« Lycanthrope » : différence entre les versions

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{{Voir homonymes|Lycanthropie|Loup-garou (homonymie)}}
{{Unicode}}<!-- principalement cyrillique -->
{{sous-titre|Loup-garou}}
{{Sources à lier|date=novembre 2016}}
{{Infobox Créature
| nom = Lycanthrope
| image = Loup garou.jpg
| légende =Un lycanthrope sur une gravure du {{s-|XVIII|e}}.
| autres noms = Loup-garou
| groupe = Mythologie, folklore
| sous-groupe = [[thérianthrope]]
| créatures proches = [[Ganipote]], [[Homme-jaguar]], [[Lagahoo]], [[Nahual]]
| caractéristiques = Métamorphose en loup <br/>Mangeur d'hommes
| origines = [[Mythologie grecque]]
| région = [[Europe]]
| habitat = Généralement les forêts
| première mention = [[Hérodote]] ([[-484|484]] - [[-425|425 av. J.-C.]])
| dernière mention = <!-- si disparue -->
|
}}
 
'''L'Union d'Extermination des Chiffrés''', abrégé "UEC", est une [[association]] crée en [[France]] par le YouTuber [https://www.youtube.com/channel/UCr2C01nlDOgdiWwOLLznV-A Maxime Give Up]. Le but de cette association est de stopper l'augmentation de pseudos contenant des chiffres sur [[Internet]]. Selon le fondateur, cela permettra de sauver l'univers du jeu vidéo et d'améliorer le domaine médical en luttant contre des maladies comme la [[dyslexie]]<ref>https://les-chiffres.blog4ever.xyz/les-dangers-des-chiffres "Les chiffrés sont dyslexiques, et leur écriture nuit à votre vision." </ref> ou le [[cancer]]<ref>https://les-chiffres.blog4ever.xyz/les-dangers-des-chiffres "Le chiffré à plus de 3 chiffres, c'est le stade final du cancer, il ne peut pas être guéri, il faut le marquer M au fer rouge"</ref>, maladies que possèdent un grand nombre de chiffrés.
Un '''lycanthrope''' [{{APIb|li.kɑ̃.tʁɔp}}], plus connu en [[français]] sous le nom de '''loup-garou''' [{{APIb|lu.ɡa.ʁu}}], est, dans les [[mythologie]]s, les [[légende]]s et les [[folklore]]s principalement issus de la civilisation européenne, un humain qui a la capacité de se [[wikt:fr:métamorphose|transformer]], partiellement ou complètement, en [[loup (mammifère)|loup]], ou en créature [[anthropomorphe]] proche du loup.
 
Cette transformation peut être due à plusieurs causes, comme une [[malédiction]] ou un rituel volontaire, et plus récemment la morsure ou griffure d’un [[loup (mammifère)|loup]] ou d’un autre lycanthrope. Elle se déclenche généralement durant la nuit et à chaque [[pleine lune]], condamnant le lycanthrope à errer sous forme de loup jusqu’au matin. Les histoires de lycanthropes sont mentionnées depuis la [[mythologie grecque]], elles sont étendues à de nombreux pays [[Europe|européens]], et plus récemment au monde entier. Les lycanthropes sont majoritairement décrits comme des êtres maléfiques possédant les capacités du loup et de l’homme à la fois, une force colossale, et d'une grande férocité puisqu’ils sont capables de tuer de nombreuses personnes en une nuit. Ils se rappellent rarement leurs méfaits nocturnes après avoir repris forme humaine.
 
== Histoire de l'association ==
Hormis par le recours à la chirurgie et l’utilisation de costumes, la transformation physique d’hommes en loups est impossible. Cependant, bon nombre de personnes, y compris érudites, y ont cru pendant des siècles et cette croyance perdure parfois encore. La lycanthropie est aujourd'hui scientifiquement reconnue comme symptôme d'une maladie mentale dans laquelle la personne se croit changée en loup, on parle alors de [[lycanthropie clinique]].
Cette association a été fondée '''le 29 juin 2018''', par ''Maxime Give Up''. Ce dernier se représente comme un leader charismatique dans l'UEC. Il a décidé d'inviter des bénévoles, qui ont de l'expérience pour éliminer les cas désespérés ou pour soigner des chiffrés. Quelques jours après, '''le 2 juillet 2018''', les premiers pseudos ont été inscrits dans '''le Cahier de la Honte'''. C'est un cahier présent sur le site qui permet de voir les différents rebelles qui souhaite défendre les chiffrés ou alors les pires chiffrés que l'UEC à pu affronter. '''Le 3 juillet 2018''', un des membres, Jeyko, '''a trouvé un chiffré a plus de 6 chiffres''', l'UEC a pu l'analyser et cela a permis de mieux connaître la toxicité des chiffrés. Ces informations pourront peut-être un jour devenir cruciales pour la lutte contre le cancer. '''Le 4 juillet 2018''', l'Union d'Extermination des Chiffrés a trouvé un moyen de mieux analyser les chiffrés, les screens. Depuis ce jour, '''des screens montrant la stupidité des chiffrés''' sont disponibles dans leur [https://les-chiffres.blog4ever.xyz/screens-hilarants site officiel] Le 9 juillet 2018, le jeu [[Les Loups Garous de Thiercelieux]] '''ont averti''' l'Union d'Extermination des Chiffrés, sans grand intérêt.
 
== Présentation des chiffrés, un fléau pour les jeux-vidéos ==
Le thème de la lycanthropie est devenu un sujet de [[fiction]] moderne fréquent, abondamment repris dans les arts, les littératures [[fantasy]] et [[fantastique]] ainsi que l’[[audiovisuel]], il est au centre d’un très grand nombre de [[films d'horreur|films d’horreur]] et de sagas, bien que ces lycanthropes modernes puissent avoir des caractéristiques différentes des anciens, notamment leur vulnérabilité aux balles en [[argent]] et à l'[[Aconit napel]] aussi connu sous le nom de [[Aconit tue loup|Aconit tue-loup]]<ref name="PMfr" />.
{{Sommaire|niveau=2}}
 
=== Qu'est-ce qu'un chiffré ? ===
== Étymologie et terminologie ==
[[Fichier:Chiffremilieunaturel.jpg|cadre|Un chiffré condamné par l'UEC, dans sa prison.]]
* '''Lycanthrope''' est un emprunt savant datant de la renaissance à la langue grecque {{grec ancien|λυκάνθρωπος}} / ''{{lang|grc-Latn|lykánthrôpos}}'' (de {{grec ancien|λύκος}} / ''{{lang|grc-Latn|lúkos}}'', « loup », et {{grec ancien|ἄνθρωπος}} / ''{{lang|grc-Latn|ánthrôpos}}'', « homme »)<ref name="Rose">{{Ouvrage|langue= anglais |prénom1= C. |nom1= Rose |titre= Giants, Monsters & Dragons: An Encyclopedia of Folklore, Legend and Myth |éditeur= Norton |lieu= New York |année= 2000 |format livre= poche |isbn= 978-0-393-32211-8 |lccn= 00009117 |passage= 230 }}</ref>, il désigne donc un être humain qui est ou se croit transformé en loup. La ''[[thérianthropie]]'' ou la ''zooanthropie'' désignent la transformation d’un être humain en animal ou la transformation inverse, qu’elle soit partielle ou complète. Elle s’applique donc au lycanthrope et au loup-garou, mot utilisé de manière générique en Europe occidentale pour désigner tous les lycanthropes. Le terme « lycanthropie » a longtemps désigné la [[wikt:fr:fr:transformation|transformation]] physique ou mentale d’un homme en tout type d’animal<ref>Article [http://atilf.atilf.fr/dendien/scripts/fast.exe?mot=lycanthropie LYCANTHROPIE], le ''Trésor de la langue française informatisé'' : {{citation|forme de délire dans lequel le sujet se croit transformé en loup (ou, par extension, en un animal quelconque) et en imite le comportement.}}</ref>, mais le terme [[thérianthropie]] tend aujourd’hui à s’y substituer.
'''Le chiffré''' est une [[sous-race]] qui possède des chiffres dans son pseudo. On peut retrouver cette [[espèce]] dans des jeux-vidéos comme notamment le célèbre jeu en ligne [[Les Loups-garous de Thiercelieux]]. Nous pouvons le remarquer grâce à un langage particulier, notamment avec un langage internet grossier.<ref>On peut voir des preuves dans les "Screens Hilarants", disponible dans le site officiel de l'UEC.</ref> à la fin de chaque phrase prononcée. Ils sont toxiques pour les joueurs non chiffrés, ce qui nuit à la bonne ambiance de la communauté du [[jeu vidéo]]. L'[[Union d'Extermination des Chiffrés]] les juge et les condamne à la prison à vie. Un chiffré peut devenir un non-chiffré si il enlève les chiffres dans son pseudo, qu'il respecte les lois de l'UEC et qu'il a un comportement exemplaire pour passer un agréable moment sur le jeu.
* '''Loup-garou''' est un terme attesté en vieux français sous les formes ''leus warous'' (« homme-loup ») au {{XIIe siècle}} dans la ''chanson de Mainet'' (auteur inconnu), de ''leus'' (« [[loup]] ») et de ''warous'' (formes normanno-picardes) et sous les formes altérées ''garwaf'', ''garvalf'', ''garval'' au {{XIIe siècle}} également, dans les lais de Marie de France, lui-même issu du francique ''*wariwulf'' ou ''*werwolf'' (« homme-loup »)<ref name="werwolf"/>, mot reconstitué d'après le moyen bas allemand ''warwulf'' de même sens. Le dialecte normand utilise d'ailleurs le terme de ''varou'', d'un ancien normand probable ''*warouf'' (cf. le Mont Varouf à Guernesey)
 
=== Les dangers des chiffrés pour les joueurs ===
Ce mot se rapproche de l’anglais {{lang|en|''werewolf''}} lui-même issu du vieil anglais ''wer'' (ou ''were'') dérivant de l’indo-européen ''*wiro'' (« homme » qui a donné {{lang|la|''[[vir]]''}} en latin) et de ''wulf'' (« loup » en [[vieil anglais]])<ref name="werwolf">{{lien web |langue=de |url=http://germazope.uni-trier.de/Projects/WBB/woerterbuecher/woerterbuecher/dwb/wbgui?lemmode=lemmasearch&mode=hierarchy&textsize=600&onlist=&word=werwolf&lemid=GW17531&query_start=1&totalhits=0&textword=&locpattern=&textpattern=&lemmapattern=&verspattern=#GW17531L0 |site=germazope.uni-trier.de |titre=Werwolf |auteur= gebruder Grimm |consulté le=7 juin 2005}}</ref>. En somme, comme le fait remarquer [[Henriette Walter]], le mot français est un [[pléonasme]] puisque ''garou'', du francique ''*wariwulf'' ou ''*werwolf'', veut déjà dire « homme-loup »<ref>Henriette Walter - Pierre Avenas, ''L’Étonnante histoire des noms de mammifères'', Paris, Payot, 2003. {{ISBN|2221091574}}</ref>. Au {{s |XII|e}}, on note aussi une forme ''Leul garoul''<ref name="Merv377">[[Édouard Brasey]], ''La petite encyclopédie du merveilleux'', [[Le pré aux clercs]], [[Paris]], [[2008]], {{p.}}377 {{ISBN|978-2-84228-321-6}}</ref>.
On peut remarquer que les chiffrés '''spamment des choses inutiles''', ce qui est très dérangeant. Comme dit ci-dessus, le fondateur précise que les chiffrés '''sont dyslexiques''', et que leur écriture nuit à la vision d'autrui. Certaines personnes seraient devenues aveugles à cause de leur rencontre avec des chiffrés. Les chiffrés sont '''stupides et grossiers''', les joueurs normaux peuvent perdre jusqu'à 60 de QI en voyant leur stupidité. Parfois, on peut remarquer '''qu'ils ragent''' énormément, qu'ils s'énervent sans raison, certainement dû à des problèmes de consanguinité. Fait important: les chiffrés '''sont des démons''', ils veulent vous voir souffrir, et vous allez souffrir si vous les laissez en vie.
 
=== Les différents types de chiffrés ===
Le terme français ''loup'' (anciennement ''leu'' en picard et en normand du nord est) est issu du [[latin]] ''lupus''. Selon [[Collin de Plancy]], qui travaille selon une [[étymologie populaire]], le nom de loup-garou signifie « loup dont il faut se garder », car ''gar-'' est réinterprété comme le déverbal de ''garer''<ref name="Dictinf">[[Jacques Auguste Simon Collin de Plancy]], ''Dictionnaire infernal'', Slatkine, Genève, [[1980]]. Reproduction en fac-similé de la {{6e}} édition, H. Plon, [[Paris]], [[1863]] {{ISBN|2-05-1001391}} [https://books.google.fr/books?id=o0U-AAAAYAAJ&pg=PA3&dq=colin+de+plancy+dictionnaire+infernal&lr=&ei=gJoJSpQrlLozkqOw4wQ Édition de 1845 à lire en ligne].</ref>. ''Vairou'' était un terme employé autrefois dans le [[dialecte]] de certaines régions{{lesquelles}}{{vague}}<ref name="Merv376">[[Édouard Brasey]], ''La Petite Encyclopédie du merveilleux'', [[Le pré aux clercs]], [[Paris]], [[2007]], {{p.}}376 {{ISBN|978-2-84228-321-6}}.</ref>. En [[Bourgogne (ancienne région administrative)|Bourgogne]] par exemple, où /w/ n'a pas évolué en /gw/ comme en français central, mais a muté en /v/, en [[normand]] également où l'on parle du ''varou'' tout simplement<ref>Évolution des mots [[bas-latin]] dans le [[Dictionnaire]] le [[Littré]], [http://www.chass.utoronto.ca/epc/langueXIX/littre/littre.htm Lire en ligne].</ref>. C'est aussi dans le Maine et le Poitou qu'on trouve le patronyme « Virlouvet » (petit loup-garou). ''Rougarou'' est une évolution indépendante du terme français loup-garou en [[Louisiane]], région d’Amérique où immigrèrent des colons francophones<ref name="Spooner">{{en}} [http://www.spooneronline.com/placed/index.php?story_id=155710 Entrevue avec l’auteur Peter Mathiessen] sur [http://www.spooneronline.com Spooner online], site web consulté le {{date-|19 mai 2009}}.</ref>. Aux [[Caraïbes]], autre région de peuplement francophone, on emploie le nom de ''Loogaroo''<ref name="Monsloo">{{en}} [http://www.monstropedia.org/index.php?title=Loogaroo « Loogaroo » sur Monstropedia], site web consulté le {{date-|19 août 2008}}.</ref> ».
Voici quelques cas repérés par l'UEC selon leur [https://les-chiffres.blog4ever.xyz/les-dangers-des-chiffres site officiel]
* {{lang|en|''Wer(e)wolf''}} est le terme anglais équivalent du français loup-garou. {{lang|en|''Wolf''}} est issu du [[vieil anglais]] (anglo-saxon) ''wulf'', qui procède du [[germanique commun]] ''*wulfaz''<ref>T. F. Hoad, ''English Etymology'', Oxford University Press 1993. {{ISBN|0-19-283098-8}}</ref>. ''Wolf'' voulant simplement dire [[loup]]<ref name="jones"/>. Les termes allemand ''Werwolf'' et néerlandais ''weerwolf'' sont issus du même étymon germanique. Les termes scandinaves : islandais ''varúlfur'', norvégien / danois ''varulv'', ancien suédois ''varulf'' passent pour des emprunts au moyen bas allemand ''warwulf'', un mot norrois ''*varúlfr''.
* {{lang|la|''Versipelle''}} ou {{lang|la|''versipellis''}} est un terme latin équivalent, utilisé par [[Pline l'Ancien|Pline l’Ancien]]. Il signifie « qui retourne sa peau »<ref>[[Pline l'Ancien|Pline l’Ancien]], {{lang|la|''[[L'Histoire naturelle|Historia naturalis]]''}}, {{VIII}}, {{XXXIV}}, §80. {{lire en ligne|lien=http://penelope.uchicago.edu/Thayer/L/Roman/Texts/Pliny_the_Elder/8*.html|langue=la}}</ref>.
* ''Volkodlak'' est un terme slovène issu de ''volk'' (« loup ») et ''dlak'' (« poil ») qui désigne le loup-garou d’après [[Ernest Jones]]<ref name="jones">[[Ernest Jones]] - Anette Stronck-Robert, ''Le Cauchemar'', éditions [[Payot (éditions)|Payot]], Paris, [[2002]]. {{ISBN|2228896608}}.</ref> (« ''Voukodlak'' » -вукодлак- en serbo-croate ; {{lang|cs|''vlkodlak''}} en tchèque et slovaque). En russe, ''loup-garou'' signifie littéralement « voleur »<ref group="Note">Dans le [[Rigveda]], le loup est appelé le voleur et la coutume voulait que l’on pende cet animal aux côtés de tout voleur sur le gibet.</ref>{{,}}<ref>Danzig Baldaev, Sergey Vasiliev, Anne Applebaum, Miles Murray Sorrell, Alekseĭ Plut︠s︡er-Sarno, Andrew Bromfield ''{{lang|en|Russian criminal tattoo encyclopedia}} / Encyclopédie du tatouage criminel en Russie'' photos de Sergey Vasiliev, traduit par Andrew Bromfield, illustré par Danzig Baldaev, Sergey Vasiliev, collaborateur Sergey Vasiliev, Alekseĭ Plut︠s︡er-Sarno. FUEL Publishing, [[2006]] {{vol.}}2 {{ISBN|0955006120|9780955006128}} {{nombre|399|pages}}.</ref>.
* ''Vîrcolac'' est le terme roumain, emprunté au bulgare ''vŭrkolak'' (върколак). Il désigne, en roumain, aussi bien un vampire, un revenant, un fantôme, qu'un loup-garou, et, en tout cas, un être fabuleux susceptible de cacher, en les dévorant, le soleil et la lune. En grec, le mot est βρυκόλακας (''vrykólakas''). Ces termes étant également utilisés pour désigner le [[vampire]], cela indique un rapport étroit entre ces deux créatures.
 
- Le chiffré '''qui rage''', ce chiffré est '''particulièrement toxique''', et il vous faudra l'éliminer au plus vite.
[[Boris Vian]] joue avec le mythe et les mots en définissant, dans son recueil ''[[Le Loup-garou (Vian)|Le Loup-garou]]'', l’anthropolycie (''anthropos'', {{lang|el|άνθρωπος}}<!-- à moins qu’il ne s’agisse de grec ancien ? dans ce cas : code = grc --> « être humain » et ''lycos'' / ''lukos'', {{lang|el|λυκάνθρωπος}} / {{lang|el|λύκος}} « loup ») comme le fait, pour un loup, de se transformer en homme une fois mordu par l’un d’eux<ref>{{Ouvrage|titre=''[[Le Loup-garou (Vian)|Le Loup-garou]]'' |auteur=[[Boris Vian]] |éditeur=Le livre de poche |langue=fr |jour=1 | mois=décembre |année=1999 |lieu=Paris |pages totales=177 |isbn=978-2253148531}}</ref>.
- Le chiffré '''insouciant''', il ne sait pas '''ce qu'est un chiffré''', c'est une proie facile.
- Le chiffré '''du passé''', il a mis des chiffres dans son pseudo '''il y a plusieurs années''', mais il a oublié de changer, potentiellement soignable.
- Le chiffré '''dyslexique''', représente '''la majeure partie des chiffrés''', il ne sait pas écrire sans faire de fautes.
- Le chiffré '''inférieur''', '''il se croit doué et drôle''', mais il sera plus utile quand il sera mort.
- Le chiffré '''0''', il essaie de vous faire croire '''que son 0 est un O majuscule''', pour se faire passer pour un NC, très dangereux.
- Le chiffré '''départemental''', il a mis son département dans son pseudo, '''il a une vie peu intéressante''' et il doit être condamné.
- Le chiffré '''666''', '''le pire kikoo des chiffrés''', il doit impérativement être jugé au Conseil.
- Le chiffré '''à plus de 3 chiffres''', '''c'est le stade final du cancer''', il ne peut pas être guéri, il faut le marquer M au fer rouge.
- Le chiffré '''caché''', il n'a aucun chiffre dans son pseudo, '''mais il protège les chiffrés''' de l'Union, doit être condamné comme un chiffré.
- Le chiffré '''romain''', ses chiffres sont écrits '''en romain, très dangereux et toxique.'''
- Le chiffré '''en toute lettres''', ses chiffres sont écrits '''en toute lettres''', pas encore atteint entièrement par le cancer mais doit être soigné.
 
== Origine ==
[[Fichier:06 Elk Hunt (194).JPG|thumb|right|Taille comparée entre une empreinte de loup et une main humaine dans la [[neige]].]]
Le débat sur l’origine des lycanthropes dure depuis des centaines d’années et voit s’affronter des théories très diverses qui impliquent à la fois des [[théologien]]s, des [[anthropologue]]s, des [[enquêteur]]s, des [[médecin]]s, des [[occultiste]]s et des spécialistes du loup. Bien que les attaques de loups, les [[berserker]]s, les symptômes de [[maladie]]s, de [[psychiatrie|troubles psychiatriques]] et d’abus de [[drogue]]s expliquent largement les légendes de lycanthropes, il reste une part de mystère dans leur universalité, et dans le fait que la croyance dans la métamorphose physique et la possession demeure largement répandue.
 
A noter que certaines personnes possèdent plusieurs de ces problèmes en même temps.
L’[[anthropologue]] {{lien|lang=en|Robert Eisler}} attire l’attention sur le fait que de nombreux noms tribaux [[Langues indo-européennes|indo-européens]] ainsi que quelques noms de famille modernes signifient « loup » ou « homme-loup ». L’argument est que la transition européenne de la cueillette de fruits à la chasse fut un processus conscient, accompagné d’un bouleversement émotionnel qui reste gravé dans le [[subconscient]] de l’humanité. On retrouverait les traces de ce bouleversement à travers la croyance aux lycanthropes<ref name="Eisler">{{Ouvrage|langue= anglais |auteur= Robert Eisler |titre= Man Into Wolf - An Anthropological Interpretation of Sadism, Masochism, and Lycanthropy |année= 1948 |id= ASIN B000V6D4PG }}.</ref>.
 
== Différentes façons d'éliminer un chiffré ==
L’homme a toujours été fasciné par le loup, animal de meute et principal prédateur des régions d’[[Europe]]<ref name="morsureduloup"/>. Le loup incarne [[symbole|symboliquement]] la face sombre de l’espèce humaine, la cruauté de l’homme livré à lui-même, et de l’homme libre des contraintes que la civilisation tente de lui imposer<ref name="morsureduloup"/>. Plus tard, les théoriciens de l’école [[pessimisme|pessimiste]] anglo-saxonne magnifient cette énergie carnassière de l’« humaine nature<ref name="morsureduloup"/> ».
 
=== Si il n'y a que un seul chiffré sur votre partie ===
=== Loups mangeurs d'hommes ===
{{Article connexe|Loup|Bête du Gévaudan}}
[[Fichier:Wolf eating woman.jpg|thumb|left|La [[bête du Gévaudan]] dévorant une femme.]]
[[Fichier:Beast-Attaque.jpg|thumb|right|La [[bête du Gévaudan]] dans l’imagerie populaire.]]
Les loups mangeurs d’hommes sont attestés depuis l’[[Antiquité]]. Ainsi, jusqu’au {{s-|XX|e}}, les attaques de loups sur l’homme étaient occasionnelles, mais généralisées et caractéristiques de la vie en Europe<ref name="NO">{{lien web|langue=en|url=http://www.lcie.org/Docs/Regions/Baltic/Linnell%20AZL%20Wolf%20attacks%20in%20Fennoscandia.pdf|format électronique=PDF |titre={{lang|en|Is the fear of wolves justified? A Fennoscandian perspective.}} | éditeur= {{lang|la|Acta Zoologica Lituanica, 2003, Volumen 13, Numerus 1}}<!-- à wikifier ? --> | consulté le=9 mai 2008}}.</ref>. Contrairement au loup-garou qui est généralement décrit comme un tueur solitaire, le [[loup (mammifère)|loup]] est un animal de [[wikt:fr:de:Meute|meute]] qui s’attaque en priorité aux proies les plus faibles ou les plus faciles<ref>[http://www.reportage.loup.org/html/ecologie/ecosysteme.html Le loup assure vie et santé à ses proies] sur [http://www.reportage.loup.org/ Loup et élevage dans le Mercantour].</ref>. Les registres paroissiaux donnent de longues listes où des loups s’attaqueraient plus particulièrement aux femmes et aux enfants. En France, près de {{nombre|1600|actes}} de décès concernant la période qui va de [[1580]] à [[1840]] ont été rassemblés, pour lesquels le rédacteur incrimine le loup ou une bête carnivore<ref>[[Jean-Marc Moriceau]],''Histoire du méchant loup'', [[Paris]], [[Fayard (maison d'édition)|Fayard]], [[2007]] {{ISBN|2-213-62880-7}}.</ref>. Le cas des loups enragés est particulier car ils s’attaqueraient alors plus volontiers à l’homme, en portant leurs attaques à la tête de leurs victimes, contrairement aux loups sains qui procèdent par égorgement ou par étranglement<ref name="Jacfouillou">Jacques du Fouilloux, spécialiste de la chasse au {{s-|XVI|e}}, cité par [[Jean-Marc Moriceau]] dans ''Histoire du méchant loup'', [[Paris]], [[Fayard (maison d'édition)|Fayard]], [[2007]] {{ISBN|2-213-62880-7}}.</ref>. Les loups ne mangent jamais la tête ni la peau des animaux qu’ils prennent<ref name="Jacfouillou"/>. Sur les {{nombre|1600|décès}} attribués aux loups entre [[1580]] et [[1840]], {{nombre|1165}} seraient imputables à des loups indemnes et environ 400 seraient attribués à des loups enragés.
Cependant, ces informations sont à nuancer du fait de la confusion possible entre une attaque de loup et de chien sauvage ainsi qu’au climat de peur du loup à l’époque. Il était inévitable que le loup, prédateur le plus redouté d’Europe, devienne une créature du mal dans les folklores. Cette théorie est corroborée par le fait que dans les zones géographiques où les loups sont absents, d’autres prédateurs se retrouvent au centre de légendes [[thérianthrope]]s, comme la [[hyène]] en Afrique, le [[tigre]] en Inde<ref name="Woodward"/>, le [[puma]] (''runa uturunco'')<ref>{{en}} [http://www.cervantesvirtual.com/servlet/SirveObras/p243/12479418822381506109435/p0000001.htm Facundo Quiroga, {{lang|en|"The Tiger of the Argentine Prairies" and the Legend of the ''runa uturuncu''}}].</ref>{{,}}<ref>{{en}} [http://quipucultural.galeon.com/uturuncu.htm {{lang|en|The Legend of the ''runa uturuncu'' in the Mythology of the Latin-American Guerilla}}].</ref>, et le [[jaguar]] (''yaguaraté-abá'' ou ''tigre-capiango'')<ref>{{en}} [http://www.temakel.com/leyendayaguarete.htm {{lang|de|''The Guaraní Myth about the Origin of Human Language and the Tiger-men''}}].</ref>{{,}}<ref>{{es}}J.B. Ambrosetti, {{lang|es|''Fantasmas de la selva misionera''}}, {{lang|es|Editorial Convergencia}}, [[Buenos Aires]], [[1976]].</ref> en [[Amérique du Sud]]. De nombreuses attaques de loups sont encore recensées dans les zones rurales de [[Roumanie]]{{refsou}}. Les animaux sont décrits comme anormalement grands, attaquant silencieusement des personnes solitaires qui ne s’y attendent pas. Ces victimes assurent qu’il ne s’agit pas de loups ordinaires, même aujourd’hui à l’époque moderne.
 
1) Annoncez au peuple '''qu'il doit mourir''' car il possède des chiffres.<br>
=== Expériences mystiques ===
2) Si le peuple ne vous écoute pas, '''faites-vous passer pour la voyante''' et dites qu'il est Loup-Garou, même s'il est dans votre camp.<br>
{{Article connexe|Chamanisme|Voyage astral}}
3) '''Votez le chiffré''' et espérez qu'il y ait le plus de moutons possible.<br>
[[Fichier:Inicio projecao.jpg|thumb|left|Représentation d’un [[voyage astral]]. Le phénomène de répercussion fait que les blessures infligées au corps astral sous sa forme de loup se retrouvent sur le corps humain.]]
4) '''Récitez les phrases du Livre de l'Union''', publié sur le site.<br>
Certaines théories ésotériques se sont développées en s’inspirant des croyances nordiques anciennes à propos de la [[Fylgja]] et de [[hamr]], l’âme animale. Selon [[Claude Lecouteux]], la croyance aux lycanthropes est liée à celle des voyages de l’[[âme]] dont elle ne représente qu’un cas particulier. Dans la mythologie nordique, ''[[hamr]]'', « la peau », est une des formes que peut prendre l’[[âme]], celle-ci pouvant en avoir plusieurs. Elle est précisément la forme interne qui épouse intimement l’enveloppe corporelle. La manifestation de l’''hamr'' s'accompagne d’un accroissement de force, peut prendre l’aspect d’un animal et se jouer des distances et des obstacles. Le changement de forme, « tandis que l’individu tombe en léthargie », est « un point qui rappelle exactement la transe pendant laquelle l’esprit du [[chamanisme|chaman]] visite l’autre monde et entre en communication avec les esprits qu’il interroge<ref>[[Claude Lecouteux]], ''Fantômes et revenants au Moyen Âge'', postface de [[Régis Boyer]], Imago, [[1986]], {{ISBN|2902702337}}.</ref> ».
5) Insultez-le, et '''incitez les gens à la haine''' envers lui.<br>
6) Tuez-le.<br>
 
=== Si plusieurs chiffrés sont dans la partie ===
Selon [[Régis Boyer]], le ''[[Hugr]]'' de la tradition scandinave est un principe actif universel qui peut parfois être capté par des gens malveillants pour produire des effets nuisibles. C’est ainsi que dans la ''Saga de Thórdr hredha'', un homme voit en rêve dix-huit loups qui sont en fait le « ''hugr'' de loup » de ses ennemis, c’est-à-dire le « mauvais ''hugr'' ».
 
1) Si vous avez un rôle puissant, comme sorcière ou corbeau, '''moussez dès le premier tour un des chiffrés'''.<br>
On trouve mention dans les très anciens rites [[paganisme|païens]] issus de sociétés traditionnelles, notamment [[Amérindiens|amérindiennes]] et chez les anciens [[Celtes]], d’hommes-loups revêtus de peaux et coiffés de la tête de cet animal. Il ne s’agit pas, dans ce cas, de lycanthropes comparables à ceux de la tradition européenne, mais d’un [[chaman]]e à la fois [[sorcier]] et [[guérisseur]], capable de communiquer avec les [[esprit]]s et, entre autres, celui du loup<ref name="Merv382"/>.
2) Faites de '''fausses devos''' s'il le faut, de manière à ce que les chiffrés soient accusés.<br>
3) '''Votez un chiffré''', de préférence celui que vous avez déjà moussé.<br>
4) Une fois que quelques chiffrés sont morts, '''récitez encore le Livre de l'Union''', et persuadez les non-chiffrés de voter les chiffrés.<br>
5) Tuez les chiffrés.<br>
 
=== Si il y a une majorité de chiffrés dans la partie ===
Au {{s|XIX|e}}, [[Éliphas Lévi]] rejette la « manie furieuse » et les théories de la médecine pour expliquer la lycanthropie par l’existence d’un ''corps sidéral'', ou ''corps-fantôme'' qui agit en tant que médiateur entre l’[[âme]] et un organisme matériel. « Ainsi, chez un homme dont l’instinct est sauvage et sanguinaire, son fantôme errera vers l’extérieur sous la forme d’un loup, alors qu’il dort paisiblement chez lui, rêvant qu’il est un vrai loup<ref name="Mysmag">''Les Mystères de la magie'', [[Éliphas Lévi]], [http://www.inlibroveritas.net/lire/oeuvre11102.html Lire en ligne].</ref>. » La lycanthropie s’expliquait par une expérience extrasensorielle, le corps humain était sujet à des influences magnétiques et nerveuses et recevait les [[blessure]]s reçues sur la projection de lui-même<ref name="Mysmag"/>. Plusieurs [[théosophe]]s étudièrent les phénomènes parapsychiques et proposèrent des théories similaires, selon [[Charles Webster Leadbeater]], le doublement des blessures était le résultat d’une [[projection astrale]] dirigée par la personne blessée, et le transfert de blessure vers le corps matériel s’appelait répercussion. Les entités astrales seraient capables de matérialiser le [[corps astral]] d’une personne violente et brutale pour le contrôler, le transformer en loup ou en autre animal et le propulser dans une course frénétique<ref>{{lang|en|''The Astral Plane''}}, [[Charles Webster Leadbeater]], BiblioBazaar, LLC, [[2008]] {{p.}}45-47. {{ISBN|978-1434694782}}.</ref>.
 
1) Avant le lancement de la partie, '''dites au créateur qu'un des chiffrés est un pourrisseur''' qui triche et insulte. (celui de votre choix, de préférence le plus chiffré)<br>
Au {{s|XX|e}}, l’exorciste et voyante britannique [[Rose Gladden]] pensait également que le [[voyage astral]] pouvait expliquer l’activité des loups-garous. « Supposons que je sois une personne cruelle, tirant plaisir de choses horribles dans la vie. Si je projetais mon corps astral à l’extérieur de mon corps matériel, tout le mal environnant pourrait entrer en moi. Et il se saisirait de ma projection astrale ou de mon double. Je serais alors transformée en loup ou en un autre animal féroce. Les forces du mal se matérialisent mieux dans le genre humain — en la personne d’un homme mauvais — que dans un vide nébuleux. Les lycanthropes sont les manifestations les plus néfastes de toute l’humanité » {{Référence nécessaire}}.
2) Jouez normalement, '''essayez de survivre'''.<br>
3) Essayez de '''mousser discrètement''' des chiffrés.<br>
4) Tant qu'il y a plus d'un tiers de chiffrés en vie, ne récitez pas le Livre de l'Union, '''mais votez uniquement des chiffrés'''.<br>
5) Une fois que la majorité des chiffrés est éliminée, '''récitez de Livre et exterminez les derniers chiffrés en vie'''.<br>
6) Notez le lien de l'archive de la partie, et envoyez-le à un membre du Conseil.<br>
 
== LGEL et l'Union d'Extermination des Chiffrés ==
=== Tueurs en série ===
{{Article connexe|Tueur en série}}
De nombreux auteurs ont associé l’origine des légendes du [[vampire]] et du lycanthrope aux meurtres en série pour lesquels il faut trouver une explication à des époques peu rationnelles. Cette théorie est accréditée par le fait que les [[Tueur en série|tueurs en série]] modernes s’adonnent parfois au [[cannibalisme]], aux [[mutilation]]s et aux attaques cycliques<ref name="Bookwerewolves">{{en}} Sabine Baring-Gould, {{lang|en|''The Book of Werewolves''}} [http://www.fullbooks.com/The-Book-of-Were-Wolves1.html Lire des extraits en ligne].</ref>.
Un tueur en série comme [[Gilles Garnier]] est l'un des rares cas de lycanthropie répertoriés comme tel dans les annales de la justice française<ref>{{Gallica |n=bpt6k652824 |t=Arrest memorable de la Cour de parlement de Doel, donné à l'encontre de Gilles Garnier, lyonnois, pour avoir en forme de loup garou devoré plusieurs enfans : (18 janvier 1573, à monsieur de Challemaison, Sens, 31 août 1574)}}</ref>.
 
=== MaladiesAvertissement ===
[[Fichier:Avertissementuec.jpg|vignette|Avertissement du jeu-vidéo Loup Garou en Ligne.]]
Plusieurs symptômes maladifs peuvent laisser croire qu’une personne est atteinte de lycanthropie dans le sens où elle se transforme en loup et se nourrit d’êtres humains. Dans le domaine de la [[psychiatrie]], penser que son corps se transforme en celui d’un animal (un loup ou autre) est un symptôme de maladie psychiatrique. Des personnes souffrant du [[syndrome de Down]] ont parfois été citées comme pouvant être à l’origine du mythe des lycanthropes<ref name="SAM"/>.
Les modérateurs du jeu [[Les Loups Garous de Thiercelieux]] (en ligne) ont déjà remarquer l'existence de cette Union. Là où certaines personnes sont pour l’existence de l'UEC, LGEL est décidément contre. En effet, le 9 juillet 2018, l'UEC a reçu un avertissement car ce dernier a enfreint l'article l.13.3 de leur CGU. Étonnement, ceci n'est qu'un avertissement, et les modos n'ont rien fait contre l'UEC.
 
<references />
==== Lycanthropie clinique ====
{{article détaillé|Lycanthropie clinique}}
[[Fichier:Canis lupus portrait.jpg|thumb|right|Un [[Loup (animal)|loup]]]]
La lycanthropie est passée peu à peu du statut d'une croyance en une [[wikt:fr:métamorphose|transformation physique]] à celui de [[psychiatrie|maladie psychiatrique]] reconnue, de nombreuses explications étant avancées au fil des siècles. Les [[Latins]] nommaient la lycanthropie « mélancolie, rage lupine, insania lupina ou folie louvière ». Les [[Lycanthropie clinique|lycanthropies cliniques]] sont probablement à l’origine de nombreux aveux lors des procès de loups-garous.
 
Au {{s-|XVI|e}}, [[Jean Wier]], médecin des Pays-Bas, explique la lycanthropie comme un phénomène imaginaire et maladif<ref name="ImpWeyer">[[Jean Wier]], ''Histoires, disputes et discours des illusions et impostures des diables'', cité par [[Édouard Brasey]] dans ''La Petite Encyclopédie du merveilleux''.</ref>. Il décrit ainsi les malades qui en sont atteints : ils sont pâles, ont les yeux enfoncés et la langue fort sèche<ref name="ImpWeyer"/>. Certains chercheurs affirmèrent aussi que la [[lycanthropie clinique]] était due à un excès de [[mélancolie]] ou un déséquilibre des humeurs, c’est-à-dire des fluides qui circulaient dans le corps{{Référence nécessaire}}. Selon les médecins, cette [[mélancolie]] pouvait provoquer des [[hallucination]]s et des [[fantasme (psychologie)|fantasme]]s jusqu’à conduire à la [[folie]]. On recommandait de soigner les lycanthropes avec des bains, des purgations, des [[saignée (médecine)|saignées]] et un [[régime alimentaire|régime]], ou encore de leur enduire les narines d’[[opium]]. En [[1621]], [[Robert Burton (écrivain)|Robert Burton]] associa la lycanthropie à une forme de [[démence]] due à l’influence de [[Sorcier|magiciens]] et de [[Sorcier|sorcières]], un déséquilibre du régime alimentaire, une atmosphère délétère et un manque de [[sommeil]] ou d’exercice<ref>{{en}}{{lang|en|''Anatomy of Melancoly''}}, [[Robert Burton (écrivain)|Robert Burton]], [[1621]], réédition par {{lang|en|New York Review of Books}}, [[2001]], traduction française de [[Bernard Hœpffner]] aux éditions José Corti en [[2000]] ({{nombre|2|tomes}}, {{nombre|2111|pages}} au total).</ref>{{,}}<ref name="Nynauld">Jean de Nynauld, ''De la lycanthropie, transformation et extase des sorciers'', « Mélancholie ou folie louvière à cause de ceux qui en estoient atteints pensent être transformés en loup ou en chien. », [[1615]].</ref>
Deux siècles plus tard, [[Jacques Auguste Simon Collin de Plancy|Collin de Plancy]], dans son [[Dictionnaire infernal]], publié en [[1818]], définit la [[lycanthropie clinique|lycanthropie]] comme une « maladie qui, dans les siècles où l’on ne voyait partout que [[Démon (esprit)|démons]], [[sorcellerie]]s et [[malédiction|maléfices]], troublait l’imagination des [[cerveau]]x faibles, au point qu’ils se croyaient métamorphosés en loups-garous, et se conduisaient en conséquence. Les [[mélancolie|mélancoliques]] étaient plus que les autres disposés à devenir lycanthropes, c’est-à-dire hommes loups. »<ref name="Dictinf"/>.
 
Une affaire récente implique un homme de trente-sept ans qui hurlait à la [[lune]], dormait dans des [[cimetière]]s et s’allongeait au milieu d’[[autoroute]]s fréquentées. Il s’était laissé pousser les cheveux et la barbe mais ne consommait ni [[drogue]]s ni [[boisson alcoolisée|alcool]]. Il avait l’[[âge mental]] d’un enfant de huit à dix ans. Une biopsie de son cerveau révéla un tissu cérébral détérioré, il fut finalement soigné mais resta mentalement déficient{{Référence nécessaire}}.
 
Vers [[1977]], une femme de quarante-neuf ans se prenait pour une louve et en adoptait le comportement. Elle faisait des rêves [[érotique]]s où elle se livrait à des [[orgie]]s avec d’autres femmes, accompagnée d’un loup dont elle sentait « le fascinant regard rivé sur elle et le souffle tiède sur sa nuque la nuit ». Elle ne put résister longtemps à ses pulsions et lors d’une réunion de famille, elle se déshabilla complètement et se mit à quatre pattes devant sa propre mère, dans la position d’une louve en chaleur. Le lendemain soir, elle grogna pendant deux heures et lacéra son lit conjugal avec ses ongles et ses dents après avoir eu des relations sexuelles avec son mari. Selon elle, « le Diable avait pris possession de son corps et l’avait transformée en animal ». Elle suivit une longue [[psychothérapie]] et connut plusieurs rechutes où elle était en proie à une forte excitation sexuelle et une envie de tuer, notamment pendant les [[Pleine lune|pleines lunes]]. Les médecins qui la soignèrent notèrent une [[schizophrénie]], un syndrome cérébral organique accompagné de [[psychose]], une réaction dépressive psychotique, une [[névrose]] [[Hystérie|hystérique]] de type dissociatif, une [[psychose maniaco-dépressive]] et une [[épilepsie]] psychomotrice<ref>{{en}}{{lang|en|''American Journal of Psychiatry''}}, numéro d’{{date||octobre|1977}}.</ref>.
 
==== Rage ====
Un [[édit]] de l’[[archevêque]] d’[[York]], daté de [[766]], dit que : {{citation|si un loup attaque quelque troupeau et qu’un animal ainsi attaqué en meurt, il est interdit aux chrétiens d’en consommer la viande{{Référence nécessaire}}}}. On ignore si cet [[édit]] a un rapport avec le mythe du loup-garou mais les symptômes de la [[rage (maladie)|rage]] (excitation incontrôlable, salivation abondante, incapacité à boire…) présentent en effet des points communs remarquables avec la description des lycanthropes dans les [[légende]]s. Cette maladie affectant le [[système nerveux]] central fut principalement véhiculée par les loups, les [[chien]]s et les [[renard]]s, et être mordu par un loup enragé pourrait effectivement, de ce point de vue, changer la victime en homme-loup<ref name="Woodward"/>. Toutefois, il n’est pas fait état de transmissions de lycanthropies par [[morsure]]s dans les légendes anciennes, l’idée n’ayant été développée que très récemment<ref name="Woodward" />.
{{article détaillé|Rage (maladie)}}
 
==== Hypertrichose ====
{{article détaillé|Hypertrichose}}
L’[[hypertrichose]] est une maladie qui se manifeste par l’apparition d’une pilosité excessive sur tout le corps, que ce soit chez la [[femme]] ou chez l’[[homme]]. Bien que le nombre de cas observés soit très rare, on peut supposer que dans le passé, les personnes atteintes étaient stigmatisées et prises pour des bêtes<ref>{{en}} Tom Chivers, {{lang|en|''Werewolf boy: what is hypertrichosis?''}}, 15 mai [[2008]], {{lang|en|Telegraph}}. [https://www.telegraph.co.uk/news/newstopics/howaboutthat/1960632/Werewolf-boy-What-is-hypertrichosis.html Lire en ligne].</ref>.
 
==== Porphyrie ====
{{article détaillé|Porphyrie}}
La [[porphyrie]] est une maladie génétique rare qui se caractérise par une surabondance de [[porphyrine]]s dans l’organisme, précurseurs de l’[[hème]], qui conduit à un déficit [[pigment]]aire dans les cellules des [[globules rouges]]. Ce dérèglement s’accompagne de symptômes extérieurs qui ont sans doute laissé penser à des cas de lycanthropie ou de [[vampirisme]] : coloration des dents et des ongles en rouge, nécrose des gencives faisant ressortir les dents, croissance rapide des [[cheveux]], forte [[photosensibilité]] qui provoque des douleurs à chaque exposition à la lumière du jour et condamne les malades à vivre dans l’obscurité{{nobr|, etc.}} L’évolution de la maladie rend l’apparence de la victime de plus en plus effrayante, la peau se décolore, la pilosité augmente, des lésions cutanées attaquent le [[cartilage]] et les [[os]] en atteignant fortement le [[nez]], les [[oreille]]s, les [[paupière]]s et les [[doigt]]s. De plus, cette maladie est souvent accompagnée de troubles mentaux, [[hystérie]], [[délire]], et [[psychose maniaco-dépressive]]. La porphyrie se transmet [[génétique]]ment et des cas nombreux de lycanthropie peuvent avoir été mentionnés en des lieux précis, à l’époque où la médecine n’existait pas encore, les victimes devenaient des parias et des [[bouc émissaire|boucs émissaire]]s, leur transformation physique étant attribué à l’intervention des forces démoniaques<ref>Elaine Marieb, ''Anatomie et physiologie humaines, 2005''.</ref>{{,}}<ref>{{en}}{{lang|en|''Werewolves & Vampires''}}, Edward Willett, 1998.</ref>{{,}}<ref group="Note">David Dolphin l’a évoqué lors du [[colloque]] organisé en [[1985]] par l’{{lang|en|''American Association for the Advancement of Science''}}</ref>.
 
=== Drogues et hallucinogènes ===
{{Article connexe|Ergotisme|Hallucinogène}}
Les effets toxiques de certaines plantes [[hallucinogène]]s et les céréales infectées par un [[champignon]] pourraient avoir convaincu de nombreuses personnes qu’elles s’étaient transformées en loups. Les médecins prescrivaient autrefois la [[belladone]] hallucinogène, ou [[morelle noire]], contre les maux de tête et d’autres affections. Cependant, si elle est prise en trop grande quantité ou mélangée à un baume, cette drogue provoque des hallucinations. Au Moyen Âge, le [[seigle]] qui servait à faire le pain pouvait être infecté par l’[[ergot du seigle]], un champignon alcalin qui a des effets hallucinatoires comparables à ceux du [[LSD]] et provoque l’[[ergotisme]]{{Référence nécessaire}}.
 
La [[lycanthropie clinique]] semble être accentuée ou même due à l’absorption de certaines drogues [[hallucinogène]]s. Des affaires impliquant la légende du loup-garou sont liées à l’absorption de végétaux aux propriétés [[psychotrope]]s, ainsi, un soldat américain de vingt ans se prit pour un loup-garou après avoir absorbé du [[LSD]] et de la [[strychnine]] pendant qu’il se trouvait dans une forêt en [[Allemagne]]. Il prétendit avoir vu pousser une fourrure sur ses mains et sur son visage et ne put résister à l’envie de chasser et d’attraper des [[lièvre]]s vivants pour les dévorer. Il erra ainsi plusieurs jours durant avant de revenir à sa caserne où il subit une [[Cure de désintoxication|désintoxication]] progressive et se fit prescrire une [[thérapie]] de neuf mois, pendant laquelle il affirmait entendre des voix désincarnées et avoir des visions sataniques. Il affirmait être possédé par le démon et avoir des pouvoirs extraordinaires. Ses [[hallucination]]s s’apparentaient à une « [[psychose]] schizophrénique ou toxique aiguë ». La thérapie restant sans effets, il fut redirigé vers une clinique de jour mais après deux visites, il interrompit le traitement et disparut<ref>''La Peur des loups-garous'', [[Éditions Larousse|Larousse]] collection L’Inexpliqué, [[éditions Robert Laffont]] {{p.}}722 à 725, 750 à 753.</ref>.
 
En [[1951]], à [[Pont-Saint-Esprit]], dans le [[Gard]], {{nombre|50|personnes}} furent hospitalisées et 7 d’entre elles moururent empoisonnées par du [[pain]] qui aurait été infecté par l’[[ergot de seigle]]. Les victimes eurent d’horribles visions et se crurent attaquées par des [[tigre]]s et des [[serpent]]s, elles se croyaient transformées en bêtes sauvages<ref name="Painmaudit">''L’affaire du pain maudit de Pont-Saint-Esprit'' R.-L. Bouchet, Phytoma défense des cultures, décembre [[1980]].</ref>.
 
=== Diabolisation du loup ===
{{Article connexe|Loup dans la culture européenne|Loup (personnage de conte)}}
Les [[mythe]]s, [[légende]]s et récits du [[folklore]] impliquant des [[loup (animal)|loups]] comme forces positives sont presque essentiellement issus de traditions dites [[paganisme|païennes]], qu’il s’agisse des deux loups [[Geri et Freki]] qui accompagnent [[Odin]] dans la [[mythologie nordique]], de ceux de [[Lug (dieu)|Lug]] dans la [[mythologie celte]], de la louve qui allaita [[Romulus et Rémus]] ou encore des [[Turcs (peuple)|Turcs]] et des [[Mongols]] qui se disaient descendants de la race des loups.
 
Cette particularité a pu contribuer à faire du loup une créature diabolisée par les autorités chrétiennes, de plus, pour les habitants des campagnes dans une [[Europe]] en pleine expansion démographique et en phase de défrichement massif, le loup passait pour un envoyé du [[Diable]], on comprend facilement pourquoi les autorités religieuses de l’époque se mirent à le diaboliser et à prôner son extermination<ref>''Bestiaire de Pierre de Beauvais'' ({{s mini-|XIII|e}}) : Le loup représente le [[Diable]], car celui-ci éprouve constamment de la haine pour l’espèce humaine et il rôde autour de l’esprit des fidèles afin de tromper leurs âmes.</ref>.
<!--En cours de sourçage, merci d’aider-->
 
=== Souvenir des Berserkirs ===
{{Article connexe|Berserk}}
[[Fichier:Bronsplåt pressbleck öland vendeltid.jpg|thumb|left|Guerrier [[berserker]] (à droite) sur l’une des matrices de Torslunda.]]
 
Les guerriers [[berserk]]ir ont une réalité historique puisqu’ils sont mentionnés non seulement dans les sagas mythologiques, mais aussi dans des documents historiques<ref>''Histoire de Harald à la Belle Chevelure'' dans « Histoire des rois de Norvège », trad. François-Xavier Dillmann, « L’aube des peuples », Gallimard, Paris, 2000 {{ISBN|2-07-073211-8}}.</ref>. Dans les sagas, ils étaient censés prendre pour compagnes des femmes-louves nommées ''vargynfur'' et porter des chemises en peau de loup (d’où le nom ''úlfhedhnar'' — qui porte une pelisse de loup<ref name="boyer"/>). Ils partaient à l’assaut en poussant des cris de bêtes et des hurlements de loups<ref name="Merv374"/>, leurs adversaires se croyaient ainsi en face de guerriers mi-hommes mi-bêtes. D’après l’[[Edda de Snorri]], les Berserker allaient au combat sans cotte de maille, enragés comme des chiens ou des loups, en mordant leur bouclier, forts comme des ours ou des taureaux. Ils tuaient et ni le feu ni le fer n’avaient de prise sur eux<ref>[[Edda de Snorri]], saga nordique du {{IXe siècle}} [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k733766 Lire en ligne].</ref>. Ils entraient dans cette fureur guerrière appelée ''[[Bärenhaftigkeit]]'' lors des combats, il s’agissait d’une frénésie sacrée<ref group="Note">Voir le ''[[Furor Teutonicus]]'' de [[Tacite]] ou l’[[Amok ou le Fou de Malaisie|amok]] malais.</ref> et ces guerriers étaient des combattants d’élite<ref name="boyer"/>. Leur extase pouvait être due à la consommation de [[psychotrope]]s ou à des rituels chamaniques, elle décuplait leur force et les rendait insensibles à la douleur<ref name="Merv374"/>. Les guerriers [[berserkir]] pourraient avoir marqué les populations de l’époque et contribué à répandre la légende des lycanthropes.
 
== Caractéristiques ==
[[Fichier:Werwolf.png|thumb|''Le loup-garou'', par [[Lucas Cranach l'Ancien|Lucas Cranach l’Ancien]], vers [[1512]], gravure sur bois, {{nobr|162 × {{nombre|126|mm}}}}, [[Gotha (Allemagne)|Gotha]], Herzogliches Museum.]]
Le nom de « lycanthropie » désigne la métamorphose partielle ou complète d’un homme en loup, la métamorphose physique est longtemps considérée comme une réalité avant que la lycanthropie ne soit assimilée à une maladie psychiatrique<ref name="morsureduloup"/>. Les croyances sur la lycanthropie sont loin d’être uniformes et le terme est appliqué dans des cas assez différents les uns des autres. La transformation peut être temporaire ou permanente, l’animal peut être l’homme lui-même sous l’emprise de la métamorphose, mais aussi un [[Le double|double]] dont l’activité n’affecte pas la vie de l’homme. Il peut être son [[âme]] qui s’échappe pour chercher à dévorer des victimes en laissant le corps en état de [[transe]] durant un voyage nocturne, il peut être le messager de l’être humain, un animal ou un [[familier (esprit)|familier]] bien réel dont le lien intime avec le propriétaire est prouvé par le fait que toute blessure lui étant infligée se retrouve également sur le corps de l’homme, phénomène connu sous le nom de répercussion<ref name="jones"/>.
 
Selon la croyance la plus répandue, l’[[Homo sapiens|humain]] affecté par la ''lycanthropie'' se transforme en loup énorme à chaque [[pleine lune]]<ref name="Merv377"/>, se met à marcher à quatre pattes ou à deux pattes s'il possède une forme humanoïde, et hurle comme un vrai loup<ref name="Dictiable"/>. Il acquiert toutes les caractéristiques attribuées à cet animal : sa force, son agilité, sa ruse et une grande férocité<ref name="Bobbé"/>. Il chasse et attaque sans merci ses victimes car il ne contrôle plus ses faits et gestes, et peut faire de très grands ravages en une seule nuit<ref name="morsureduloup"/>. Les lycanthropes aiment la chair fraîche, étranglent le bétail des fermes environnantes, les chiens et les hommes avec une nette préférence pour les jeunes enfants, et ils dévorent ensuite leurs victimes<ref name="Dictiable">[[Roland Villeneuve]], ''Dictionnaire du Diable'', Bordas [[1989]], {{nombre|418|{{p.}}}} {{ISBN|978-2258049918}}.</ref>. Ils tuent la première personne croisée durant leur errance nocturne pour la dévorer<ref name="Merv378"/>. Leur pouvoir se trouve renforcé durant la [[nouvelle lune]], en [[hiver]] et en particulier au moment des [[solstice]]s, pendant l’[[avent]] et entre [[Noël]] et la [[Chandeleur]]<ref name="Merv378"/>. Leur orgie de violence dure les trois [[nuit]]s de la [[pleine lune]] selon la croyance moderne, mais dans les textes anciens, les descriptions mentionnent parfois [[12 (nombre)|douze]] jours après [[Noël]]<ref>[[Simon Goulart]], ''Thresor d’histoires admirables et memorables de nostre temps : Recueillies de plusieurs auteurs, mémoires, & avis de divers endroits / Mises en lumière par Simon Goulart, Senlisien, Genève, Samuel Crespin'', [[1620]], {{nobr|volume 1}}, section : « Melancholiques, insensez, frenetiques, furieux, enragez{{nobr|, etc.}} », {{p.}}336-338{{OCLC|6307602}}.</ref>.
L’apparence du lycanthrope sous sa forme animale varie selon le [[folklore]] du pays, les croyances et les époques, même s’il est généralement décrit comme difficile à différencier d’un [[loup (mammifère)|loup]] ordinaire, avec une grande gueule, des yeux étincelants et des dents crochues<ref name="Woodward"/>{{,}}<ref name="Dictiable"/>. Il peut être un loup immense, un humain ne possédant que la tête d’un loup ([[cynocéphalie|cynocéphale]]) ou avoir le corps recouvert de poils, une queue, des griffes et des pattes de loup, mais rester sur deux pattes comme l’être humain<ref name="Woodward"/>. Le fait que les lycanthropes n’aient pas de [[queue (animal)|queue]] est parfois attesté<ref group="Note">C’est un trait caractéristique des sorcières sous forme animale.</ref>, et ils garderaient des yeux et une voix humaine<ref name="Woodward"/>. Un point commun universel du lycanthrope dans l’Europe médiévale est son habitude de dévorer les cadavres fraîchement enterrés. Cette particularité est largement documentée, notamment dans les ''Annales médico-psychologiques'' du {{s-|XIX|e}}<ref name="Woodward"/>.
 
Le chiffre [[7 (nombre)|sept]], souvent considéré comme un [[chiffre]] saint et sacré<ref>Aulus Cornelius Celsus, Désiré Nisard, Marcus. - Vitruvius Pollio, Sextus Julius. - Frontinus, Censorinus. ''Celse, Vitruve, Censorin…, Frontin…'' J.J. Dubochet-Le Chevalier, [[1846]], numérisé le 25 novembre [[2008]], {{nombre|699|pages}} [https://books.google.fr/books?id=BK01AAAAQAAJ&pg=RA1-PA390&dq=%22nombre+sept%22+croyance+OR+sept+OR+connotation+OR+beli&lr=&as_drrb_is=q&as_minm_is=0&as_miny_is=&as_maxm_is=0&as_maxy_is=&as_brr=0 Copie de l’exemplaire de la Bibliothèque de Lausanne].</ref>{{,}}<ref>[[Jacques Mislin]] ''Les saints lieux, pèlerinage à Jérusalem'' [[1858]] [https://books.google.fr/books?id=XHsBAAAAQAAJ&pg=PA452&dq=%22nombre+sept%22+croyance+OR+sept+OR+connotation+OR+beli&lr=&as_drrb_is=q&as_minm_is=0&as_miny_is=&as_maxm_is=0&as_maxy_is=&as_brr=0 Copie de l’exemplaire de l’Université d’Oxford numérisée le {{date-|29 juin 2006}}].</ref>, {{référence nécessaire|est {{passage évasif|fréquemment}} associé aux lycanthropes}}. Certains sont condamnés à vivre sept ans sous forme de loup pour expier leurs [[crime]]s ou pour que le [[wikt:fr:sortilège|sortilège]] lancé sur eux cesse de faire effet<ref name="Merv378"/>, briser le carême sept ans de suite provoque une transformation en loup-garou<ref name="contequébec">Philippe Aubert de Gaspé, Claude Gonthier, Bernard Meney ''Treize contes fantastiques québécois'' XYZ éditeur/{{lang|en|XYZ Publishing}}, [[2006]] {{nombre|294|pages}} {{ISBN|9782892614510}} [https://books.google.fr/books?id=m5ost-O62eIC&pg=PA208&lpg=PA208&dq=car%C3%A8me+sept+loup-garou&source=bl&ots=TBiyehh61R&sig=eaFIgUgO24MUpaRg-muIRHQbnvo&hl=fr&ei=fO4XSpChDIqUjAe6pdjnDA&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=10 Lire des extraits en ligne].</ref>{{,}}<ref name="Honoré">[[Honoré Beaugrand]] La chasse galerie [http://www.inlibroveritas.net/lire/oeuvre3242-chapitre9957.html Lire en ligne].</ref>. Durant la nuit, d’autres parcourent sept [[paroisse]]s et font le tour d’un [[clocher]] sept fois avant de trouver une place en [[enfer]]<ref name="Merv378"/>.
Il arrive aussi que les lycanthropes s’unissent avec des louves, de leurs propres aveux, le plaisir qu’ils prennent avec ces animaux est aussi intense, sinon plus, que celui qu’ils prennent avec les femmes<ref name="Dictiable"/>. Après avoir repris sa forme humaine, le lycanthrope est affaibli et soumis à des [[Dépression nerveuse|dépressions nerveuses]]<ref name="Woodward"/>. Il se roule sur le sol, demeurant longtemps raidi comme un cadavre et privé de sensations{{Référence nécessaire}}. De nombreux rapports sur les lycanthropes décrivent une grave mélancolie et maniaco-dépression lorsqu’ils ont pris conscience de leurs crimes<ref name="Woodward"/>.
 
=== Acquisition de la lycanthropie ===
La lycanthropie peut être acquise de différentes façons. On peut distinguer deux formes de lycanthropie, l'une volontaire où un individu choisit consciemment de pactiser avec le mal, et une involontaire, le plus souvent subie par un individu contre son gré. La lycanthropie peut, selon les mythes et folklore, s’acquérir par la naissance, l’[[hérédité]], une exposition à la [[pleine lune]], une [[malédiction]], un rituel [[satanisme (théiste)|satanique]], l'absorption de chair humaine, ou encore en revêtant une peau de [[loup (animal)|loup]]. Le cas de transmission par une [[morsure]] d'un loup ou d'un autre loup-garou est une invention récente.
 
==== Rôle de la Lune ====
[[Fichier:Full Moon Luc Viatour.jpg|thumb|right|Selon la plupart des croyances modernes, la [[pleine lune]] est la première cause des lycanthropies.]]
Les [[nuit]]s de [[pleine lune]] sont invoquées comme la principale cause de transformations involontaires en loup selon les croyances modernes, mais elles ne sont que peu mentionnées dans les récits anciens. [[Gervais de Tilbury]] est l’un des premiers à noter, entre [[1210]] et [[1214]] qu’en [[Angleterre]], il est fréquent de voir des hommes se changer en loups lorsque la [[Lune]] entame un nouveau cycle<ref name="OtiaImperialia">[[Gervais de Tilbury]], ''Otia Imperialia'', traduction française dans ''Les traductions françaises des Otia imperialia de Gervais de Tilbury'', Jean d’Antioche et Jean de Vignay, Librairie Droz, [[2006]], {{p.}}595 {{ISBN|978-2600009164}}.</ref> puis, en [[1848]], il est dit que lorsque la Lune est rousse, on assiste à des épidémies de lycanthropie<ref name="Steiger"/>. En [[France]], en [[Italie]] et en [[Allemagne]], l’homme peut se transformer en loup s’il dort seul dehors par une nuit d’été certains [[mercredi]]s ou [[vendredi]]s et si la pleine lune brille directement sur son visage<ref name="Woodward"/>. Dans {{lesquelles|certaines cultures}}, les personnes nées pendant la pleine lune sont aussi considérées comme susceptibles de devenir des lycanthropes<ref name="Steiger"/>.
 
La [[Lune]] n’est pas le seul facteur entrant en ligne de compte. L’homme atteint de lycanthropie doit parfois ôter ses vêtements avant de prendre la forme du loup-garou<ref>[[Pétrone]], ''Satyricon'', traduction de Françoise Desbordes, [[Flammarion]], janvier [[1993]], {{nombre|275|pages}} {{ISBN|2-08-070357-9}}.</ref>{{,}}<ref name="laibis"/>. Il dissimule alors ses vêtements car, s’il ne les retrouvait pas, il serait condamné à errer indéfiniment sous la forme d’un loup<ref name="laibis">''Lai de Bisclavret'' de [[Marie de France (poétesse)|Marie de France]] au {{s mini-|XII|e}} {{lien brisé|consulté le=2013-03-29|url=http://perso.magic.fr/relet/StLoup/Image/LE_BISCLAVRET.htm|titre=Lire en ligne}}.</ref>.
 
==== Malédictions ====
[[Fichier:Lycaoncyno.jpg|thumb|left|''Le Roi [[Lycaon (Arcadie)|Lycaon]] changé en loup par Zeus'', gravure du {{s-|XVI|e}}.]]
Le pouvoir de transformer les autres en loups et en bêtes sauvages par une [[malédiction]] est attribué aux [[sorcier]]s, aux [[dieu]]x et au [[Diable]], car la lycanthropie par malédiction peut aussi être le résultat d’un châtiment divin. En [[France]], le [[Diable]] transformait les [[sorcier]]s en loups et les obligeait à errer dans la campagne en poussant d’affreux hurlements<ref name="Dictinf"/>. [[Thomas d'Aquin|Saint Thomas d’Aquin]] affirma un temps que tous les [[ange]]s, bons ou mauvais, ont le pouvoir de transformer les corps humains<ref>[[Thomas d'Aquin|Saint Thomas d’Aquin]] : {{lang|la|''Omnes angeli, boni et Mali, ex virtute naturali habent potestatem transmutandi corpora nostra''}} dans Quaestio 16 {{la}}+{{it}} [http://www.corpusthomisticum.org/qdm16.html Lire en ligne].</ref>. Les [[prêtre catholique|prêtres]] et certains [[saint]]s semblent également posséder ce pouvoir. La plus ancienne malédiction lycanthropique connue est celle que [[Zeus]] infligea au roi d’[[Arcadie]] [[Lycaon (Arcadie)|Lycaon]]<ref name="Oviméta">{{OviMét}}.</ref>, mais on raconte aussi que [[Patrick d'Irlande|saint Patrick]] transforma le roi gallois Vereticus en loup<ref>{{en}} [http://www.bartleby.com/81/17376.html Lycanthrope] sur [http://www.bartleby.com Bartleby.com], encyclopédie en ligne consultée le {{date-|20 mai 2009}}.</ref> et que Saint Natalis maudit une illustre famille irlandaise dont tous les membres devinrent des loups pour sept ans<ref name="Itineraium"/>.<!-- À sourcer En [[Russie]], les humains devenus loup-garous étaient dits victimes de la colère du [[Diable]].-->
 
La littérature médiévale et de la [[Renaissance artistique|Renaissance]] abonde d’exemples où des [[dieu]]x et des saints maudissent ceux qui ont provoqué leur colère par la lycanthropie. Les [[excommunié]]s de l’[[Église catholique romaine]] étaient souvent suspectés de devenir des lycanthropes<ref Name="Woodward"/>.
 
En trinquant sans le savoir avec un lycanthrope qui prononce une formule de transmission, on peut également être affecté selon la croyance lituanienne<ref name="septen">[[Olaus Magnus]], ''Histoire des peuples septentrionaux'' et {{lang|en|''History of the Goths, Swedes, and Vandals : Werewolves of Prussia Lithuania, and Livonia''}}. Extraits dans ''Patrimoine littéraire européen : Établissement des genres et retour du tragique, 1515-1616'', Jean-Claude Polet, Claude Pichois, [[De Boeck Université]], [[1995]], {{p.}}321 {{ISBN|978-2804120795}}.</ref>. [[William Shedden Ralston]] donne d’ailleurs l’incantation russe courante pour invoquer la lycanthropie dans ses ''Chants du peuple russe''<ref>{{en}} [http://worldcat.org/identities/lccn-n50-59517 Travaux de William Shedden Ralston en ligne sur Worldcat].</ref>.
 
==== Anthropophagie et consommation de viande ====
Durant l’antiquité grecque, le [[cannibalisme]] est étroitement associé à la lycanthropie car quiconque consommait de la chair humaine au cours de banquets donnés en l’honneur de Zeus Lykaos était changé en loup<ref name="Montagesum"/>{{,}}<ref name="Plinancien"/>. Dévorer la chair crue d’un loup enragé transforme également en lycanthrope<ref name="Steiger"/>.
 
==== Morsures ====
La transmission par [[morsure]] est une invention très récente issue du cinéma américain, par rapprochement avec le mythe du [[vampire]]. Dans les films, l’humain mordu par un loup-garou se transforme lui-même en loup-garou à la pleine lune suivante<ref group="Note">Par exemple, dans {{lang|en|''Wolf''}} avec [[Jack Nicholson]] en [[1994]] ou, plus anciennement, ''[[Hurlements (film)|Hurlements]]'' film de [[Joe Dante]] de 1981.</ref>. Il n’existe que très peu de cas de contaminations par morsures dans les légendes anciennes<ref name="Woodward"/>.
 
==== Naissance, hérédité et maladies ====
Certains enfants nés avec des particularités physiques ou à certaines dates sont prédisposés à devenir des lycanthropes. En [[Roumanie]], c’est le cas pour les enfants sevrés puis remis au sein et au [[Portugal]] comme en [[Amérique latine]], des septièmes garçons issus d’une fratrie pauvre<ref name="Merv379"/>. Ceux qui portent un embryon de queue au [[coccyx]], les enfants conçus la veille d’un [[dimanche]] ou d’un jour saint, ceux qui naissent le jour de [[Noël]] sont prédisposés, et ceux qui sont « nés coiffés », c’est-à-dire avec un morceau de [[placenta]] sur la tête<ref name="Merv379"/>, auraient une aptitude naturelle à la métamorphose, les hommes se changeant en loup-garou et les femmes en [[Mara (folklore)|esprit malfaisant]] provoquant des cauchemars<ref>''Évangile des quenouilles'', {{s mini-|XV|e}}, cité par [[Claude Lecouteux]] dans ''Fantômes et revenants au Moyen Âge'', postface de [[Régis Boyer]], IMAGO, [[1986]], {{ISBN|2902702337}}.</ref>. Les enfants de prêtres ou de nonnes sont aussi condamnés par leur naissance à se transformer en loups tous les sept ans<ref name="Merv379"/>.
Selon les [[Serbes]], les [[Slovènes]] et dans la région de [[Cachoubie]] au nord de la [[Pologne]], si un enfant naît avec des cheveux, une marque de naissance ou une [[crépine (obstétrique)|crépine]] sur la tête, il possède une habileté naturelle à la métamorphose et peut se transformer en l’animal qu’il souhaite, avec une nette préférence pour le loup<ref name="willis">{{en}}{{Dr}} Roy Willis, Hilda Ellis davidson {{lang|en|''World Mythology: The Illustrated Guide''}} Piaktus 1997 {{ISBN|0-7499-1739-3}}.</ref>.
[[Arétée de Cappadoce]] mentionne que les personnes qui souffrent d’[[épilepsie]] se croient elles aussi susceptibles de devenir des lycanthropes<ref name="mania"/>.
 
==== Rituels d'invocation et métamorphoses volontaires ====
Dans d’autres cas, le pouvoir de se transformer en loup pendant la [[nuit]] est un souhait invoqué par des rituels et des allégeances [[satanisme (théiste)|sataniques]] abominables, souvent pour satisfaire un désir de chair humaine<ref name="Richrowlands"/>. L’invocateur agit de préférence à la pleine lune et adopte non seulement la forme, mais aussi la nature du loup, sans s’inquiéter de mettre à mort la plupart des créatures humaines<ref name="Richrowlands">[[Richard Rowlands]], {{lang|en|''Restitution of Decayed Intelligence''}}, [[1628]].</ref>. L’un de ces rituels est décrit en détail, il faut entrer dans une [[forêt]] à [[minuit]] lors de la [[pleine lune]], puis dessiner deux cercles sur le sol : l’un de six pieds de diamètre, l’autre de quatorze pieds de diamètre, avant d’allumer un feu au centre du cercle le plus petit. Placer un trépied de fer au-dessus des flammes et y suspendre un pot rempli d’eau, la porter à ébullition et y jeter de l’[[aloès]], des graines de [[pavot]], de la [[solanaceae]] et de la [[Grande ciguë|ciguë]]. Agiter les ingrédients en faisant appel à tous les mauvais esprits de la nuit, aux [[fantôme]]s emplis de haine, aux loups-garous et aux [[satyre]]s. Enlever ensuite tous ses vêtements et les frotter avec la [[graisse]] d’un animal fraîchement tué mélangée à de l’[[anis vert|anis]], du [[camphre]] et de l’[[opium]]. Prendre la peau d’un loup, la poser sur soi comme on porterait un [[pagne]], puis se placer aux limites du grand cercle et rester dans cette position jusqu’à ce que le feu s’éteigne. Si tout a été fait correctement, l’invocateur est désormais capable de prendre la forme du loup en revêtant la peau<ref name="Steiger"/>.
 
L’un des moyens les plus simples pour se transformer en loup-garou serait donc d’enlever ses vêtements pour porter une peau de loup, une ceinture magique en peau de loup pouvant suffire<ref name="Fate">{{en}} Aaron Bennett, {{lang|en|''So, You Want to be a Werewolf ?''}}, [[Fate (magazine)|{{lang|en|Fate}}]]. {{Vol.}}55, {{numéro}}6, {{nobr|{{lang|en|Issue}} 627}}. Juillet 2002.</ref>{{,}}<ref name="Merv379"/> parfois en ajoutant un frottement du corps avec divers onguents magiques fabriqués par des sorciers et des sorcières, l’''onguent populeum''<!-- {{lang|la}} ? --> étant composé de suc de feuilles, de branches et de [[bourgeon (botanique)|bourgeons]] de peuplier, de feuilles de [[jusquiame]], de [[morelle noire]], de [[pavot]], d’[[wikt:axonge|axonge]]<!-- éviter le lien externe --> et d’[[boisson alcoolisée|alcool]] fort, mais il en existe trois variétés, l’une transforme en loup-garou, la seconde fait croire aux sorcières qu’elles vont au [[sabbat (sorcellerie)|sabbat]] (mais n’est qu’illusion) et le dernier permet un véritable transport au [[sabbat (sorcellerie)|sabbat]]<ref name="Nynauld"/>.
 
Boire l’eau de [[pluie]] accumulée dans une empreinte de loup ou d’un autre animal sauvage, boire à une source où viennent s’abreuver des loups<ref name="Merv379"/>, ou certains breuvages enchantés ainsi que dévorer la [[cervelle]] d’un loup et dormir dans un lieu que cet animal fréquente habituellement serait aussi considéré comme un moyen d’accomplir cette métamorphose<ref>{{en}}O’Donnell, Elliot. {{lang|en|''Werwolves''}}. Methuen. Londres. 1912. {{p.}}65-67.</ref>{{,}}<ref name="Merv379"/>{{,}}<ref name="Steiger"/>, de même qu’effectuer [[3 (nombre)|trois]] ou [[9 (nombre)|neuf]] sauts périlleux, utiliser des ceintures en peau de pendu<ref name="Merv379"/>, et absorber certaines herbes<ref name="Steiger">{{en}} Brad Steiger, {{lang|en|''The Werewolf Book: The Encyclopedia of Shape-Shifting Beings''}}, Omnigraphics, janvier 1999 {{ISBN|978-0780807174}}.</ref>. Boire de la [[bière]] mêlée à du [[sang]] accélèrerait la métamorphose<ref name="Steiger"/>.
 
==== Voyages de l'âme ====
Dans certains cas, la lycanthropie ne résulte pas de la métamorphose du corps mais d’un voyage de l’[[âme]]. Le lycanthrope peut être un esprit qui sort de sa tombe sous forme de loup. On croit par là que le corps métamorphosé est celui d’une âme damnée qui ne trouve pas le repos dans sa tombe<ref name="jones"/>. Cette âme damnée cherche alors un hôte, humain de préférence, et il s’ensuit une confrontation quotidienne entre l’âme humaine et l’âme damnée afin de prendre possession du corps. Si l’âme damnée l’emporte, alors la transformation peut avoir lieu<ref name="jones"/>. L’[[âme]] qui s’échappe peut chercher à dévorer des victimes tout en laissant le corps de la personne atteinte de lycanthropie en état de [[transe]]<ref name="jones"/>.
 
=== Lutte contre la lycanthropie ===
[[Fichier:Wolf howls.ogg|thumb|right|De nombreuses légendes décrivent des lycanthropes qui se mettent à hurler à la manière des loups lors des pleines Lunes.]]
[[Fichier:Lukas Mayer 1589 Hinrichtung Peter Stump.jpg|thumb|Condamnation à mort de [[Peter Stumbb]], loup-garou, en [[1589]] près de [[Cologne]], par [[Lucas Mayer]].]]
En fonction des époques et des mythes, les façons de lutter contre les lycanthropes afin de les soigner ou de les tuer ont évolué. Les lycanthropes possèdent une grande résistance aux blessures et retrouvent rapidement leur intégrité physique, même si des membres leur sont sectionnés<ref name="OtiaImperialia"/>.
 
==== Protections et combats ====
Les lycanthropes sont des créatures malignes qui échappent le plus souvent aux pièges, aux embûches et aux attaques classiques, protégés par leur peau d’une grande dureté<ref name="Dictinf"/>{{,}}<ref name="Montagesum"/>. Les blessures faites aux lycanthropes sous leur forme animale se retrouvent généralement sur leur corps humain et certaines armes sont citées de manière récurrentes dans les légendes ou les fictions modernes, tels que les objets en [[argent]] comme les balles et les poignards<ref name="Montagesum"/>. Les balles en argent devaient être bénies de préférence, et cette bénédiction effectuée à certaines heures nocturnes, de préférence dans une chapelle dédiée à [[Hubert de Liège|saint Hubert]] et avec des objets rares et précieux tels qu’un [[trèfle à quatre feuilles]]<ref name="Merv382">[[Édouard Brasey]], ''La petite encyclopédie du merveilleux'', [[Le pré aux clercs]], Paris, 2008, {{p.}}382 {{ISBN|978-2-84228-321-6}}.</ref>{{,}}<ref name="Honoré"/>. Alors, le sorcier lycanthrope pouvait être tué et sa forme de bête disparaissait<ref name="Merv382"/>. En [[Bretagne]], ils étaient décapités à la hache ou la faux, et leur corps jeté à la rivière<ref name="Merv382"/>. La vulnérabilité des lycanthropes aux balles en argent n’est pas attestée avant le {{s mini-|XIX|e}} et l’on raconte que la [[Bête du Gévaudan]] fut tuée avec cet objet selon les romanciers qui reprirent l’histoire vers [[1935]]<ref>{{en}} Robert Jackson (1995) {{lang|en|''Witchcraft and the Occult''}}. Devizes, {{lang|en|Quintet Publishing}} {{ISBN|978-1853488887}}.</ref>. Le cinéma [[hollywood]]ien a majoritairement repris et répandu ces croyances concernant l’[[argent]] (notamment avec les films ''[[Underworld (série de films)|Underworld]]''). La sensibilité des lycanthropes aux objets religieux tels que les [[crucifix]] et l’[[eau bénite]] est récente elle aussi, en tant que créatures du [[Diable]], ils ont une répulsion profonde pour tous ces objets<ref name="Honoré"/>. La dévotion à [[Hubert de Liège|saint Hubert]] est à la fois un remède et une forme de protection contre les lycanthropes<ref name="Merv382"/>.
<!-- à sourcer {{refnec|Dans certains pays, le [[seigle]] et le [[gui]] ont été considérés comme des garanties efficaces contre les attaques de lycanthropes}}-->
Le [[Sorbier (arbre)|sorbier]] peut également être considéré comme efficace, selon cette croyance belge qui veut qu’une maison protégée par l’ombre d’un sorbier soit un lieu sûr<ref name="Woodward"/>.
 
==== Remèdes ====
Différents remèdes sont attestés pour lutter contre la transformation en loup. Dans de nombreux cas, l’état de loup-garou résulte d’une [[malédiction]] ou d’une [[possession (anthropologie)|possession]] et l’[[exorcisme]] est une façon de chasser l’esprit [[Démon (esprit)|démoniaque]] qui a envahi le corps du malheureux maudit pour, peut-être, lui sauver la vie.
 
Durant l’[[Antiquité]], les [[Grecs]] et les [[Romains]] croyaient pouvoir soigner les personnes atteintes en les épuisant. La victime était soumise à de longues périodes d’activités physiques dans l’espoir de la purger de la maladie<ref name="Woodward"/>. La façon la plus commune de rendre son apparence humaine au lycanthrope est toutefois de trouver la peau de loup qu’il cache dans un endroit secret — généralement une souche d’arbre — et de la brûler<ref name="Merv382"/>. Le lycanthrope souffre alors terriblement et pousse d’affreux cris de douleur, mais il est ensuite délivré à jamais de sa malédiction<ref name="Merv382"/>. Bon nombre de remèdes préconisés par les médecins médiévaux sont cependant fatals pour les patients. Une croyance [[sicile|sicilienne]] d’origine arabe atteste qu’un lycanthrope peut être guéri de sa maladie en frappant sur son [[front (anatomie)|front]] ou son cuir chevelu avec un [[couteau]], ou en perçant ses mains avec des [[clou]]s<ref name="Woodward"/>, on peut aussi le frapper avec une [[clef (serrurerie)|clef]] ou faire couler son sang, car quelques gouttes suffisent à lui faire retrouver sa forme humaine<ref name="Merv382"/>. Selon la croyance [[Québec|québécoise]], il faut marquer le loup-garou d’une croix sur le front avec un [[canif]], en souvenir du [[Jésus-Christ|Christ]], ou le piquer et faire couler son sang, en souvenir du martyre du Christ<ref name="contequébec"/>. Parfois, des méthodes moins extrêmes ont été utilisées. Dans la plaine allemande du [[Schleswig-Holstein]], un loup-garou peut être guéri si l’on prononce tout simplement trois fois son nom [[chrétien]], tandis que pour les [[Danois]], une simple réprimande guérit la lycanthropie<ref name="Woodward"/>. La conversion au christianisme est aussi une méthode pour éliminer la malédiction du loup-garou durant la période médiévale. Les légendes scandinaves, russes occidentales et d’Europe centrale mentionnent des philtres magiques qui rendent son aspect humain au lycanthrope, ils sont préparés avec de l’[[aconit tue-loup|aconit]], plante également connue sous le nom de ''tue-loup''. Même guéri, un ancien lycanthrope garde généralement la faculté de comprendre le langage des loups<ref name="Merv382"/>.
 
Dans les univers de fiction, comme ceux de certains [[jeu de rôle|jeux de rôle]], les lycanthropes peuvent être soignés de diverses manières, comme avec des feuilles de [[belladone]] (ou d’[[aconit tue-loup|aconit]]) si elles sont ingérées moins d’une heure après leur contamination par [[morsure]], mais les lycanthropes de naissance ne peuvent jamais être guéris<ref>[[Donjons et Dragons]] ''Manuel des monstres''.</ref>.
 
==== Reconnaître un loup-garou sous sa forme humaine ====
[[Fichier:Loup-garou-Lebrun.jpg|thumb|left|Gravures du ''Traité de physiognomonie'' de [[Charles Le Brun]] et [[Louis Morel d'Arleux]], {{s-|XVII|e}}.]]
L’une des méthodes les plus classiques pour reconnaître un loup-garou sous sa forme humaine durant la période médiévale et la Renaissance consistait à inciser la peau des suspects et à regarder si des poils s’y cachaient<ref name="Woodward"/>, car selon les croyances françaises et québécoises entre autres, l’homme n’a qu’à retourner sa peau pour se transformer en loup-garou<ref name="Merv379"/>. Les personnes atteintes de lycanthropie peuvent aussi conserver quelques caractéristiques physiques du loup sous leur forme humaine, comme des sourcils qui se rejoignent au-dessus du nez ([[monosourcil]]), des ongles légèrement rougeâtres, le [[majeur (anatomie)|majeur]] et l’[[index (anatomie)|index]] de même longueur (comme une patte de loup), des pouces gros et courts<ref name="Merv379"/>, des mains poilues jusqu’à l’intérieur des [[paume]]s, pourvues de doigts plats et palmés<ref name="Merv379"/>, des oreilles implantées un peu plus bas et en arrière de la tête, et de façon générale, plus de poils sur les mains, les pieds et dans le dos<ref name="Woodward"/>{{,}}<ref name="Merv379">[[Édouard Brasey]], ''La petite encyclopédie du merveilleux'', [[Le pré aux clercs]], [[Paris]], [[2008]], {{p.}}379 {{ISBN|978-2-84228-321-6}}.</ref>. Une tradition russe rappelle qu’un lycanthrope peut être reconnu grâce aux poils sous sa langue<ref name="Woodward">{{Ouvrage|titre=The Werewolf Delusion |auteur=Ian Woodward |éditeur={{lang|en|Paddington Press}} |langue=en |année=1979 |lieu=[[New York]] |pages totales=256 |isbn=0448231700}}.</ref>. Les loups-garous auraient aussi l’air triste et [[mélancolie|mélancolique]], et n’iraient jamais à l’[[église (édifice)|église]]<ref>[[Henry Boguet]] cité par [[Édouard Brasey]] dans ''La petite encyclopédie du merveilleux'', [[Le pré aux clercs]], [[Paris]], [[2008]], {{p.}}379 {{ISBN|978-2-84228-321-6}}.</ref>. De plus, après avoir repris sa forme humaine, un lycanthrope est généralement affaibli et souffre d’un manque d’appétit du fait qu’il s’est repu et a couru toute la nuit<ref name="Merv379"/>, il peut aussi être soumis à des dépressions nerveuses<ref name="Woodward"/>. Une fois démasqué sous sa forme humaine, il est théoriquement possible de le tuer, de lui administrer un remède, ou de l’enfermer et d’attendre sa transformation pour prouver sa culpabilité, à condition d’avoir une cage assez résistante.
 
=== Points communs avec les vampires ===
[[Fichier:Vampire or Werewolf.jpg|thumb|right|Déguisement de loup-garou ou [[vampire]] moderne.]]
{{Article détaillé|Vampire}}
En Europe médiévale, les cadavres de certaines personnes exécutées furent incinérés en tant que loup-garou plutôt qu’enterrés afin d’empêcher leur résurrection comme [[vampire]]s, et avant la fin du {{XIXe siècle}}, les Grecs estimaient que les cadavres de loups-garous non détruits revenaient à la vie en tant que [[vampire]]s, sous la forme de loups ou de [[hyène]]s qui erraient sur les champs de bataille en buvant le sang des soldats mourants<ref name="Woodward"/>. Dans certaines zones rurales de l’[[Allemagne]], de la [[Pologne]] et du nord de la [[France]], les personnes mortes en état de péché mortel revenaient sous forme de loups pour boire du sang, avant de retourner à leur corps humain dès les premières lueurs du jour. Ces lycanthropes furent traités par décapitation à l’arme blanche et exorcisme par le [[curé]] de la paroisse, la tête était ensuite jetée dans un ruisseau et le poids de ses péchés l’entrainait par le fond. Parfois, les méthodes employées étaient les mêmes que pour éliminer les vampires<ref Name="Woodward"/>. Le vampire est lié au loup-garou dans les pays d’Europe orientale, en [[Bulgarie]], en [[Serbie]] et en [[Slovaquie]]. En Serbie, le loup-garou et le vampire sont connus sous le même nom : ''Vulkodlak''<ref Name="Woodward"/>.
 
Dans la mythologie hongroise et celle des [[Balkans]], de nombreux loups-garous étaient décrits comme des sorcières vampiriques qui devenaient loups afin de sucer le sang des hommes nés un jour de pleine lune, dans le but de préserver leur santé. Sous forme humaine, ces lycanthropes seraient pâles, avec un visage émacié, les orbites creuses, les lèvres gonflées et les bras flasques<ref Name="Woodward"/>.
 
Les lycanthropes sont très proches des vampires dans le sens où le loup-garou est un pont entre l’homme et l’animal, un animal bestial qui détruit et dévore le monde, le vampire est un pont entre le monde des vivants et celui des morts<ref Name="Bobbé"/>.
 
== Lycanthropes dans les mythologies, folklores et légendes ==
Au {{-s-|V|e}}, les plus anciennes mentions de lycanthropes connues sont issues des traditions grecques et relatées par [[Hérodote]]. Par la suite, des [[légende]]s de lycanthropes se sont étendues à tous les pays du monde en partant d’[[Europe]].
 
Des [[légende]]s à propos de lycanthropes sont présentes dans tous les [[pays]] mentionnés ci-dessous :
{{Boîte déroulante|titre=Nom des lycanthropes selon leur pays d’origine|contenu=
''Lycanthropos'' ([[Grèce]]), premier pays à mentionner cette créature dans la mythologie.
 
'''Termes romans''' (dont fait également partie le français loup-garou)
* {{lang|es|''Hombre lobo''}} ([[Espagne]] et [[Mexique]])
* ''Home llop'' ([[Andorre]] et [[Catalogne]], en [[Espagne]])
* ''Lobishome'' ([[Galice]] en [[Espagne]])
* {{lang|pt|''Lobisomem''}} ([[Portugal]] et [[Brésil]])
* {{lang|es|''Lobizón''}} ([[Argentine]])
* {{lang|it|''Lupo mannaro''}}, {{lang|it|''benandanti''}} ([[Italie]])
 
'''Termes slaves'''<br /><!-- reste à ajouter les codes langues respectifs -->
* ''Varkolak'', ''върколак'' ([[Bulgarie]])
* ''Vlkodlak'' ([[République tchèque]] et [[Slovaquie]])
* ''Vukodlak'', ''вукодлак'' ([[Serbie]], [[Monténégro|Montenegro]], [[Bosnie-Herzégovine]])
* ''Vaukalak'', ''ваўкалак'' ([[Biélorussie]])
* ''Oboroten', {{lang|ru|''оборотень''}} ([[Russie]])
* ''Vilkolakis'', ''vilkatlakis'' ([[Lituanie]])
* ''Vilkatis'' et ''vilkacis'' ([[Lettonie]])
* ''Libahunt'' ([[Estonie]])
* ''Vovkulak(a)'', ''vurdalak(a)'', ''vovkun'', {{lang|uk|''перевертень''}} ([[Ukraine]])
* ''Vukodlak'' ([[Croatie]])
* {{lang|pl|''Wilkołak''}} ([[Pologne]])
* ''Vârcolac'', ''priculici'' ([[Roumanie]])
* ''Vrkolak'' ([[Macédoine (région)|Macédoine]])
* ''Volkodlak'' ([[Slovénie]])
* ''Vérfarkas'', ''farkasember'' ([[Hongrie]])
 
'''Termes dérivés de l’anglais et du germanique'''
* ''Werewolf'', ''wulver'' ([[Écosse]])
* {{lang|en|''Werewolf''}} ([[Angleterre]])
* {{lang|de|''Werwolf''}} ([[Allemagne]])
* ''Weerwolf'' ([[Pays-Bas]])
 
'''Termes dérivés du gaélique'''
* ''Faoladh'', ''conriocht'' ([[Irlande (pays)|Irlande]])
 
'''Termes nordiques'''
* ''Varulv'' ([[Danemark]], [[Suède]], [[Norvège]])
* ''Kveld-ulf'', ''varúlfur'' ([[Norvège]], [[Islande]])
* ''Ihmissusi'', ''vironsusi'' ([[Finlande]])
 
'''Autres'''
* ''Ilimu'' ([[Kenya]])
* ''Aswang'' ([[Philippines]])
* ''Limikkin'' ([[Amérindiens]])
* ''Oik'' ([[Albanie]])
* ''Mardagayl'' ([[Arménie]])
* ''Kurtadam'' ([[Turquie]])
}}
 
En ce qui concerne les régions de peuplement francophone, les légendes à propos de créatures lycanthropes sont très nombreuses, et le nom d’origine a subi de nombreuses évolutions :
{{Boîte déroulante|titre=Nom des lycanthropes selon leur région francophone d'origine|contenu=
* ''Loup-garou'' ([[France]])
* ''Garu lö'' ([[Alpes]])
* ''Hogemann'' ([[Alsace]])
* ''Vain Laiwarou'' ([[Artois]])
* ''Levrette'' ([[Auvergne]])
* ''Corognaou'' ([[Aveyron (département)|Aveyron]])
* ''Loucarouss'' ([[Pyrénées-Atlantiques|Basses-Pyrénées]])
* ''Loup-berou'' ([[Berry]])
* ''Leu-voirou'' ([[Bourgogne (ancienne région administrative)|Bourgogne]])
* ''Bisclavet'', ''Bisclavaret'', ''Bisclaveret'' ([[Bretagne]]<ref name="Merv201"/>)
* ''Birette'' (Bords de [[Loire (fleuve)|Loire]]<ref name="Merv374"/>)
* ''Loup-creu'' ([[Brie (région)|Brie]])
* ''Louarat'' ([[Région Centre|centre]])
* ''Voirloup'' ([[Champenois]], [[Pays d'Othe|Pays d’Othe]])
* ''Loup-cervier'' ([[Charentes]])
* ''Varrou'' ([[Cotentin]])
* ''Leberou'' ([[Creuse (département)|Creuse]])
* ''Lhiuberu'' ([[Dauphiné]])
* ''Leberon'', ''leberouno'', ''liberon'', ''liberou'', ''loulerou'', ''loup-brou'', ''loup-garrud'' ([[Dordogne (département)|Dordogne]])
* ''Loup-voirou'' ([[Franche-Comté]])
* ''Loup-garoun'', ''Loup-creu'' ([[Gers (département)|Gers]])
* ''Galou'', ''Galipaude'' ([[Gironde (département)|Gironde]])
* ''Barboue'' ([[Bailiage de Guernesey|Guernesey]])
* ''Gairou'' ([[Sarthe (département)|Haut-Maine]])
* ''Lacarou'' ([[Hautes-Pyrénées]])
* ''L’brou'' ([[Indre (département)|Indre]])
* ''Ma lou'', ''darou'', ''dorou'' ([[Lorraine]])
* ''Leperou'' ([[Lot (département)|Lot]])
* ''Laou Arraou'' ([[Meuse (département)|Meuse]])
* ''Loup-verrou'' ([[Morvan]])
* ''Garewal'', ''Garwalf'', ''haire''<ref name="Merv376"/> ([[Normandie]])
* ''Loueroux'' ([[Picardie (ancienne région administrative)|Picardie]])
* ''Chin Grelin'', ''Bête bigourne'', ''Garache''<ref name="Merv376"/> ([[Poitou]])
* ''Marolf'' ([[Rhin]])
* ''Gherou'' ([[Sarthe (département)|Sarthe]])
* ''Garelaut'' ([[Saône-et-Loire]])
* ''Babaou'', ''Loup-paoume'' ([[Tarn (département)|Tarn]])
* ''Male bête'' ([[Toulouse]])
* ''Guerou'' ([[Touraine]])
* ''Marie granete'' ([[Valenciennes]])
* ''Garache''<ref name="Merv376"/>, ''galouc'', ''galipote'', ''ganipote'' ([[Vendée (département)|Vendée]])
* ''Gareloup'' ([[Yonne (département)|Yonne]])
* ''Rougarou'' ([[Caraïbes]])
* ''Jé-rouges'' ([[Haïti]])
* ''Loogaroo'' ([[Louisiane]])
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=== Tradition gréco-romaine ===
Les poètes grecs furent les premiers à mentionner des formes de lycanthropie dans leurs textes mythologiques. L’idée d’[[anthropophagie]] y semble étroitement liée.
 
==== Neuri ====
La première mention d’une forme de lycanthropie est le fait d’[[Hérodote]] ([[-484|484]] - [[-425|425 av. J.-C.]]). Il parle des [[Neuri]], une tribu habitant le nord-est de la [[Scythie]], contrées des bords de la [[mer Noire]]. Ils étaient capables de se métamorphoser en loups par magie et indépendamment d’une malédiction quelques jours par an, avant de reprendre leur apparence humaine. Ces rites étaient apparemment destinés à la terre, ils symbolisaient la régénération et la renaissance. Cette légende est toutefois une exception parmi les récits gréco-romains.
 
{{Citation bloc|Les Neures observent les mêmes usages que les Scythes (…) Il parait que ces peuples sont des enchanteurs. En effet, s’il faut en croire les Scythes et les Grecs établis en Scythie, chaque Neure se change une fois par an en loup pour quelques jours, et reprend ensuite sa première forme. Les Scythes ont beau dire, ils ne me feront pas croire de pareils contes ; ce n’est pas qu’ils ne les soutiennent, et même avec serment.|[[Hérodote]]|''Histoires'' <small>(Livre {{IV}} chapitre {{Rom-maj|CV|105}})</small>}}
 
==== Arcadie ====
Les mentions les plus fréquentes sont toutefois liées à la région montagneuse d’[[Arcadie]], alors peuplée de [[loup (animal)|loups]]<ref name="Merv377"/>. Des rites primitifs étaient liés à cet animal, entre autres en relation avec [[Zeus]]. Sur le mont [[Lykaion]], lieu de naissance du roi des dieux (le « mont du Loup », rebaptisé en latin {{lang|la|''Mons Lycaeus''}} puis [[Lykaion|mont Lycée]] en français), des jeux du nom de [[Lykaia]] avaient lieu tous les quatre ans. Ils étaient accompagnés de banquets en l’honneur de ''Zeus Lykaios'', durant lesquels les pratiques de [[cannibalisme]] étaient courantes<ref name="Merv377"/>. La chair humaine était partagée entre les différents participants qui se trouvaient alors changés en loups pour neuf ans avant de retrouver forme humaine, à condition qu’ils n’aient consommé aucune chair humaine durant ce temps<ref name="Merv377"/>.
[[Pline l'Ancien]] ([[23|23 {{ap JC}}]] – [[79|79 {{ap JC}}]]) mentionne que Déménète de Parrhasie fut ''métamorphosé en loup après avoir gouté des entrailles d’un enfant immolé dans le sacrifice de victimes humaines que les Arcadiens faisaient encore dans ce temps à Jupiter lycéen''<ref name="Plinancien">{{PliHis}}, {{VIII}}, 34 (22) citant Évanthes, qui cite lui-même les livres des Arcadiens.</ref>. Dans les mêmes récits, les Arcadiens tirent au sort l’un des membres de la famille d’un certain Anthus avant de le conduire au bord d’un [[étang]] de la région. Après avoir suspendu ses vêtements à un chêne, il traverse l’étang à la nage et gagne les solitudes où il se transforme en loup et vit en troupe avec ses congénères pendant neuf ans. Si, durant ce temps, il s’est tenu à l’écart de l’homme, il retourne à son étang et, après l’avoir traversé, il reprend sa forme humaine mais est vieilli de neuf ans. Il retrouve même ses vêtements<ref name="Plinancien"/>.
{{Article détaillé|Lykaia}}
 
===== Déménète de Parrhasie ou Damarque =====
Deménète de Parrhasie fut changé en loup pour dix ans après avoir mangé un morceau de viande humaine au festival<!-- ou aux festivals ? --> de ''Zeus Lycaeos''. Dix ans plus tard et son apparence humaine retrouvée, il participa aux [[Jeux olympiques]]<ref name="Montagesum">{{en}} [[Montague Summers]], {{lang|en|''The Werewolf in Lore and Legend''}}, Dover Publications, 1933 {{isbn|0-486-43090-1}} {{lire en ligne|lien=https://books.google.com/books?id=g2_vfYCPy6kC}}</ref>{{,}}<ref>Agriopas, écrivain de la [[Grèce antique]] mentionné par [[Pline l'Ancien|Pline l’Ancien]], L’''Olympionicae'' dans ''[[Histoire naturelle (Pline l'Ancien)|Histoire naturelle]]'', {{VIII}}, 22 ; cependant certains manuscrits de Pline lui donnent le nom de ''Acopas'' ou ''Copas'', d’autres textes le nomment ''Scopas'' ou ''Apollas''.</ref>. Il s’agit certainement du même personnage que le Damarque de l’histoire de [[Pausanias le Périégète|Pausanias]], un boxeur victorieux des [[Jeux olympiques]] natif de Parrhasie en [[Arcadie]], et vivant aux alentours de 400 av. J.-C. Il se changea en loup au cours du sacrifice en l’honneur de [[Lykaia|Zeus Lycaeus]] et redevint humain au bout de neuf ans<ref>{{PauDes}}, {{VI}}, 8, 2 : « Quant au boxeur, du nom de Damarque, un Arcadien de Parrhasie, je ne peux croire (excepté, bien sûr, sa victoire Olympique) ce qu’en disent les poètes à son propos, comment il se transforma en loup au sacrifice de Zeus Lycaeus, et comment neuf ans plus tard il redevint un homme. Je ne crois pas non plus que les Arcadiens aient retenu ceci de lui, sinon il aurait été inscrit à l’inscription à [[Olympie]] qui est : ''Cette statue est dédiée à Damarque, fils de Dinytas, Parrhasien né en Arcadie.'' »</ref>.
 
===== Lycaon =====
Le roi d’Arcadie [[Lycaon (Arcadie)|Lycaon]] avait cinquante fils, tous réputés pour leur impiété. Ils édifièrent un temple en l’honneur de [[Zeus]] au sommet du [[Lykaion|mont Lycée]] et pour les remercier, le roi des dieux vint leur rendre visite sous l’apparence d’un pauvre hère. Au cours du repas, ils servirent un plat à base de la chair du plus jeune des fils, fraîchement égorgé, parmi d’autres nombreux plats à Zeus. Ils croyaient ainsi démasquer le Dieu des Dieux, mais ce dernier, indigné, repoussa la table du festin au loin et foudroya tous les fils du roi sauf [[Nyctimos]] qui monta sur le trône<ref name="Oviméta"/>. Lycaon fut transformé en loup :
{{Citation bloc|Ses vêtements se changent en poils, ses bras en jambes, devenu un loup il conserve encore des vestiges de son ancienne forme. Il a toujours le même poil gris, le même air farouche, les mêmes yeux ardents ; il est toujours l’image de la férocité.|{{OviMét}}, {{I}}, 209.}}
 
Lycaon demeura incapable d’assouvir sa faim et d’oublier son ancienne condition humaine<ref name="Merv378">[[Édouard Brasey]], ''La Petite Encyclopédie du merveilleux'', [[Le pré aux clercs]], [[Paris]], [[2008]], {{p.}}378. {{ISBN|284228321X}}.</ref>.
 
<gallery>
Fichier:Mythe de Lycaon.jpeg|Illustration du mythe de [[Lycaon (Arcadie)|Lycaon]]. Gravure de [[Bernard Picart]], {{s-|XVIII|e}}.
Fichier:Lycaon Transformed into a Wolf LACMA M.71.76.9.jpg|Lycaon. Gravure d’[[Hendrik Goltzius]] pour les ''Métamorphoses'' d’[[Ovide]].
Fichier:Lycaon-Solis.jpg|Lycaon. Gravure de Vergilius Solis (1514-1562).
Fichier:Lycaon-Nathan.jpg|Lycaon. Gravure de Brooks Nathan pour Metamorphosen, [[1849]].
</gallery>
{{message galerie}}
 
==== Autres mentions durant l'Antiquité gréco-romaine ====
[[Fichier:Lekythos Dolon Louvre CA1802.jpg|thumb|left|Dolon, détail d’un lécythe attique à figures rouges, vers 460 av. J.-C. Découvert en Italie, [[Paris]], [[Musée du Louvre]].]]
 
Au {{Ier siècle}}, [[Arétée de Cappadoce]] parle de certains hommes persuadés être faits de [[verre]] et craignant donc d’être cassés, auquel cas ils seraient transformés en loups ; travaillés par les appétits et les affres de cet animal féroce, se jetant sur les troupeaux et les hommes pour les dévorer, sortant la nuit de préférence, hantant les cimetières et les monuments, hurlant à la mort, avec une perpétuelle altération, les yeux enfoncés et hagards, ne voyant qu’obscurément comme s’ils étaient entouré de ténèbres, les jambes meurtries par les égratignures et les morsures de chiens<ref name="mania">[[Arétée]] de Cappadoce, ''Mania'' {{en}} [http://www.labmeeting.com/paper/14488810/rothkopf-1974-mania-and-melancholia-in-aretaeus-of-cappadocia Mania et mélancolie chez Arétée de Cappadoce].</ref>{{,}}<ref name="Bobbé"/>.
 
Dans le ''[[Satyricon]]'', Niceros raconte qu’il était invité au banquet d’un soldat de ses amis qui se transforma en loup. Il décrit l’incident comme suit : {{citation|Quand je me suis retourné vers mon ami, je vis qu’il s’était dépouillé de ses vêtements et qu’il les avait empilés au bord de la route… Il s’assit dans un cercle autour de ses vêtements, puis, comme ça, se transforma en loup ! … Il poussa des hurlements de loup puis s’enfuit dans les bois<ref>[[Pétrone]], [[Satyricon]], [[s:Satyricon|Lire sur Wikisource]].</ref>.}}
 
[[Virgile]] ([[-70]] [[-19]]) parle également des pouvoirs du lycanthrope dans sa huitième églogue, où il fait dire à ''Alphésibée'' : {{citation|J’ai vu Moeris se faire loup et s’enfoncer dans les bois}}<ref>[[Virgile]], ''[[Eclogues]]'' chapitre {{VIII}} {{p.}}98.</ref>, il mentionne aussi que Moeris était sorcier et utilisa des herbes et des poisons<ref name="Steiger"/>.
 
Certaines divinités gréco-romaines sont également liées au loup. Toutes se transformaient occasionnellement, [[Zeus]] et [[Artemis]] prenant parfois la forme de loups, néanmoins, elles conservent leur caractère divin sous n’importe quelle forme<ref name="Steiger"/>.
 
=== Mythologie et folklore d'Europe du Nord et d'Europe germanique ===
[[Fichier:GermanWoodcut1722.jpg|thumb|upright=1.2|''Le Loup-garou'', estampe allemande de 1722 (représentation cynocéphalique d’un lycanthrope).]]
L’équivalent scandinave du loup-garou se nomme ''vargúlfr'', où ''vargr'' signifie « loup » selon l’acception antique et nordique, ''úlfr'' loup également selon l’acceptation pangermanique<ref name="boyer">Régis Boyer, ''Le monde du double - La magie chez les anciens Scandinaves'', L’Ile<!-- ortho : Île ? --> Verte Berg International, 1986, {{ISBN|2-900269-48-2}}.</ref>.
 
Dans la ''[[Saga d'Egill, fils de Grímr le Chauve|Saga d’Egill, fils de Grímr le Chauve]]'', le grand-père Úlfr fut surnommé Kveld-Úlfr (qui signifie « le loup du soir »), car chaque soir il devenait farouche et avait envie de dormir. Egill hérita de cette propriété<ref>''Sagas islandaises'' [[Régis Boyer]], [[Gallimard]], [[2001]] {{ISBN|2-07-011117-2}}.</ref>.
 
Dans la ''[[Völsunga saga]]'', [[Sigmundr]] et [[Sinfjötli]] découvrent deux hommes endormis : « Des peaux de loups étaient suspendues au-dessus d’eux dans la maison. Tous les dix jours, il leur était possible de sortir de ces peaux. Sigmundr et Sinfjötli leur passèrent les peaux de loups et alors, ils ne purent aucunement en sortir, quoiqu’en vérité, ils eussent conservé la même nature qu’auparavant : ils hurlaient comme des loups, chacun d’eux sachant la signification de ce hurlement<ref>{{lang|en|''The Volsunga Saga''}} William Morris et Eiríkr Magnússon, {{lang|en|Electric Book Company}}, [[2001]], {{p.}}303 {{ISBN|978-1843271291}}</ref>. »
 
Les femmes peuvent aussi se transformer en louves : dans l’[[Edda poétique]] (''Hárbardhsljódh''), ''vargynjur'' est la femme-louve que [[Thor]] a molesté<ref name="boyer"/>.
 
Le loup et l’[[ours]] sont aussi deux aspects des guerriers ''[[berserk]]ir''<ref name="boyer"/>.
 
Les lycanthropes de [[Fennoscandie]] sont généralement décrits comme de vieilles femmes qui possèdent des griffes empoisonnées et la capacité de paralyser les [[Bovinae|bovins]] et les [[enfant]]s avec leur regard<ref name="Woodward"/>.
 
D’autres [[conte de fées|contes de fées]] germaniques mettent en scène des hommes qui se transforment temporairement en bêtes<ref group="Note">Dans ''[[Blanche-neige et rose-rouge]]'', un ours capturé est en réalité un prince ensorcelé, et dans [[l'Oiseau d'or (conte)|l’oiseau d’or]], le renard doué de parole est en réalité un homme.</ref>.
 
==== Vironsusi ====
Le [[vironsusi]] est un lycanthrope [[Finlande|finlandais]], plutôt mélancolique de nature. Sa transformation est le plus souvent involontaire, parce qu’une sorcière lui a jeté un sort, il reste loup jusqu’à ce que quelqu’un ou quelque chose le libère de son sort<ref name="Khimaira"/>. Ils se cache dans les maisons et dévore parfois le [[bétail]], mais s’attaque rarement à des personnes et attend que quelqu’un le reconnaisse. Lorsque cela se produit (par exemple, grâce à la mère du vironsusi), cette personne peut briser le sort en appelant le lycanthrope par son [[prénom]] ou en lui donnant du [[pain]] à manger. Lorsque le vironsusi a retrouvé sa forme humaine, il garde toujours sa queue de loup jusqu’au jour de sa mort<ref>{{en}} [http://www.werewolfpage.com/myths/global_legends.html Mythes et légendes sur les lycanthropes dans Werewolfpage].</ref>{{,}}<ref name="Khimaira"/>.
 
=== Folklore d'Europe de l'Ouest ===
==== Îles britanniques ====
[[Fichier:Huella lobo.svg|thumb|right|Empreinte de loup.]]
Les lycanthropes sont rarement mentionnés en [[Angleterre]], probablement car le loup fut éradiqué par les autorités durant la période anglo-saxonne<ref>Baring-Gould, {{p.}}100.</ref>. Par contre, ils sont courants en [[Irlande (pays)|Irlande]] et l’île fut même un temps nommée ''Terre des loups''{{Référence nécessaire}}. Plus tard, les croyances européennes sur les lycanthropes intéressèrent la société de [[cryptozoologie]] de [[Londres]], qui décrivit la présence d’un virus nommé le Lic-V dans le sang des lycanthropes, fonctionnant de la même manière que celui du [[Syndrome d'immunodéficience acquise|SIDA]] pour changer les humains en loups<ref>''Histoire naturelle du monde surnaturel'', - ''Les archives secrètes de la société de cryptozoologie de Londres'' [[Hors Collection]], [[2001]].</ref>.
 
Vers [[970]], un homme nommé Baianus se transforma en loup grâce à la [[nécromancie]] : {{citation|Il s’est changé lui-même en loup ou dans la peau d’un autre animal si souvent (…)}}<ref>{{en}} R. Trevor Davies, {{lang|en|''Four Centuries of Witch-Beliefs: With Special Reference to the Great Rebellion''}} [[New York]], Benjamin Blom, Inc. [[1972]].</ref>.
===== Wulver =====
Ce lycanthrope est propre au folklore des îles [[Shetland]], en [[Écosse]]. Il est décrit comme un homme couvert d’une fine toison brune mais avec une tête de loup. Contrairement à la majorité des lycanthropes, le wulver n’est pas agressif si on ne l’embête pas. Il passe la majeure partie de son temps assis sur un rocher à pêcher. On raconte qu’il laisse parfois du poisson sur l’appui de fenêtre des familles pauvres<ref>
{{Ouvrage|langue=en|prénom1= Jessie |nom1= Saxby |titre= Shetland Traditional Lore |éditeur= Edinburgh, Grant & Murray |année= 1932 |id= ASIN: B000O9XQ6M }}.</ref>.
 
===== Mélion =====
Un lycanthrope est mentionné dans le [[lai (poésie)|lai]] de Mélion, où il se transforme en loup grâce à l’[[enchantement]] d’un [[bague|anneau]] et demande à sa femme de le toucher ensuite avec une pierre vermeille pour qu’il redevienne un homme. La femme, infidèle, part en [[Irlande (pays)|Irlande]] avec un [[Écuyer (gentilhomme)|écuyer]] en laissant son mari prisonnier de son corps de loup. Grâce au [[roi Arthur]], Mélion parvient à redevenir humain<ref>''Lai de Mélion'', dernier tiers du {{s-|XII|e}}, premier quart du {{s-|XIII|e}}.</ref>.
{{Article détaillé|Mélion}}
 
===== Folklore irlandais =====
Lorsque [[Patrick d'Irlande|Saint Patrick]] arriva en [[Irlande (pays)|Irlande]] pour évangéliser l’île, il trouva de nombreux lycanthropes sur place<ref name="Steiger"/>. [[Giraud de Barri]] rapporte par exemple la mésaventure d’un prêtre et d’un jeune garçon qui quittaient l’[[Ulster]] pour se rendre dans le [[comté de Meath]]. Pendant la nuit, ils firent halte dans une forêt inconnue et allumèrent un feu sous un grand arbre quand surgit un loup qui déclara d’une voix humaine « Ne vous alarmez pas, n’ayez nulle crainte ». Il s’agissait d’un homme qui vivait autrefois avec son épouse dans le sud-ouest du [[Leinster]]. Une malédiction frappait ce royaume tous les sept ans et un couple de villageois se trouvait changé en loup. S’ils survivaient pendant les sept ans, ils retrouvaient leur forme humaine et rentraient chez eux, un autre couple était alors maudit à leur place. Le loup expliqua que sa femme et lui avaient purgé une partie de leur peine mais que son épouse, malade, pouvait mourir d’un moment à l’autre. Il supplia le prêtre de lui apporter les derniers [[sacrement]]s, lequel accepta et suivit le loup avec l’enfant dans les sous-bois, où ils découvrirent une louve cachée dans un tronc d’arbre creux. La bête poussait de tristes soupirs humains. Le prête hésitait à offrir l’[[hostie]] consacrée et le loup tira la fourrure qui recouvrait la tête de sa compagne, révélant une vieille femme. Quand le prêtre eut achevé ses prières, le loup le reconduisit avec l’enfant à leur campement. Le lendemain matin, il les escorta jusqu’à l’orée de la forêt. L’incident aurait été rapporté à [[Rome]] pour recueillir l’opinion du [[pape]]<ref name="Topographia">[[Giraud de Barri]], {{lang|la|''Topographia Hiberniae''}}.</ref>.
 
Ce même historien rencontra vers [[1182]] des loups-garous irlandais qui se métamorphosaient durant la fête de [[Yule]] (correspondant plus ou moins à [[Noël]]). Ils étaient natifs d’[[Ossory]], et avaient été maudits par St. Natalis en punition de leur méchanceté<ref name="Itineraium">[[Giraud de Barri]], {{lang|la|''Itineraium Cambraie''}}.</ref>.
 
==== Folklore français ====
[[Fichier:Loup garou 02.jpg|vignette|<center>''Les lupins'', [[lithographie]] de [[Maurice Sand]] extraite des ''[[Légendes rustiques]]'' de [[George Sand]], Paris, [[Bibliothèque des Arts décoratifs]], 1858.</center>]]
La [[France]] est un pays très fertile en légendes lycanthropiques, et les loups-garous y sont surtout vus comme des démons venus terroriser le peuple sous le commandement du [[Diable]], les récits de transformations involontaires sont rares.
 
Au {{IXe siècle}}, [[Nennius]] rapporte dans son {{lang|la|''Historia Brittonum''}} que certains hommes celtes étaient réputés pouvoir prendre la forme d’un loup à volonté grâce à une force diabolique issue de leurs ancêtres. Ils s’attaquaient ainsi aux moutons, et lorsque des gens armés de bâtons les poursuivaient, ils s’enfuyaient le plus vite possible. Pour se transformer, ils quittaient leur corps humain en ordonnant à leurs amis de ne pas les changer de position car, si cela arrivait, ils ne pourraient plus jamais reprendre forme humaine. Si quelqu’un les blessait sous leur forme de loup, la blessure se retrouvait exactement au même endroit sur leur corps humain<ref>[[Nennius]], {{lang|la|''Historia Brittonum''}}, manuscrit latin du {{IXe siècle}} cité par [[Claude Lecouteux]].</ref>.
 
Au {{Xe siècle}}, on donnait aux loups-garous le nom de {{lang|la|''melancholia canina''}} et au {{XIVe siècle}}, de {{lang|la|''daemonium lupum''}}<ref name="Woodward"/>. Au {{XIIe siècle}}, selon [[Guillaume de Palerme]], de nombreux sorciers ''Leu-Garou'' avaient pris l’habitude de courir dans les champs durant les nuits de pleine lune, munis de peaux de loup, afin d’effrayer les populations<ref>[[Guillaume de Palerme]], {{XIIe siècle}}</ref>{{,}}<ref name="morsureduloup"/>.
 
Vers [[1131]], une légende mentionne que [[Hugues de Camp d'Avesnes|Hugues de Camp d’Avesnes]], comte de [[Saint-Pol-sur-Ternoise|Saint-Pol]] qu’on appelait la ''Bête Canteraine'', fut changé en loup-garou par une force divine en raison des crimes épouvantables qu’il avait commis. On le voyait pendant la nuit, chargé de chaînes, parcourir les rues en poussant des hurlements<ref>François César Louandre, ''Histoire ancienne et moderne d’Abbeville et de son arrondissement'' A. Boulanger, [[1834]], Copie de l’exemplaire Université d’Oxford numérisée le {{date-|6 avril 2006}}, {{nombre|606|pages}} [https://books.google.fr/books?id=5Qj8Jvoq9QAC&pg=PA74&lpg=PA74&dq=Hugues+de+Camp+d%27Avesnes&source=bl&ots=n6dez-xUDQ&sig=liuRc6XY59A-_FDEybJ-gs1KbVU&hl=fr&ei=nkwkSpD1F8OrjAfv4PDKBg&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=7#PPA75,M1 lire en ligne].</ref>.
 
[[Maurice Sand]] peint, en 1857, un loup-garou qui attaque un voyageur en lui sautant sur le dos dans la nuit sous sa forme de loup<ref>{{Article|titre=Les légendes rustiques|périodique=[[Le Magasin Pittoresque]]|année=1857|pages=357-358|issn=1770-7080|url texte= http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k314405/f377.image}}</ref>.
 
[[Claude Seignolle]] rapporte que dans le [[Doubs (département)|Doubs]], on dit que les dents inférieures du loup-garou sont accrochées aux supérieures, ce qui fait qu’il ne peut ouvrir la gueule qu’après s’être violemment frappé le museau sur le sol<ref name="Seignollediable"/>.
 
===== Lai de Bisclavret =====
Vers [[1200]], [[Marie de France (poétesse)|Marie de France]] compose le [[Lai (poésie)|lai]] de [[Bisclavret]] (Bisclavret est le nom du loup-garou en Bretagne<ref name="Merv201">[[Édouard Brasey]], ''La Petite Encyclopédie du merveilleux'', [[Le pré aux clercs]], [[Paris]], [[2008]], {{p.}}201 {{ISBN|978-2-84228-321-6}}.</ref>), dans lequel un chevalier se transforme en loup pendant trois jours chaque semaine. Il se déshabille entièrement avant de se changer en loup et dissimule ses vêtements sous une pierre creuse. Son épouse lui posant de plus en plus de questions, il finit par lui révéler l’endroit où il cache ses vêtements. Terrorisée, celle-ci le trahit en demandant au [[baron (noblesse)|baron]] qui lui fait la cour de voler les vêtements. Le [[bisclavret]] ne peut plus retrouver sa forme humaine et réchappe de justesse à une chasse au loup donnée par le roi qui remarque son comportement humain et l’épargne. Un soir, le [[bisclavret]] retrouve son ex-épouse et le baron à la cour du roi, il les attaque et arrache le nez de la femme. Le roi qui assistait à toute la scène interroge cette dernière, qui finit par lui révéler où elle a caché les vêtements. Le [[bisclavret]] redevient humain et le baron comme l’épouse infidèle sont bannis. Ils ne donnèrent naissance qu’à des enfants sans nez<ref name="laibis"/>. Ce [[lai (poésie)|lai]] est l’un des rares textes français où la lycanthropie apparait comme un [[destin]] subi plus que comme une dévotion au [[Diable]].
{{Article détaillé|Bisclavret}}
 
===== Mourioche =====
[[Jules Haize]] rapporte la légende de Mourioche, un lycanthrope qui vivait dans l’étang du château de Beauchêne, en [[Langrolay-sur-Rance|Langrolay]], au {{s mini-|XI|e}}. Il se nourrissait des enfants qui avaient le malheur de se trouver dehors après la tombée de la nuit. Il fut tué au cours d’un combat épique par Jehan, jeune seigneur de Beauchêne<ref>[[Jules Haize]] ''Le Légendaire de la Rance'' L’Étang de Beauchêne, [[Saint-Servan]], [[1914]]. Réédition chez Rue des Scribes, [[Rennes]], [[1991]].</ref>.
{{Article détaillé|Mourioche}}
 
===== Otia Imperalia =====
Le chroniqueur anglais [[Gervais de Tilbury]] rapporte dans ses ''Otia Imperialia'', rédigées en [[1212]], l’histoire de Raimbaud d’Auvergne, un ancien soldat devenu hors-la-loi. Déshérité par le noble Ponce de Chapteuil, il s’exila dans les forêts et se transforma en loup-garou pendant la [[pleine lune]] « Une nuit, sous le coup d’une terreur excessive qui provoqua une aliénation de son esprit », il s’attaqua aux enfants comme aux adultes, força des agriculteurs à quitter leur foyer et ses actes cruels se multiplièrent. « À la fin, grièvement blessé par un bucheron, il perdit un pied, sectionné d’un coup de cognée et reprenant ainsi sa forme, il redevint homme (…) on l’affirme en effet, les hommes qui se conduisent ainsi sont libérés de cette sorte d’infortune par l’amputation des membres ». Raimbaud remercia le bucheron de l’avoir définitivement débarrassé de sa [[malédiction]] et de sa [[damnation]].
 
Dans le même livre, l’histoire de Calcefaria n’est pas moins singulière : {{citation|Il dépose ses vêtements sous un buisson ou un rocher secret, et quand il s’est longtemps roulé nu dans le sable, il revêt la forme et la voracité du loup.}}<ref>[[Gervais de Tilbury]] dans [[Jean Verdon]], ''Les Superstitions au Moyen Âge'' {{p.}}106-107, Paris, Perrin, [[2008]] {{ISBN|9782262024895}}.</ref>{{,}}<ref name="OtiaImperialia"/>
 
===== Pierre Burgeot et Michel Verdun =====
En [[1521]], Pierre Burgeot et Michel Verdun furent accusés de lycanthropie et racontèrent une étrange histoire : dix-neuf ans plus tôt, Pierre gardait son troupeau de [[mouton]]s quand un violent orage éclata. Il rassembla ses bêtes et aperçut trois hommes vêtus de noir, montés sur des chevaux noirs, devant lui. L’un d’eux le questionna, étonné le berger répondit qu’il avait perdu plusieurs bêtes et qu’il craignait que des loups les mangent. L’homme en noir lui conseilla de ne pas s’inquiéter, si le berger l’acceptait comme seigneur et maître, il n’arriverait jamais rien à son troupeau et il ferait même fortune. Pierre Burgeot accepta et convint d’un rendez-vous avec l’étranger qui disait s’appeler Moyset. Lors de leur entrevue, Moyset énonça les termes du contrat : Burgeot devait renoncer à [[Dieu]], à la [[Marie (mère de Jésus)|Vierge]], aux [[saint]]s, à son [[baptême]] et à sa [[confirmation]]. Burgeot accepta en jurant de ne plus se rendre à la [[messe]] ni de s’asperger d’[[eau bénite]]. Lorsqu’il baisa la main de Moyset, celle-ci était aussi froide que celle d’un cadavre. Au fil des années, Burgeot oublia sa promesse d’obéissance et fut rappelé à l’ordre par Michel Verdun, qui exigea qu’il se déshabille complètement et s’enduise le corps d’un onguent magique. Celui-ci fit rapidement effet et transforma le berger en [[loup (animal)|loup]], il vit ses bras et ses jambes se recouvrir de poils, ses mains se transformer en pattes munies de griffes. Verdun se transforma également en loup et ils semèrent la panique dans la campagne environnante, attaquèrent un enfant de sept ans et le taillèrent en pièces, immolèrent une femme qui récoltait des [[pois|petits pois]] puis enlevèrent une fillette de quatre ans dont ils ne laissèrent qu’un bras. Ils lapaient le sang de leurs victimes et s’accouplaient avec des louves{{Référence nécessaire}}.
 
===== Auvergne =====
[[Fichier:Parc zoologique de Vincennes 20060816 29.jpg|thumb|right|Statue de loup menaçant, [[Paris]], Parc zoologique de Vincennes.]]
Le ''[[Dictionnaire Infernal]]'' rapporte l’histoire d’un chasseur égaré dans les montagnes d’[[Auvergne]] vers [[1588]], qui fut attaqué par un loup énorme. En se défendant, il lui coupa la patte droite. L’animal mutilé s’enfuit en boitant sur trois pattes et le chasseur se rendit dans un château voisin pour demander l’hospitalité au gentilhomme qui l’habitait. En le voyant, celui-ci lui demanda s’il avait fait bonne chasse. Le chasseur voulut tirer la patte qu’il venait de couper au loup de sa gibecière, mais au lieu d’une patte il trouva une [[main]] portant à l’un de ses doigts un [[anneau (bijou)|anneau]] que le gentilhomme reconnu comme celui de sa femme. Il se rendit auprès d’elle et la trouva blessée, cachant son avant-bras droit. Ce bras n’avait plus de main, on y rajusta celle que le chasseur avait rapportée et elle fut forcée d’avouer que c’était elle qui avait attaqué le chasseur sous la forme d’un loup. Le gentilhomme livra sa compagne à la justice, et elle fut brûlée<ref name="Dictinf"/>.
 
===== Jean Grenier et Pierre la Tilhaire =====
Une histoire bordelaise similaire à celle de Pierre Burgeot est rapportée par Jean Grenier d’[[Duché d'Aquitaine|Aquitaine]], accusé de lycanthropie en [[1603]] alors qu’il était âgé de 13 ou {{nombre|14|ans}} : un jeune garçon, Pierre la Tilhaire, l’avait emmené au fond d’un bois, pour lui présenter un grand homme mince vêtu de noir, monté sur un [[noir (cheval)|cheval noir]]. Il se présenta comme le Seigneur de la forêt, descendit de cheval et embrassa Jean Grenier sur la bouche. Ses lèvres étaient glacées. Lors de la seconde rencontre, les deux jeunes garçons jurèrent fidélité à ce personnage et se soumirent à une [[cérémonie]], l’homme en noir les marqua d’une griffure à la cuisse avec son ongle effilé, sortit une gourde de [[vin]] dont les deux garçons burent quelques gorgées, puis leur donna une peau de loup à chacun en précisant qu’ils devraient s’enduire le corps de l’[[onguent]] qu’il leur remettrait avant de s’en vêtir. Il leur demanda aussi de laisser pousser les ongles de leur main gauche et de le revoir pour se procurer de l’onguent lorsqu’ils en auraient besoin. Lorsqu’il retourna dans la [[forêt]] pour obtenir l’onguent, Jean Grenier aperçut plusieurs fois le Seigneur de la forêt en compagnie de quatre ou cinq hommes qui l’adoraient comme l’objet d’un [[culte]] ou d’une [[religion]] {{Référence nécessaire}}.
 
===== Alsace =====
[[Claude Seignolle]] rapporte qu’en [[Alsace]], on parle encore, dans les campagnes reculées, du gigantesque loup gris fantôme qui hantait les environs de [[Marlenheim]] et égorgeait les voyageurs égarés. Si d’aventure des rescapés pouvaient conter leur effroyable rencontre, les gens du terroir ne s’étonnaient pas, car ce pays était autrefois celui de Nideck, où les hommes s’accouplaient avec des louves donnant ainsi le jour à des loups-garous<ref name="Seignollediable"/>.
 
===== Garache =====
La garache, dont le nom est un dérivé féminin de garou<ref name="tourismangles"/>, est une personne humaine, généralement une femme, qui se transforme en loup-garou femelle durant la nuit, pour un temps plus ou moins long en fonction de la gravité d’un crime commis sous sa forme humaine. Elle est mentionnée dans le folklore de [[Vendée (département)|Vendée]] et du [[Poitou]]<ref name="Merv376"/>{{,}}<ref name="tourismangles"/>. Les garaches blessées meurent ou retrouvent leur apparence originelle<ref name="Merv376"/>, le moyen le plus sûr de leur redonner forme humaine consiste donc à les blesser en faisant couler leur sang, mais pour les atteindre avec une balle, il faut que l’arme soit chargée avec trois morceaux de [[pain bénit]] lors des trois messes de minuit<ref name="tourismangles"/>. Il existe une confusion importante entre la garache et la birette<ref name="Merv376"/>.
 
À [[Aizenay]], pour forcer les [[sorcier]]s et [[Sorcier|sorcières]] à désensorceler les animaux et les habitants, ces derniers faisaient bouillir un mouton hérissé d’[[aiguille hypodermique|aiguilles]] à petit feu. À [[Angles (Vendée)|Angles]], on a signalé qu’une garache avait été tuée dans le champ de Pérochelles, à l’est de la ville. Une autre garache serait passée de vie à trépas dans les environs de la cabane de la petite Lamberde, près de la [[tour de Moricq]]. On racontait que cette dernière n’était autre qu’une reine d’[[Angleterre]] transformée par la malédiction et condamnée à visiter sept paroisses par nuit pendant sept ans<ref name="tourismangles">[http://www.angles.fr/tourisme/local/legendes.htm Légendes locales d’Angles] sur [http://www.angles.fr/ Le site officiel de la ville d’Angles]</ref>. Le {{1er}} janvier [[1884]], le [[métayage|métayer]] Roger Saboureau tua un loup énorme et revenant sur les lieux à l’aube, découvrit avec horreur le cadavre ensanglanté de sa femme. Elle était une garache condamnée à tourner {{nombre|7|fois}} autour de {{nombre|7|villages}} durant les nuits de [[pleine lune]]<ref>{{ouvrage|prénom1=Jacqueline |nom1=Caffin |titre=Les légendes de Mortemer |lieu=Boulogne |éditeur=éditions du Castelet |année=1986 |pages totales=19 |isbn=2950171400}}.</ref>.
{{Article détaillé|Garache}}
 
===== Voirloups =====
[[Fichier:Voirloup2.jpg|thumb|right|Représentation moderne d’un voirloup (dessin numérique, [[2009]]).]]
Les voirloups sont présents dans le [[folklore]] [[France|français]] du [[Pays d'Othe|Pays d’Othe]]<ref>''Notre pays d’Othe'', Jeanne Martel-Jeannine Velut, Office de tourisme du pays d’Othe et de la vallée de la Vanne, imprimeries Paton, Troyes 2003. {{ISBN|2-907894-32-3}}.</ref>. Ce sont à l’origine des hommes ou femmes coupables des [[Péché (christianisme)|sept péchés capitaux]] et qui se laissent posséder par [[Satan]]<ref>Ronnie G. Martin-Alain Richard, ''Le chasseur de voirloups'', imprimeries La Renaissance, [[Troyes]], [[Dargaud]], [[1986]] {{ISBN|978-2205034257}}.</ref>{{,}}<ref name="Merv385"/> ou le [[Bélial]]<ref name="PisteVoirloup"/>. Pendant leur période de transformation, ces créatures peuvent prendre la forme de [[loups]], mais aussi de [[renard]]s, de [[sangliers]], de [[Bouc (animal)|boucs]], ou de [[chat]]s<ref name="Merv385">[[Édouard Brasey]], ''La Petite Encyclopédie du merveilleux'', [[Le pré aux clercs]], [[Paris]], [[2008]], {{p.}}385 {{ISBN|978-2-84228-321-6}}.</ref>.
 
Les voirloups se métamorphosent à minuit, après s’être enduits les membres inférieurs, devant et derrière, avec une mixture nommée l’amalgame<ref name="Groley"/>, ils adressent une supplique à [[Satan]] et sont recouverts par le pelage de l’animal désiré tout en conservant l’entendement humain<ref name="Groley"/>. Ils se promènent dans la forêt de [[minuit]] à l’[[aube (temps)|aube]] sans faire de bruit<ref name="Merv385"/>, égorgent et dépècent les [[chien]]s et le [[bétail]] et se désaltèrent du [[sang]] de leurs victimes. Les voirloups sont généralement solitaires mais savent se retrouver pour associer leurs pouvoirs maléfiques<ref name="PisteVoirloup"/>. La vue du sang les affole et ils ne se calment qu’en versant le sang à leur tour<ref name="Groley">''Mystérieuse forêt d’Othe'', Gabriel Groley, imprimerie Paton, Troyes [[1976]].</ref>. Ils sont souvent invulnérables, ils ne tuent toutefois pas les êtres humains mais leur sucent parfois le [[sang]] comme des [[vampire]]s<ref name="Merv385"/>. Il est impossible de tuer les voirloups, en revanche, lorsqu’on les blesse, même s’ils sont insensibles à la douleur et guérissent très vite, ils en conservent toujours des cicatrices<ref name="Merv385"/>. Les yeux du voirloup peuvent allumer la paille ou le fourrage à distance<ref name="Merv385"/>{{,}}<ref name="Groley"/>. Plusieurs témoignages rapportent des feux nocturnes aux environs de [[Maraye-en-Othe]] et de [[Bercenay-en-Othe]], et une silhouette furtive et inquiétante, mi-bête mi-homme, qui se dessinait sur la crête<ref name="PisteVoirloup">[http://le.voirloup.free.fr/ Sur la piste des voirloups]</ref>. Les voirloups sont nyctalopes et redoutent les premières lueurs du jour<ref name="Merv385"/>{{,}}<ref name="Groley"/>. Ils passent leurs journées à épier les mortels pour vérifier qu’on ne dit ni n’écrit rien sur eux<ref name="Merv385"/>. Sous leur forme humaine, ils sont facilement reconnaissables à la tache rougeâtre qu’ils présentent au bas de la colonne vertébrale, ou encore à la fourche à deux dents qui se dessine sur leur épaule gauche<ref name="Groley"/>.
{{Article détaillé|Voirloup}}
 
===== Birette =====
La birette est un voirloup femelle uniquement mentionnée dans le [[folklore]] des bords de la [[Loire (fleuve)|Loire]] et acquiert souvent la lycanthropie de la même façon que le voirloup, en établissant un pacte ou en se laissant posséder par le [[Diable]]<ref name="Merv374">[[Édouard Brasey]], ''La Petite Encyclopédie du merveilleux'', [[Le pré aux clercs]], [[Paris]], [[2008]], {{p.}}374. {{ISBN|978-2-84228-321-6}}.</ref>. Les birettes se changeraient plus volontiers en loup ou en [[sanglier]], après que le Diable leur en aurait donné la peau. Elles ont donné naissance à l’expression locale « courir la birette », qui désigne leur habitude d’attaquer le bétail et d’effrayer les populations pendant la nuit. Elles conservent également les marques des blessures qui leur sont infligées sous leur forme animale en retrouvant leur forme humaine. Les enfants ainés des birettes héritent de leur aptitude démoniaque à la métamorphose, même s’ils sont de bons chrétiens dégoutés par les pratiques de leur mère, et sont condamnés à se changer en birettes à leur tour, qu’ils l’acceptent ou non, puis à transmettre cette tare à toute leur descendance<ref name="Merv374"/>.
 
===== Galipote =====
La galipote est très proche de la birette et de la garache, à la seule différence qu’il s’agit d’une bête métamorphe très rapide pouvant prendre la forme de nombreux animaux, et qui se reconnaît au bruit caractéristique de son galop, d’où son nom<ref name="Merv207">[[Édouard Brasey]], ''La petite encyclopédie du merveilleux'', [[Le pré aux clercs]] [[2008]] {{ISBN|978-2-84228-321-6}}, {{p.}}207.</ref>. Elle se perche sur des branches d’arbre pour se laisser tomber ensuite sur des promeneurs, les étrangler et les étouffer sous son poids<ref name="Merv207"/>.
{{article détaillé|Ganipote}}
 
===== Lubins =====
Les lubins ou lupins sont des loups charognards du folklore du centre de la [[France]], qui rongent les os des trépassés et dégagent une haleine repoussante<ref name="Merv383">[[Édouard Brasey]], ''La Petite Encyclopédie du merveilleux'', [[Le pré aux clercs]] [[2008]], {{p.}}383.</ref>. Ils se tiennent sur deux pattes et parlent entre eux leur propre langage, inconnu des hommes. Si un humain passe à leur portée sans les saluer, ils se mettent à quatre pattes et bondissent sur lui pour le dévorer. Seule une balle bénite peut les détruire mais dans le [[Berry]], il suffit de montrer ces créatures du doigt pour les vaincre<ref name="Merv383"/>.
{{Article détaillé|Lubin (folklore)}}
 
===== Meneur de loups =====
Les meneurs de loups sont mentionnés par [[George Sand]] dans les ''Légendes rustiques'', ils sont également nommés « serreux de loups » ou « charmeurs de loups ». Présents en [[Auvergne]], dans le [[Berry]] et dans le [[Morvan]]. Ils parlent le langage des loups et sont parfois décrits comme des sorciers, d’anciens loups-garous ou des meneurs de bandes de loups-garous. Ils charment les loups avec de la musique ou des formules magiques et les cachent pendant les battues<ref name="Merv383"/>{{,}}<ref name="Seignollediable">[[Claude Seignolle]], ''Les évangiles du diable selon la croyance populaire'' Maisonneuve & Larose, [[1994]] {{nombre|902|pages}} {{ISBN|978-2706811197}}.</ref>.
{{Article détaillé|Meneur de loups}}
 
=== Folklore d'Europe centrale ===
[[Fichier:Canis lupus (Yugoslavia) fur skin.jpg|thumb|right|Peau de [[loup gris]] yougoslave, comme mentionnée dans la légende du ''vukodlak''.]]
 
==== ''Vârcolac'' ====
Le ''vârcolac'' est une créature du folklore roumain qui possède différentes formes selon les traditions, il peut être un lycanthrope ou un [[Gobelin (folklore)|Gobelin]]. En roumain, ce nom dérive de ''vukodlak'', вълк (vâlk)/вук (vuk), signifiant « loup » et ''dlaka'', signifiant « fourrure », et décrit à l’origine un lycanthrope (''Fourrure du loup'' littéralement). Dans certaines version (notamment au nord-ouest de la [[Bulgarie]]), il s’agit d’un démon loup qui avale occasionnellement la [[Lune]] et le [[Soleil]], causant ainsi des éclipses comme le fait le loup [[Fenrir]] de la mythologie nordique<ref>{{bg}} [http://bgrod.org/Vjara/index.php?p=bogove&page=vrkolak Иваничка Димитрова. Българска народна митология. С.1983.стр. 163-164].</ref>. Ce terme renvoie également à un [[mage]] ayant la capacité de se transformer en loup pour se camoufler, que les hommes craignent bien entendu. D’autres légendes le décrivent comme un fantôme, un vampire ou un lycanthrope, sous le nom de [[Vrykolakas]].
{{Article connexe|Vrykolakas}}
 
==== ''Pricolici'' ====
Le ''pricolici'', donc l’étymologie est douteuse<ref>{{ro}}{{lang|ro|''Dicṭionarul explicativ al limbii române''}} {{lang|ro|Academiei Republicii socialiste românia}}, [[1975]]</ref> mais pourrait-être issue du mot grec pour ''loup''<ref name="Rosemary"/>, est également issu du folklore roumain et a exclusivement la forme d’un lycanthrope. La première mention d’un ''pricolici'' date de [[1716]], dans un manuscrit [[latin]] sur l’histoire de la [[Moldavie]], où il est comparé au loup-garou français. Comme les ''[[strigoi]]'', les ''pricolici'' sont des [[esprit]]s morts qui reviennent à la vie pour faire du mal aux vivants, mais contrairement à ces derniers qui possèdent une apparence similaire à celle qu’ils avaient avant de mourir, les ''pricolici'' ressemblent toujours à des [[loup]]s ou des [[chien]]s. Il s’agit essentiellement d’hommes violents de leur vivant qui reviennent pour continuer leurs méfaits<ref name="Rosemary">{{en}} Rosemary Ellen Guiley, {{lang|en|''The Encyclopedia of Vampires, Werewolves and Other Monsters''}} {{lang|en|Checkmark Books}}, novembre 2004, {{nombre|352|{{p.}}}}</ref>.
Emil Petro Vici découvrit les légendes sur le ''pricolici'' durant ses voyages en [[Roumanie]] pendant les années [[1930]]. Il dit entre autres qu’un mort qui devient ''pricolici'' se nourrit ensuite de sa propre famille. Si le cadavre est exhumé, on découvre qu’il a du sang sur les lèvres. Pour protéger la personne victime d’un ''pricoloci'', il faut prendre un peu de ce sang et lui en donner à boire, ainsi, elle retrouvera la santé<ref name="Petrowski">{{en}} Jan Petrowski, {{lang|en|''The Romanian Folkloric Vampire''}}, publié dans le numéro septembre [[1982]] de la revue trimestrielle {{lang|en|''Eastern European Quarterly''}}.</ref>. Les enfants qui ont été sevrés puis remis au sein deviennent des ''pricolici'', ils font alors subir mille tourments à leur famille et plus particulièrement à leur mère<ref name="Petrowski"/>.
 
==== ''Vukodlak'' ====
Les ''vukodlaks''<!-- ortho à vérifier c ou k à la fin --> sont issus du folklore serbe et ont l’habitude de se réunir chaque année, pendant les mois d’hiver, pour enlever leurs peaux de loup et les accrocher dans les [[arbre]]s. Ils attendent alors un autre ''vukodlak'' et lui transmettent la peau pour le maudire à son tour et se libérer, car la peau est la source de leur malédiction<ref name="Woodward"/>.
 
=== Folklore d'Europe de l'Est, asiatique et baltique ===
Dans une vieille saga héroïque [[Tatars|tartare]], Bürûh Kahn régnait sur six cents loups et passait une partie de son temps sous l’apparence d’un loup resplendissant comme de l’or<ref name="jones"/>.
 
==== Tradition arménienne ====
Selon la tradition [[arménie]]nne, certaines femmes coupables de péchés mortels sont condamnées à passer sept ans en forme de louves. Dans l’un de ces contes, une femme condamnée est visitée par un esprit portant une peau de loup qui lui ordonne de la revêtir à son tour. Ce faisant, la jeune femme a une épouvantable envie de chair humaine peu de temps après. Elle fait de son mieux pour lutter contre sa nouvelle nature mais dévore chacun de ses propres enfants, puis les parents des enfants de sa famille, et, enfin, les enfants des étrangers. Lorsqu’elle erre seule la nuit, les portes et les serrures s’ouvrent seuls à son approche. Quand arrive le matin, elle revient à sa forme humaine et enlève sa peau de loup.
 
Dans ces contes, la transformation est généralement involontaire, mais il existe d’autres versions où les femmes peuvent se transformer à volonté<ref name="Mikhitar">{{en}} ''Les Fables de Mkhitar Gosh'' ([[New York]], [[1987]]), traduit avec une introduction de R. Bedrosian, édité par Elise et illustré par Antreassian Anahid Janjigian.</ref>.
 
==== Vseslav de Kiev ====
Un [[byline]] met en scène le Prince [[biélorusse]] du {{s mini-|XI|e}}, [[Vseslav de Kiev]], considéré comme un lycanthrope capable de se déplacer à des vitesses surhumaines. Dans ''[[Le Dit de la campagne d'Igor|Le Dit de la campagne d’Igor]]'' il est écrit que « Vseslav le prince jugeait les hommes ; en tant que prince, il faisait la loi dans les villes ; mais à la nuit tombée il rôdait sous la forme d’un loup. Depuis Kiev il rôdait, et il atteignit Tmutorokan avant son équipage. Le passage du Grand Soleil, il l’atteignit et le franchit en rôdant comme un loup<ref>''[[Le Dit de la campagne d'Igor|Le Dit de la campagne d’Igor]]'' {{en}} [http://www.sacred-texts.com/neu/tai/tai40.htm Lire en ligne].</ref> ». Ce prince mourut en [[1101]].
 
==== ''Wawkalak'', ''vourdalak'', ''vlkodlak'' et ''bodark'' ====
Le ''wawkalak'', également nommé ''vourdalak'', ''bodark'' ou {{lang|ru|''оборотень''}} en [[Russie]], est un homme victime de la colère du [[Diable]] et puni par une transformation en loup, puis renvoyé parmi les siens qui généralement le reconnaissent et le nourrissent. Contrairement à la plupart des lycanthropes, il n’est pas mauvais de nature et ne s’en prend jamais aux hommes, allant même jusqu’à leur lécher les mains pour leur témoigner son affection. En revanche, sa malédiction fait qu’il ne peut rester longtemps au même endroit et voyage de foyer en foyer puis de village en village<ref>{{en}} Sherri L. King, {{lang|en|''Moon Lust Book 3: Mating Season''}}, {{lang|en|Ellora’s Cave}} {{ISBN|1-84360-398-5}}.</ref>.
Le ''vlkodlak'' se transforme lui aussi à cause de la magie d’un autre, mais reste généralement à l’écart des gens.
 
==== ''Oborot'' ====
''Oborot'' signifie littéralement ''un transformé'' en russe. Pour le devenir, il faut chercher dans une forêt un arbre dont la cime se courbe vers le sol, le poignarder avec un petit couteau de [[cuivre]] et tourner autour en répétant des incantations. L’''oborot'' jaillit alors de l’arbre et s’élance vers la [[forêt]], changé en loup<ref>Sacharow ''Inland'', [[1838]], {{Numéro}}17.</ref>.
 
==== ''Vilkacis'' ====
Les ''vilkacis'', ''Vilkatas'' ou ''Vilkatis'', sont des lycanthropes communs aux folklores [[letton]] et [[lituanien]]. ''Vilkacis'' signifie littéralement « loup-garou aux yeux de loup ». Le flou demeure pour savoir s’il s’agit d’une transformation physique ou de l’[[âme]] d’une personne qui prend possession d’un corps de loup car les récits font état de personnes apparemment endormies qui « courent le garou », après quoi la personne se révèle être [[mort]]e et l’âme ne peut plus réintégrer sa demeure de chair. Les ''vilkacis'' ne s’attaquent qu’aux animaux (particulièrement aux troupeaux) et jamais à l’homme, à l’occasion, ils se montrent bienveillants ou apportent des trésors. Pour se changer en ''vilkacis'', il suffit d’attendre la [[pleine lune]] et de se placer sous un [[arbre]] dont la cime est courbée vers le sol en formant un arc de cercle. L’autre méthode rapportée par les [[conte de fées|contes de fées]] lettons est plus traditionnelle, il s’agit de revêtir une peau de loup et de prononcer une incantation. Au temps des procès de [[sorcellerie]], il suffisait qu’une femme possède une peau de loup chez elle pour se voir accusée.
 
Contrairement à la plupart de ses cousins, le ''vilkacis'' ne guérit pas de ses blessures, en particulier mortelles. Il existe un ''teika'' (traduit par « récit » ou « mythe » en letton) où un homme se transforme en vilkacis pour attaquer le troupeau de vaches d’un baron. Blessé par un coup de feu, il meurt peu après. Dans le folklore letton, les femmes se transformeraient plus volontiers en ''vilkacis'' (elles sont nommées ''vilkatas''). Pour cela, elles se déshabillent complètement et cachent leurs vêtement dans un lieu où personne ne peut les trouver car si quelqu’un y touchait, la ''vilkatas'' ne peut pas réintégrer sa forme humaine pendant un certain temps (de un à neuf ans). Lorsque cela arrive, la ''vilkatas'' erre autour de sa maison, et si elle a un mari et des enfants, elle hurle et tente de se rapprocher d’eux. Les ''vilkacis'' sont parfois nommés « Dieva Suni », qui signifie ''Chiens de Dieu'', mais on ne sait pas si ''Dieu'' désigne la divinité lettone [[Dieviņš]] ou le [[Dieu]] unique après l’évangélisation du pays<ref name="Monsvil">{{en}} [http://www.monstropedia.org/index.php?title=Vilkacis « Vilkacis » sur Monstropedia], site web consulté le {{date-|21 mai 2009}}.</ref>.
 
==== Folklore lituanien ====
[[Olaus Magnus]] parle des loups-garous lituaniens dans son ''Histoire des peuples septentrionaux''. Les loups-garous sont très craints des populations et particulièrement actifs le soir de [[Noël]], où ils assiègent les maisons de ceux qui vivent au fond des bois avec une extrême fureur, défonçant les portes des habitations et des étables pour dévorer les hommes et les bêtes. Ils entrent aussi dans les [[wikt:cellier|cellier]]s où ils vident des baquets de [[bière]] et de [[cervoise]], buvant tout leur saoul avant de les reposer les uns au-dessus des autres. Ils dorment généralement sur place avant de repartir, et si par malheur quelqu’un trébuche à l’endroit même où un loup-garou s’est couché, cette personne risque de mourir au jour de l’an et ne vivra pas un an de plus. Les loups-garous lituaniens sont généralement d’anciens [[seigneur]]s à qui la malédiction du loup-garou a été transmise : lorsqu’un lycanthrope lituanien veut affecter une autre personne, il prend un [[hanap]] ou une coupe de cervoise et trinque avec sa victime en prononçant une malédiction. Lorsque la personne qui a trinqué boit, elle acquiert le pouvoir de se changer en loup, généralement en se cachant dans une forêt ou au fond d’une cave, et de redevenir humain à volonté<ref name="septen"/>.
 
=== Folklore des Amériques ===
Les [[Viking]]s ont peut-être transmis leurs légendes sur les lycanthropes aux tribus amérindiennes du Nord du continent américain pendant la [[colonisation viking des Amériques]]<ref name="Woodward"/>.
Chez les indiens [[Navajos|Navajo]], on retrouve la croyance concernant la peau de loup, comme en [[Europe]]. Des sorciers, nommés ''« skin-walker »'' (littéralement {{citation|peau-marcheur}} ou {{citation|marcheurs de peaux}}), sont mentionnés comme capables de se transformer en l’animal qu’ils souhaitent par magie s'il portent une partie de cet animal<ref name="Steiger"/>.
Les chaman amérindiens sont aussi parfois décrits comme capables de se faire habiter par l’esprit du loup<ref name="Merv382"/>. Les Navajos craignaient aussi des sorcières habillées de peaux de loups, nommées les ''Mai-cob''<ref name="SAM">{{Ouvrage|langue= anglais |auteur= Barry Lopez |titre= Of Wolves and Men |numéro d'édition= 1 |éditeur= {{lang|en|Scribner Classics}} |lieu= New York |année= 1978 |isbn= 978-0-7432-4936-2 |oclc= 54857556 |lccn= 2004045429 }}.</ref>.
 
==== ''Rougarou'', folklore amérindien et acadien ====
Le ''Rougarou'' (parfois aussi nommé ''Roux-Ga-Roux'', ''Rugaroo'' ou ''Rugaru'') est mentionné par les communautés francophones des [[Laurentides (montagnes)|Laurentides]] européennes, les histoires mentionnant cette créature sont aussi variées que l’orthographe de son nom mais elles sont toutes liées à la culture [[francophone]] de [[Louisiane]], dérivées du loup-garou français et influencées par les croyances [[Amérindiens|amérindien]]nes sur le [[wendigo]].
 
Cette créature hante les marais en [[Acadiane (Louisiane)|Acadiane]] et autour de [[La Nouvelle-Orléans]], éventuellement les champs et forêts des alentours. Selon le mythe le plus courant, le ''rougarou'' est humain durant la journée où il fait bien attention de ne pas révéler sa malédiction de crainte d’être tué. La nuit, il se transforme en humanoïde avec la tête d’un loup ([[cynocéphalie|cynocéphale]]) et sa malédiction ne se termine que lorsqu’il verse le sang d’une victime humaine<ref>{{en}} [http://www.thenichollsworth.com/media/paper262/news/2001/04/26/Lagniappe/He.Creeps.He.Crawls.He.Conquers-73232.shtml?norewrite&sourcedomain=www.thenichollsworth.com {{lang|en|''The Nicholls Worth''}}, interview avec Barry Ancelet].</ref>. D’autres contes décrivent le rougarou comme un cavalier sans tête ou comme une [[Sorcier|sorcière]]. Dans ces derniers, seule une sorcière peut être à l’origine du rougarou, soit en se transformant elle-même en loup, soit en maudissant quelqu’un<ref>{{en}} {{lien brisé|consulté le=2013-03-29|url=http://www.nola-goth.org/c5/theme.html|titre={{lang|en|New Orleans Gothic legend}} }}.</ref>.
 
Selon certaines version, une telle créature chasserait les catholiques qui briseraient le [[carême]] et quiconque brise le carême sept ans d’affilée se voit transformé en loup-garou<ref name="contequébec"/>.
 
L’auteur [[Peter Matthiessen]] soutient que le rougarou est une légende proche de celle du géant cannibale [[wendigo]]. Alors que le Wendigo est à craindre, il note que le rougarou est considéré comme sacré et en accord avec [[mère nature]], un peu comme dans les légendes à propos du [[Bigfoot]] aujourd’hui<ref name="Spooner"/>.
{{Article détaillé|Rougarou}}
 
==== Folklore québécois ====
Un conte québécois rapporté par [[Honoré Beaugrand]] mentionne la rencontre entre des navigateurs et un groupe de loups-garous près de [[Trois-Rivières]], le jour de la [[Toussaint]]. Les marins aperçurent une vingtaine de possédés aux yeux brillants comme des tisons, avec des têtes et des queues de loup, qui dansaient autour d’un feu au milieu de sapins en découpant un corps humain. C’était une ronde de loups-garous que le [[Diable]] avait réunis pour leur faire boire du sang de [[chrétien]] et leur faire manger de la [[viande]] fraîche. Le prêtre qui se trouvait à bord du navire demanda une branche de rameau bénit, un [[trèfle à quatre feuilles]] et deux balles trempées dans l’[[eau bénite]] pour s’en débarrasser, mais le [[matelot]] qui lui apporta les objets omit le trèfle ainsi que de tremper les balles. Deux coups de feu partirent accompagné d’un [[signe de croix]], mais ils restèrent sans effet. Pour la seconde tentative, le [[fusil de chasse|fusil]] fut chargé avec un [[chapelet]] et le coup dispersa la [[wikt:fr:de:Meute|meute]]<ref name="Honoré"/>.
 
Dans le même recueil, un prêtre parvient à couper la patte d’un loup-garou qui l’attaque et trouve une main de femme en tirant l’objet de sa besace un peu plus tard<ref name="Honoré"/>.
 
Dans plusieurs autres légendes québécoise dont, entre autres, celle relatée dans un conte de Noël de Louis Fréchette, les loups-garous sont décrits comme des individus qui n'avaient pas fait d'obligations religieuses pendant un certain nombre d'années et qui faisaient un pacte avec le diable pour se transformer en énorme loup ou chien. Et pour délivrer le pauvre de son état, il suffisait de le blesser pour que du sang coule et il redevenait alors automatiquement un humain<ref>''La Noël au Canada'', [[Louis-Honoré Fréchette]], 1899</ref>.
 
==== ''Loogaroo'' ====
Le ''loogaroo'' est un lycanthrope des [[Caraïbes]], ayant pris cette apparence à la suite d'un pacte avec le diable. Il est mentionné dès le {{s|XVI|e}} et résulte d’une combinaison des croyances européennes et [[vaudou]]<ref name="Monsloo"/>. Il peut quitter sa peau (en la laissant généralement sous l’« Arbre du Diable », [[Bombax|arbre à cotton]]) avant de chasser ses proies afin d’en offrir le sang au démon<ref name="Monsloo"/>. Il a cependant des habitudes compulsives et compte sans cesse les grains de sable sur le sol. Ainsi un moyen de s’en défendre est de laisser un tas de grains de riz sur le pas de sa porte en espérant que le Soleil se lève avant qu’il ait fini de les compter. À ce moment-là, il devra retourner dans sa peau sans avoir eu l’occasion d’attaquer quelqu’un. Selon certains contes, on peut retirer la peau de l’arbre afin qu’il ne puisse la retrouver à son retour<ref name="Monsloo"/>. C’est un sorcier qui officie avec le prêtre [[vaudou]]. Il fait partie de la dualité sociale ordre/désordre qu’il faut assumer par des rites magiques.
 
==== ''Jé-rouges'' ====
Le ''jé-rouges'' (« yeux rouges ») [[haïti]]en est un esprit lycanthrope qui peut posséder le corps des personnes pendant la nuit et les transformer malgré elles en lycanthropes cannibales<ref name="Woodward"/>. Il essaie aussi de tromper les mères en les réveillant la nuit pour leur donner volontairement ses propres enfants et leur demander l’autorisation d’emporter l’enfant humain. La mère, généralement désorientée, doit répondre par oui ou par non<ref name="Woodward"/>. Ils diffèrent des lycanthropes européens par leurs tentatives répétées pour transmettre la lycanthropie aux autres, à l’instar des [[vampire]]s qui répandent le [[vampirisme]]<ref name="Woodward" />.
 
==== ''Lobisón'' ====
Dans les folklores [[Galice|galiciens]], [[Portugal|portugais]] et [[brésil]]iens, le septième enfant (généralement un garçon né après six filles) est condamné à devenir un lycanthrope. Il s’agit d’un loup gris ou noir de la taille d’un petit cheval, qui chasse la nuit sous la [[pleine lune]], de préférence du bétail plutôt que des personnes. Cette croyance s’est étendue au nord de l’[[Argentine]] où les septièmes enfants étaient parfois abandonnés, offerts à l’adoption ou tués, car leurs parents craignaient qu’ils ne deviennent des ''lobisón''<!-- {{lang|pt}}ou autre ? --> (ou ''luisón''). Une loi [[argentine]] de [[1920]] mit un terme aux abandons en précisant que tous les septièmes enfants avaient pour parrain le président<ref name="Khimaira"/>.
 
=== Liens avec le conte-type AT 449 (Sidi Noumane, Le Chien du tsar) ===
[[Laurence Harf-Lancner]] a mis en évidence l'analogie de la structure des récits médiévaux de loups-garous tels que ''Bisclavret'' avec celle du conte AT 449, ''[[Sidi Noumane|Sidi Nouman]] (Les Mille et une nuits)'' ou ''Le Chien du tsar'' (tradition d'Europe de l'Est)<ref>Voir [http://www.persee.fr/doc/ahess_0395-2649_1985_num_40_1_283152#ahess_0395-2649_1985_num_40_1_T1_0217_0000 ''La métamorphose illusoire : Le loup-garou et le chien du tsar''] par [[Laurence Harf-Lancner]] (Annales. Économies, Sociétés, Civilisations. 1985, Vol.40, {{n°|1}}, {{p.|208-226}} ; sur Persée).</ref>. Elle conclut à une contamination entre les deux types de récits.
 
== Affaires et procès impliquant des lycanthropes ==
[[Fichier:Gehenkter Werwolf.png|thumb|right|[[Pendaison]] d’un loup-garou en [[Allemagne]].]]
[[Fichier:Arrest L G.jpg|thumb|right|Arrêt de la cour de [[Dole (Jura)|Dole]] condamnant Gilles Garnier comme loup-garou en [[1574]].]]
Les lycanthropes commencèrent à faire parler d’eux durant le [[Moyen Âge]], et jusqu’à notre époque moderne, les affaires impliquant la lycanthropie n’ont jamais cessé d’exister.
 
=== Statut des lycanthropes jusqu'en 1700 ===
==== Scepticisme chez les penseurs et les lettrés ====
L’homme-loup en tant que métamorphose physique posa des problèmes par son côté merveilleux, et suscita une certaine incrédulité chez les [[penseur]]s et les lettrés depuis l’antiquité grecque. [[Pline l'Ancien|Pline l’Ancien]] indiqua qu’il ne faut pas y croire<ref>[[Pline l'Ancien|Pline l’Ancien]], {{lang|la|''[[L'Histoire naturelle|Historia naturalis]]''}}, {{VIII}}, {{XXXIV}}, §80. {{lire en ligne|lien=http://penelope.uchicago.edu/Thayer/L/Roman/Texts/Pliny_the_Elder/8*.html|langue=la}}
 
Texte latin : {{citation étrangère|lang=la|Homines in lupos verti rursusque restitui sibi falsum esse confidenter existimare debemus aut credere omnia quae fabulosa tot saeculis conperimus.}}
 
Traduction : {{citation|Il nous faut assurément considérer comme faux que les hommes puissent se changer en loups et inversement, à moins d’accorder crédit à toutes les choses fabuleuses dont on nous a abreuvés au cours des siècles.}}</ref> et le médecin grec [[Arétée]] assimilait déjà la lycanthropie à une maladie<ref name="mania"/>.
Le statut des loups-garous était de plus incompatible avec l’enseignement de l’[[Église catholique romaine]], en effet, si les loups étaient considérés comme des créatures nuisibles tout à fait naturelles, les loups-garous étaient vus comme une manifestation du [[Démon (esprit)|démon]]. Or, la [[Bible]] ne donne aucune explication à leur propos et les [[théologien]]s furent donc forcés de la trouver eux-mêmes : en affirmant que le [[Démon (esprit)|démon]] peut transformer les corps humains en celui d’un loup grâce à des pouvoirs magiques, ils contredisaient l’un des fondements de la [[religion chrétienne]] selon lequel [[Dieu]] seul possède le pouvoir de création<ref name="Girval">Article d’Edith Girval dans la rubrique sciences et lettres de la revue ''Comète'' [http://www.cometes.org/revue/numeros/numero-2-sciences-lettres/edith-girval-figures-du-lycanthrope-a-lage-baroque/ Lire en ligne].</ref>.
 
L’explication selon laquelle un démon ou un sorcier pouvait projeter son [[âme]] dans le corps d’un loup fut également rejetée car il s’agit d’une altération de la réalité divine qui implique que le [[Démon (esprit)|démon]] ou le [[sorcier]] possède des pouvoirs équivalents à ceux de [[Dieu]] {{Référence nécessaire}}. Une explication développée au Moyen Âge fut celle selon laquelle « le [[Diable]] est une illusion et [[Dieu]] seul peut réaliser de vrais miracles, mais les démons peuvent réaliser de faux miracles, faire paraitre présentes des choses inexistantes, faire apparaître un objet sous une forme qui n’est pas la sienne et cacher ce qui se trouve réellement là pour faire croire à son absence<ref>[[Thomas d'Aquin|Saint Thomas d’Aquin]] {{lang|la|''Summa Theologica''}}.</ref> ». [[Thomas d'Aquin|Thomas d’Aquin]] s’est appuyé sur les textes d’[[Augustin d'Hippone|Augustin d’Hippone]], qui disait dans ''[[La Cité de Dieu]]'' que les métamorphoses sont des illusions du [[Diable]] qui n’affectent ni le [[corps humain|corps]], ni l’[[âme]], mais le ''phantasticum'', sorte d’« image fantomatique » de l’homme. La métamorphose en loup est donc décrite comme une illusion perçue par les sens<ref name="citédedieu">[[Augustin d'Hippone|Augustin d’Hippone]], ''[[La Cité de Dieu]]'', livres {{XI}}-{{XVIII}}, [[Paris]], Institut d’Études Augustiniennes, [[1994]], {{XVIII}}, 18, 2-3, {{p.}}472-474, traduction de Gustave Combès, revue par Goulven Madec ».</ref>.
 
Aux {{sp-|XVI|e|et|XVII|e}}s, les sceptiques prenaient le risque d’être qualifiés d’amis des [[sorcier]]s. [[Jean Wier]] remet la lycanthropie en doute dans {{lang|la|''Praestigiis daemonum''}} paru en [[1564]], tout comme [[Paulus Zacchias]] dans {{lang|la|''Quaestio medico-legales''}} en [[1651]]. [[René Rapin|Rapin]], en [[1661]], fut témoin du phénomène de possession d’Aumone et conclut {{citation étrangère|lang=la|Nihil a demone pauca a morbo multa ficta}}. Le rôle des [[médecin]]s dans les affaires de [[sorcellerie]] fut néanmoins très effacé.
 
==== Persécution des loups-garous et croyances ====
Malgré les interrogations, la croyance en la culpabilité des loups-garous demeura la norme jusqu’au début du {{s-|XVIII|e}} et les hommes suspectés de lycanthropie furent très sévèrement châtiés. Au {{s-|XV|e}}, l’empereur germanique [[Sigismond Ier du Saint-Empire|Sigismond]] réunit un collège qui conclut à l’existence des loups-garous et autres sorciers. Aux {{sp-|XVI|e|et|XVII|e}}s, on compte plusieurs procès de lycanthropes<ref name="Merv378"/>. Certains ouvrages étaient parfois d’une violence extrême contre les lycanthropes, comme le célèbre {{lang|la|''[[Malleus Maleficarum]]''}} publié en [[1486]], qui constitue un véritable manuel de chasse aux loups-garous et aux [[Sorcier|sorcières]]. Le juriste [[Jean Bodin]] publia en [[1580]] le célèbre ''La démonomanie des sorciers traité ou la sorcellerie et réquisitoire contre les sorciers'', maintes fois réédité et de même acabit. Cet ouvrage donne pour objectif la poursuite et le châtiment implacable de tous les coupables de [[sorcellerie]], dont les lycanthropes bien entendu. Ils étaient haïs des [[inquisiteur]]s et l’un des plus célèbres d’entre eux, [[Henry Boguet]] eut à juger sur [[Saint-Claude (Jura)|Saint-Claude]] neuf cas impliquant des loups-garous. Selon lui, le loup-garou était une manifestation directe de l’intervention du [[Diable]] : [[Satan]] abandonnait le lycanthrope endormi dans un buisson et en faisait sortir un loup. L’animal commettait alors tous les crimes qui hantaient l’esprit du dormeur, en troublant son imagination au point « que la victime croit véritablement s’être métamorphosée en loup et avoir couru la campagne en tuant hommes et bêtes »<ref>[[Henry Boguet]], ''Discours exécrable des sorciers : ensemble leur procez, fait depuis deux ans en ça, en divers endroicts de la France…'' chez Denis Binet, [[1603]], seconde édition [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k84887p.r=Henry+Boguet.langFR à lire sur Gallica].</ref>. Bien que la réalité de la transformation physique soit ici remise en cause, le loup-garou était considéré comme responsable de ses actes, notamment du fait d’avoir pactisé avec le démon, acte impardonnable.
 
Quelques grands penseurs accusèrent aussi les lycanthropes de pactiser avec le démon, entre autres [[Jacob Horstius]] qui écrit dans {{lang|la|''De Aureo Dente''}} que le Diable s’attaque de préférence aux complexions [[mélancolie|mélancoliques]] et [[Timidité|timides]]. En [[1546]], [[Paracelse]] décrit dans son {{lang|la|''De Natura''}} les transformations en loup comme réelles, en [[1585]], [[Hermann Witekind]] s’en prend à la sorcellerie dans {{lang|de|''Christlich bedenken und erinnerung von Zauberey''}} et en [[1573]], [[Ambroise Paré]] décrit la lycanthropie et l’impuissance masculine comme des œuvres du [[Démon (esprit)|démon]] dans ''[[Des monstres et prodiges]]''. D’autres auteurs moins connus abondent dans le même sens : [[Peucer]] dans ''Des divinations'' et [[Pierre Borel]] en [[1674]].
 
Rétrospectivement, l'[[écrivain]] [[Jacques Auguste Simon Collin de Plancy|Collin de Plancy]] avance que des dizaines de milliers d’autres personnes soupçonnées de lycanthropie auraient péri durant les {{s mini-|XVI|e}} et {{s-|XVII|e}}s, victimes de la vindicte populaire et sans autre forme de procès<ref name="Dictinf"/>. D'après l'essayiste [[Jean Marigny]], {{Citation|entre 1520 et le milieu du {{s-|XVII|e}}, on dénombre quelque trente mille cas de lycanthropie en Europe}}<ref>{{Ouvrage|prénom1=Jean|nom1=Marigny|lien auteur1=Jean Marigny|année=1993|titre=Sang pour Sang, Le Réveil des Vampires|éditeur=Gallimard|collection=[[Découvertes Gallimard]] |numéro dans collection=[[Liste des volumes de « Découvertes Gallimard » (1re partie)|161]] |série=Culture et société|passage=42|isbn=978-2-07-053203-2}}.</ref>. L'auteur Ian Woodward va jusqu'à imputer ce chiffre uniquement au [[royaume de France]]<ref>{{harvsp|Woodward|1979|p=19}}.</ref>. Toutefois, le critique et essayiste [[Michel Meurger]] conteste la démesure de ces prétendus {{Citation|trente mille cas}} puisqu'il ne comptabilise {{Citation|qu'une petite ''centaine'' de procédures contre les loups-garous européens}} entre le {{s-|XVI|e}} et le {{s-|XVII|e}}<ref group="Note">[[Michel Meurger]] qualifie de {{Citation|mauvais livre}} ''The Werewolf Delusion'' de Ian Woodward, en sus d'évoquer les nombreuses critiques d'Elizabeth Miller à l'encontre de ''Sang pour Sang, Le Réveil des Vampires'' (1993), ouvrage de [[Jean Marigny]] traduit en anglais en 1994 ({{Article |langue=fr|prénom1=Michel|nom1=Meurger|lien auteur1= Michel Meurger|titre=Compte rendu de l'étude d'Elizabeth Miller, ''Dracula : Sense and Nonsense'', 2000|périodique=Le Visage Vert|numéro=10|lieu=Paris|éditeur=Joëlle Losfeld|collection=Le Visage vert (revue)|mois=avril|année=2001|pages=148-149|isbn= 2-84412-085-7|présentation en ligne=http://www.noosfere.org/icarus/livres/niourf.asp?numlivre=2146568923}}).</ref>.
 
Les populations rurales croyaient fortement à l’existence physique de ces « hommes-loups » qui ravageaient les campagnes et s’attaquaient aux animaux comme aux êtres humains, ces croyances ont mené aux pires carnages lorsqu’un individu était reconnu comme loup-garou<ref name="morsureduloup"/>. Dans certains cas, il y avait des preuves de [[meurtre]] et de [[cannibalisme]] contre les accusés, mais aucune d’association avec les [[loup (animal)|loups]], dans d’autres cas, les gens avaient simplement été terrifiés par des loups<ref name="Bobbé"/>. En [[Europe]], du {{XVe s}} au {{XVIIIe siècle}}, les procès de loups-garous se multiplièrent et les coupables étaient brûlés vifs. Lorsqu’un villageois était soupçonné d’être un loup-garou, il était généralement attrapé et écorché vif, car la légende voulait que les poils de loup se cachent sous sa peau<ref name="Woodward"/>, puis exécuté, quelquefois par pendaison, plus généralement sur le bûcher. Les accusés qui échappaient à l’exécution furent probablement marqués à vie par le traumatisme de l’interrogatoire{{Référence nécessaire}}.
 
Au début du {{XVIIe siècle}}, la [[sorcellerie]] fut condamnée par [[Jacques Ier d'Angleterre|{{nobr|Jacques {{Ier}}}} d’Angleterre]], qui considérait les ''warwoolfes'' comme des victimes d’une illusion provoquée par « une surabondance de nature mélancolique »<ref>{{Ouvrage|titre= Démonologie |titre chapitre= {{III}} }}.</ref>. En France, il faut attendre le {{date|21 juillet 1682}} et la clôture de la [[Chambre ardente (tribunal)|Chambre ardente]] pour que les procès de [[sorcellerie]] soient interdits<ref>André Brulé ''Sorcellerie et emprise démoniaque à Metz et au pays messin'' [[Éditions L'Harmattan|Éditions L’Harmattan]], [[2006]] {{ISBN|978-2296013971}} [https://books.google.fr/books?id=uUC6yZHVB-YC&printsec=frontcover&source=gbs_summary_r&cad=0#PPA416,M1 Lire l’extrait concerné].</ref>.
 
==== Accusations et procès de lycanthropes ====
* En [[1521]], Pierre Burgeot et Michel Verdun furent accusés d’être des loups-garous par le prieur du couvent dominicain de [[Poligny (Jura)|Poligny]], [[Jean Bodin]]. Le procès eut lieu à [[Besançon]] et attira une foule nombreuse. Les deux accusés furent déclarés coupables et brûlés vifs<ref name="Merv378"/>. Leur portrait demeura affiché dans l’[[Église (édifice)|église]] locale pour rappeler ce que les hommes sont susceptibles de faire sous l’influence du [[Démon (esprit)|démon]] {{Référence nécessaire}}.
* En [[1541]], à [[Pavie]], en [[Italie]], un fermier passait pour avoir déchiqueté un grand nombre de personnes avec ses dents, sous forme de loup. Après sa capture, il affirma que l’unique différence entre un véritable loup et lui résidait dans la fourrure, qui pousse vers l’extérieur chez le loup et vers l’intérieur chez lui<ref name="Bookwerewolves"/>.
* En [[1542]], cent cinquante loups-garous se réunirent sur une place de [[Constantinople]] selon [[Henry Boguet]]<ref name="Merv378"/>.
* En automne [[1573]], alors qu’une terrible famine sévissait, les villageois de la région nord de [[Dole (Jura)|Dole]] furent terrorisés par des crimes commis sur des enfants retrouvés déchiquetés et dévorés. Il y avait des preuves d’attaques par des loups mais aucune contre un être humain. À la suite d'une autorisation du Parlement dolois de « s’assembler avec épées, hallebardes, piques, arquebuses et autres bâtons », les soupçons se portent sur Gilles Garnier, un marginal qui vivait avec sa femme en pleine forêt de la Serre à l’ermitage [[Saint-Bonnot]], commune d'[[Amange]]. Il fut conduit par un groupe d’habitants au tribunal de [[Dole (Jura)|Dole]]. Après ses aveux, les minutes du tribunal du {{date|18 janvier 1574}} précisèrent le verdict : « Gilles Garnier, tombé en sorcellerie, ayant pris et occis plusieurs enfants de 6 à {{nombre|12|ans}} tant avec ses mains semblant pattes qu’avec ses dents, la Cour le condamne à être aujourd’hui trainé à l’envers sur une claie depuis la conciergerie de Dole jusqu’au tertre de ce lieu et y être brûlé vif… »<ref>Le Progrès, {{date-|8 août 1998}}, Le sentier du loup-garou à Amange.</ref>. L’un de ses chefs d’accusation était d’avoir commis cet acte un [[vendredi]], jour où la consommation de viande est interdite<ref name="Merv378"/>.
* En [[1584]], Pierre Gandillon et son fils Georges furent arrêtés et accusés d’avoir assassiné et dévoré de nombreux adolescents sous l’influence d’un onguent dont ils s’étaient enduit le corps. La dégénérescence avait modifié leur apparence, ils se déplaçaient à quatre pattes, avaient des ongles épais, durcis par l’âge et aiguisés comme des griffes{{Référence nécessaire}}.
* En [[1598]], dans la [[vallée de la Loire]], Jacques Rollet, un simple d’esprit qui se prenait pour un loup, fut découvert à proximité du cadavre ensanglanté d’un jeune garçon de {{nombre|15|ans}}<ref name="Bobbé"/>. Il était connu sous le nom de loup-garou de Caude. Selon les témoignages, il avait fui le lieu de son forfait et fut retrouvé à moitié nu dans les bois. Ses longs cheveux et sa grande barbe étaient emmêlés, ses mains couvertes de sang serraient encore des morceaux de chair. Pendant son jugement, il raconta qu’il avait assassiné des juges, des avocats et des baillis en précisant que la chair de ces derniers était dure et insipide. La cour l’avait condamné à mort mais il fut considéré comme mentalement déficient et fut interné dans un asile où il resta deux ans{{Référence nécessaire}}.
* En [[1589]] eut lieu le procès et la mise à mort de [[Peter Stumbb]], célèbre [[tueur en série]] allemand pratiquant le [[cannibalisme]]. Il était connu sous le nom de loup-garou de Bedburg. Lors de son procès, il a clamé que le [[diable]] lui avait donné une ceinture magique qui lui a permis de se métamorphoser dans « la similarité d’un loup, avide, fort de voracité et puissant, avec de grands yeux larges qui miroitaient comme le feu dans la nuit, une bouche grande et large avec des dents pointues, un corps énorme, et des pattes puissantes. »<ref>{{de}} Peter Kremer, « {{lang|de|''Plädoyer für einen Werwolf: Der Fall Peter Stübbe''}} », in, Ibd., {{lang|de|''Wo das Grauen lauert. Blutsauger und kopflose Reiter, Werwölfe und Wiedergänger an Inde, Erft und Rur.''}} Dueren 2003, {{p.}}247-270. {{ISBN|3-929928-01-9}}.</ref>.
* Le cas non daté d’un tailleur [[sadisme|sadique]] est rapporté. Il errait déguisé en loup dans les forêts au crépuscule, et s’attaquait plus particulièrement aux jeunes et aux enfants pour leur ouvrir la gorge. Il en attirait d’autres dans son échoppe, les frappait et leur tranchait le cou avant de les découper comme de la viande de boucherie. Il mourut sans manifester de remords et le compte rendu du procès aurait été si horrible que la cour préféra ne pas le conserver, ordonnant sa destruction{{Référence nécessaire}}.
* En [[1603]], Jean Grenier d’Aquitaine, un enfant de treize ou quatorze ans, fut accusé d’être un loup-garou. Mentalement déficient et physiquement retardé, il fut néanmoins considéré comme responsable de disparitions d’enfants, dont celle d’un nourrisson dans son berceau. Après son arrestation, il admit avoir dévoré quinze enfants et se dit fils d’un prêtre. En réalité, son père était un valet de ferme qui l’avait souvent battu et pour lui échapper, Jean s’était enfui, livré à lui-même, il pratiqua occasionnellement le métier de [[vacher]], se livra à la mendicité et vécut d’une manière totalement sauvage. Le juge prit en compte son âge et ses déficiences, et ordonna son internement à vie dans un cloître. Sept ans plus tard, [[Pierre de Lancre]] lui rendit visite et Jean Grenier était squelettique, ses yeux enfoncés brûlaient d’une lueur inquiétante, ses mains ressemblaient à des serres aux ongles recourbés, ses dents étaient longues et pointues. Il imitait les loups, se déplaçait à quatre pattes et avec agilité. Il avait toujours refusé de s’alimenter normalement et préférait dévorer des immondices. Une année après cette visite, Jean Grenier mourut en laissant le souvenir impérissable de l’enfant-loup{{Référence nécessaire}}.
* Ce dernier cas modifia l’attitude des juges sur les affaires de loups-garous<!-- ortho est bonne --> mais en [[France]], il faudra attendre l’[[édit]] de [[1682]] pour que les procès et les tortures qui en découlent soient interdits<ref name="Merv378"/>.
* En [[1692]], à [[Jurgenburg]] en [[Lituanie]], une exception notable à l’association de lycanthropie et du [[Diable]] est relatée par un dénommé Thiess. Il témoigna sous serment que lui et d’autres loups-garous étaient les chiens de chasse de [[Dieu]], affirma qu’ils étaient des guerriers revenus de l’[[Enfer]] où ils firent la bataille contre les [[Sorcier|sorcières]] et les [[Démon (esprit)|démons]]. Leurs efforts auraient contribué à ce que le Diable et ses séides ne l’emportent pas. Thiess fut ferme dans ses affirmations, selon lui, les lycanthropes d’Allemagne et de Russie participèrent également à la bataille contre les serviteurs du diable en [[Enfer]]. Il insista sur le fait que lorsque des lycanthropes mouraient, leurs âmes étaient accueillies au [[Paradis|ciel]] en récompense de leurs services. Thiess fut finalement condamné à dix coups de fouet pour idolâtrie et [[Superstition|croyances superstitieuses]]<ref>{{en}} Daniel Gershenson {{lang|en|''Apollo the Wolf-God''}}. ({{lang|en|Journal of Indo-European Studies, Monograph, 8.}}) McLean, Virginie : Institut pour l’étude de l’homme, [[1991]], {{ISBN|0941694380}} {{p.}}136-137.</ref>.
 
=== Affaires modernes ===
Au cours du {{XVIIe siècle}}, les explications des médecins au sujet de la [[lycanthropie clinique]] mirent un terme à la plupart des tortures et mises à mort. Toutefois, la population demeura longtemps effrayée et préféra les explications magiques{{Référence nécessaire}}. De nombreux cas d’attaques d’animaux sur des troupeaux ou, plus rarement, des hommes, firent ressurgir la légende du loup-garou à l’époque moderne. À notre époque, une expérience tentée récemment par la {{lang|en|''[[Fox Broadcasting Company]]''}}, qui avait créé un numéro de téléphone pour signaler la présence de lycanthropes, prouve qu’encore aujourd’hui, on trouve des personnes qui se prennent pour des loups-garous et croient aux [[wikt:fr:métamorphose|transformations physiques]] en loup{{Référence nécessaire}}.
* En [[1764]], la [[bête du Gévaudan]] terrorisa l’actuelle [[Lozère (département)|Lozère]]. La créature donna naissance à de nombreuses théories et fut parfois décrite comme un loup géant voire un loup-garou<ref name="M.Louis II4">Michel Louis, ''La Bête du Gévaudan'', édition 2006, {{nobr|partie {{II}}}}, {{nobr|chapitre 4}}.</ref>{{,}}<ref>[[François Fabre (prêtre)|François Fabre]], ''La Bête du Gévaudan'', édition complétée par Jean Richard, éditions Gérard Tisserand, Clermont-Ferrand [[2002]], {{ISBN|2844940765}}.</ref>.
* En [[1766]], la « [[bête de Sarlat]] », à [[Sarlat]] en [[Dordogne (département)|Dordogne]], fit une quinzaine de victimes<ref>[http://www.jtosti.com/histoire/loup6.htm Étude sur le loup].</ref>.
* Au milieu du {{s|XIX|e}}, la plus belle fille d’un petit village situé le long de la [[Vistule]], en [[Pologne]], fut enlevée par ce qui semblait être un loup-garou<ref name="Howlorror"/>.
* En [[1887]], en [[Saskatchewan]] au [[Canada]], un [[coyote]] fut abattu avec une balle en or, l’objet fut extrait du corps de l’animal et l’histoire rapportée en [[1940]] par des mineurs à l’écrivain Ed Bodin<ref name="Steiger"/>.
* En [[1899]], en [[Pennsylvanie]], un vieil homme sympathique passait pour être un loup-garou. Il mourut dans un lieu désormais connu comme « {{lang|de|''die Woolfman’s grob''}}<ref name="Steiger"/> ».
* Avant la [[Première Guerre mondiale]], trois loups-garous étaient censés hanter les [[Ardennes belges]]<ref name="Howlorror"/>.
* À la même époque, en [[Écosse]], la rumeur publique accusait un berger des environs d’[[Inverness (Écosse)|Inverness]] d’être un loup-garou<ref name="Howlorror">{{en}} [http://www.myread.org/downloads/howls_of_horror.pdf {{lang|en|''Howls of horror''}} {{pdf}}].</ref>.
* En [[1925]], un jeune garçon d’un petit village alsacien proche de [[Strasbourg]] fut accusé d’être un loup-garou<ref name="Khimaira">[http://www.khimaira-magazine.com/index.php?page=fiche&id=343Garous, entre fascination et crainte] sur Khimaira magazine.</ref>.
* En [[1930]], ce qui semblait être un loup-garou terrorisa la [[banlieue parisienne]], à [[Bourg-la-Reine]]<ref name="Bobbé">Sophie Bobbé, ''Le Loup'' Le cavalier bleu, [[2003]] {{p.}}97-100 {{ISBN|2846700664}}.</ref>.
* En [[1946]], une bête mystérieuse présentant toutes les caractéristiques d’un loup-garou terrorisa une réserve Navajo, en Amérique du Nord<ref name="Bobbé"/>.
* En [[1949]], à Rome, la police dû enquêter sur un étrange cas de lycanthropie : tous les mois, à la [[pleine lune]], l’un des citoyens de cette ville était en proie à d’inquiétantes hallucinations et poussait des hurlements sinistres<ref name="Bobbé"/>.
* En [[1957]], des loups-garous s’attaquèrent aux pensionnaires d’un foyer d’infirmières à [[Singapour]]. La police recueillit le témoignage d’une des infirmières sur l’île principale, qui se réveilla pour voir « un horrible visage, avec des poils qui atteignaient l’arête du nez, et de longs crocs proéminents ». Le mystère n’a jamais été résolu<ref name="Bobbé"/>.
* En [[1975]], les journaux anglais rapportèrent la tragique histoire d’un jeune homme de dix-sept ans, originaire du village d’[[Eccles Hall]], qui se croyait sur le point de se transformer en loup-garou. Pour mettre un terme à ses souffrances, il se plongea un couteau à cran d’arrêt dans le [[cœur]]. Une enquête fut ouverte après sa mort et l’un de ses compagnons de travail révéla que le malheureux avait téléphoné avant son geste fatal en disant « Que son visage et ses mains changeaient de couleur et qu’il était en train de devenir un loup-garou<ref name="Bobbé"/> ».
* En [[1975]] et [[1976]], la [[bête des Vosges]] égorgea des bêtes domestiques et ne fut jamais identifiée. Elle réapparut en [[1994]] et égorgea quatre-vingts animaux<ref>''[[La Bête des Vosges : autopsie d'une rumeur]]'', film documentaire de [[Robin Hunzinger]].</ref>{{,}}<ref name="morsureduloup">{{Ouvrage | langue = fr | nature ouvrage = anthologie présentée par Alain Pozzuoli | titre = Les Morsures du loup-garou | éditeur = [[Les Belles Lettres]] | lieu = [[Paris]] | année = 2004 | isbn = 978-2-251-44266-2 }}[http://www.loup.org/spip/Les-Morsures-du-loup-garou,337.html Lire des extraits en ligne]<!-- à intégrer à l’appel du modèle ouvrage ? -->.</ref>.
* En [[1978]] au sud du [[Brésil]], une petite [[collège|collégienne]] de seize ans, Rosario do Sul, était en proie à des visions démoniaques et prétendait que l’esprit d’un loup féroce s’était emparé d’elle<ref name="Bobbé"/>.
* En [[1982]], l’affaire de la « [[bête de Noth]] », dans la [[Creuse (département)|Creuse]], ne fut jamais élucidée<ref>Françoise Reumaux ''Toute la ville en parle : esquisse d’une théorie des rumeurs'' [[Éditions L'Harmattan|Éditions L’Harmattan]], [[1994]], {{nombre|205|{{p.}}}} {{ISBN|2738424198}} [https://books.google.fr/books?id=MvxRh__oU9gC&pg=PA171&lpg=PA171&dq=b%C3%AAte+de+noth&source=bl&ots=A8rwO35XFJ&sig=xM3B-Shg3h0cvkcbkGuaKTdxdK4&hl=fr&ei=vbwVSpK5KZ3LjAf0ysHqDA&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=3#PPA168,M1 Lire en ligne].</ref>.
* En [[1988]], près de [[Wittlich]], en [[Allemagne]], une créature « semblable à un chien » passa les alarmes d’une base militaire, franchit le mur d’enceinte en se dressant sur ses pattes. Les chiens de la base refusèrent de la prendre en chasse<ref name="Steiger"/>.
* En [[2003]], un homme est poursuivi pour avoir massacré son épouse à coups de couteau. Ses déclarations insolites tenus devant le tribunal criminel de [[Lausanne]], en [[Suisse]] furent : « J’ai vu ses canines pousser. Elles dégageaient une odeur étrange. Comme celle d’un loup-garou ». L’accusé a conservé « un contact avec la réalité », indiqua de son côté l’expert psychiatrique<ref>''[[Courrier international]]'' du 6/13 novembre [[2003]].</ref>.
 
== Lycanthropie dans la fiction ==
{{article détaillé|Lycanthropie dans la fiction|Liste de films de loup-garou}}
[[Fichier:Weird Tales September 1942.jpg|thumb|left|<center>Couverture du [[pulp (magazine)|pulp]] ''[[Weird Tales]]'', septembre 1942.</center>]]
Les lycanthropes sont des personnages de fiction récurrents dans toutes les formes d’art modernes, en particulier au [[cinéma]] et dans la [[littérature]]. Les œuvres littéraires appartiennent majoritairement aux littératures de l'imaginaire (fantastiques et fantasy). [[J. R. R. Tolkien]] mentionne des [[Loup-garou (Terre du Milieu)|loups-garous]] en Terre du milieu. La saga ''[[Harry Potter]]'' en inclut, entre autres le professeur Lupin et [[Fenrir Greyback]]. Dans la saga {{lang|en|''[[Twilight]]''}}, les loups-garous se mesurent aux [[Personnages de Twilight#Vampires|vampires du même univers de fiction]]. En France, [[Claude Seignolle]] a abondamment traité du loup-garou et [[Boris Vian]] a écrit un roman, ''[[Le Loup-garou (Vian)|Le Loup-garou]]''<ref>{{Ouvrage|titre=''[[Le Loup-garou (Vian)|Le Loup-garou]]'' |auteur=[[Boris Vian]] |éditeur=Le livre de poche |langue=fr |jour=1 |mois=décembre |année=1999 |lieu=Paris |pages totales=177 |isbn=978-2253148531}}</ref>. Les univers ''[[Marvel Comics|Marvel]]'' mettent en scène de nombreux lycanthropes<ref>[http://www.marvel-world.com/encyclopedie-983-fiche-loups-garous-les.html Lycanthropes chez Marvel] sur marvel-world.com.</ref>, les [[manga]]s en mentionnent quelques-uns.
 
Le thème a donné naissance à près d’une centaine de [[film d'horreur|films d’horreur]], dont certains sont de grands succès au {{lang|en|''[[box-office]]''}}. Le premier est ''[[Le Monstre de Londres]]'' en [[1935]]<ref name="FoSFF">{{Ouvrage|langue= anglais |auteur= Baird Searles |titre= Films of Science Fiction and Fantasy |éditeur= Harry N. Abrams |lieu= New York |année= 1988 |isbn= 978-0-8109-0922-9 |lccn= 88006281 |passage= 165–67 }}.</ref>. En [[1941]], {{lang|en|''[[Le Loup-garou (film, 1941)|The Wolf Man]]''}} capte l’imagination du public<ref name="Clemens">{{en}} Carlos Clemens {{lang|en|''Horror Movies: An illustrated Survey''}}. [[Londres]], {{lang|en|Panther Books}}, [[1968]], {{p.}}117-121, 208.</ref>{{,}}<ref Name="FoSFF"/>. Les films les plus notables incluent ''La malédiction du loup-garou'' (1961)<ref name="Clemens"/>, ''Le loup-garou de Londres''<ref>Steiger, [[1999]] {{p.}}17.</ref>, {{lang|en|''[[Ladyhawke, la femme de la nuit|Ladyhawke]]''}}, {{lang|en|''[[Wolf (film)|Wolf]]''}} ([[1994 au cinéma|1994]]) ou encore ''[[Van Helsing (film)|Van Helsing]]''. La bête est au centre de sagas d'horreur, en particulier ''[[Hurlements (film)|Hurlements]]'' et {{lang|en|''[[Underworld (film, 2003)|Underworld]]''}}.
 
À la télévision, ''[[Le Loup-garou du campus]]'', ''[[Teen Wolf (série télévisée)|Teen Wolf]]'', ''[[Buffy contre les vampires]]'', ''[[Supernatural (série télévisée)|Supernatural]]'', ''[[Being Human : La Confrérie de l'étrange|Being Human]]'', ''[[La Malédiction du loup-garou]]'', ''[[Wolfblood|Wolfblood, le secret des loups]],'' ''[[Lost Girl]]'' et [[Penny Dreadful (série télévisée)|''Penny Dreadful'']] comptent au moins un lycanthrope pour personnage principal. D'autres séries y consacrent un épisode ou une saison, comme ''[[Doctor Who]]'', ''[[Vampire Diaries]], [[The Originals (série télévisée)|The Originals]]'' et ''[[True Blood]]''.
 
Les jeux n'oublient pas cette légende, citons les [[Wolfen (fiction)|wolfens]] de l’éditeur [[Rackham (société)|Rackham]], ''[[Loup-garou : l'Apocalypse|Loup-garou : l’Apocalypse]]'' et ''[[Loup-garou : les Déchus]]'', ''[[Les Loups-garous de Thiercelieux]]'', et ''[[Donjons et Dragons]]'' qui met en scène de nombreuses créatures métamorphes nommées [[lycanthrope (Donjons et dragons)|lycanthropes]] (rat, tigre, ours). Dans l'épisode {{lang|en|''[[The Legend of Zelda: Twilight Princess|Twilight Princess]]''}} de la série de [[jeu vidéo|jeux vidéo]] {{lang|en|''[[The Legend of Zelda (série)|The Legend of Zelda]]''}}, [[Link (The Legend of Zelda)|Link]] est un temps transformé en loup. Dans ''[[World of Warcraft: Cataclysm|World of Warcraft : Cataclysm]]'', il est possible de jouer des loups-garous dans [[Warcraft#L'Alliance|l'Alliance]] ([[Races de Warcraft#Worgens|Worgen]] de Gilnéas).
 
== Notes et références ==
=== Notes ===
{{Références|groupe="Note"|colonnes=1}}
 
=== Références ===
{{Références nombreuses|taille=35<!-- plus adapté aux écrans mobiles -->|références=
<ref name="PMfr">{{Lien web |langue=fr |auteur= |lien auteur= |url=http://plantes-magiques.fr/aconit-napel-article-4578,299,fr.html |titre=Aconit napel (Aconitum napellus) |jour= |mois= |année= |site=plantes-magiques.fr |éditeur= |consulté le=26 juillet 2016 |id= }}
</ref>
}}
 
== Voir aussi ==
=== Sources imprimées ===
{{légende plume}}
* [[Henri Institoris]] et [[Jacques Sprenger]], {{lang|la|''[[Malleus Maleficarum]]''}}, [[1486]] <small>{{en}} {{lien brisé|consulté le=2013-03-29|url=http://www.malleusmaleficarum.org/|titre=Lire en ligne}}</small>
* {{Ouvrage|prénom1=Jean |nom1=de Nynauld|titre=De la Lycanthropie, transformation et extase des sorciers, où les astuces du diable sont mises tellement en évidence, qu'il est presque impossible, voire aux plus ignorants, de se laisser dorénavant séduire|sous-titre=Avec la réfutation des arguments contraires, que Bodin allègue au {{6e}} chap. du {{2e}} livre de sa Démonomanie, pour soutenir la réalité de cette prétendue transformation d'hommes en bêtes. Le tout composé par I. de Nynauld, docteur de médecine|éditeur=Nicolas Rousset|lieu=Paris|année=1615|pages totales=110|lire en ligne=http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k8706864v}}. Réédition : {{Ouvrage|prénom1=Jean |nom1=de Nynauld|titre=De la lycanthropie, transformation et extase des sorciers (1615)|sous-titre=édition critique augmentée d'études sur les lycanhropes et les loups-garous|éditeur=Frénésie Éditions|collection=Diaboliques. Les Introuvables de la Sorcellerie|année=1990|isbn=978-2906225220|pages totales=234|plume=oui}}
* [[Claude Prieur]], ''Dialogue de la lycanthropie ou transformation d’hommes en loups, vulgairement dits loups-garous<!-- ortho ? -->, et si elle se peut faire'' ([[Louvain]], J. Maës, et Philippe Zangre, [[1596]], in-{{Unité|-8|°}}) {{plume}}
* [[Henry Boguet]], ''Discours Exécrable des Sorciers'', première édition [[1602]], réédition Le Sycomore, Paris, France, [[1980]] - {{nombre|192|{{p.}}}} {{ISBN|286262 070 X}} {{plume}}
* {{ouvrage|langue=la|prénom=Johannes Fridericus |nom=Wolfeshusius |titre=De Lycanthropia : An vere illi, ut fama est, luporum & aliarum bestiarum formis induantur. Problema philosophicum pro sententia Joan. Bodini … adversus dissentaneas aliquorum opiniones noviter assertum… |lieu=Leipzig |éditeur=Typis Abrahami Lambergi |année=1591}}.
* {{Ouvrage|prénom1=Claude|nom1=Lecouteux|lien auteur1=Claude Lecouteux|postnom1=({{éd.}})|titre=Elle courait le garou|sous-titre=lycanthropes, hommes-ours, hommes-tigres : une anthologie|éditeur=[[José Corti]]|collection= Merveilleux|numéro dans collection=36|année=2008|isbn=2714309720|présentation en ligne=http://www.jose-corti.fr/titresmerveilleux/elle-courait-garou.html}}
 
=== Bibliographie ===
* [[Jacques Auguste Simon Collin de Plancy]], ''[[Dictionnaire infernal]]'', Slatkine Reprints, Genève, 1980. Reprod. en fac-sim. de la {{6e}} éd., H. Plon, Paris, [[1863]]. {{ISBN|2-05-100139-1}} {{plume}}
* [[James Frazer]], ''Le Trésor légendaire de l’humanité. Feuilles détachées du ’Rameau d’or’ par lady Frazer'', Rieder, [[1925]]
* {{Ouvrage|prénom1=Sabine|nom1= Baring-Gould|postnom1=(révérend)|titre=The Book of were-wolves, being an account of a terrible superstition|éditeur= Smith, Elder and Co|année=1865|lieu=Londres|pages totales={{IX}}-266|lire en ligne=https://archive.org/details/TheBookOfWere-wolves}}.
* {{Ouvrage|prénom1=Claude|nom1=Lecouteux|lien auteur1=Claude Lecouteux|postface=[[Régis Boyer]]|titre=Fantômes et revenants au Moyen Âge |éditeur=Imago |collection= L'Arbre à mémoire |année=1986|isbn= 2-902702-33-7|pages totales=253|présentation en ligne=http://www.persee.fr/doc/ahess_0395-2649_1987_num_42_3_283408_t1_0632_0000_001|plume=oui}}
* {{Ouvrage|prénom1=Claude|nom1=Lecouteux|lien auteur1=Claude Lecouteux|préface=[[Régis Boyer]]|titre=Fées, sorcières et loups-garous au Moyen Âge|sous-titre=histoire du double|éditeur=Imago|année=1996|année première édition=1992|isbn=2-902702-70-1|pages totales=227|présentation en ligne=http://www.persee.fr/doc/ccmed_0007-9731_1993_num_36_143_2567_t1_0318_0000_4}}.
* {{Article|prénom1=Claude|nom1=Lecouteux|lien auteur1=Claude Lecouteux|titre= Note sur le loup-garou |périodique= Mythologie française |numéro= 136|année= 1985|pages=20-25}}.
* {{Article|prénom1=Claude|nom1=Lecouteux|lien auteur1=Claude Lecouteux|titre= Voirloup et loup-garou |sous-titre= quelques remarques|périodique= Mythologie française |numéro= 143|année= 1986|pages=64-68}}.
* {{Ouvrage|prénom1=Claude|nom1=Lecouteux|lien auteur1=Claude Lecouteux|préface=[[Régis Boyer]]|titre=Au-delà du merveilleux|sous-titre=essai sur les mentalités du Moyen Âge|éditeur=Presses de l'Université de Paris-Sorbonne |collection=Cultures et civilisations médiévales| numéro dans collection= {{XIII}}|lieu= Paris|année=1998|numéro d'édition= 2|année première édition= 1995|isbn=2-84050-118-X|pages totales=281|numéro chapitre= {{VI}}|titre chapitre= Un hybride : le loup-garou|passage= 183-191|présentation en ligne=http://www.persee.fr/doc/ccmed_0007-9731_1998_num_41_164_2735_t1_0400_0000_2}}, {{lire en ligne|lien=http://www.persee.fr/doc/ahess_0395-2649_1998_num_53_6_279725_t1_1304_0000_002|texte=présentation en ligne}}.
* Philippe Ménard, « Les histoires de loup-garou au Moyen Âge », dans ''Symposium in honorem Martin de Riquer'', Barcelone, 1986, {{p.|209-238}}.
* Marianne Mesnil, « Un cycle saisonnier pour les errances de l'âme : le loup-garou. De la Wallonie à l'Europe », dans ''Studium et Museum. Mélanges E. Rémouchamps'', Liège, tome I, 1996, {{p.|309-322}}.
* Claire Pahaut, « Le loup-garou et la mémoire populaire. Approche folklorique des contes et légendes des {{s mini-|XIX|e}} et {{s mini-|XX|e}} siècles de la partie francophone de la Belgique », dans ''Studium et Museum. Mélanges E. Rémouchamps'', Liège, tome I, 1996, {{p.|339-354}}.
* Michèle Simonsen, « La variabilité dans les légendes: les récits danois sur les loups-garous », dans ''D'un conte... à l'autre. La variabilité dans la littérature orale'', Paris, CNRS, 1990, {{p.|181-190}}.
* {{Ouvrage|prénom1= Laurence|nom1= Harf-Lancner |directeur1= Laurence Harf-Lancner|lien auteur1=Laurence Harf-Lancner|titre= Métamorphose et bestiaire fantastique au Moyen Âge|éditeur=École normale supérieure de jeunes filles|collection= Collection de l'École normale supérieure de jeunes filles |numéro dans collection= 28|lieu=Paris|année=1985 |isbn=2-85929-021-4 |pages totales=333 |présentation en ligne=http://www.persee.fr/doc/hom_0439-4216_1989_num_29_110_369143}}.
* {{Article|prénom1=Laurence|nom1=Harf-Lancner|lien auteur1=Laurence Harf-Lancner|titre=La métamorphose illusoire|sous-titre=des théories chrétiennes de la métamorphose aux images médiévales du loup-garou|périodique= [[Annales. Histoire, Sciences sociales|Annales. Économies, sociétés, civilisations]]|numéro= 1 ({{40e}} année)|mois=janvier-février|année= 1985|pages=208-226|lieu=Paris|éditeur=Armand Colin|lire en ligne= http://www.persee.fr/doc/ahess_0395-2649_1985_num_40_1_283152}}.
* {{Chapitre|langue=en|prénom1=Sarah L.|nom1=Higley|lien auteur1=|titre chapitre=Finding the Man Under the Skin|sous-titre chapitre= Identity, Monstrosity, Expulsion, and the Werewolf|titre ouvrage= The Shadow-Walkers|sous-titre ouvrage=Jacob Grimm's Mythology of the Monstrous |lieu=Turnhout / Tempe (Arizona) |éditeur= Brepols / Arizona center for Medieval and Renaissance studies|collection=Medieval and Renaissance texts and studies / Arizona studies in the Middle Ages and Renaissance|numéro dans collection= 291 / 14|année=2005 |auteurs ouvrage=[[Tom Shippey]] (dir.) |isbn1=978-0-86698-334-1|isbn2= 0-86698-334-1 |isbn3= 2-503-52094-4|pages totales={{X}}-433|passage= 335–378|présentation en ligne=}}.
* [[Sigmund Freud]], ''[[L'homme aux loups]]'', Paris, [[Presses universitaires de France]], coll. « Quadrige », 1990, {{ISBN|2130434002}}
* Gérard Menatory, ''La Vie des loups : du mythe à la réalité'', Stock, {{date|1 janvier 1990}}, {{nombre|333|{{p.}}}} {{ISBN|2234022673}}
* {{Ouvrage|prénom1=Roland |nom1=Villeneuve|lien auteur1=Roland Villeneuve |titre=Loups-garous et vampires|sous-titre=les amants de la mort|éditeur=P. Bordas |année=1991|année première édition=1963, la Palatine|isbn= 2-86311-211-2|pages totales= 340}}
* {{Ouvrage|prénom1=Jean |nom1=Goens|titre=Loups-garous, vampires et autres monstres|sous-titre=enquêtes médicales et littéraires|éditeur=CNRS Éditions|collection=Insolites de la science|lieu=Paris|année=1993|isbn=2-271-05085-5|pages totales=144}}.
* {{Article|prénom1=Charles |nom1=Joisten |lien auteur1=Charles Joisten|prénom2=Robert |nom2=Chanaud |prénom3=Alice |nom3=Joisten |titre= Les loups-garous en Savoie et Dauphiné|périodique= Le Monde alpin et rhodanien|numéro= 1-4|année= 1992|pages=17-182}}.
* {{Article|prénom1= Michel |nom1= Meurger|lien auteur1=Michel Meurger|titre= Du côté des loups ({{I}})|périodique= Le Visage Vert|numéro= 22|mois=juin|année= 2013|lieu=Cadillon|éditeur=Le Visage vert|pages=99-130}}.
* {{Article|prénom1= Michel |nom1= Meurger|lien auteur1=Michel Meurger|titre= Du côté des loups ({{II}})|périodique= Le Visage Vert|numéro= 25|mois=février|année= 2015|lieu=Cadillon|éditeur=Le Visage vert|pages=9-32}}.
* {{Article|prénom1= Michel |nom1= Meurger|lien auteur1=Michel Meurger|titre= Du côté des loups ({{III}})|périodique= Le Visage Vert|numéro= 27|mois=juin|année= 2016|lieu=Cadillon|éditeur=Le Visage vert|pages=83-111}}.
* {{Article|prénom1= Michel |nom1= Meurger|lien auteur1=Michel Meurger|titre= Du côté des loups ({{IV}})|sous-titre=Garous et meneurs de loups littéraires. De Jeannot-Grandes-Dents à Antoine Chastel|périodique= Le Visage Vert|numéro= 29|mois=novembre|année= 2017|lieu=Cadillon|éditeur=Le Visage vert|pages=41-82}}.
* {{Ouvrage|prénom1=Gaël |nom1=Milin|titre=Les chiens de Dieu|sous-titre=la représentation du loup-garou en Occident ({{s mini-|XI|e}}-{{s-|XIX|e}}s)|éditeur=Université de Bretagne Occidentale|collection=Cahiers de Bretagne occidentale|numéro dans collection=13|lieu=Brest|année=1993|isbn=2-901737-12-9|pages totales=202|présentation en ligne=http://www.univ-brest.fr/crbc/menu/CRBC-publishing/Cahiers_de_Bretagne_Occidentale/Les_chiens_de_Dieu._La_representation_du_loup-garou_en_Occident__XIe-XIXe_siecles_}}.
* {{ouvrage|prénom1=Carlo|nom1= Ginzburg|lien auteur1=Carlo Ginzburg|traducteur=Giordana Charuty|titre= Les Batailles nocturnes |sous-titre=sorcellerie et rituels agraires en Frioul, ({{s mini-|XVI|e}}-{{s-|XVII|e}}s) |titre original= I Benandanti. Stregoneria e culti agrari tra Cinquecento e Seicento|lieu=Lagrasse|éditeur= Verdier|année=1980|pages totales=238|isbn= 2-86432-005-3|présentation en ligne=http://www.persee.fr/doc/rhr_0035-1423_1981_num_198_1_4946}}, {{lire en ligne|lien=http://www.persee.fr/doc/assr_0335-5985_1981_num_51_2_2549_t1_0235_0000_2|texte=présentation en ligne}}.<br>Réédition : {{ouvrage|prénom1=Carlo|nom1= Ginzburg|lien auteur1=Carlo Ginzburg|traducteur=Giordana Charuty|titre= Les Batailles nocturnes |sous-titre=sorcellerie et rituels agraires, ({{s mini-|XVI|e}}-{{s-|XVII|e}}s) |titre original= I Benandanti. Stregoneria e culti agrari tra Cinquecento e Seicento|lieu=Paris|éditeur= Flammarion|année=1984|collection=Champs|numéro dans collection=135|pages totales=270|isbn= 978-2-08-124477-1}}.
* {{Ouvrage|prénom1= Anny|nom1= Bloch|prénom2= Jacques|nom2= Frayssenge|titre= Les êtres de la brume et de la nuit |sous-titre=peurs, revenants, loups-garous et sorcières d'hier et d'aujourd'hui|éditeur=Les Éditions de Paris|collection= Ethnologie |lieu=Paris|année=1994 |année première édition= 1987, Presses du Languedoc - Max Chaleil, sous le titre : ''Les Êtres de la brume et de la nuit : peurs, revenants et sorcières des Grands Causses hier et aujourd'hui'' |isbn=2-905291-25-7 |pages totales=218 }}.
* {{Ouvrage|prénom1=Denis |nom1=Duclos|lien auteur1=Denis Duclos|titre=Le complexe du loup-garou|sous-titre=la fascination de la violence dans la culture américaine|éditeur=La Découverte|collection=La Découverte poche. Essais |numéro dans collection= 197|année=2005|année première édition=1994|pages totales=272|isbn=2-7071-4501-7|présentation en ligne=http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Le_complexe_du_loup_garou-9782707145017.html}}.
* [[Christophe Levalois]], ''Le loup : mythes et traditions'', Le courrier du livre, 1997, {{ISBN|978-2702903612}}
* [[Bruno Bettelheim]], ''Psychanalyse des contes de fées'', Pocket, {{date|30 septembre 1999}}, {{nombre|476|{{p.}}}} {{ISBN|978-2266095785}}
* [[Ernest Jones]], Anette Stronck-Robert, ''Le Cauchemar'', Paris, éditions [[Payot (éditions)|Payot]], 2002, {{ISBN|2228896608}} {{plume}}
* {{Ouvrage|prénom1=Geneviève|nom1=Carbone|titre=La peur du loup|éditeur=Gallimard|collection=Découvertes Gallimard : Sciences et techniques|numéro dans collection=124|lieu=Paris|année=1991|isbn=2-070531-27-9|pages totales=176|présentation en ligne=http://www.decouvertes-gallimard.fr/Decouvertes/Control.go?action=fic_ouvrage&prod_code=A53127}}.
* Sophie Bobbé, ''Le Loup'', Le cavalier bleu, 2003, 128 p., {{ISBN|2-84670-066-4}}, [http://www.lecavalierbleu.com/f/index.php?sp=liv&livre_id=71 présentation en ligne] {{plume}}
* Sophie Bobbé, ''L'ours et le loup. Essai d'anthropologie symbolique'', Paris, Éditions de la MSH/INRA, 2002, X-258 p., [https://etudesrurales.revues.org/131 présentation en ligne].
* Alexandra Costache-Babcinschi, ''Le loup - le monstre du Moyen Âge ? Histoire des loups au Moyen Âge français'', {{nobr|chapitre {{II}}}}. {{lire en ligne|lien=http://www.patzinakia.ro/libri/Loups/loupsCHAPITRE%20II.htm}}
* [[Édouard Brasey]], La petite encyclopédie du merveilleux, [[Le pré aux clercs]], Paris, [[2008]] {{ISBN|978-2-84228-321-6}}{{plume}}
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Ian |nom1=Woodward|titre=The Werewolf Delusion|éditeur=Paddington Press|lieu=New York|année=1979|pages totales=256 |plume=oui}}
* {{en}} Montague Summers, {{lang|en|''The Werewolf''}}, {{lang|en|London}}, K. Paul, Trench, Trubner, [[1933]] ({{1re|édition}}), [[1934]] New York, E. P. Dutton, [[1966]] {{lang|en|New Hyde Park}}, New York, {{lang|en|University Books}}, [[1973]], Secaucus, New Jersey, {{lang|en|Citadel Press}}, [[2003]], Mineola, New York, Dover, avec un nouveau titre {{lang|en|''The Werewolf in Lore and Legend''}}) {{ISBN|0-7661-3210-2}} {{plume}}
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Willem|nom1=de Blécourt|directeur1=Willem de Blécourt|titre=Werewolf Histories |éditeur=Palgrave Macmillan |collection= Palgrave Historical Studies in Witchcraft and Magic |année=2015|isbn=978-1-137-52633-5|pages totales={{XII}}-260|présentation en ligne=http://www.palgrave.com/us/book/9781137526335}}.
* {{Article |langue=en|prénom1= Willem |nom1= de Blécourt|titre= Monstrous Theories |sous-titre= Werewolves and the Abuse of History|périodique=Preternature: Critical and Historical Studies on the Preternatural|éditeur=Penn State University Press|volume= 2|numéro= 2|année= 2013|pages= 188-212|url texte=https://www.jstor.org/stable/10.5325/preternature.2.2.0188?seq=1#page_scan_tab_contents}}.
* {{Article |langue=en|prénom1=Jane P.|nom1=Davidson|lien auteur1= |prénom2=Bob |nom2=Canino|lien auteur2= |titre=Wolves, Witches, and Werewolves |sous-titre= Lycanthropy and Witchcraft from 1423 to 1700|périodique= Journal of the Fantastic in the Arts|lieu= |éditeur= International Association for the Fantastic in the Arts|série= |volume=2|numéro= 4 (8)|année= 1990|pages=47-73 |jstor=43308065 }}.
* {{Chapitre|langue=en|auteur1= |prénom1= Stefan |nom1= Dziemianowicz|lien auteur1= |titre chapitre=The Werewolf|sous-titre chapitre=|auteurs ouvrage=[[S.T. Joshi]] (dir.)|titre ouvrage=Icons of Horror and the Supernatural|sous-titre ouvrage=An Encyclopedia of Our Worst Nightmares|lieu=Westport (Connecticut) / Londres|éditeur=Greenwood Press|lien éditeur= |année= 2007|volume= 2|pages totales=796|isbn1=978-0-313-33780-2 |isbn2= 0-313-33782-9| présentation en ligne=|url texte=|passage=653-687}}.
* {{ouvrage|langue=en|prénom=Brad |nom=Steiger |titre=The Werewolf Book : The Encyclopedia of Shape-Shifting Beings |éditeur=Omnigraphics |mois=janvier |année=1999 |isbn=978-0780807174 |plume=oui}}
* {{ouvrage|langue=en|prénom=Brad |nom=Steiger |titre=Demon lovers: cases of possession, vampires, and werewolves |éditeur=Inner Light Global communications |jour=6 |mois=janvier |année=1986 |isbn=0-938294-18-0}}
* {{ouvrage|langue=en|prénom=Brad |nom=Steiger |titre=Totems: the transformative power of your personal animal totem |éditeur=Harper Collins |jour=2 |mois=janvier |année=1997 |isbn=0-06-251425-3}}
* {{ouvrage|langue=en|prénom=Lewis |nom=Spence |titre=An Encyclopaedia of Occultism |année=1960|lire en ligne=https://archive.org/details/AnEncyclopaediaOfOccultism}}
* {{ouvrage|langue=de|prénom=Karl |nom=Lyncker |titre=Deutsche Sagen und Sitten in Hessischen Gauen |année=1854}}
* {{ouvrage|langue=de|prénom=Karl |nom=Bartsch |titre=Sagen, Marchen und Gebrauche aus Meklenburg |année=1879}}
* {{Ouvrage|prénom1=Cristina |nom1=Noacco|lien auteur1= |titre=La métamorphose dans la littérature française des {{s mini-|XII|e}} et {{s-|XIII|e}}s |éditeur=[[Presses universitaires de Rennes]]|lieu=Rennes|collection=Interférences|année=2008|pages totales=288|isbn=978-2-7535-0551-3|lire en ligne=http://books.openedition.org/pur/34965}}.
* {{Chapitre|prénom1=Denis|nom1=Hüe|lien auteur1=|titre chapitre=De quelques transformations animales|auteurs ouvrage=|titre ouvrage=Magie et illusion au Moyen Âge|lieu=Aix-en-Provence|éditeur=Presses universitaires de Provence|collection=Senefiance|numéro dans collection=42|année= 1999|pages totales=634|isbn=978-2-9011-0443-8|lire en ligne=http://books.openedition.org/pup/3378|passage=233-253}}.
 
==== Littérature ====
* {{Ouvrage|prénom1=Jacques|nom1=Finné|postnom1=({{éd.}})|lien auteur1=Jacques Finné|titre=Trois saigneurs de la nuit|sous-titre=goules, vampires, loups-garous|volume=1|éditeur=Nouvelles Editions Oswald (NéO)|collection=Fantastique/SF/Aventure |numéro dans collection= 157|année=1986|pages totales=196|isbn=2-7304-0357-4|présentation en ligne=http://www.noosfere.org/icarus/livres/niourf.asp?numlivre=267894413}}
* {{Ouvrage|prénom1=Jacques|nom1=Finné|postnom1=({{éd.}})|lien auteur1=Jacques Finné|titre=Trois saigneurs de la nuit|sous-titre=goules, vampires, loups-garous|volume=2|éditeur=Nouvelles Editions Oswald (NéO)|collection=Fantastique/SF/Aventure |numéro dans collection= 184|année=1986|pages totales=188|isbn=2-7304-0414-7|présentation en ligne=http://www.noosfere.org/icarus/livres/niourf.asp?numlivre=-294556739}}
* {{Ouvrage|prénom1=Jacques|nom1=Finné|postnom1=({{éd.}})|lien auteur1=Jacques Finné|titre=Trois saigneurs de la nuit|sous-titre=goules, vampires, loups-garous|volume=3|éditeur=Nouvelles Editions Oswald (NéO)|collection=Fantastique/SF/Aventure |numéro dans collection= 210|année=1988|pages totales=208|isbn=2-7304-0498-8|présentation en ligne=http://www.noosfere.org/icarus/livres/niourf.asp?numlivre=-326246}}
* {{Ouvrage|prénom1=Jacques|nom1=Finné|lien auteur1=Jacques Finné|titre=Bibliographie de Dracula|lieu=Lausanne|éditeur= L'Âge d'Homme|collection=Contemporains|année=1986|pages totales=215}}
* {{en}} Joan Finnigan, {{lang|en|''Witches, Ghosts & werewolves : Scary Tales from Canada’s Ottawa Valley''}}, Quarry Press, mai [[1995]] {{ISBN|978-1550820867}} {{plume}}
* {{Ouvrage|prénom1=Alain |nom1=Pozzuoli|postnom1=({{éd.}})|titre=Les Morsures du loup-garou |éditeur=[[Les Belles Lettres]] |collection= Belles Lettres Fantastique|année=2004 |lieu=Paris|pages totales= 260|isbn= 2-251-44266-9|présentation en ligne= http://www.noosfere.org/icarus/livres/niourf.asp?numlivre=2146558579}} {{plume}}
* {{ouvrage|auteur=[[Claude Seignolle]]|titre=Le Conteur de loups|éditeur=Jacques Hesse|isbn=978-2-9112-7200-4}}
 
==== Filmographie ====
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Bryan|nom1=Senn|lien auteur1=|titre=The Werewolf Filmography|éditeur=[[McFarland & Company]]|lieu=[[Jefferson (Caroline du Nord)]]|année= 2017|pages totales=408|isbn=978-0-7864-7910-8|présentation en ligne=https://mcfarlandbooks.com/product/the-werewolf-filmography/}}.
 
=== Articles connexes ===
==== Liés aux lycanthropes ====
* [[Bête du Gévaudan]]
* [[Lycanthrope (Donjons et dragons)]]
* [[Bisclavret]]
 
==== À propos des métamorphoses de manière générale ====
* [[Cynocéphalie]]
* [[Métamorphe]]
* [[Métamorphose (fantaisie)]]
* [[Nahual]]
* [[Thérianthrope]]
 
=== Liens externes ===
{{Autres projets|wiktionary=lycanthrope|commons=Category:Werewolves}}
{{légende plume}}
* [http://www.loup.org/spip/ Site consacré à l’animal et à l’image du loup dans notre culture]
 
 
 
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[[Catégorie:Lycanthrope|*]]
[[Catégorie:Créature nocturne]]
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