« Les Mandarins » : différence entre les versions

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| pages = 579
| isbn = 2070205150
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De son côté, Anne Dubreuilh, à l'occasion d'un voyage professionnel aux [[États-Unis]], fait la rencontre d'un écrivain de [[Chicago]], Lewis Brogan, dont elle tombe passionnément amoureuse après tant d'années de vie sage et platonique aux côtés de son mari. Ce sera une intense période de vie commune pour les deux amants qui doivent se séparer après quelques mois. Anne retourne en France en promettant de revenir l'année suivante.
 
== Analyse ==
Quoi que l'éditeur ait pu imprimer en quatrième de couverture lors de la sortie du roman, ce roman est largement inspiré de la vie de [[Simone de Beauvoir]] et de celles de ses proches. Anne Dubreuilh est une femme intellectuelle très présente aux côtés de son mari, écrivain très engagé à gauche en politique qui pourrait être [[Jean-Paul Sartre]]. Henri Perron, quant à lui, fait clairement penser à [[Albert Camus]] qui fonda le quotidien clandestin indépendant ''[[Combat (journal)|Combat]]'' en 1943 et fut très proche de Sartre à partir de 1944.
 
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Le thème central du roman est la description du rôle de l'intellectuel français engagé dans les luttes politiques et ses moyens d'action pour la diffusion de ses idées dans une société meurtrie par la guerre et la découverte de la Shoah, consciente des conséquences des bombardements de Hiroshima et Nagasaki, devant se positionner par rapport aux nouveaux grands équilibres qui vont gérer le monde dans les années à venir. Cette position est fragile et selon Beauvoir semble vouée à une certaine futilité : {{citation bloc|Henri ne trouvait pas ça satisfaisant du tout ; il n'aimait pas penser que d'un bout à l'autre de cette affaire il avait été mené en bateau. Il avait eu de grands débats de conscience, des doutes, des enthousiasmes, et d'après Dubreuilh les jeux étaient faits d'avance. Il se demandait souvent qui il était ; et voilà ce qu'on lui répondait : il était un intellectuel français grisé par la victoire de 44 et ramené par les événements à la conscience lucide de son inutilité<ref>''Les Mandarins'', éditions Gallimard, 1954, {{p.|487}}.</ref>.}}
 
== Commentaires critiques ==
* « {{Citation|Si roman il y a, il s'agit d'un roman à clef largement biographique. Qui ne reconnaîtrait en effet dans les deux personnages principaux Jean-Paul Sartre et Albert Camus au temps de leur belle amitié puis au temps de leur querelle et de leur brouille. "Mais qu'est-ce qu'une brouille entre amis" s'interrogeait malicieusement Jean-Paul Sartre}}. » ''[[Le Figaro]]''{{précision nécessaire}}
* « {{Citation|Dans ce roman, on peut légitimement se demander si Simone de Beauvoir ne règle pas certains comptes, solde de tout compte en quelque sorte qui donne une idée sans doute partielle et partiale des relations entre les deux hommes}}<ref>Chronique de Claude Bourdet dans ''[[Le Nouvel Observateur|l'Observateur]]'', janvier 1955.</ref>. »
* « {{Citation|Voici que rebondit la Défense de ''[[l'Homme révolté]]'' alors qu'on pensait la longue querelle née de la publication de l'essai camusien, révolue. C'est Simone de Beauvoir avec ses ''Mandarins'' qui la relance à sa façon avec ses personnages où l'on reconnaît sans peine Jean-Paul Sartre et Albert Camus. Sans vouloir relancer cette querelle, on peut toutefois remarquer que Simone de Beauvoir n'était pas la mieux placée pour avoir l'objectivité nécessaire pour brosser un tableau réaliste de l'époque et de leurs relations}}<ref>''[[Le Libertaire]]'', décembre 1954</ref>. »
* « {{Citation|Le personnage de Perron, écrit Simone de Beauvoir, est un ancien résistant, écrivain et dirigeant d'un journal de gauche né de la clandestinité en 1943. Personnage qui a d'étranges ressemblances avec Camus. De plus, c'est une espèce de dandy qui trompe sa femme Paule qui fait tout pour le garder. Ce dernier point est le plus gênant parce qu'il se présente comme une intrusion dans la vie intime de Perron-Camus}}<ref>''[[Le Monde libertaire]]'' numéro spécial, janvier-mars 1955.</ref>. »
 
== Éditions ==
*''Les Mandarins'', [[Éditions Gallimard]], Paris, 1954, 579{{nb p.}} {{ISBN|2070205150}}.
* LGF, {{coll|Le Livre de poche}}, 2 vol., {{n°|2381}} et {{n°|2499}}, 1968
* Gallimard, {{coll|Folio}}, 2 vol., {{n°|114}} et {{n°|115}}, 1972
 
== Notes et références ==
<references />
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Mandarins ».