse SICPA d’avoir « obtenu de façon illicite un contrat à hauteur de plus d’une centaine de millions de francs auprès du Département des finances à [[Nairobi]] (Kenya Revenue Authority, KRA). » La Tribune de Genève relaye également que selon la presse kényane SICPA « l’aurait obtenu bien avant son inscription au registre du commerce kényan. Elle n’aurait en outre pas répondu aux critères des autorités." Le journal suisse souligne cependant aussi que "aucun document n’étaye une éventuelle malversation au Kenya [et que] la KRA se dit très satisfaite des services rendus par
====Autres====
|