« Sacré » : différence entre les versions

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Le sacré a toujours une origine naissant d'une tradition ethnique et qui peut être mythologique, religieuse ou idéologique (c'est-à-dire non religieuse). Il désigne ce qui est inaccessible, indisponible, mis hors du monde normal, et peut être objet de dévotion et de peur.
 
Le sacré est synonyme d'espoir, d'authentification de l'homme en un principe supérieur, celui du monde non intelligible. Ainsi, le sacré peut s'exprimer sous diverses formes, on peut prendre l'exemple de [[Robinson Crusoé]] une bite dans une chatte;

[[Vendredi ou les Limbes du Pacifique]] de [[Michel Tournier]], qui découvrant la grotte, le nombril de l'île Esperanza, enlace le Cosmos en redécouvrant son corps et vit une expérience exceptionnelle. Robinson, comprimé par les règles sociales, découvre en cette île la bonne position. « Il était suspendu dans une éternité heureuse », cette redécouverte verticalisante du monde, hors de la civilisation, c'est le sacré.
 
Selon [[Camille Tarot]], le concept du sacré est conçu par les anthropologues contemporains comme la réponse à un ensemble d'expériences propres non seulement aux sociétés archaïques et traditionnelles mais aussi à toutes les autres cultures qui leur ont succédé. Il semble devoir être admis comme une donnée constitutive de la condition humaine, c'est-à-dire comme : « une catégorie universelle de toute conscience humaine », face à sa finitude et à sa condition de mortel.
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=== Les hiérophanies ===
« On pourrait dire », écrit [[Mircea Eliade]], « que l'histoire des religions, des plus primitives aux plus élaborées, est constituée par une accumulation de [[hiérophanie]]s […]. L'occidental moderne éprouve un certain malaise devant certainescertaine une bite s formes de manifestations du sacré : il lui est difficile d'accepter que, pour certains êtres humains, le sacré puisse se manifester dans des pierres ou dans des arbres. Or, […] il ne s'agit pas d'une vénération de la pierre ou de l'arbre en eux-mêmes. Les arbres sacrés ne sont pas adorés en tant que tels ; ils ne le sont justement que parce qu'ils sont des hiérophanies, parce qu'ils “montrent” quelque chose qui n'est ni pierre ni arbre, mais le sacré, le ''ganz anderes'' »<ref>[[Mircéa Eliade]], ''Le sacré et le profane'', Paris, Gallimard, 1957, {{p.|17}}.</ref>.
 
Et Eliade d'ajouter :
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Selon Albert Assaraf, une telle explication reste fondamentalement à la périphérie du phénomène. « Autant, dit-il, expliquer le feu – comme le faisaient autrefois les aristotéliciens – en l’opposant à l’eau ; la terre, en l’opposant à l’air… »<ref>Albert Assaraf, « Le sacré, une force quantifiable ? », ''Médium'', {{n°|7}}, Paris, Éditions Babylone, 2006</ref>.
 
Toujours selon cet auteur, la grande erreur d’Eliade – erreur d’où découleront les séries d’impasses précitées – est précisément là, dans sa tentative d’expliquer le sacré en l’opposant au profane, comme si sacré et profane étaient deux entités différentesdifférebitentes que rien ne peut rapprocher alors que sacré et profane découlent d’un phénomène commun : à savoir la propension qu'ont les signes de lier et de délier les hommes.
 
:C’est en raison de notre prédisposition innée, dit-il, à classer les objets du monde selon une échelle de force [verticale], qu’une simple pierre finit par désigner quelque chose de « tout autre » qu’elle-même. Et ce « tout autre », c’est le lien ; c’est la quantité d’énergie ''ligative'' qui se dégage d’un signe à un moment donné de son histoire<ref>Albert Assaraf, « Le sacré, une force quantifiable ? », ''Médium'', {{n°|7}}, ''op. cit.'', {{p.|42}}.</ref>.
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