« Gênes » : différence entre les versions
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{{autre4|la ville nommée « Genova » en italien|les autres significations|Génova (homonymie)|Gênes (homonymie)}}
{{Voir paronymes|Gène}}
{{Infobox Commune d'Italie
| nom = Gênes
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| image = Collage Genova.jpg
| légende =
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| drapeau = Flag of Genoa.svg
| rég = LIG
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| maire = [[Marco Bucci]]
| mandat maire = 2017-2022
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'''Gênes''' ({{lang-it|''Genova''}}, en [[ligurien]] : ''Zena'') est une [[Liste des
Gênes, avec [[Milan]] et [[Turin]], délimite le « triangle industriel », zone la plus industrialisée d'[[Italie]]. En outre à Gênes se trouve la quatrième meilleure université du pays. La ville est un centre important pour les sciences, la technologie, la mode et le sport, considérée comme le berceau du football [[Genoa Cricket and Football Club|italien]]. Une partie importante du centre historique est sous la protection de l'[[UNESCO]].
Gênes est l'une des plus grandes villes de [[Méditerranée]] et la principale de la [[mer de Ligurie]].
== Géographie ==
=== Localisation ===
Gênes est située en bordure du [[golfe de Gênes]], partie septentrionale de la [[mer de Ligurie]]. La ville correspond à l'inclinaison de l'arc de cercle formé à cet endroit par la côte. Au nord de la ville commencent les [[Apennins]], débouchant à proximité sur la [[plaine du Pô]]. Gênes offre une façade méditerranéenne au nord de l'[[Italie]], à {{unité|193|km}} de [[Nice]] au sud-ouest, à {{unité|155|km}} de [[Milan]] au nord, à {{unité|518|km}} de [[Rome]] au sud-est.
=== Climat ===
Le climat y est entre [[Climat subtropical humide|subtropical humide]] ([[
{{Climat
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== Histoire ==
=== Antiquité ===
[[Fichier:Regio IX Liguria.jpg|vignette|Carte représentant la [[Ligurie]] à l'époque romaine.]]
L'occupation humaine de la région de Gênes est précoce. Les plus anciennes traces de sédentarisation retrouvées dans la région de Gênes sont datées de l'époque [[néolithique]] au [[Ve millénaire av. J.-C.]]. Des vestiges d'habitations plus récentes (un mur en [[pierres sèches]]<ref>Exposition du [[Musée d'archéologie ligure]], article en italien [http://1995-2015.undo.net/it/mostra/98539].</ref>) datées de l'[[âge du bronze]] ont également été retrouvés à l'embouchure du [[Bisagno]].
La nécropole de la ville datant des {{s mini-|VI}} et {{-s-|V|e}} atteste de l'occupation du lieu par les Étrusques et les Grecs, mais le port d'origine ligure est plus ancien. L'ancienne ville ligure est connue des Grecs sous le nom de ''Σταλία (Stalia)'' et reste dans l'ombre de Vada Sabatia ([[Vado Ligure]]), près de [[Savone]]. Stalia fait alliance avec Rome par un ''foedus aequum'' (« traité entre égaux ») au cours de la [[deuxième guerre punique]] (218-201 {{av JC}}). Les Carthaginois sous le commandement de [[Hannibal Barca|Hannibal]], [[Hasdrubal Barca|Hasdrubal]] et [[Magon Barca|Magon]], alliés aux tribus ligures des Intemelii et des Ingauni, détruisent Gênes en 205 {{av JC}}.
La ville est reconstruite par les Romains et en 148 av. J.C. est réalisée la [[Via Postumia]]. La ville reçoit des droits municipaux après la [[troisième guerre punique]] en 146 av. J.-C. Le ''castrum'' original s'agrandit alors vers les quartiers actuels de Santa Maria di Castello et le promontoire San Lorenzo. Gênes bénéficie de l'instauration de la [[Pax Romana]] et l' ''oppidum Genua'', mentionné par [[Pline l'Ancien]] (''Nat. Hist''. 3.48), fait partie de la [[Regio IX Liguria]]. En 13 av. J.C. est établie la [[Via Julia Augusta]], tronçon de la [[Via Aurelia]].
Le port fait le commerce des peaux, du bois, du miel, convoyés vers des villes comme [[Tortone|Tortona]] et [[Plaisance (Italie)|Plaisance]]. [[Strabon]] dit de la ville qu'elle est l' ''emporium'' (du grec ἐμπόριον, emporion) de la Ligurie.
=== Moyen Âge ===
Après la chute de l'Empire Romain d'Occident, Gênes est occupée par les [[Ostrogoths]] jusqu'à la reconquête de l'Italie par [[Justinien]] en 553. Quand les [[Lombards]] envahissent l'Italie en 568, l'évêque de Milan se réfugie à Gênes mais les Lombards du roi [[Rothari]] prennent Gênes et la Ligurie vers 643. En 774, le royaume lombard est annexé par l'[[Empire carolingien]]. Le premier comte carolingien de Gênes est Ademar, qui reçoit le titre de ''praefectus civitatis Genuensis''. Ademar meurt en Corse en combattant les Sarrasins. À cette époque, les remparts romains détruits par les Lombards sont reconstruits.
Durant les siècles suivants, Gênes est un centre de taille moyenne, construisant lentement sa flotte marchande. La ville est mise à sac et brûlée en 934 lors d'une expédition fatimide et quasiment abandonnée pendant quelques années. Au {{s-|X|e}} la ville, située dans la Marche de Gênes, est sous l'autorité de la famille [[Obertenghi]]. Gênes devient une des premières villes italiennes à avoir des droits civiques garantis par les seigneurs locaux {{référence nécessaire}}.
=== République de Gênes ===
{{Article détaillé|République de Gênes}}
[[Fichier:Repubblica di Genova.png|vignette|Expansion de la [[
Au Moyen Âge, Gênes est l'une des quatre [[République maritime|Républiques maritimes]] italiennes avec [[Venise]], [[Amalfi (Italie)|Amalfi]] et [[Pise]] dont elle devint la plus puissante pendant plusieurs siècles à la suite des Croisades. Elle connaît en particulier deux apogées, tout d'abord de 1284 à 1381, militairement et politiquement, puis de 1550 à 1630 environ, financièrement cette fois. On appelle cette dernière période « le siècle des Génois ».
La [[
==== Conquête et grandeur ====
À la fin du {{s-|X|e}}, Gênes et [[Pise]] entreprennent de chasser les maures de [[Corse]] et de [[Sardaigne]]. Pendant deux siècles, les deux cités se disputent avec acharnement les deux îles et de manière plus générale, le contrôle de la [[mer Tyrrhénienne]]. Dans un premier temps, Pise a l'avantage. Gênes et Pise, au gré des changements brusques de la politique romaine, se partagent les îles entre leurs différents évêchés. Durant le bas [[Moyen Âge]], aux {{s2-|XII|e|XIII|e}}, Gênes connaît une période de prospérité et de montée en puissance grâce à son grand commerce ([[soie]], [[épices]], [[or]], [[pierre précieuse|pierres précieuses]], [[alun]]). Les Génois sont fermement implantés dans le Nord de la Sardaigne, l'extrême Sud corse avec [[Bonifacio]], en [[Balagne]] avec [[Calvi]] qu'ils fondent au {{s-|XIII|e}} et dans le [[cap Corse]] avec [[Bastia]]. Ils possèdent en outre l'[[île de Capraia]] en face de Bastia. Les Pisans possèdent le reste des îles. La vie des institutions de la « Commune » est dominée par les rivalités entre ses quatre grandes familles, les [[Fieschi]], [[Grimaldi]], [[Famille Doria|Doria]] et [[Famille Spinola|Spinola]].
[[Fichier:Litograph of the Battle of Meloria (1284) by Armanino.jpg|vignette|Victoire des génois à la [[bataille de la Meloria (1284)]], la plus grande bataille navale du [[Moyen Âge]] qui opposa la puissante [[République de Gênes]] à sa rivale la [[République de Pise]].]]
Cependant, Gênes écrase la flotte de [[Pise]] lors de la plus grande bataille navale du Moyen Âge, la [[bataille de la Meloria (1284)]]. Le 6 août 1284, près de l'îlot dit de la Meloria, se rencontrent les 88 [[galère]]s d'[[Oberto Doria]] et les 103 galères de Pise commandées par le podestat vénitien, [[Alberto Morosini]]. La victoire est totale pour Gênes. Pour Pise la défaite est catastrophique, non seulement elle déplore {{formatnum:5000}} tués, {{formatnum:9000}} prisonniers et 7 galères coulées mais la cité perd à tout jamais son indépendance et sa puissance : son port, [[Porto Pisano]], est comblé et les chaînes le fermant sont longtemps exposées sur la façade de [[Église Santa Maria di Castello (Gênes)|Santa Maria di Castello]]. Gênes récupère alors, outre le port de Livourne, les droits de Pise sur la Corse et sur la Sardaigne qui seront cependant très vite contestés par la papauté et le roi d'Aragon, investi roi de Corse et de Sardaigne. La Sardaigne est abandonnée en 1320 aux Aragonais mais la Corse reste génoise malgré de longues luttes sur terre et sur mer entre la cité et l'Aragon. Dans les [[années 1350]], le doge de Gênes, Jean da Murta, reçoit la soumission du peuple de Corse. Désormais, Gênes, par l'intermédiaire d'offices financiers (la [[Maona]] jusqu'en 1453 puis la [[Office de Saint Georges|banque de Saint-George]] jusqu'en 1561), s'efforce de réduire la noblesse insulaire.
Sa puissante flotte affronte également la [[
==== Gloire ====
[[Fichier:Genova 1481 (copy 1597).jpg|vignette|Gênes en [[1481]].]]
Au {{XIVe siècle}}, la République de Gênes a un véritable empire maritime en [[mer Méditerranée]] et en [[mer Noire]], incluant la [[Corse]], alors son grenier à blé, des îles grecques ([[Lesbos]], [[Chios]], [[Ikaria]] et [[Samos]]), des comptoirs en [[Anatolie]] ([[Galata]], [[Phocée]], [[Kusadasi|Scalanova]], [[Amasra|Amastris]] et [[Sinop (ville)|Sinope]]), en [[Crimée]] ([[Sebastopol|Cherson]], [[Balaklava|Cembalos]], [[Aloupka|Halopsis]], [[Yalta]], [[Soudak]], [[Théodosie|Caffa]] et [[Kertch]]), autour des bouches du [[Danube]] ([[Giurgiu|San Giorgio]], [[Galaţi|Caladda]], [[Kilia|Licostomo]], Eraclea aujourd'hui ruinée et [[Constanța]]), et ailleurs en mer Noire ([[Bilhorod-Dnistrovskyi|Montecastro]] en [[Principauté de Moldavie|Moldavie]], Matrida, Taman et Tana dans le khanat de la [[Horde d'or]] autour de la [[mer d'Azov]]). C'est une nef génoise qui rapporte involontairement de Crimée la [[peste noire]] en [[1348]]. Cet empire a pour principal concurrent celui de [[Venise]], dominant en [[mer Égée]], sur les marchés de [[Constantinople]] et de [[Trabzon|Trébizonde]], à [[île de Chypre|Chypre]] ; de leur côté, les Vénitiens veulent chasser les Génois de leurs possessions de [[Syrie]]. Gênes se rapproche de [[Byzance]] (traité de Nymphée) tandis que Venise se rapproche de [[Pise]]. Les deux cités s'affrontent par intermittence depuis la fin du {{s-|XIII|e}} et plus particulièrement depuis le printemps [[1294]] où les navires vénitiens attaquent les colonies génoises de [[île de Chypre|Chypre]] puis, le {{date|7|octobre|1294}}, mettent les voiles vers la [[Cilicie]]. Ils rencontrent les Génois sur la côte [[arménie]]nne : la bataille est désastreuse pour [[Venise]] qui perd 25 navires, un nombre important de combattants dont son général Marco Basagio.
Face à la défaite, la ville réagit en donnant ordre à tous ses armateurs d'entreprendre une guerre de course, tandis que la cité reconstruit une nouvelle flotte de 65 [[galère (navire)|galères]]. Gênes, qui a ainsi triomphé de Pise et de Venise, est alors à l'apogée de sa puissance militaire. Cependant si elle n'a rien à craindre de Pise, alors divisée en factions, Venise est parfaitement capable de s'opposer à nouveau à elle et, dès l'année suivante, les deux cités s'affrontent dans une série de coups de main jusqu'à ce que Gênes batte à nouveau Venise le 8 septembre [[1298]] devant [[Curzola]], bataille remportée par [[Lamba Doria]], frère d'[[Oberto Doria]], vainqueur de [[Pise]] à la [[Meloria]]. Le nouveau type de galère génoise, dite « à la sensile », est largement responsable de la victoire. Le bilan pour Venise est lourd : 18 navires coulés, 66 navires brûlés par les Génois qui ne peuvent les remorquer à Gênes, {{nombre|7400}} prisonniers dont Marco Polo (qui rédige ses récits de voyage dans les prison génoises) et Andrea Dandolo, fils du doge [[Giovanni Dandolo|Giovanni]] qui préfère se tuer en se fracassant la tête à son banc plutôt que de figurer au défilé triomphal de Lamba. Une médiation du [[pape]] et de [[Charles II d'Anjou|Charles d'Anjou]] amène les deux cités à signer la paix de Milan en [[1299]], faisant planer sur Gênes toujours en proie aux luttes entre factions, l'ombre des souverains de Milan, les [[famille Visconti|Visconti]].
Une troisième guerre éclate, de [[1350]] à [[1355]], émaillée de victoires incertaines de part et d'autre, jusqu'à ce qu'elles signent une paix temporaire à Byzance, en [[1355]], puis qu'elles concluent des accords commerciaux en [[1361]]. De [[1372]] à [[1378]], une nouvelle période de tensions amène successivement une défaite vénitienne devant [[Pula|Pola]] en [[1374]], puis de Gênes près du cap d'Anzio en [[1378]]. L'année suivante voit Gênes s'imposer mais, en [[1379]], commence entre les deux villes, la [[guerre de Chioggia]] s'achevant par la défaite génoise en [[1380]], Venise assurant sa souveraineté sur la Méditerranée orientale. La [[Traité de Turin (1381)|paix de Turin de 1381]] permet à Venise de rentrer à nouveau en possession de tous ses privilèges à [[Constantinople]] et même de se faire reconnaître le droit de commercer librement en [[mer Noire]]. Durant cette guerre, Venise ne doit son salut qu'à la mort du général génois, [[Pietro Doria]], tué lors de la bataille finale et au retour opportun de [[Vettor Pisani]] et de son escadre. Pour sauver leur patrie les Vénitiens se saignent autant financièrement que physiquement, induisant de profondes et irréversibles modifications des institutions.
==== Essor et renaissance ====
[[Fichier:Landing of Columbus (2).jpg|vignette|[[Christophe Colomb]] explorateur [[République de Gênes|génois]] découvrant l'[[Amérique]] et ouvrant la voie aux routes commerciales ainsi qu'aux conquêtes des [[conquistadores]].]]
Alors que Gênes est au sommet de sa gloire, la concurrence émerge à [[Venise]], où une [[Histoire des bourses de valeurs#Venise, première place pour l'échange de parts dans des navires|"Bourse du Rialto"]] facilite l'échange des parts de navires, le développement d'une flotte commerciale, et le quadruplement de la superficie de l'[[Arsenal de Venise]] dans les trois premières décennies du {{s|XVI|e}}. Mais tandis que Venise plaçait comme suprême bien l'indépendance et l'union des citoyens, Gênes s'offrit aux différentes puissances étrangères, [[Famille Visconti|Visconti]], France, puis Espagne, déchirée de l'intérieur par les luttes fratricides des différentes factions, [[patriciens]] contre [[plébéiens]], [[guelfes]] contre [[gibelins]], [[Famille Adorno|Adorno]] contre [[Fregoso]] ou [[Campofregoso]].
En 1339, [[Simon Boccanegra]] avait été acclamé premier [[doge de Gênes]]. Le doge, élu à vie, devait être plébéien et de la faction gibeline. On appelle cette période le [[dogat populaire]]. Aucun doge ne put rester durablement en place. Chaque coup d'État entrainant la perte de l'indépendance dans un mouvement irréversible de décomposition. En [[1390]], devant la perte de ses positions commerciales en [[Tunisie]] en faveur de Venise, Gênes organisa une expédition militaire voulant lui donner le caractère d'une nouvelle [[croisade]] au prétexte de venger la piraterie des [[Barbaresques]] contre les [[Christianisme|Chrétiens]]. Elle obtint l'assistance d'un corps de seigneurs franco-anglais, dont [[Louis II de Bourbon]] prit le commandement et qui mit le siège devant [[Mahdia]]. Par traité du 25 octobre 1396 Gênes se donne au royaume de France qui conserve sa souveraineté jusqu'en 1409.
[[Fichier:Andrea Doria.jpg|vignette|[[Andrea Doria]],
Le conflit avec Venise reprend sporadiquement et une nouvelle défaite génoise amena un nouveau traité en [[1404]]. Gênes n'est alors plus en mesure de s'imposer. Elle est à nouveau battue en [[1431]]. Mais le grand adversaire de la cité n'est plus Venise, au {{s-|XV|e}}, mais l'Aragon qui lui dispute la Sardaigne (perdue dès 1320) et la Corse, et plus largement, la domination de la Méditerranée occidentale. Mais le 5 août 1435, [[Alphonse V d'Aragon|Alphonse V]] est vaincu et fait prisonnier par les Génois à la [[bataille de Ponza (1435)|bataille de Ponza]]. Il est capturé par le génois [[Biagio Assereto]]. Toutefois, la république reste étranglée entre de puissants rivaux. Et finalement, elle se résout à se déclarer sous la protection de la France. La France nomme le 11 mars [[1458]] comme nouveau gouverneur [[Jean II de Lorraine|Jean d'Anjou]], duc de [[Calabre]] il a six successeurs, dont Antonio Ardorno (1513-1515) et Octavio Fregoso (1515-1522). Toutefois, Gênes se rebelle le 12 mars 1461. À partir du 16 avril 1464, c'est le duc de Milan qui impose son protectorat sur la république jusqu'au 7 juillet 1478. Par la suite, Milan parviendra à nouveau à imposer son protectorat du 13 septembre 1488 au 26 octobre 1499. L'intervention en Italie de Louis XII permet à la France de rétablir sa tutelle du 26 octobre 1499 jusqu'au [[30 mai]] [[1522]]. Une brève reconquête eut lieu par les français en [[1527]]. La ville reprend définitivement son indépendance en [[1528]] quand [[Andrea Doria]], oblige Adorno et Fregoso à changer de nom et transforme les institutions. Gênes est une ville particulière, marquée par les luttes intestines
La population de la ville tombe à {{formatnum:40000}} âmes en 1528. Andrea Doria offre à sa cité l'indépendance. Il proclame la formation d'un unique corps civique et veille à supprimer les luttes de faction. Désormais la [[république]] est [[aristocratique]]. Est noble ou [[patricien]] tout homme de 18 ans révolus dont la famille a exercé des charges politiques avant la révolte populaire de 1506. 400 nobles sont tirés au sort et forment le [[grand conseil]], renouvelé par quart tous les ans. Le petit conseil ou [[Sénat de Gênes|Sénat]] de 100 membres est formé par tirage au sort au sein du grand conseil. La [[seigneurie]] est formée du [[doge]], de deux [[procurateur]]s et des gouverneurs, tous élus pour deux ans. Le pouvoir prend une forme collégiale. Organe très puissant de contrôle des institutions, le ''[[syndicato]]'' est composé entre autres de deux [[censeur (Gênes)|censeurs]]. Le doge est de rang royal, il lui est interdit de sortir de la cité pendant son mandat de 2 ans non renouvelable avant 10 années. Or on élit généralement des hommes fort âgés et seul [[Giacomo Maria Brignole]] sera élu deux fois, en 1779 et 1795 ; il sera le tout dernier doge de la République.
En 1528, la [[Commune de Gênes]] disparaît et devient une [[République de Gênes|république sérénissime]] en 1596. En 1547, a lieu la Conjuration de [[Gian Luigi Fieschi]] qui s'achève tragiquement et provoque la cruelle vengeance d'[[Andrea Doria]]. Gênes perd l'île de [[Chios]], habitée par près de {{nombre|40000}} Génois en 1566. [[Tabarka]] (Tunisie) en 1744, la [[Corse]] en 1768.
==== Splendeur et lutte ====
{{Article connexe|
[[Fichier:Battle of Lepanto 1571.jpg|vignette|La [[bataille de
[[Fichier:
[[Fichier:Braun Genova UBHD.jpg|vignette|Gênes en [[1572]].]]
À l’époque moderne donc, les anciennes institutions font place, en [[1528]], à une [[oligarchie|république oligarchique]] ou [[aristocratique]] puisque tous les nobles gouvernent la République, composée de 28 ''[[Albergo (famille)|alberghi]]'', factions qui rassemblent les grandes familles de la noblesse génoise en près de {{nombre|800}} [[patriciens]], telles que les [[famille Doria|Doria]], [[famille Grimaldi|Grimaldi]], [[Famille Fieschi|Fieschi]], [[Famille Spinola|Spinola]], [[Famille Sauli|Sauli]], [[Imperiale (famille)|Imperiale]], [[Famille Brignole|Brignole Sale]], [[Famille Lomellino|Lomellino]], [[Balbi]], [[Famille Durazzo (Gênes)|Durazzo]], [[Famille Giustiniani|Giustiniani]], [[Cattaneo]]. Elles élisent tous les deux ans un [[Doge de Gênes|doge de la République]] assisté d'un censeur et de deux consuls. Les Génois sont les principaux banquiers de la Couronne d'Espagne, jusqu'à la banqueroute de [[Philippe II d'Espagne|Philippe II]]. Le siècle qui s'étend de [[1550]] à [[1650]] est parfois nommé « le siècle des Génois ».
En 1575 et 1576 se déroule la [[guerre civile génoise]]. Au début de la république, la succession de « nouveaux nobles » (tels les [[Sauli]], [[Famille Brignole|Brignole Sale]]) et d'« anciens nobles » (tel les Doria, Grimaldi, Spinola, [[Centurione]]) fut respectée mais les « anciens nobles » accaparèrent rapidement le pouvoir. Les « nouveaux nobles » s'enrichirent considérablement en faisant commerce du coton et de la soie tandis que les « anciens nobles » s'adonnaient à la banque. Après cette crise, anciens et nouveaux nobles se virent égaux et les ''alberghi'' disparurent. À cette époque, Gênes est une cité splendide qui mérite à nouveau son surnom de « la Superbe », c'est-à-dire l'Orgueilleuse. La ''Strada nuova'', seule rue droite de la ville dont [[Germaine de Staël|madame de Staël]] disait « la rue des rois et la reine des rues », abrite les plus somptueux palais ([[Palazzo Rosso]] des [[Famille Brignole|Brignole-Sale]], [[Palazzo Bianco]] des Grimaldi). Rubens puis Van Dick font les portraits de son riche patriciat. [[Rubens]] y séjourna pendant les quatre années qu'il passa en Italie de 1604 à 1608. Il réalisa le ''[[Portrait de Brigida Spinola Doria]]'', conservé à la [[National Gallery of Art|National Gallery]] de [[Washington (district de Columbia)|Washington]], et le ''[[:Fichier:Peter Paul Rubens - Portrait of Maria Serra Pallavicino - WGA20353.jpg|Portrait de Maria Serra Pallavicino]]''. [[Antoine van Dyck]] qui partit fin 1621 pour six ans en [[Italie]] où il séjourna surtout à Gênes. Il y commença sa carrière de portraitiste à succès et décora les palais somptueux des nobles génois, de tableaux religieux. Dans ses portraits, il mettait toujours en valeur la position sociale importante de ses modèles dans un style de portrait de plain-pied, s'inspirant du [[Titien]] et de [[Rubens]].
[[Fichier:Marchesa Brigida Spinola-Doria.jpg|vignette|''La Marquise Spinola-Doria'' (1606, Rubens). National Gallery, Washington.]]
La population croît rapidement, ({{
[[Fichier:1739 - Giovanni Francesco II Brignole-Sale (Gènes).jpg|vignette|[[Gian Francesco II Brignole Sale]], doge de Gênes de 1746 à 1748 par Hyacinthe Rigaud en 1739.]]
[[Fichier:Genova-1810ca-acquatinta-Garneray.jpg|vignette|''Vue de Gênes'', [[aquatinte]] d'[[Ambroise Louis Garneray]] v. [[1810]].]]
En [[1684]], le [[doge de Gênes]] ([[Francesco Maria Imperiale Lercari]]) commet l'erreur de défier [[Louis XIV de France|Louis XIV]] en fournissant des [[galère (navire)|galères]] à l'[[Espagne]], ennemie de la France. Au même moment, il traite avec désinvolture l'ambassadeur français François Pidou, chevalier de Saint-Olon. Sur ordre du roi, le marquis de Seignelay, intendant de la marine, accompagné du lieutenant général des armées navales [[Abraham Duquesne]], organise en
Durant le {{s-|XVIII}}, la [[
En ==== Principales familles aristocratiques ====
{{Article détaillé|Doge de Gênes|
Sur les 79 doges que compta la République, un certain nombre de familles sont représentées plusieurs fois au dogat :
* 11 doges : [[famille Grimaldi|Grimaldi]] - [[famille Spinola|Spinola]]
* 8 doges : [[famille Durazzo (Gênes)|Durazzo]] - [[Famille Adorno|Adorno]]
* 7 doges : De Franchi - [[famille Giustiniani|Giustiniani]] - Lomellini
* 6 doges : Centurione - [[famille Doria|Doria]]
* 5 doges : Cattaneo - Gentile
* 5 mandats biennaux, 4 doges : [[Famille Brignole|Brignole]] (Giacomo Maria fut l'unique doge élu deux fois et fut l’ultime doge)
* 4 doges : De Mari - [[Imperiale (famille)|Imperiale]] - Invrea - Negrone
* 3 doges : [[Pallavicini]] - [[Sauli]]
* 2 doges : {{Lien|langue=it|trad=Balbi (famiglia genovese)|fr=Balbi (famille genoise)|texte=Balbi}} - Cambiaso - Chiavari - Della Torre - [[Famille Lercari|Lercari]] - Pinello - Veneroso - Viale
* 1 doge : Assereto - Ayroli - Canevaro - Chiavica Cibo - Cicala Zoaglio - Clavarezza - Da Passano - De Ferrari - De Fornari - De Marini - Della Rovere - Di Negro - Ferreti - Franzoni - Frugoni - Garbarino - Giudice Calvi - Odone - Promontorio - Saluzzo - Senarega - Vacca (ou Vaccari) - Vivaldi
À Gênes, où ne s'affirma pas une seigneurie et où l'union tardive de l'oligarchie préférait taire les guerres fratricides du passé, il n'y eut pas d'historiographie officielle qui aurait projeté dans le passé les gloires de la noblesse génoise. Ainsi, par cet aspect, véritable ''omerta'' du passé, des gloires comme des violences, l'histoire de la Superbe République semble moins glorieuse que celle de Venise, sa Sérénissime sœur rivale. Mais cela n'est qu'apparence trompeuse.
=== République ligurienne, Royaume de Sardaigne et Royaume d'Italie ===
[[Fichier:Chebec genois de 14 canons en 1826.jpg|vignette|[[Chebec]] genois. Le Chebec avec ses [[Voile latine|voiles latines]] est un navire typiquement méditerranéen aux origines mêlées, italiennes et arabes.]]
En 1797, les armées de la République française avancent en Italie et un comité jacobin proclame une [[République ligurienne]] à Gênes, renversant ainsi l'ancienne république au profit d'une « [[république sœur]] ». Les aristocrates génois, dont le dernier doge [[Giacomo Maria Brignole]], continuent la lutte en se disséminant dans l'Italie du Nord. Les Génois, attachés à leur république aristocratique, acceptent d'abord mal cet nouvel état calqué sur le modèle français. En novembre 1799, il y a une révolte de la Ville de Gênes, sous le commandement du noble Pasqual Adorno<ref>Journal de Bruxelles 142: [[:File:Journal de Bruxelles nr 142 1800 (412, 413).png|page 413]] et [[:File:Journal de Bruxelles nr 142 1800 (414).png|page 414]]</ref>. L'année suivante, Gênes se donne un doge pour cinq ans en la personne d'un membre de la famille Durazzo. En 1802, il obtient un mandat à vie, comme le mandat de l'Empereur français. En 1805, la république est annexée à l'Empire français. En 1814, le territoire de l'ancienne République de Gênes ne retrouve pas son indépendance et est annexé au [[Royaume de Sardaigne]] ([[Piémont]]). Antoine-François-Hector Vulliet de la Saunière, marquis de [[Yenne]], est à sa mort, survenue en 1830, Gouverneur général de Gênes<ref>Jean Létanche, ''Les vieux châteaux, maisons fortes et ruines féodales du canton d'Yenne en Savoie'', Le livre d'Histoire-Lorisse, 1907 ({{ISBN|978-2-84373-813-5}}) {{p.|89}}.</ref>. En 1853, [[Giovanni Ansaldo]] e [[Raffaele Rubattino]] fondèrent la société industrielle [[Ansaldo]]. Gênes joue un rôle clé pour le [[Risorgimento]] grâce ou travail de [[Giuseppe Mazzini]], [[Nino Bixio]], [[Goffredo Mameli]]. De Gênes ([[Quarto dei mille]]) a commencé la [[Expédition des Mille]], dirigée par [[Giuseppe Garibaldi]].
En 1861, Gênes, avec tout le Royaume de Sardaigne, sont intégrés dans le nouveau [[Royaume d'Italie (1861-1946)|Royaume d'Italie]].
En 1892, à Gênes par [[Filippo Turati]], [[Andrea Costa]] et [[Anna Kuliscioff]] a été créé le [[Parti socialiste italien]], la ville est devenue un important centre industriel et le port d'embarquement pour de nombreux émigrés italiens qui cherchent de la chance en Amérique. Les immigrants génois en [[Argentine]] créent le quartier de [[Buenos Aires]] appelé [[La Boca]] et en 1905 toujours grâce aux immigrants génois sera fondé le [[Club Atlético Boca Juniors]].
<gallery>
Emblem_Ansaldo.JPG|[[Ansaldo]] 1853.
Monumento_ai_Mille_08.JPG|Monument en mémoire de l'[[Expédition des Mille]].
Sestri_Ponente_-_Launch_of_Giulio_Cesare.jpg|Chantiers navals de [[Sestri Ponente]].
</gallery>
=== {{s2-|XX|XXI}} ===
[[Fichier:Esposizione_Coloniale_1914.jpg|vignette|Exposition Internationale.]]
Le {{s|XX}} pour la ville de Gênes commence par l'Exposition Internationale de 1914.
Sous le [[Histoire de l'Italie fasciste|fascisme]], la Grande Gênes est constituée. Pendant cette période, de nombreuses œuvres urbaines ont été réalisées et en 1931, les chantiers navals de [[Sestri Ponente]] lancent le transatlantique [[Rex (paquebot)|Rex]]. Au cours de la [[Seconde Guerre mondiale]], la flotte britannique bombarde Gênes et un obus tombe dans la cathédrale San Lorenzo sans exploser. Une copie est maintenant visible pour le public dans le collatéral droit de la cathédrale<ref>{{Site web|langue=fr|auteur1=|titre=Cattedrale di San Lorenzo {{!}} Visitgenoa.it Cathédrale de San Lorenzo|périodique=|date=|issn=|lire en ligne=http://www.visitgenoa.it/fr/cath%C3%A9drale-de-san-lorenzo|consulté le=2018-08-19|pages=}}</ref>. La ville fut libérée par les [[Partisan (guérilla)|partisans]], quelques jours avant l'arrivée des Alliés.
Après la guerre, la ville de Gênes devient un des sommets du ''triangle industriel'' avec [[Turin]] et [[Milan]]. Les chantiers navals de Sestri Ponente construisent le transatlantique [[Andrea Doria (paquebot)|Andrea Doria]]. À la fin des années 90 commence le développement de la ''Fiera di Genova'', zone d'expositions (par exemple le Salon Nautique et [[Euroflora]]) à l'embouchure du Bisagno.
En juillet 2001, le [[27e sommet du G8|{{27e}} sommet du G8]] se tient dans la ville ; il est éclipsé par des manifestations violentes, avec la mort d'un manifestant, [[Carlo Giuliani]], tué à la suite de confrontations avec la police italienne. En 2007, 15 fonctionnaires, parmi lesquels figuraient des policiers, agents pénitentiaires et deux médecins, ont été reconnus coupables par un tribunal italien d'avoir maltraité des manifestants. Un juge a prononcé des peines de prison allant de cinq mois à cinq ans<ref>[http://news.bbc.co.uk/2/hi/europe/7506609.stm] BBC News ''Italy officials convicted over G8''</ref>.
En 2004, l'Union européenne a désigné Gênes comme capitale européenne de la culture, avec la ville française de [[Lille]].
Le 15 août 2018, au lendemain de l'effondrement du [[pont Morandi]], le gouvernement italien déclare la ville en [[état d'urgence]] pour une durée de 12 mois.
== Culture ==
=== Arts textiles ===
Les arts textiles ont été florissants à Gênes.
Au {{s|XIII}}, la République de Gênes avait le monopole du commerce de l'[[alun]], minéral essentiel pour la fixation des couleurs sur les tissus, en particulier la soie et le velours<ref name="textiles">{{it}} [http://www.portofinocoast.it/review/review-10/Pdf/L_arte_della_Seta.pdf L'art de la soie et du velours.]</ref>. La fabrication et l'exportation de tissus précieux s'y sont développées : le [[velours de Gênes]] et la soie, qui a fait la fortune de [[Zoagli]], petit bourg des environs.
La toile de [[Jean (tissu)|jean]] doit sans doute son nom à la ville de Gênes<ref>[http://www.cnrtl.fr/definition/blue-jean Étymologie sur le site du Cnrtl].</ref>. D'abord utilisé par la [[marine génoise]] pour ses voiles et les vêtements de ses marins, ce tissu a aussi servi pour l'habillement des plus pauvres, comme le montrent les tableaux du [[Maestro della tela jeans|Maestro della tela di Genova]]. La toile est aussi présente dans l'art religieux, soit en support (''La déposition du Christ'' de [[Teramo Piaggio]]), soit en représentation (''Martyre de Saint André'' de Teramo Piaggio et [[Antonio Semini]]).
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Donna che cuce e due bambini - Maestro della tela Jeans.jpg|Femme cousant avec deux enfants.|alt=alt language
Passione di Cristo (tela jeans).jpg|La déposition du Christ.|alt=alt language
Martyrdom of Saint Andrew by Antonio Semini and Teramo Piaggio, 1532, view 2, oil on wood - Museo Diocesano (Genoa) - DSC01510.JPG|Martyre de Saint André.|alt=alt language
</gallery>
=== Monuments et patrimoine ===
Dans les quartiers principaux du centre historique, médiéval, Renaissance et du port :
* Leurs ruelles, ''i vicoli'', celles du [[sottoripa|S''ottoripa'']] descendant vers le port.
* Le ''Porto Antico'' (Vieux Port) avec le plus grand [[aquarium de Gênes|aquarium]] d’Italie et d'Europe et le ''[[Galata - Museo del mare]]'' dédié au monde maritime.
* La ''[[La Lanterna (Gênes)|Lanterna]]'', un des phares les plus anciens encore en fonction, haut de {{unité|117|mètres}}, il domine la ville et la mer depuis le {{s-|XVI|e}}.
* La ''[[Loggia dei Mercanti (Gênes)|Loggia dei Mercanti]]'' (Loge des Banquiers, l'ancienne Bourse).
*
* '''Les palais''' (dont ceux de la célèbre rue Garibaldi, l'ancienne [[Strada Nuova (Gênes)|Strada Nuova]]) :
** Le ''[[Palazzo Reale (Gênes)|Palazzo Reale]]''
** Le ''[[Palazzo San Giorgio (Gênes)|Palazzo San Giorgio]]'' (palais Saint-Georges, siège de la [[Office de Saint Georges|banque]] fondée en 1407)
** Le ''[[Palazzo Ducale (Gênes)|Palazzo Ducale]]'' (palais des Doges)
** Le ''[[
** Le ''[[Palazzo Rosso]]''
** Le ''[[Palazzo Doria-Tursi]]''
** Le ''[[Palazzo Podestà (Gênes)|Palazzo Podestà]]''
** Le
** Le ''[[Villa del Principe|Palazzo Doria del Principe]] ''
** Le livre écrit par [[Pierre Paul Rubens]] intitulé: [[Palazzi di Genova]]
** [[Système des palais des Rolli]]
** [[Liste des palais de la ville de Gênes]]
* ''' Les édifices religieux''' :
** Le ''[[
** L'[[Église du Gesù (Gênes)|église de ''Gesù e dei Santi Ambrogio et Andrea'']] (''Circoncision'' de [[Rubens]], retable du maître-autel)
** L'[[:IT:Commenda di San Giovanni di Pré|église de San Giovanni di Prè]]
** L'
** L'[[Église
** La [[Basilique Santissima Annunziata del Vastato]]
** La [[Basilique Santa Maria Immacolata (Gênes)|Basilique Santa Maria Immacolata]]
** La [[Basilique Santa Maria Assunta (Gênes)|Basilique Santa Maria Assunta]]
** La [[Basilique Santa Maria delle Vigne]]
** La [[Église San Pancrazio (Gênes)|église San Pancrazio]]
**
* '''Les musées''' d'art de la ''[[Strada Nuova]]'' (maintenant ''Via Garibaldi)'' : [[Musei di Strada Nuova]]
* La [[:IT:Galleria nazionale di palazzo Spinola|Galleria nazionale di palazzo Spinola]]
* Le [[:IT:Mueso di Sant'Agostino diGenova|Museo di Sant'Agostino]]
* Le [[Jardin botanique Clelia Durazzo Grimaldi]]
En périphérie :
* Le [[Cimetière monumental de Staglieno]]
=== Cuisine ===
{{Article détaillé|Basilico Genovese|Acciughe sotto sale del Mar Ligure}}
{{...}}
== Personnalités liées à Gênes ==
{{Catégorie détaillée|Personnalité liée à Gênes}}
<gallery>
Christopher_Columbus.PNG|[[
Niccolo_Paganini01.jpg|[[Niccolò Paganini]]
Giuseppe_Mazzini.jpg|[[Giuseppe Mazzini]]
Eugenio_Montale.jpg|[[Eugenio Montale]]
RiccardoGiacconi.jpg|[[Riccardo Giacconi]]
Piano,_Renzo.png|[[Renzo Piano]]
</gallery>
{{colonnes|taille=30|
* le saint [[Romule de Gênes]] {{s-|V}}
* le chroniqueur [[Caffaro di Rustico da Caschifellone]] (1050 - 1164)
* le pape [[Innocent IV]] (1180-1254)
Ligne 707 ⟶ 285 :
* le corsaire et admiral [[Enrico Pescatore]] {{s-|XIII}}
* le pape [[Adrien V]] (1205-1276)
* le chroniquer et archevêque de Gênes [[Jacques de Voragine]] (1228-1298) auteur de
* le navigateur [[Benedetto Zaccaria]] (1248-1307)
* le navigateur [[Lancelot Maloisel]] ( -1385)
* l'architecte [[
* le pape [[Innocent VIII]] (1432-1492)
* sainte [[Catherine de Gênes]] ou Caterina Fieschi Adorno, (1447-1510), mystique
* le navigateur [[Jean Cabot]] (1450 - 1498)
* le navigateur et explorateur [[Cristoforo Colombo]] (
* le condotier et admiral [[Andrea Doria]] (1466-1560)ê
* le religieux [[Fabiano Chiavari]] ([[1489]] - [[1569]])
* le compositeur, luthiste et éditeur de musique [[Simone Molinaro]] (1565-1615)
* le mathematicien [[Jean-Baptiste Baliani]] (1582-1666)
* le peintre [[Nicolò da Voltri]], (actif a Gênes de 1394 à 1417)
* les peintres de l'[[
** [[Luca Cambiaso]] 1527 - 1585
** [[Bernardo Strozzi]] 1581 - 1622
Ligne 753 ⟶ 328 :
* l'acteur de cinéma [[Bartolomeo Pagano]] (Gênes, [[1878]] - Gênes [[1947]])
* L'écrivain et poète [[Camillo Sbarbaro]] (1888 - 1967)
* l'écrivain [[Eugenio Montale]] ([[1896]]-[[1981]]), [[
* l'homme politique [[Palmiro Togliatti]] (1893-1914)
* le cardinal [[Giuseppe Siri]] (1906-1989)
* le compositeur [[Angelo Francesco Lavagnino]] (1909-1987)
* le chanteur [[Natalino Otto]] (1912-1969)
* l'archéologue [[Luigi Bernabò Brea]] ([[1910]] - [[1999]])
* l'homme politique [[Paolo Emilio Taviani]] (1912-2001)
Ligne 775 ⟶ 349 :
* le réalisateur et scénariste [[Giuliano Montaldo]] (1930)
* le poete et écrivain [[Edoardo Sanguineti]] (1930-2010)
* le physicien [[Riccardo Giacconi]] ([[1931]]), [[
* l'acteur et écrivain [[Paolo Villaggio]] (1932)
* le chanteur [[Umberto Bindi]] (1932-2002)
Ligne 797 ⟶ 371 :
* l'actrice pornographique [[Moana Pozzi]] (1961-1994)
* La garde privée [[Fabrizio Quattrocchi]], (1968 - 2004)
* l'homme de théâtre [[Fausto Paravidino]] (1976)
* le ténor [[Francesco Meli]] (1980)
* le résistant [[Walter Fillak]] (1920-1945)
}}
Ligne 814 ⟶ 388 :
{{Élu|Début=1997|Fin=2007|Identité=Giuseppe Pericu|Parti=[[Démocrates de gauche]]|Qualité =}}
{{Élu|Début=2007|Fin=2012|Identité=Marta Vincenzi|Parti=[[Parti démocrate (Italie)|Parti démocrate]]|Qualité =}}
{{Élu|Début=2012|Fin=2017|Identité=[[Marco Doria]]|Parti=[[Gauche, écologie et liberté]]|Qualité =}}
{{Élu|Début=2017|Fin=''en cours''|Identité=[[Marco Bucci]]|Parti=[[Centre droit]]|Qualité =}}
{{ÉluDonnées}}
{{ÉluFin}}
Ligne 821 ⟶ 395 :
=== Hameaux ===
==== Grande Gênes ====
L'ensemble ''Grande Genova (Grande Gênes)'' - c'est-à-dire la ville qui s'étend d'un bout à l'autre du [[Golfe de Gênes|golfe]] qui porte le nom de Gênes, depuis les falaises de [[Nervi]] jusqu'à la plage de galets de [[Voltri]] - remonte à l'époque du [[fascisme]] ([[1926]]), quand furent agglomérés au chef-lieu plus de vingt communes, jusque
Par extension, on utilise parfois le terme pour l'ensemble de l'agglomération autour de la commune de Gênes, avec les myriades de petites municipalités qui s'étendent sur flancs des collines et les hauteurs des environs (comme le [[mont Figogna]], où se trouve le [[
==== Anciennes communes ====
Les communes adjointes en [[1873]] incluent : [[Foce (quartiere de Gênes)|Foce]], [[Albaro|S.Francesco d'Albaro]], [[San Martino (quartier de Gênes)|San Martino d'Albaro]], [[San Fruttuoso (quartier de Gênes)|San Fruttuoso]], [[Marassi (quartier de Gênes)|Marassi]] (comprenait [[Quezzi (quartier de Gênes)|Quezzi]]), et [[Staglieno (quartier de Gênes)|Staglieno]] où se trouve le fameux [[Cimetière monumental de Staglieno|cimetière monumental]].
Les communes adjointes en [[1926]] incluent :
=== Communes limitrophes ===
[[Arenzano]], [[Bargagli]], [[Bogliasco]], [[Bosio (Italie)|Bosio]] ([[Province d'Alexandrie (Italie)|AL]]), [[Campomorone]], [[Ceranesi]], [[Davagna]], [[Masone]], [[Mele]], [[Mignanego]], [[Montoggio]], [[Sant'Olcese]], [[Sassello]] ([[Province de Savone|SV]]), [[Serra Riccò]], [[Sori (Italie)|Sori]], [[Tiglieto]], [[Urbe]] ([[Province de Savone|SV]])
=== Évolution démographique ===
Ligne 838 ⟶ 412 :
== Sports ==
[[Fichier:Stadio Luigi Ferraris di Genova.jpg|vignette|[[Stade Luigi-Ferraris]] en 2016.]]
La ville possède deux clubs de football
Elle organise aussi chaque année en septembre un tournoi de tennis sur [[terre battue]] du circuit [[ATP Challenger Tour]].
== Voies de communication et transports ==
La ville de Gênes est traversée par l'[[Autoroute A10 (Italie)|autoroute A10 dite des fleurs]] depuis les années 1950. À la suite de l'effondrement, le 14 août 2018, du [[pont Morandi]] qui permettait à l'A10 de franchir le [[Polcevera]] entre les quartiers de [[Sampierdarena]] et de [[Cornigliano]], la jonction avec l'[[Autoroute A7 (Italie)|autoroute A7]] vers et en provenance de [[Milan]] est interrompue et la traversée de Gênes grandement perturbée, fortement déconseillée et déviée vers des itinéraires alternatifs<ref>{{it}} {{Lien web|url=https://genova.repubblica.it/cronaca/2018/08/15/news/come_si_entra_e_si_esce_da_genova_dopo_il_crollo_del_ponte_morandi-204205379/|titre=''Come si entra e si esce da Genova dopo il crollo del ponte Morandi''|périodique=''[[La Repubblica]]''|date=14 août 2018}}</ref>.
=== Transports urbains ===
[[Fichier:
Depuis 1990, Gênes est équipée d’une ligne de [[métro de Gênes|Métro]] gérée par la compagnie Transdev. Le réseau comporte aussi 3 navebus (Pegli-Centro, Genes-Camogli, Genes-Portofino),
=== Le port ===
Ligne 863 ⟶ 429 :
=== Aéroport ===
{{Article détaillé|Aéroport de Gênes-Christophe
{{...}}
Ligne 909 ⟶ 475 :
=== Accords bilatéraux ===
{{colonnes|taille=|nombre=3|
* {{jumelage|Saint-Pétersbourg|Russie}}
* {{jumelage|Iekaterinbourg|Russie}}
Ligne 929 ⟶ 495 :
* {{jumelage|Constanța|Roumanie}}
* {{jumelage|Turin|Italie}}
* {{jumelage|Deva (
* {{jumelage|Sienne|Italie}}
* {{jumelage|Odessa|Ukraine}}
Ligne 938 ⟶ 504 :
* {{jumelage|Bogota|Colombie}}
* {{jumelage|Valparaíso|Chili}}
* {{jumelage|Capo di Ponte|Italie}}
* {{jumelage|Castelsardo|Italie}}
* {{jumelage|Saint-Domingue (ville)|ville=Saint-Domingue|République dominicaine}}
* {{jumelage|Tursi|Italie}}
* {{jumelage|Pointe-Noire (
* {{jumelage|Kaolack|Senegal}}
* {{jumelage|Lattaquié|Syrie}}
* {{jumelage|Galata|Turquie}}
* {{jumelage|Hébron|Palestine}}
* {{jumelage|El
* {{jumelage|Pizzo|Italie}}
* {{jumelage|Polokwane|Afrique du Sud}}
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