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Son modèle social est davantage centré sur la nation que sur les individus qui la composent. Il cherche à créer un groupe uni et solidaire, qui ait une identité forte. Pour cela, il faut que cette collectivité partage une histoire et un destin communs et qu'elle se construise sur la volonté de perpétuer son ciment culturel. Il est donc primordial pour les fascistes de préserver l'homogénéité ([[ethnie|ethnique]], [[religion|religieuse]] ou de [[Classe sociale|classe]]) de cette collectivité nationale.
 
L'historien français [[Frédéric Le Moal]] considère pour sa part le fascisme comme un mouvement héritier des [[Siècle des Lumières|Lumières]] : {{Citation|Les Lumières constituent la première révolution anthropologique moderne car elle a coupé l'homme de son lien avec Dieu. Devenu de la simple matière, on peut agir sur lui, le remodeler, le rééduquer pour en faire un homme parfait. Le fascisme n'est pas un mouvement anti-Lumières pour la bonne et simple raison qu'il refuse de croire à la nature inaliénable de l'être humain qui est réduit à de la cire qu'on peut malaxer. [...] Cette tentation démiurgique fait donc clairement du fascisme un mouvement appartenant à l'univers de la gauche révolutionnaire. L'héritage de la pensée de [[Jean-Jacques Rousseau|Rousseau]] est très clair dans le fascisme: la volonté générale et nationale qui annihile les libertés individuelles, le rôle du législateur et de l'État dans la naissance du citoyen modèle, la puissance du sentiment national transformé en amour pour la patrie qui exige le sacrifice ultime, l'union du pouvoir politique et du pouvoir religieux au bénéfice du premier - d'où l'installation d'une religion civile - la haine pour le cosmopolitisme supposé des riches. Le fascisme a bien des points communs avec la [[Révolution française]] dans sa phase [[Jacobinisme|jacobine]] (j'insiste sur cette nuance car les fascistes rejetaient bien sûr l'héritage libéral de 1789) jusque dans ses accents xénophobes de 1793, le soutien de la petite bourgeoisie, l'association de la nation et de la révolution introduit en Italie par Bonaparte et exaltée par le [[Risorgimento]]. S'il existe une cohérence dans le fascisme, c'est bien cet héritage. Juste un exemple éclairant: deux régimes ont introduit un changement de calendrier: la Convention et l'Italie fasciste!}}<ref name="Figaro040518">[http://lefigaro.fr/vox/histoire/2018/05/04/31005-20180504ARTFIG00208-il-n-y-a-jamais-eu-autant-d-antifascistes-depuis-que-le-fascisme-a-disparu.php «Il n'y a jamais eu autant d'antifascistes depuis que le fascisme a disparu»], ''Le Figaro'', 4 mai 2018.</ref>.
 
Un autre point caractéristique du fascisme est la prégnance de la hiérarchie sociale : le groupe doit être mené par un chef, surnommé en Italie le ''[[Duce]]'' (« le Guide »), dont l'autorité ne saurait être remise en question. C'est au cours de sa période socialiste que Mussolini fut qualifié pour la première fois de Duce, selon un terme en usage dans la gauche italienne<ref name="Gentile 256" />. Avec le fascisme, l'emploi du terme est systématisé et le Duce devient le conducteur de la révolution fasciste. Néanmoins, ce n'est qu'après le congrès de Vérone de novembre 1921 qui permit la transformation du mouvement en parti que Mussolini fut reconnu comme Duce du fascisme, même si ce titre n'impliquait pas l'autorité dictatoriale qu'obtint cette même année Hitler au sein du parti national-socialiste<ref name="Gentile 256" />. En effet, avant ce congrès, Mussolini dut faire face à une révolte des principaux chefs squadristes contre sa prétention à être reconnu comme fondateur et Duce du fascisme.
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