« Lycée Louis-le-Grand » : différence entre les versions

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{{Infobox École
| nom = Lycée Louis-le-Grand
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| langues = allemand, anglais, arabe, chinois, espagnol, grec ancien, hébreu, latin, russe, vietnamien, coréen
| géolocalisation = Paris/5e arrondissement de Paris/France
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}}
Le '''lycée Louis-le-Grand'''<ref>[[Aurel Ramat]], ''Le Ramat typographique'', [[éditions Charles Corlet]], 1994, {{nobr|127 pages}} {{ISBN|2-85480-468-6|978-2854804683}}, fournit à la page 63 les exemples suivants : « J’aime [[Louis XIV de France|Louis le Grand]] (''lui-même'') » et « J’aime Louis-le-Grand (''le lycée'') ».</ref>, établissement d'enseignement secondaire et supérieur public, s'élève le long de l'ancien [[cardo]] de [[Lutèce]], au 123 de la [[rue Saint-Jacques (Paris)|rue Saint-Jacques]] dans le [[5e arrondissement de Paris|{{5e|arrondissement}}]] de [[Paris]], en plein cœur du [[Quartier latin (quartier parisien)|Quartier latin]]. Son origine remonte au {{XVIe siècle}}, puisqu'il fut fondé en 1550 comme collège [[Compagnie de Jésus|jésuite]] dans l'hôtel parisien de [[Guillaume du Prat]], [[Diocèse de Clermont|évêque de Clermont]] (d'où son nom d'origine : ''Collège de Clermont'').
 
Sous la [[Cinquième République (France)|{{Ve}} République]], 3 [[Président de la République française|présidents de la République]] et 9 [[Premier ministre français|premiers ministres]] ont étudié au lycée Louis-le-Grand.
 
Les élèves du lycée Louis-le-Grand sont souvent appelés des « magnoludoviciens », et l'établissement est couramment désigné sous le sigle « LLG ».
 
== Histoire ==
=== Le collège des jésuites ===
* 1550-1594 : Collège de la [[Compagnie de Jésus]].
[[Guillaume du Prat]], [[Liste des évêques de Clermont|évêque de Clermont]], qui avait rencontré [[Claude Le Jay]], au [[concile de Trente]] invite les [[Compagnie de Jésus|jésuites]] à ouvrir un collège dans son hôtel parisien (1550). Il soutient financièrement cette fondation d'un don de {{formatnum:6000}} livres en vue d'assurer la subsistance de six « ''pauvres escholiers'' ».
 
Cet hôtel sera la cellule initiale du collège de la Compagnie de Jésus. Toléré par l'[[Sorbonne|Université]], mais sans autorisation formelle de sa part, l'établissement reçoit des lettres patentes du roi et ouvre ses portes le {{1er octobre}} [[1563]]. Le succès dépasse rapidement toutes les espérances, les élèves se présentent en nombre important, et il faut agrandir le collège, en achetant et annexant les maisons mitoyennes de la rue Saint-Jacques.
 
Pourtant, le ''Collegium Societatis Iesu'', que les élèves désignent sous le nom de [[Collège de Clermont]], a rencontré dès sa création de nombreux obstacles.
 
En effet, par une originalité surprenante à l'époque, le nouveau collège, tout en ayant une [[Éducation jésuite|orientation pédagogique]] moderne et adaptée à la demande [[Humanisme|humaniste]] de l'époque, a décidé de donner à ses externes un enseignement gratuit. Le résultat est immédiat : on accuse les [[Compagnie de Jésus|jésuites]] de dépeupler les collèges de l'[[Ancienne université de Paris|Université de Paris]]. Dès [[1564]], le Recteur de l'Université Jean Prévot défend aux pères de rouvrir le collège ; un procès s'engage auquel s'intéresse tout le [[Royaume de France|royaume]]. En attendant une conclusion qui ne vient pas, les [[Compagnie de Jésus|Jésuites]] reçoivent l'autorisation provisoire d'enseigner : un provisoire qui va durer trente ans et qui va permettre au Collège de [[Clairmont (ville)|Clermont]] de rayonner d'un éclat toujours plus vif.
 
* 1594-1618 : interdiction.
En [[1594]], le roi [[Henri IV de France|Henri IV]] est frappé d'un coup de couteau par [[Jean Châtel]] et on découvre que l'auteur de ce geste a été autrefois élève du collège de Clermont. Malgré les vives protestations de Jean Châtel lui-même, les membres du Parlement décident que les [[Compagnie de Jésus|jésuites]] sont responsables de son crime<ref>Copie de l’Édit signé le 7 janvier 1595 par Henri IV à Poitiers, in [[Charles Sauvestre]], ''Instructions secrètes des Jésuites'', {{p.|164-166}}, Ed. Dentu, 1878.</ref>. La Compagnie de Jésus est interdite une première fois, ses membres bannis, leur collège mis sous séquestre, les biens et les meubles vendus.
 
En 1594, Henri IV installe la [[Histoire de la Bibliothèque nationale de France|Librairie royale]] au collège de Clermont. Elle y reste jusqu'en 1603.
 
En [[1603]], le roi accorde à nouveau aux [[Compagnie de Jésus|jésuites]] la permission de s'établir en [[France]]. En [[1606]], ils reprennent possession de leur collège de la rue Saint-Jacques, mais à condition de ne pas y enseigner. Puis ils reçoivent l'autorisation de donner un cours de [[théologie]] par semaine. Enfin, des lettres patentes du {{Date|20|août|1610}} accordent au [[Collège de Clermont]] le droit de s'engager dans toutes les branches de l'enseignement.
 
Toujours opposée à la Compagnie de Jésus, l'[[Ancienne université de Paris|université de Paris]] engage une vigoureuse action auprès du [[Parlement de Paris]] qui, dans un arrêt du {{Date|22|décembre|1611}}, interdit aux [[Compagnie de Jésus|jésuites]] d'enseigner à [[Paris]] : il faudra attendre le {{Date|15|février|1618}} pour que soit enfin autorisée, conformément aux lettres patentes de [[1610]], la réouverture du collège.
 
* 1618-1762 : du collège de Clermont au collège Louis-le-Grand.
Dès lors, bénéficiant de la protection officieuse du [[Roi de France|roi]], le [[Collège de Clermont]] s'achemine, de [[1618]] à [[1682]], vers son apogée. En [[1682]], le Collège parvient à la consécration suprême. Le [[Louis XIV de France|Roi-Soleil]] lui accorde son patronage officiel : l'établissement reçoit le nom de ''Collegium Ludovici Magni'', ''Collège de Louis le Grand''. Dès lors, l'établissement, bien qu'il n'ait encore jamais été agréé par l'[[Sorbonne|Université de Paris]], donne un [[Éducation jésuite|enseignement]] fort apprécié à plus de {{formatnum:3000}} élèves. Toute l'organisation de l'enseignement secondaire est mise au point à cette époque suivant le ''[[Ratio Studiorum]]'' des Jésuites, avec la répartition en 6 classes de niveau, le découpage disciplinaire, des cours de physique et de chimie.
 
*1700-1873 : l'École des Jeunes de langues à Louis-le-Grand.
L’[[École des Jeunes de langues]] a été établie en 1669 par [[Jean-Baptiste Colbert|Colbert]] pour former des interprètes en turc, arabe et persan. Elle est rattachée au Collège de Clermont (futur Lycée Louis-le-Grand) en 1700<ref>Gustave Dupont-Ferrier 1925. ''Du Collège de Clermont au Lycée Louis-le-Grand (1563-1920)'', Tome III, {{p.|354-356}}.</ref>, puis absorbée en 1873<ref>Gustave Dupont-Ferrier 1925. ''Du Collège de Clermont au Lycée Louis-le-Grand (1563-1920)'', Tome III, {{p.|391-398}}.</ref> par l'École spéciale des Langues orientales (fondée en 1795, aujourd'hui [[Institut national des langues et civilisations orientales]]<ref>Historique sur le [http://www.inalco.fr/ina_gabarit_rubrique.php3?id_rubrique=7 site de l’INALCO].</ref>).
 
=== Le ''chef-lieu de l'université'' ===
[[Fichier:Coats of arms Louis le Grand on book.jpg|thumb|Armes du collège royal Louis-le-Grand sur un ouvrage de bibliothèque.]]
L'année [[1762]] voit la victoire du [[Parlement de Paris]] et de l'Université sur Louis le Grand. À la suite de la banqueroute du père [[Antoine Lavalette]], la [[Compagnie de Jésus]], que l'on a rendue responsable des dettes du père, commet en effet l'imprudence de porter l'affaire devant la grande chambre du [[Parlement de Paris]]. Le {{date|3|mai|1762}}, le Collège de Louis-le-Grand reçoit donc l'avis officiel d'avoir à congédier sans délai maîtres et élèves. Les [[Compagnie de Jésus|jésuites]] sont expulsés et leurs ennemis s'installent triomphalement dans les murs du vieux collège. Le {{Date|21|novembre|1763}}, Louis-le-Grand est consacré ''chef-lieu de l'[[Ancienne université de Paris|université de Paris]]''.
 
[[Fichier:Sceau du Collège Royal de Louis le Grand.png|thumb|left|upright|Sceau du Collège Royal de Louis le Grand (1763-1849).]]
 
28 collèges de [[Paris]] sont rassemblés à Louis le Grand : [[Collège d'Arras]], [[collège d'Autun]], [[collège de Bayeux]],
[[collège de Beauvais]] (ou Dormans), [[collège de Boissy]], [[collège des Bons-Enfants]], [[collège de Bourgogne]], [[collège de Cambrai]], [[collège des Cholets]],[[collège de Cornouailles]], [[collège de Dainville]], [[collège des Dix-Huit]] (ou de Notre-Dame), [[collège de Fortet]], [[collège de Hubant]] (ou de l’Ave Maria), [[collège de Justice]], [[collège de Laon]], [[collège du Mans]], [[collège de Maître Gervais]], [[collège Mignon]] (ou Grandmont), [[collège de Narbonne]], [[collège de Presles]], [[collège de Reims]], [[Collège Sainte-Barbe (Paris)|collège Sainte-Barbe]], [[collège Saint-Michel]], [[collège de Séez]], [[collège de Tours]], [[collège de Tréguier]], [[collège du trésorier]].
 
Le collège Saint-Michel fut fondé par les familles Chanac et la famille du marquis de Pompadour (correspondance du marquis de Hautefort et de Pompadour){{refins}}.
 
Le roi [[Louis XV de France|Louis XV]] devient le second fondateur du collège : l'établissement obtient de mettre sur son [[sceau]] les armes royales, d’azur aux trois fleurs de lys d’or. Sur la grande porte sont désormais sculptées les effigies de [[Louis XIV de France|Louis XIV]] et de [[Louis XV de France|Louis XV]].
 
Bien qu'il partage avec le [[Recteur d'académie|Recteur]] les vastes locaux de la rue Saint-Jacques, le nouveau principal décide d’entreprendre une véritable révolution pédagogique qui va relancer la guerre avec l’[[Ancienne université de Paris|université de Paris]]. En [[1766]], il institue le concours de l'[[agrégation (concours)|agrégation]], qui est testé d’octobre à décembre à Louis-le-Grand. Allant plus loin encore, il organise dans les locaux du collège royal une ''École normale'', préparant à l’[[agrégation (concours)|agrégation]] (et c’est ainsi qu'avant de s'installer [[rue d’Ulm]], l’[[École normale supérieure (rue d'Ulm)|École normale supérieure]] fonctionna pendant plus de quatre-vingts ans à Louis-le-Grand).
 
Une [[bibliothèque]] est constituée à partir de 1770 dans les locaux à partir de celle du recteur Jean-Gabriel Petit de Montempuis, des livres qui étaient déjà sur place dans le collège et des bibliothèques des collèges rattachés : l'ensemble forme l'embryon de la future [[Bibliothèque de la Sorbonne]].
 
Ulcérée par ce nouvel attentat contre ses franchises séculaires, l’[[Ancienne université de Paris|université de Paris]] se déchaîne en une guerre de douze années, avant de rendre les armes en [[1778]]. Pendant ce temps, le collège traverse victorieusement toutes les campagnes menées contre lui devant l’opinion ; le nombre de boursiers passe de 465 en [[1781]], à 494 en [[1788]], puis 550 en [[1789]]. À cette époque, les élèves restent au collège pour toute la durée de leurs études : après le [[Baccalauréat (France)|baccalauréat]], ils ont la possibilité de choisir entre la préparation de l’[[agrégation (concours)|agrégation]], les études de médecine, les études de droit et celles de théologie.
 
C’est ainsi que le jeune [[Maximilien de Robespierre|Robespierre]], entré en qualité de boursier à l’âge de onze ans, quitta le collège à vingt-trois ans muni de son diplôme d’avocat et récompensé pour ses brillantes études par un prix exceptionnel de 600 [[Livre (monnaie)|livres]].
 
=== Le lycée à partir de 1790 ===
En [[1790]], la ferveur enflamme les étudiants attributaires d'une [[bourse d'étude]]. Cent cinquante d’entre eux courent, volontairement ou non, aux frontières de la « patrie en danger », certains passeront plusieurs années sous les drapeaux de la République, jusque vers 1796. Sous la houlette de son proviseur [[Jean-François Champagne]], un ancien élève d'origine modeste, boursier devenu enseignant, puis proviseur, peut-être dès après la mort en 1794 de Denis Bérardier, grand-maître temporel et député du clergé, et qui restera en fonction jusqu'en 1810, Louis-le-Grand traversera, avec des hauts et des bas, toutes les vicissitudes de cette période, un cas unique en [[France]] pour ce type d'établissement.
 
De [[1792]] à [[1794]], une partie des locaux du collège nouvellement rebaptisé collège Égalité est occupée par trois mille soldats, puis par une prison politique où les victimes de la [[Terreur (Révolution française)|Terreur]] attendent le départ pour l’[[échafaud]]. Les livres sont temporairement transférés au « dépôt Louis-la-Culture » ([[église Saint-Paul-Saint-Louis]]) mais reviennent progressivement dès [[1796]].
 
Dès le début de la [[Révolution française|Révolution]], tous les collèges de [[Paris]] avaient été fermés, à la seule exception du ''Collège Égalité''. En [[1797]], il devient l'Institut central des boursiers sous le nom de ''Prytanée français'' et tout ce qui reste des quarante collèges parisiens de l’[[Ancien Régime]] y est regroupé.
 
En [[1801]], prenant à son tour le chemin suivi par [[Louis XIV de France|Louis XIV]], [[Louis XV de France|Louis XV]] et [[Louis XVI de France|Louis XVI]], le Premier Consul, [[Napoléon Ier|Napoléon Bonaparte]], rend visite à l'établissement que l’on appelait le ''Collège de Paris'' depuis la division du Prytanée en plusieurs collèges en [[1800]]. En [[1802]], sur proposition du ministre de l’intérieur [[Jean-Antoine Chaptal]], l’établissement reçoit le titre de « lycée de Paris ». Premier établissement en France à recevoir ce titre de lycée, il devient en [[1805]] le « Lycée impérial ».
 
Désormais, les appellations vont se modifier au rythme des secousses de l’histoire de [[France]] : ''lycée Louis-le-Grand'' à la [[Première Restauration]], l’établissement redevient ''collège royal de Louis le Grand'' à la [[Seconde Restauration]]. La préposition qui semblait faire du collège la propriété exclusive du Roi-Soleil disparaît en [[1831]].
 
Quant à la Bibliothèque, elle est déplacée à la [[Sorbonne]] à partir de 1823.
 
Les [[Journées de Juin|journées de juin 1848]] font disparaître à son tour l’adjectif ''royal'' puis reparaître le titre de ''lycée''. Un bref moment, élèves et maîtres demandent à la jeune et éphémère [[République]] de baptiser leur établissement ''lycée national''. Ils ne sont pas écoutés ; on préfère à cette appellation le nom de ''lycée Descartes''.
 
Dès [[1849]], cependant, un arrêté ministériel rétablit l’ancien titre : ''lycée Louis-le-Grand''. Le [[Second Empire]] apportera sa petite touche personnelle et fera de l’établissement le ''lycée impérial Louis-le-Grand''. Rebaptisé par l’autorité municipale, de [[1870]] à [[1873]], ''lycée Descartes'', l’établissement de la rue Saint-Jacques redevient enfin, et définitivement, ''lycée Louis-le-Grand'' en mars [[1873]]. On peut d'ailleurs noter que les deux nomenclatures ''Louis le Grand'' et ''Louis-le-Grand'' sont valables. L'architecte de la façade actuelle est [[Charles Le Cœur]].
 
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File:Médaille Napoléon III empereur, Lycée impérial Louis-le-Grand (1862) Graveur Armand Auguste Caqué (1793-1881) (1).JPG|Médaille Napoléon III empereur, Lycée impérial Louis-le-Grand (1862) Graveur : [[Armand Auguste Caqué]], avers.
File:Médaille Napoléon III empereur, Lycée impérial Louis-le-Grand (1863) Graveur Armand Auguste Caqué (1793-1881) (1).JPG|Médaille Napoléon III empereur, Lycée impérial Louis-le-Grand (1862) Graveur : [[Armand Auguste Caqué]], revers.
Fichier:Louis Le Grand Médaille AV.jpg|Médaille en bronze, {{unité|68|mm}}, signée Laviolle, éditée pour le {{4e|centenaire}} de l'école, en 1962. Avers.
Fichier:Louis Le Grand Médaille RV.jpg|Médaille en bronze, {{unité|68|mm}}, signée Laviolle, éditée pour le {{4e|centenaire}} de l'école, en 1962. Revers.
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{{message galerie}}
 
== Le lycée aujourd'hui ==
[[Image:llgcourvictorhugo.jpg|thumb|right|Le bâtiment de la cour Victor-Hugo du lycée Louis-le-Grand.]]
 
=== La situation actuelle ===
Depuis le début du {{XXe siècle}}, le lycée Louis-le-Grand a connu d'importants travaux. [[1995]] marque le début d'une vaste entreprise de rénovation qui donne au [[Lycée en France|lycée]] son aspect actuel.
 
Le [[Lycée en France|lycée]], actuellement dirigé par Jean Bastianelli, accueille plus de {{unité|1800|élèves}} (environ 920 élèves en [[Études en France|secondaire]] et 900 élèves en [[Classes préparatoires aux grandes écoles|classes préparatoires]] (CPGE)). Parmi les classes préparatoires, les classes scientifiques regroupent 60 % des élèves CPGE, tandis que les classes littéraires représentent 25 % et les classes commerciales 15 % des élèves. Presque 10 % des élèves sont de nationalité étrangère (on compte plus de 40 nationalités différentes, en particulier dans les sections du secondaire dites ''européenne et orientale''). Le lycée est également doté d'un internat d'une capacité d'accueil de 339 élèves, garçons et filles, inscrits en classes préparatoires.
 
=== Les classes ===
Le lycée Louis-le-Grand compte une quarantaine de classes, principalement scientifiques ; il y a environ 920 élèves répartis dans 25 classes pour le second cycle et environ 900 étudiants répartis dans 21 [[classe préparatoire aux grandes écoles|classes préparatoires aux grandes écoles]].
 
En [[seconde (lycée)|seconde]], on dénombre sept classes de même niveau, proposant des enseignements d'exploration tels que les [[sciences économiques et sociales]] (SES), Littérature et Société, les [[Méthodes et pratiques scientifiques (enseignement)|Méthodes et Pratiques scientifiques]] (MPS) et l'[[initiation aux sciences de l'ingénieur]] (ISI), depuis 2007 ; on trouve en option le [[grec ancien]] et le [[latin]]. En [[Première (lycée)|première]] et en [[Terminale (lycée)|terminale]], il y a chaque fois sept classes scientifiques dont deux à profil [[sciences de l'ingénieur]] (SI) (seule une moitié de la classe suit l'option SI), une classe littéraire et une classe technologique scientifique (STI2D : sciences et technologies de l'industrie et du développement durable). À ces deux niveaux, on peut noter des distinctions entre les classes : la S1 est traditionnellement considérée comme une classe « d'élite »{{refnec}} (notamment en mathématiques où les élèves suivent un programme particulièrement poussé) ; la S6, qui va de la seconde à la terminale, est une [[section européenne]]. Elle comprend quatre heures d'enseignement renforcé en [[Enseignement des langues étrangères#Section européenne|LV1-Anglais]] et une heure de [[Sciences de la vie et de la Terre|SVT]] en anglais, en plus par semaine<ref>[http://louislegrand.org/index.php/admissions-articlesmenu-31/admissions-dans-les-classes-secondaires-articlesmenu-46/les-classes-secondaires-articlesmenu-79#europeenne La section européenne et la section de langue orientale], publié sur le site [http://louislegrand.org louislegrand.org] (consulté le 10 juillet 2018)</ref>.
 
Il existe aussi depuis 2007 une [[section européenne|section orientale chinoise]] dans laquelle entrent de droit tous les élèves qui étudient le [[Mandarin (langue)|chinois]] en LV2 ou en LV1. Les élèves de cette section sont dispersés sur plusieurs classes et se retrouvent pour les cours de chinois. On distingue un groupe scolaire normal destiné à ceux qui ont démarré l’apprentissage du chinois en {{4e}} et un groupe avancé pour ceux qui ont déjà une bonne pratique de la langue. Les élèves suivent de plus 1 h/semaine de mathématiques en chinois ; cet enseignement est déconnecté des cours habituels de mathématiques. Cela permet d’approfondir l’étude de la langue et de s’initier au vocabulaire scientifique en chinois ; il débouche en terminale sur une épreuve orale optionnelle au baccalauréat que les élèves obtiennent avec la mention « orientale chinoise ».
 
En ce qui concerne les [[classe préparatoire aux grandes écoles|classes préparatoires aux grandes écoles]], le lycée accueille la filière scientifique (en première année quatre [[MPSI]] et deux [[Classes préparatoires physique, chimie, sciences de l'ingénieur|PCSI]] et en seconde année 5 classes de [[Mathématiques, physique|MP]] (4 MP* et 1 MP), 3 de [[Physique, chimie|PC]]* et une de [[Physique et sciences de l'ingénieur|PSI]]*), la filière littéraire (deux lettres supérieures — hypokhâgnes — et deux premières supérieures — khâgnes — A/L classique) et la filière économique [[Classes préparatoires économiques et commerciales|ECS]] (première et deuxième année).
 
=== Le musée scientifique ===
Lors d'une rénovation des locaux dans les [[années 1970]], Pierre Provost, alors professeur agrégé de sciences physiques au lycée, a eu l'idée visionnaire pour l'époque, de préserver l'ancien matériel expérimental des laboratoires de sciences physiques (aussi bien celui qui servait pour les recherches des enseignants que celui qui avait un rôle didactique).
 
=== La Maison des Lycéens ===
Pour promouvoir les clubs, soutenir des actions lycéennes et mettre en place des réunions culturelles et des festivités, une organisation à but non lucratif, la Maison des Lycéens du lycée Louis le Grand ou MDL Louis le Grand, a été mise en place à la rentrée 2013-2014. Cette association, dont le fonctionnement est assuré par les élèves eux mêmes, a pour principal objectif de permettre à ceux qui le souhaitent, qu'ils soient étudiants ou bien membres de la communauté éducative, de concourir à la vie du lycée dans les domaines culturels, sociaux et sportifs, au travers d'actions diverses et variées. Elle travaille souvent de pair avec le [[Conseil des délégués pour la vie lycéenne]] du lycée Louis le Grand.
 
=== Le Cycle pluridisciplinaire d'études supérieures ===
Une partie du [[Université_de_recherche_Paris_Sciences_et_Lettres#Le_cycle_pluridisciplinaire_d.27.C3.A9tudes_sup.C3.A9rieures_.28CPES.29|Cycle pluridisciplinaire d'études supérieures]] (CPES) de [[Université de recherche Paris Sciences et Lettres|PSL]] se déroule à Louis-le-Grand<ref>{{Lien web|titre=Filière Humanités|url=https://www.univ-psl.fr/fr/filiere-humanites|consulté le=2016-10-04}}</ref>. Créé par PSL et le Lycée Henri-IV, le CPES constitue une formation d'excellence unique en France, combinant :
* le meilleur des classes préparatoires aux grandes écoles : intensité et qualité des cours, encadrement et suivi pédagogique, effectifs limités ;
* le meilleur des premiers cycles universitaires : apprentissage de l’autonomie, diversité des choix de spécialisation, la formation par la recherche.
Le reste de la formation s'effectue principalement dans les établissements de PSL du quartier Latin : Lycée Henri-IV, École normale supérieure, École des Mines, ESPCI...
 
== Quelques chiffres ==
 
=== Classement du lycée ===
 
En 2017, le lycée se classe '''{{6e}} sur 109''' au niveau départemental en termes de qualité d'enseignement, et '''{{18e}}''' au niveau national<ref>[http://www.lexpress.fr/palmares/lycees/0/lycee-louis-le-grand-paris-05_0750655E.html Classement Départemental et National des lycées français]</ref>. Le classement s'établit sur trois critères : le taux de réussite au bac, la proportion d'élèves de première qui obtient le baccalauréat en ayant fait les deux dernières années de leur scolarité dans l'établissement, et la ''valeur ajoutée'' (calculée à partir de l'origine sociale des élèves, de leur âge et de leurs résultats au diplôme national du brevet)<ref>[http://www.lexpress.fr/education/palmares-des-lycees-2015-notre-methodologie_1666795.html Méthodologie du classement national des lycées français]</ref>.
 
=== Le concours général ===
Dès la création du [[concours général]] en [[1744]], le lycée Louis-le-Grand y obtient d’excellents résultats. {{Refnec|Par exemple, [[Charles Baudelaire|Baudelaire]] obtint un prix dans la composition de ''vers latins''}}.
 
{| class="wikitable centre"
|+'''Nombre de lauréats au [[concours général]]'''
!!!2001!!2002!!2003!!2004!!2005!!2006!!2007!!2008!!2009!!2010!!2011!!2012!!2013!!2014
!2015
!2016
!2017
!2018
|-align="center"
|'''Nombre de lauréats'''||11||13||16||16||18||10||21||9||9||10||24||21||19||24
|17
|11
|20
|26
|}
 
=== Classement des CPGE ===
Le classement national des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) se fait en fonction du taux d'admission des élèves dans les [[Grande école|grandes écoles]].
 
En 2018, ''[[L'Étudiant (magazine)|L'Étudiant]]'' donnait le classement suivant pour les concours de 2017 :
{| class="wikitable centre" style="text-align:right"
! Filière
! Élèves admis dans<br/>une [[grande école]]<sup>*</sup>
! Taux<br/>d'admission<sup>*</sup>
! Taux moyen<br/>sur 5 ans
! Classement<br />national
! Évolution<br/>sur un an
|-
|align=left| [[Classes préparatoires économiques et commerciales|ECS]]<ref>[https://www.letudiant.fr/palmares/classement-prepa/prepas-commerciales-option-scientifique.html Classement 2018 des prépas ECS]</ref>
| align="center" | 25 / 47 élèves
| align="center" | 53 %
| align="center" | 69 %
| align="right" | {{7e}}<br/><small>sur 91</small>
| align="center" | {{diminution}} 3
|-
|align=left| [[Classes préparatoires littéraires|Khâgne A/L]]<ref>[https://www.letudiant.fr/palmares/classement-prepa/premiere-sup-a-l/ecole-integree-ens-ulm-chartes-top5-esc.html Classement 2018 des prépas A/L]</ref>
| align="center" | 20 / 105 élèves
| align="center" | 19 %
| align="center" | 24 %
| align="right" | {{2e}}<br/><small>sur 36</small>
| align="center" | {{Stagnation}}
|-
|align=left| [[Mathématiques, physique|MP]] / [[Mathématiques, physique|MP*]]<ref>[https://www.letudiant.fr/palmares/classement-prepa/maths-spe-mp/ecole-integree-panier.html Classement 2018 des prépas MP]</ref>
| align="center" | 134 / 206 élèves
| align="center" |65 %
| align="center" | 62 %
| align="right" | {{4e}}<br/><small>sur 113</small>
| align="center" | {{diminution}} 2
|-
|align=left| [[Physique, chimie|PC*]]<ref>[https://www.letudiant.fr/palmares/classement-prepa/maths-spe-pc/ecole-integree-panier.html Classement 2018 des prépas PC]</ref>
| align="center" | 68 / 110 élèves
| align="center" | 62 %
| align="center" | 67 %
| align="right" | {{3e}}<br/><small>sur 106</small>
| align="center" | {{Stagnation}}
|-
|align=left| [[Physique et sciences de l'ingénieur|PSI*]]<ref>[https://www.letudiant.fr/palmares/classement-prepa/maths-spe-psi/ecole-integree-panier.html Classement 2018 des prépas PSI]</ref>
| align="center" | 38 / 45 élèves
| align="center" | 84 %
| align="center" | 87 %
| align="right" | {{3e}}<br/><small>sur 118</small>
| align="center" | {{Stagnation}}
|-
| align="left" colspan="6" |'''Source''' : Classement 2018 des prépas - ''L'Étudiant'' <small>(Concours de 2017)</small>.<br />'''*''' le taux d'admission dépend des grandes écoles retenues par l'étude. En filières [[Classes préparatoires économiques et commerciales|ECE]] et [[Classes préparatoires économiques et commerciales|ECS]],<br /> ce sont [[École des hautes études commerciales de Paris|HEC]], [[École supérieure des sciences économiques et commerciales|ESSEC]], et l'[[École supérieure de commerce de Paris|ESCP]]. Pour les [[Classes préparatoires littéraires|khâgnes]], ce sont l'[[ENSAE ParisTech|ENSAE]], l'[[École nationale des chartes|ENC]], les 3 [[Écoles normales supérieures (France)|ENS]], et 5 écoles <br />de commerce (HEC, ESSEC, ESCP, [[EM Lyon]] et [[EDHEC]]). En [[Classes préparatoires scientifiques|filières scientifiques]], ce sont de 11 à <br />17 écoles d'ingénieurs qui ont été retenues selon la filière (MP, PC, PSI, PT ou BCPST).
|}
 
== Direction ==
 
* [[Julien Girard]] (1868-1878) ;
* Lucien Chattelun (1938-1941) ;
* Gibelin (1941-1955) ;
* ''Boyé'' (1942-1944, intérim) ;
* Raymond Schiltz (1955-1968) ;
* Albert Praud (1968-1969) ;
* Paul Deheuvels (1969-1991) ;
* Yves de Saint-Do (1991-1997) ;
* Joël Vallat (1997-2012)<ref>{{Lien web|url=http://orientation.blog.lemonde.fr/2011/01/26/entrer-en-prepa-un-entretien-avec-joel-vallat-proviseur-du-lycee-louis-le-grand-a-paris/|site=orientation.blog.lemonde.fr|auteur=Olivier Rollot|date=26 janvier 2011|titre=Entrer en prépa : un entretien avec Joël Vallat, proviseur du lycée Louis-le-Grand, à Paris}}.</ref> ;
* Michel Bouchaud (2012-2015)<ref>{{Lien web|url=http://www.lexpress.mu/article/275433/michel-bouchaud-ancien-proviseur-lycee-louis-grand-2012-2015-nous-allons-former|site=lexpress.mu|date=7 février 2016|auteur=Fabrice Acquilina|titre=Michel Bouchaud, ancien proviseur du lycée Louis-le-Grand (2012-2015) : « Nous allons former les élites de la région}}.</ref> ;
* Jean Bastianelli (depuis 2015)<ref>{{Lien web|url=http://www.leparisien.fr/paris-75/paris-75005/paris-dans-le-secret-de-l-entree-a-henri-iv-et-louis-le-grand-26-05-2016-5831493.php|site=leparisien.fr|date=26 mai 2016|auteur=Céline Carez|titre=Paris : dans le secret de l’entrée à Henri-IV et Louis-le-Grand}}.</ref>.
 
== Personnalités liées ==
{{section à sourcer|date=mars 2017}}
 
=== Enseignants ===
''Par ordre alphabétique :''
{{colonnes|taille=15|
* [[Henri Abraham]]
* [[Claude d'Abzac-Epezy]]