« Éditorialisation » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Cmasson13 (discuter | contributions)
Cmasson13 (discuter | contributions)
Ligne 6 :
 
== Acceptions historiques de l'éditorisalisation ==
Bien que le terme éditorialisation soit apparu dans la communauté scientifique francophone au début des années 2000<ref name=":4">{{Ouvrage|langue=|auteur1=Benoit Épron|auteur2=Marcello Vitali-Rosati|titre=L'édition à l'ère numérique|passage=|lieu=Paris|éditeur=La Découverte|date=2018|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref> (mais il semble se cristalliser au courant de l'année 2007 bien qu'il demeure problématique<ref>{{Article|langue=fr-FR|prénom1=Marcello|nom1=Vitali-Rosati|titre=Qu'est-ce que l'éditoritalisation ?|périodique= Sens public|date=18 mars 2016|lire en ligne=http://sens-public.org/article1184.html|consulté le=2018-12-04}}</ref>) , il est de prime abord anglophone. Il faut savoir que les deux termes ont deux significations différentes. « Éditorialisation », qui est un dérivé du terme anglophone « editorialize », signifie « ''to express an opinion in the form of an editorial''<ref>« Definition of Editorialize », Merriam-Webster, https://www.merriam-webster.com/dictionary/editorialize</ref> ». Tandis qu'en français, ce terme a acquis au fil de ses emplois un sens beaucoup plus global, particulièrement en relation à la culture numérique et aux nouvelles formes de production du savoir<ref name=":0" />. Bien que le terme ait dérivé, il « conserve un lien étroit avec la notion d'opinion en ce qu'il se réfère à la production de contenus qui expriment une sorte d'opinion ou, même, qui offrent une manière de voir et d'interpréter le monde.<ref>{{Article|langue=fr-FR|prénom1=Marcello|nom1=Vitali-Rosati|titre=Qu'est-ce que l'éditoritalisation ?|périodique= Sens public|date=18 mars 2016|lire en ligne=http://sens-public.org/article1184.html|consulté le=2018-12-04}}</ref> »
 
D'un point de vue théorique, le concept est lié à la notion « d'énonciation éditoriale » proposée par Souchier (1998) pour décrire « ce par quoi le texte peut exister matériellement, socialement, culturellement... aux yeux du lecteur<ref>{{Article|langue=fr-FR|prénom1=Yves|nom1=Jeanneret|prénom2=Emmanuël|nom2=Souchier|titre=L'énonciation éditoriale dans les écrits d'écran|périodique=Communication et langages|volume=145|numéro=1|date=2005|issn=0336-1500|doi=10.3406/colan.2005.3351|lire en ligne=https://doi.org/10.3406/colan.2005.3351|consulté le=2018-09-27|pages=3–15}}</ref> ». On distingue un point de vue sémiologique et sociologique. <blockquote>« D’un point de vue sémiologique, l’énonciation éditoriale repose sur deux caractéristiques : la pluralité des instances intervenant dans la constitution et la médiation d’un texte (auteur, éditeur, média, etc.) et le processus de dissimilation des marques d’énonciation éditoriale à travers ce que Souchier qualifie l’« image du texte », c’est-à-dire "une interdétermination du sens et de la forme [...] qui participe activement de l’élaboration des textes" (Souchier, 1998, p. 138). L’énonciation éditoriale forme ainsi un « texte second » dans la mesure où "le signifiant n’est pas constitué par les mots de la langue (« texte premier »), mais par la matérialité du support et de l’écriture, l’organisation du texte, sa mise en forme"(Souchier, 1998). Ce concept permet d’appréhender « l’image du texte » comme le résultat d’un processus d’ensemble : des intentions lors de la création et de la mise en forme (rôle de l’<nowiki>''</nowiki>editor<nowiki>''</nowiki> dans l’écriture) à l’influence de l’empreinte de la matérialité des supports sur les usages et pratiques (le rôle du <nowiki>''</nowiki>publisher<nowiki>''</nowiki> dans la lecture)<ref name=":4">{{Ouvrage|langue=|auteur1=Bruno Bachimont|titre=Nouvelles tendances applicatives: de l'indexation à l'éditorialisation|passage=|lieu=|éditeur=Patrick Gros|date=2007|pages totales=|isbn=|lire en ligne=http://cours.ebsi.umontreal.ca/sci6116/Ressources_files/BachimontFormatHerme%CC%80s.pdf}}</ref> ».</blockquote> D'un point de vue sociologique : <blockquote>« [L]’énonciation éditoriale est le résultat d’un processus social déterminé, "qui demeure largement invisible du public, mais qui peut néanmoins être appréhendé à travers la marque qu’impriment les pratiques de métiers constitutives de l’élaboration, de la constitution ou de la circulation des textes" (Jeanneret & Souchier, 2005, p. 6). Elle témoigne des jeux de pouvoir et des pratiques sociales, en plus des contraintes de production – techniques, esthétiques et financières – au moment de l’établissement des textes<ref name=":4" /> ».</blockquote>Le terme « éditorialisation » en tant que tel a d'abord été défini par Peyrelong et Guyot au regard de l’activité éditoriale pré-numérique. L’éditorialisation doit étudier « comment un document [numérique] naît (est produit), comment il circule, en relation avec l’action des individus, et l’organisation elle-même » Peyrelong et Guyot (2005, p. 1){{Référence incomplète}}.
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/wiki/Éditorialisation ».