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{{sommaire|niveau=2}}
 
== UsageUsages du mot « bruit » ==
=== Étymologie ===
Le mot bruit vient du verbe ''bruire'' qui signifie {{Citation| ''faire entendre un son, un murmure confus''}}. Bruire vient du latin ''brugitum'', participe passé du latin populaire ''brugere'' qui a pour traduction « il brame ». Dans ce cas, le verbe bramer est le cri du cerf, du chevreuil ou du daim. ''Brugere'' est l’association du latin classique ''rugire'' (rugir) et ''bragere'' (braire)<ref>{{harvsp|Beffa|2017|p={{refins}}}}.</ref>.
 
=== Usages spécialisés ===
En [[droit]] : le bruit excessif fait partie des troubles anormaux du voisinage. Il impose au responsable des mesures de limitation de la [[nuisance sonore]]. La nuit il constitue une infraction de [[Tapage (bruit)|tapage nocturne]].
{{exemple|nom=Exemple — Tapage nocturne|Les bruits de toute nature émis après une certaine heure, et nuisant à la tranquillité des personnes alentour constituent l'infraction de tapage nocturne, sanctionnée en France par une [[Contravention en droit pénal français|contravention]]{{Note|url=https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000006070719&idArticle=LEGIARTI000006419495&dateTexte=&categorieLien=cid|libellé=Article R623-2 du code pénal.}}.}}
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Le mesurage des niveaux sonores peut être demandé par l'employeur, le Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail, la médecine du travail ou l'inspection du travail. Il peut être réalisé soit par la [[CARSAT|Caisse d'assurance retraite et de la santé au travail]] soit par un organisme accrédité par le Comité français d'accréditation ou un organisme équivalent européen<ref>{{harv|id=HST223-2|texte=INRS}}{{refins}}</ref>.
 
La réglementation française du travail considère qu'une action de prévention doit être mise en œuvre à partir d'une exposition de 8 heures à un niveau sonore de {{unité|80|dB}}. Au delà de cette limite, ou si le niveau maximal dépasse {{unité|135|dB}}, le responsable du site doit organiser des mesures de prévention, et des protections individuelles ou collectives contre le bruit doivent être mise en place<ref group{{note|groupe="n">alpha|Les articles R4431-1 et 2 prévoient que le {{citation|1°. Valeurs limites d'exposition : Niveau d'exposition quotidienne [huit heures] au bruit de {{unité|87|[[Décibel A|dB (A)]]}} ou niveau de pression acoustique de crête de {{unité|140|[[Décibel|dB (C)]]}} ; 2° Valeurs d'exposition supérieures déclenchant l'action de prévention prévue à l'article R. 4434-3 [signalisation appropriée], au 2° de l'article R. 4434-7 [usage de protections individuelles sous la responsabilité de l'employeur], et à l'article R. 4435-1 [surveillance médicale renforcée] : Niveau d'exposition quotidienne au bruit de {{unité|85|dB (A)}} ou niveau de pression acoustique de crête de {{unité|137|dB (C)}} ; 3° Valeurs d'exposition inférieures déclenchant l'action de prévention prévue au 1° de l'article R. 4434-7 [mise à disposition de protections individuelles] et aux articles R. 4435-2 [examen audiométrique préventif] et R. 4436-1 [information des travailleurs] : Niveau d'exposition quotidienne au bruit de {{unité|80|dB (A)}} ou niveau de pression acoustique de crête de {{unité|135 dB (C)}}.}}</ref>}}.
 
Selon l'[[Institut national de recherche et de sécurité]], les niveaux sonores inférieurs à {{unité|80|dB}}, avec une exposition prolongée, peuvent provoquer fatigue, stress, anxiété, troubles de l'attention du sommeil, cardiovasculaires, hypertension, fatigue auditive qui se manifeste par des bourdonnements ou des sifflements (acouphènes), perturber la communication, la concentration, détourner l'attention... et conduire à des accidents du travail{{refnec}}. Au-dessus de {{unité|80|dB}}, le bruit peut provoquer des sifflements d'oreille et une baisse temporaire de l'audition toutefois réversible en quelques jours ou semaines à condition de ne pas être de nouveau exposé durant cette période{{refnec}}. À partir de {{unité|140|dB}}, un bruit soudain peut entraîner une surdité brutale totale ou partielle, réversible ou non{{refnec}}.
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Les lois et règlements définissent des niveaux sonores acceptables dans les entreprises, les véhicules, l'espace urbain, et les lieux acceptant du public, y compris les salles de spectacle, ainsi que des niveaux d'émission sonore maximale pour les véhicules.
 
Le bruit, s'il est excessif et donc dérangeant pour autrui, devient une nuisance sonore pouvant être définie comme un trouble anormal du voisinage. Le trouble anormal du voisinage est considéré par la jurisprudence comme un abus du droit de propriété définit par l'article 544 du Code civil<ref>Code civil Dalloz 2008, {{p.}}731, jurisprudence 29.</ref>. Le caractère anormal du trouble est laissé à l'appréciation des juges du fond<ref>Dalloz, {{opcit}}, {{p.}}732, jurisprudence 34, décision de la troisième chambre civile de la Cour de Cassation du 24 octobre 1990.</ref>. Le trouble peut être de plusieurs natures dont sonore, par exemple les bruits divers pouvant provenir d'une habitation (radio, aspirateur, instrument de musique, pas et chocs, etc.), d'une usine, d'un lieu public (comme un cinéma), ou encore le chant d'un coq<ref>Dalloz, {{opcit}}, {{p.}}733, jurisprudence 36.</ref>. La responsabilité impute au propriétaire ainsi qu'à l'ensemble des habitants de l'immeuble mis en cause, quel que soit leur statut<ref>Dalloz, {{opcit}}, {{p.}}733-734, jurisprudence 41 et suivantes.</ref>. Il est possible de règlementer la production de bruit chez les particuliers par des arrêtés municipaux en limitant à certains horaires les travaux comme tondre le gazon, utiliser un [[marteau-piqueur]]{{etc.}}<ref group{{note|groupe="n">alpha|Voir par exemple à ce sujet les arrêtés municipaux de la ville de Strasbourg.</ref>}}. Cela n'a rien de général cependant.
 
Une Directive européenne impose aux 25 États membres de faire faire par les grandes collectivités des [[cartes de bruit]].
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Au téléphone, la présence de bruit permet aussi de savoir que la communication n'est pas interrompue, lorsque l'interlocuteur ne parle pas<ref>{{Ouvrage |langue=en |prénom1=R.L. |nom1=Brewster |titre=Telecommunications technology |éditeur=Ellis Horwood |lieu=Chichester, UK |année=1986 |passage= 57}}.</ref>.
 
Les vibrations d'une machine produisent un son désagréable et nuisible à la santé des personnes alentour ; mais ils peuvent donner des informations sur le fonctionnement de la machine, déjà sur le fait que la machine fonctionne. Par exemple, un conducteur expérimenté estime le régime moteur de sa voiture « à l'oreille », sans avoir recours au compte-tours, et les constructeurs de véhicules électriques ajoutent un bruit généré par un haut-parleur pour pallier l'absence de bruit de moteur et ainsi prévenir les autres usagers de la route de l'approche du véhicule. Avec un équipement analogique ([[disque vinyle]], [[cassette audio]]), un auditeur peut régler le volume sonore à partir du bruit (souffle) précédent le début de l'enregistrement<ref group{{note|groupe="n">alpha|Les jaquettes et livrets des premiers [[compact disc]]s contenaient d'ailleurs parfois un avertissement pour que l'auditeur ne mette pas le volume trop fort, le souffle étant très réduit.</ref>}}. L'analyse du bruit émis par une machine tournante peut également renseigner sur l'état d'usure des [[roulement mécanique|roulements]]. De manière générale, les phénomènes aléatoires émettent des signaux aléatoires, leur étude peut donc faire intervenir l'étude du « bruit » qu'ils causent, et qui est donc, dans ce contexte, une information.
=== Résonance stochastique ===
{{article détaillé|résonance stochastique}}
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L'''Acoustique''' de [[Rodolphe Radau]], de 1867, rapporte des cas ou une personne atteinte d'une [[surdité]] partielle, qui n'entend pas ordinairement les sons faibles, comprend mieux ses interlocuteurs quand résonne un fort bruit, de tambour ou de cloche. Amenant les parties les plus fortes du discours au dessus de leur [[seuil d'audibilité]], le bruit leur permet de reconstituer ce qu'ils disent à partir de ces fragments<ref>{{ouvrage|prénom=Jacques|nom=Ninio |titre=La science des illusions|lieu=Paris|éditeur=Odile Jacob|année=1998|passage=88-89}} ; </ref>. Selon Radau, l'effet s'explique par la physiologie. Un bruit fort provoque le [[réflexe stapédien]] qui raidit les os de l'[[oreille interne]], et peut compenser une déficience à ce niveau<ref>{{ouvrage|prénom=Rodolphe |nom=Radau |lien auteur=Rodolphe Radau |titre=L'acoustique, ou Les phénomènes du son |éditeur=Hachette |lieu=Paris|année=1867|passage=305-306|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k203286v/f308.image}}.</ref>.
 
== Notes et référencesAnnexes ==
=== Notes ===
{{références|group="n"}}
 
=== Références ===
{{Références|colonnes = 2}}
 
== Voir aussi ==
{{Autres projets|Commons=Category:Sounds of noise}}
=== Étymologie ===
Le mot bruit vient du verbe ''bruire'' qui signifie {{Citation| ''faire entendre un son, un murmure confus''}}. Bruire vient du latin ''brugitum'', participe passé du latin populaire ''brugere'' qui a pour traduction « il brame ». Dans ce cas, le verbe bramer est le cri du cerf, du chevreuil ou du daim. ''Brugere'' est l’association du latin classique ''rugire'' (rugir) et ''bragere'' (braire)<ref>{{harvsp|Beffa|2017|p={{refins}}}}.</ref>.
 
=== Bibliographie ===
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* [[Bruit et silence|Bruit en Sciences de l'information]]
* [[Musique bruitiste]]
== Notes et références ==
{{références|groupgroupe="n"alpha}}
<hr />
=== {{Références|colonnes === 2}}
 
{{Portail|physique|musique|environnement}}
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