« Andrés Manuel López Obrador » : différence entre les versions

Passionné de baseball durant sa jeunesse, il joue dans l’équipe locale et se destine un temps à une carrière professionnelle. Son enfance est marquée par la mort de l'un de ses frères alors qu'il manipulait une arme à feu<ref name="%253A0:0">{{Article|langue=fr-FR|auteur1=|titre=Sept choses à savoir sur le nouveau président mexicain, Andrés Manuel López Obrador|périodique=Le Monde.fr|date=02.07.2018|issn=|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/international/article/2018/07/02/sept-choses-a-voir-sur-le-nouveau-president-mexicain-andres-manuel-lopez-obrador_5324531_3210.html|consulté le=2018-07-16|pages=}}</ref>.

Andrés Manuel López Obrador travaille à l'Institut des peuples indigènes de l'[[État de Tabasco]] en 1977, où il se fait connaitre pour ses programmes sociaux en faveur des communautés indigènes, avant de rejoindre l'Institut national des consommateurs, une agence gouvernementale, en 1984<ref name="%253A0:0" />.

Militant de l'aile gauche du [[Parti révolutionnaire institutionnel]] (PRI) dans les années 1970 et 1980, il se joint à la tendance dissidente du Courant démocratique. Il se trouve en marge du parti pour sa participation à des manifestations contre la compagnie pétrolière [[Pemex]], accusée de nombreux dommages environnementaux, et pour sa volonté de démocratiser le fonctionnement interne du PRI<ref name="%253A0:0" />.

en su semblanza oficial|url=https://www.animalpolitico.com/2012/01/borran-paso-de-amlo-por-el-pri-en-su-semblanza-oficial/|site=Animal Político|date=3 janvier 2012|consulté le=}}</ref>.

Le 17 avril 1996, Andrés Manuel López Obrador commence sa campagne pour la présidence du [[Parti de la révolution démocratique]] (PRD) contre [[Heberto Castillo]] et [[Amalia García Medina|Amalia García]]. Il est président du PRD du 2 août 1996 au 10 avril 1999. Pendant sa présidence, le parti connaît la plus grande présence en politique nationale depuis sa création{{refnec}}. En 1997, il devient la deuxième force politique à la [[Chambre des députés (Mexique)|Chambre des députés]] avec 125 des 500 sièges. Cette même année, lors de l'élection du chef du gouvernement de la ville de [[Mexico]], le candidat du PRD [[Cuauhtémoc Cárdenas|Cuauhtémoc Cardenas Solorzano]] est élu chef du gouvernement de la capitale et le parti obtient une majorité absolue à l'[[Assemblée législative de la Ville de Mexico]], la première victoire importante du parti depuis sa création<ref>{{Lien web|langue=espagnol|titre=Populisme au pouvoir|url=http://ru.iis.sociales.unam.mx/jspui/bitstream/IIS/41/1/El_populismo_al_poder.pdf|site=Institut de Recherche Sociale de l'Université Nationale Autonome du Mexique|date=|consulté le=9 mai 2018}}</ref>.

Il s’implique particulièrement dans la lutte contre la corruption, qu'il qualifie de « guerre contre la mafia du pouvoir ». Il écrit ainsi plusieurs livres, dont un consacré aux fraudes massives durant la campagne pour les élections locales dans le [[Tabasco (État)|Tabasco]], et dirige en 1992 une marche de deux mois baptisée « L’Exode pour la démocratie », de la capitale du Tabasco jusqu'à Mexico<ref name="%253A0:0" />.

Andrés Manuel López Obrador est élu chef de gouvernement du [[Mexico|district fédéral]] le 5 décembre 2000 pour six ans. Durant son mandat, il tient des conférences de presse quotidiennes à 6 heures du matin pour répondre aux questions des médias<ref>{{Article|langue=Espagnol|auteur1=Moisés Sinuhé García Bartolo|titre=Esbozo Biográfico de Andrés Manuel López Obrador|périodique=El Cotidiano|lien éditeur=Université autonome métropolitaine|date=janvier 2016|issn=0186-1840|lire en ligne=http://www.redalyc.org/articulo.oa?id=32514111|pages=}}</ref>.

Le 12 janvier 2003, son épouse, Rocío Beltrán Medina, meurt d'un arrêt respiratoire consécutif à un [[Lupus érythémateux disséminé|lupus]]<ref>{{Lien web|langue=espagnol|titre=Murió la esposa de López Obrador|url=http://archivo.eluniversal.com.mx/nacion/92392.html|site=El Universal|date=13 janvier 2003|consulté le=24 avril 2018}}</ref>.

Il établit un programme de [[pensions]] pour les personnes âgées de plus de 70 ans : {{formatnum:3539}} bénéficiaires reçoivent 668 pesos mensuels à partir de 2004<ref>{{Lien web|langue=espagnol|titre=Da Lopez Obrador tarjetas a adultos mayores|url=http://archivo.eluniversal.com.mx/ciudad/58777.html|site=El Universal|date=19 avril 2004|consulté le=24 avril 2018}}</ref>. Il a aussi subventionné les tarifs du [[métro de Mexico]]<ref>{{Lien web|langue=Anglais|titre='Amlo': the veteran leftwinger who could be Mexico's next president|url=https://www.theguardian.com/world/2018/may/07/who-is-amlo-mexico-andres-manuel-lopez-obrador-election|site=The Guardian|date=7 mai 2018|consulté le=9 mai 2018}}</ref>. Les politiques sociales de López Obrador sont qualifiées par ses adversaires de « [[Populisme (politique)|populistes]] » et considérées comme excessivement coûteuses<ref>{{Lien web|langue=espagnol|titre=Pensión de $250 mensuales a adultos mayores, anuncia Fox|url=https://www.proceso.com.mx/213984/pension-de-250-mensuales-a-adultos-mayores-anuncia-fox|site=Proceso|date=18 janvier 2006|consulté le=24 avril 2018}}</ref>.

Le PRI et le [[Parti action nationale|PAN]] tentent de lever son [[immunité parlementaire|immunité]] de chef de gouvernement de la [[Mexico|Ville de Mexico]] en raison du suspicion de non-respect d'une [[décision de justice]]. La montée de popularité de López Obrador provoquée par la manœuvre conduit le président [[Vicente Fox]] à ordonner la suspension des poursuites judiciaires à son encontre<ref>{{article|langue=es|auteur1=|titre=Renuncia Macedo; revisión total al expediente de López Obrador: Fox|périodique=La Jornada|lien périodique=La Jordana|date=2005-04-28|issn=|url=http://www.jornada.unam.mx/2005/04/28/index.php?section=politica&article=003n1pol|pages=}}</ref>{{,}}<ref>De son côté, le patronat mexicain mène contre lui une campagne médiatique de dénigrement, principalement diffusée par les groupes médiatiques [[Televisa]] et [[TV Azteca]]. Il tente de l’assimiler à la révolution bolivarienne vénézuélienne dans des vidéos associant son image à celle du président vénézuélien [[Hugo Chávez]], dans une atmosphère anxiogène de violence. Cf. {{Article|langue=fr|titre=Au Mexique, les uns votent, les autres trichent|périodique=Le Monde diplomatique|date=2017-11-01|lire en ligne=https://www.monde-diplomatique.fr/2017/11/REYGADA/58066|consulté le=2017-11-05}}</ref>.

Andrés Manuel López Obrador continue à contester les résultats en invoquant la non-prise en compte de sa demande de recompte de la totalité des bulletins. Il organise des protestations et se proclame symboliquement « président [[Légitimité|légitime]] » du Mexique le {{date-|16 septembre 2006}}<ref>{{article|langue=es|url=http://www.jornada.unam.mx/2006/09/17/index.php?section=politica&article=003n1pol|titre=AMLO, presidente legítimo; toma posesión el 20 de noviembre: CND|périodique=La Jornada |lien périodique=La Jordana |date=17 sept. 2006}}</ref>. Selon les observateurs de l'[[Union européenne]], les élections mexicaines n'ont pas été truquées<ref>{{en}} [http://news.bbc.co.uk/2/hi/americas/5160188.stm EU says disputed Mexico vote fair], BBC, 8 juillet 2006.</ref>, mais l'impartialité de ces observateurs est discutée par le PRD, ainsi que par le journal de gauche ''[[La Jornada]]''<ref>{{lien web |langue=fr |url=http://risal.collectifs.net/article.php3?id_article=1851 |titre=Le Mexique, les élections et les observateurs internationaux}}, Traduction de l'article de Marcos Roitman {{article |langue=es |url=http://www.jornada.unam.mx/2006/07/22/index.php?section=opinion&article=017a1pol |titre=México, elecciones y los observadores internacionales |périodique=La Jornada |date=22 juil. 2006}}</ref>.

Le 25 juillet 2010, Andrés Manuel López Obrador annonce sa participation à l'élection présidentielle de 2012<ref>{{Lien web|langue=espagnol|titre=Arranca AMLO su candidatura formal para 2012|url=http://ntrzacatecas.com/2010/07/25/arranca-amlo-su-candidatura-formal-para-2012/|site=ntrzacatecas.com|date=25 juillet 2010|consulté le=25 avril 2018}}</ref>. Le 11 mars 2012, il est investi candidat du [[:es:Movimiento_Ciudadano_(partido_político)|Mouvement Citoyen]], un des partis qui composent le ''Mouvement Progressiste''<ref>{{Lien web|langue=espagnol|titre=«Asume AMLO candidatura por Movimiento Ciudadano»|url=https://web.archive.org/web/20120312093149/http://www.jornada.unam.mx/ultimas/2012/03/11/104218143-tomara-amlo-protesta-como-candidato-presidencial-de-movimiento-ciudadano|site=La Jornada|date=|consulté le=25 avril 2018}}</ref>.

Andrés Manuel López Obrador, qui termine deuxième de l'élection présidentielle, derrière [[Enrique Peña Nieto]], dénonce des irrégularités dans le processus électoral<ref>Il déclare : « Bien qu'ils continuent d'attaquer et nous accusent d'être mauvais perdants, d'être fous, d'être messianiques, d'être sots, d'être malades du pouvoir et d'autres canulars, nous préférons ces insultes que valider ou se ranger part d'un régime injuste, corrompu et plein de complicités, qui détruit le Mexique. ». Cf. {{Lien web|langue=espagnol|titre=«No acepta AMLO fallo de Tribunal»|url=https://www.youtube.com/watch?v=RZS1Ld4m0Tk|site=Milenio|date=2012|consulté le=9 mai 2018}}</ref>. La « commission de surveillance citoyenne » du mouvement ''[[Yo soy 132]]'' rapporte que, jusqu'au 3 juillet, {{formatnum:1100}} cas d'irrégularités présumées ont été systématisés<ref>{{Lien web|langue=espagnol|titre=#YoSoy132 presenta mil 100 casos de irregularidades y delitos electorales|url=http://www.jornada.unam.mx/2012/07/06/index.php?section=politica&article=016n1pol|site=La Jornada|date=6 juillet 2012|consulté le=9 mai 2018}}</ref>{{,}}<ref>À [[Pueblo Nuevo Solistahuacán|Pueblo Nuevo]], au [[Chiapas]], des groupes armés sont entrés dans les bureaux de vote, faisant deux morts. À San Miguel Totolapan, dans l'[[Guerrero|État de Guerrero]], il a été signalé que des personnes remplissaient des urnes. À [[San Juan Chamula]], au [[Chiapas]], des groupes armés ont tiré sur les électeurs. À [[Ensenada]], [[Baja California]] a signalé la disparition d'un agent de scrutin avec {{formatnum:2500}} bulletins de vote.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=espagnol|titre=Elecciones2012 {{!}} Comicios “plagados” de irregularidades y violencia, concluye #YoSoy132|url=http://www.sinembargo.mx/02-07-2012/283149|site=Sin embargo|date=2 juillet 2012|consulté le=}}</ref>.

En novembre 2017, Andrés Manuel López Obrador présente son « Projet alternatif de nation 2018-2024 », avec l'intention d'être candidat pour la troisième fois à une élection présidentielle, dans le cadre des élections fédérales 2018. Le 12 décembre, il dépose sa candidature à la Commission nationale électorale au titre du [[Mouvement de régénération nationale|MORENA]]. Le lendemain, le parti formalise une coalition avec le [[Parti du travail (Mexique)|Parti du travail]] (PT) et le [[:es:Partido_Encuentro_Social|Parti combat social]] (PES) sous la dénomination « Ensemble nous ferons l'histoire », avec López Obrador comme candidat<ref>{{Lien web|langue=espagnol|titre=Morena y Encuentro Social oficializan su unión rumbo a 2018|url=http://www.nacion321.com/elecciones/morena-y-encuentro-social-oficializan-su-union-rumbo-a-2018|site=Nación 321|date=13 decembre 2017|consulté le=25 avril 2018}}</ref>. Durant sa campagne, il marque son opposition à l’[[accord de libre-échange nord-américain]] et voit en [[Donald Trump]] une « brute irresponsable »<ref name="%253A0:0" />.

Le {{1er}} juillet 2018, il est élu président de la République avec 53,2 % des voix, réalisant un score historique depuis les 74,3 % de [[Miguel de la Madrid]] en [[:en:Mexican_general_election,_1982|1982]]. Avec 30 millions de voix, il obtient le plus grand nombre de voix pour un candidat lors d’une élection présidentielle au Mexique<ref>{{Article|langue=es-mx|prénom1=Ediciones El|nom1=País|titre=Siete datos que hacen históricas estas elecciones en México|périodique=Verne|date=2018-07-03|lire en ligne=https://verne.elpais.com/verne/2018/07/03/mexico/1530585319_839409.html?id_externo_rsoc=TW_CM|consulté le=2018-07-04}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=en|titre=Cómputos 2018|url=https://computos2018.ine.mx/#/presidencia/nacional/1/1/1/1|site=computos2018.ine.mx|consulté le=2018-07-05}}</ref>.

Après son élection, il annonce vouloir abaisser de 60 % le salaire du président et de ses ministres. Il communique également son intention de réduire drastiquement toutes les dotations en chauffeurs et en gardes du corps pour les hauts fonctionnaires<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=|titre=«Amlo», futur président mexicain, va sabrer de 60 % son salaire|périodique=Libération.fr|date=16 juillet 2018|issn=|lire en ligne=http://www.liberation.fr/planete/2018/07/16/amlo-futur-president-mexicain-va-sabrer-de-60-son-salaire_1666963|consulté le=2018-07-16|pages=}}</ref>.